Les armes de la famille se blasonnent ainsi: d'azur aux trois broyes d'or rangées en fasce.[réf.nécessaire]
Renart de Nogent[2], (ou Renard, Rainard, Renaud de Broyes), (avant 960 - Rome vers 999), seigneur vers 980 de Broyes et d'autres biens champenois. Sa seconde épouse est Héloïse de Pithiviers. Guérin de Lorraine, qui vivait sous le règne de Louis VII de France parle de l'épouse de Renart, Héloïse, en ces termes[1]:
«Sept filles ot li (issues de) Loheranz Herviz (Hervé de Lorraine).
Prues (prudes) et courtoises, et de moult riche pris (et bien dotées),
Maria les au mieus de son païs (il les maria au mieux dans son pays).
L'aisnée en ot (issue) d'Orlenois Hernais (d'Hervé de Lorraine),
Icelle ot nom la belle Hellois (avait pour nom la belle Héloise),
Qui tint Peviers (qui tenait Pithiviers), et la riche tor sist (et son château).
Ses fiuz si ot nom Dus Ernais (de ses fils l'un se nommait Ernais, pour Isembart),
Li pruez, li sages, li chevaliers gentis (croyant, sage et preux chevalier).
Si ot un frère qui à lestres fu mis (qui avait un frère lettré).
Huedes ot nom (qui se nommait Eudes, diminutif d'Oldoric), moult su pruez et gentis,
Esuesque fu d'Orliens et del païs (qui fut évêque d'Orléans dans son pays),»
Renart meurt à Rome lors d'un pèlerinage vers 997/998. Sa mort est interprétée comme une probable pénitence à la suite du rôle qu'il a joué dans le conflit de 992-996[8] entre le roi Hugues Capet et Eudes Ier de Blois. En son souvenir, sa veuve fondera, en lieu de l’église castrale, la Collégiale Saint-Georges à Pithiviers[1].
Mariages et succession:
Sa première épouse est inconnue. Il a de ce premier mariage:
Il épouse en secondes noces au milieu des années 980, Héloïse (ou Alluise/Ayluise/Heloyse/Helvise/Helvide) de Pithiviers. Il a[10] de ce second mariage:
Isembart de Nogent, (ou Isembert/Erembert/Erambert), dit "de Beaufort", (vers 965/970 - après 1026/28). Seigneur de Broyes, de Beaufort et de Nogent. Il est cité dans deux chartes, l'une de 1028 où il se dit "frère d'Oldoric évêque d'Orléans", et l'autre non daté du même Oldoric qui se qualifie de "frère d'Isembart"[1].
Mariage et succession:
Il épouse Beline de Beaufort, (970 - 1000), de qui il a:
possiblement[13] (et plutôt d'une autre femme?): Hildeburge/Audeberge/Aldeburge du Lude (si Isembart de Nogent est assimilable à son contemporain Isembart du Lude)[14]
Simon II[29] de Broyes qui suit, qui continue les sires de Broyes et de Commercy,
Emeline,
Sophie,
Agnès, (1160 - 1221), elle épouse en premières noces Simon de Brixey, (1125/30 - 1190), seigneur de Bourlémont; puis en secondes noces vers 1180 Henri de Fouvent, (? - avant 1229), seigneur de Fouvent, de Fontaine et de Champlitte, d'où Agnès x vers 1220 son cousin Gaucher Ier de Broyes-Commercy ci-dessous,
La Vita de Grégoire de Nicopolis, (997/8-16 mars 1005/6), stipule: "Reynardo iam defuncto (le défunt Renard)…ante fores Romanæ ecclesiæ sepulto (enterré dans le cimetière de l'église romaine)" est le père d'"Odolricum (Oldoric)" Médiéval Généalogie, seigneurs de Broyes et de Châteauvillain, Rainard
Isembart pourrait avoir des descendantes (cf. la référence 10), qui portent le nom d'Héloïse/Helvide. Si cela était avéré, doit-on alors penser qu'il est aussi le fils d'Héloïse de Pithiviers, et le frère — non le demi-frère — de l'évêque Oury, cela malgré les arguments formulés dans la note 5?
