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État de l'Empire d'Autriche De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La dénomination Littoral autrichien (en allemand : Österreichisches Küstenland, en hongrois : Osztrák tengermellék, en italien : Litorale austriaco, en slovène : Avstrijsko primorje, en croate : Austrijsko primorje et en tchèque : Rakouské přímoří) peut se référer[1] :
Statut | Terre de la Couronne de l' empire d'Autriche (1804–1867) et de la Cisleithanie au sein de l' Autriche-Hongrie (1867-1918) |
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Constitué par | Comté de Gorizia et Gradisca, Marche d'Istrie, Trieste. |
Capitale | Trieste |
Langue(s) | Allemand, italien, slovène, croate |
Religion | Catholique romaine |
Monnaie |
Florin (1849-92) Couronne (1892-1918) |
Population (1910) | 894 287 |
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Superficie | 7 969 km2 |
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1849-1916 | François-Joseph Ier |
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1916-1918 | Charles Ier |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Du point de vue administratif, la terre de la Couronne dont la capitale était Trieste, n'incluait pas la Dalmatie, également représentée à la Diète d'Empire mais séparément, et dont la capitale était Zadar. La terre de la Couronne comprenait trois entités :
Chacune de ces trois entités disposait d'une administration indépendante mais elles étaient tributaires d'un même gouverneur impérial (Landeshauptmann und Statthalter), basé dans la capitale Trieste. La province, divisée en 11 circonscriptions (en allemand : Bezirkshauptmannschaften)[3] avait une importance stratégique pour l'Empire car Trieste en était le principal port commercial et Pola le principal arsenal de la marine austro-hongroise. C'était par ailleurs une destination touristique connue sous le nom de Riviera autrichienne, avec des stations balnéaires mondaines comme Abbazia, Brioni, Duino-Aurisina, Grado, Pirano, Portorose et Volosca (en). La famille impériale austro-hongroise elle-même séjournait régulièrement au château de Miramare.
Vers la fin du VIIIe siècle, le Duché de Frioul avec la péninsule d'Istrie est conquis par les Francs conduits par Pépin (Carloman), un fils de Charlemagne. Ainsi, la région fit partie du royaume carolingien d'Italie. Au Xe siècle elle se trouve aux confins orientaux de la marche de Vérone, dans le Saint-Empire romain germanique. Vers l'an 1040, sous le règne des empereurs d'Occident Henri III et d'Orient Michel IV, la péninsule d'Istrie est divisée entre eux : la partie sud-ouest, à majorité italienne, fait partie de l'Italie byzantine, plus précisément de la Venise maritime, tandis que la moitié nord-est, à majorité slovène et croate, est élevée à la marche d'Istrie au sein du Saint-Empire romain germanique.
Au XIIe siècle, le port de Trieste est un important carrefour commercial. Après deux siècles de rivalité avec la république de Venise (qui l'occupe de 1369 à 1372), Trieste échoit en 1382 à Léopold III de Habsbourg, duc d'Autriche. La maison de Habsbourg obtint également la souveraineté sur le port de Fiume-Rijeka en 1474, après la bataille remportée par le chevalier hongrois András Both de Bajna. La plupart des côtes et la moitié sud-est de l'Istrie que possédait le patriarcat d'Aquilée passent à Venise (de 1420 à 1797) tandis que la moitié nord-ouest et l'intérieur des terres appartiennent aux Habsbourg. La suprématie de Venise sur la mer Adriatique et l'extension de l'Empire ottoman ne permirent pas aux Habsbourg de tirer de gros revenus de ces ports qui restèrent secondaires jusqu'au XVIIIe siècle. Toutefois l'empereur germanique Charles VI accrut le pouvoir maritime des Habsbourg en signant une paix avec l'empire ottoman et en déclarant le transport maritime libre et gratuit sur l'Adriatique. En 1719, Trieste et Fiume devinrent des ports francs. En 1730, l'administration de tout le littoral autrichien fut placée sous l'« Intendance de Trieste ».
En 1775, Joseph II d'Autriche sépara administrativement les deux ports. Trieste devint le port de la couronne autrichienne tandis que Fiume passa sous la tutelle hongroise. Peu après, Trieste fusionna avec le comté de Görz et Gradiska. Durant les Guerres napoléoniennes, les Habsbourg gagnèrent les terres vénitiennes de la péninsule d'Istrie et le golfe Quarner lors du traité de Campo-Formio en 1797.
Très vite, ces terres furent perdues au profit du Premier Empire français et du royaume d'Italie lors du traité de Presbourg en 1805. En 1809, le traité de Schönbrunn fit passer la zone dans les provinces illyriennes directement gérées par la France. Après la défaite de Napoléon Ier, l'empire autrichien reprit la tutelle de la région et en 1813 : tout le littoral englobant Trieste, Görz et Gradiska, l'Istrie, les îles du golfe Quarner, Fiume et Karlstadt ne fit qu’un seul Land autrichien : le Küstenland (« pays des côtes »). Dès 1816, le Küstenland fait partie du royaume d'Illyrie qui lui-même faisait partie de l'empire d'Autriche.
Le royaume d'Illyrie était découpé en deux provinces : celle de Trieste sur la côte (Küstenland) et celle de Laibach dans l'intérieur (Carniole). Le Küstenland comptait quatre districts : Görz, Trieste, Istrie occidentale et Istrie orientale, la cité de Trieste formant une ville libre impériale. En 1822, Fiume et ses environs furent cédés à la Hongrie et en 1849 à la Croatie, au sein desquelles la cité devînt une ville libre royale, tandis que les alentours formèrent le comitat de Modrus-Fiume (actuelle partie continentale du comitat de Primorje-Gorski Kotar). Vers 1825, le Küstenland fut réorganisé en deux entités : au nord la région de Görz-Trieste et au sud l'Istrie avec sa capitale Mitterburg.
En 1849, le Royaume d'Illyrie fut dissous et le Küstenland devint un territoire de la couronne (Kronland) géré par un gouverneur basé à Trieste (Landeshauptmann und Statthalter). Ce Kronland était composé du comté princier (Gefürstete Grafschaft) de Görz-und-Gradiska, de la ville de Trieste et de la Marche d'Istrie.
Après la dislocation de l'empire austro-hongrois à la fin de la Première Guerre mondiale, l'ex-Küstenland devint italien en tant que Vénétie julienne (Venezia Giulia) et les noms de lieux prirent des formes italiennes : Carso, Gorizia, Gradisca, Trieste, Pisino, Quarnerolo, îles de Veglia et de Cherso. Après la capitulation de l'Italie en , la zone fut mise sous la tutelle allemande et nommée « Littoral adriatique » (Adriatisches Küstenland) : les noms reprirent des formes allemandes. Après la Seconde Guerre mondiale, la plus grande partie du littoral fut annexé par la république fédérative socialiste de Yougoslavie, à l'exception d'une petite région englobant Trieste et la moitié sud de Gorizia qui restèrent italiennes et accueillirent les réfugiés italophones de Dalmatie et d'Istrie, rescapés des tueries du nouveau régime yougoslave. Depuis lors les noms ont des formes slaves : Karst, Nova-Gorica, Gradiska, Pazin, Kvarner, îles de Krk et de Cres, la région étant répartie entre la Slovénie et la Croatie. En Slovénie, il existe toujours une région culturelle dénommée Primorska (« Littoral slovène »).
En 1910, la région abritait 894 287 habitants pour une superficie de 7 969 km2. Les langues des populations de la région étaient l'allemand (surtout dans les villes), l'italien (sur la côte), le croate et le slovène (langues slaves méridionales, dans l'intérieur), avec des minorités frioulanes (langue romane alpine), istriennes (langue romane orientale) et istriotes (langue romane italique).
Superficie:
Population (Recensement de 1910):
Totaux:
Gorizia et Gradisca:
Istrie:
Gorizia et Gradisca:
Istrie:
Cité de Trieste
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