Une charte de 1028 site "Odolricus Aurelianorum episcopus…et frater meus Isembardus (Oldoric évêque d'Orléans et son frère Isembart)", les deux frères ne sont pas de la même mère car il est précisé que "nobilis matrona Allvisa (noble dame Allvisa)" de "Pithiueris (Pithiviers)" est la mère d'"Odolricum (Oldoric)", et que celui-ci est "unigenitum suum (son fils unique) Médiéval Généalogie, seigneurs de Broyes et de Châteauvillain, Rainard
La Vita de Grégoire de Nicopolis, (992-16 mars 999), stipule: "nobilis matrona Allvisa (noble dame Allvisa)…patre suo Reynardo (son père Renard) " de "Pithiueris (Pithiviers)" les parents de "Odolricum…Aurelianensis…episcopus (l'évêque d'Orléans Oldoric)" Médiéval Généalogie, seigneurs de Broyes et de Châteauvillain, Rainard
Une charte de Robert II de France datée de 1028 et confirmant les donations de Notre-Dame de Colombes cite "Isambardi fratris ipsius episcopi (Isembart frère de l'évêque), Hugonis filii ipsius Isamberti (Hugues le fils d'Isembart)" Médiéval Généalogie, seigneurs de Broyes et de Châteauvillain, Isembart
Hildeburge du Lude serait peut-être née d'une autre femme d'Isembard, aussi nommée Hildeburge/Audeberge? Audeberge du Lude aurait épousé Hubert II d'Arnay ou de Champagne-(Parcé et Champigné) dit le Rasoir/Rasorius (vers 990/997-† à la bataille de Pontlevoy); < parents d'Hubert III de Champagne (qui serait né posthume vers 1016/1017-† vers 1060), 1er châtelain de Durtal, d'où la deuxième maison de Mathefelon, et père lui-même d'Hersende de Champagne (cofondatrice de Fontevraud; femme de Guillaume de Montsoreau); de plus, Audeberge du Lude aurait pu avoir un autre mari, Etienne de Montrevault, dont serait venue toute une postérité, maîtresse du Lude. Tout cela reste évidemment hypothétique...
Une charte confirmant des donations et rédigée vers 1061/62 cite "Vir nobilis Hugo Bardul (le noble Hugues Bardoul)" Médiéval Généalogie, seigneurs de Broyes et de Châteauvillain, Isembart
Une charte de Louis VII de France datée de 1160 et confirmant les donations faites à l'abbaye de Colombes cite celles de "Hugo…Bardulfus…et Simon de Monteforti gener eius et successor (Hugues Bardoul et Simon de Montfort son gendre et successeur)" Médiéval Généalogie, seigneurs de Broyes et de Châteauvillain, Isembart
Les chroniques des ducs d'Aquitaine citent "Rainaldus…de Podio-fagi (Renaud du Puy-du-Fou), Trulli frater germanus (frère de Trullus "le germain)", (généalogie décrite sur Médiéval Généalogie ) "…cum Helvisa conjuge filiisque suis Hugone atque Willelmo (son épouse Havise, ses fils Hugues et Guillaume)" et précisent qu'Havise est la sœur d'"Hugone nuncupato Bardulfo (Hugues nommé Bardoul)" et qu'après la mort de son premier mari elle épousait "Valeranno Franciæ Camerario (Galeran camérier de France)" Médiéval Généalogie, seigneurs de Broyes et de Châteauvillain, Isembart
les Acta Sanctorum de la vie de Simon de Vexin précise que la fille du comte de Valois et de sa première épouse était mariée à "Bartolomeus, juvenis de Breias (Barthélemy de Boyes "le Jeune")" et qu'elle était la mère de "Hugonem Bardoul (Hugues Bardoul)" Médiéval Généalogie, seigneurs de Broyes et de Châteauvillain, Barthélemy de Broyes
Une charte de 1104 indique qu'"Hugo Bardulfus dominus Brecensis (Hugues Bardoul seigneur de Broyes)" fait le don de "villam…Payacum" à l'Abbaye de Molesme, avec le consentement de "uxoris meæ Emelinæ (mon épouse Emmeline), filiorumque meorum Simonis et Bartholomei (mes fils Simon et Barthélemy)" Médiéval Généalogie, seigneurs de Broyes et de Châteauvillain, Hugues II de Broyes
Elle apparait dans une donation datée de 1131: "Simon dominus Brecensis (Simon seigneur de Broyes)", avec le consentement de "uxoris suæ et liberorum suorum…Hugonis, Simonis et Emelinæ (sa femme et ses enfants Hugues, Simon et Emmeline", ainsi qu'un don de "Maria…de Brecis (Marie de Broyes)" avec le consentement de "Helias…dominus Montismirabilis" Médiéval Généalogie, seigneurs de Broyes et de Châteauvillain, Hugues II de Broyes
La chronique d'Albéric de Trois-Fontaine nomme "Symon de Brois, filius Hugonis Bardol (Simon de Broyes fils d'Hugues Bardoul)" l'époux de "Felicitatem (Félicité)" Médiéval Généalogie, Simon Ier de Broyes
Une charte de 1131 cite: "Simon dominus Brecarum (Simon de Broyes)" donnant la propriété d'Andecy avec le consentement de "Felicitatis uxoris sue et liberorum suorum Hugonis…Symonis et Emelina (son épouse Félicité et ses enfants Hugues, Simon et Emmeline)" Médiéval Généalogie, Simon Ier de Broyes
La chronique d'Albéric de Trois-Fontaine nomme "Hugo de Brois" fils de "Symon domnus de Brois" et note son enterrement à Clairvaux en 1199 Médiéval Généalogie, Simon Ier de Broyes
"Simon dominus Belfortis (Simon seigneur de Beaufort)" donne la propriété de la Chapelle-aux-Planches par une charte de 1152 dans laquelle il nomme "Hugone fratre meo domino de Brecis (mon frère Hugues seigneur de Broyes)" Médiéval Généalogie, Simon Ier de Broyes
Une charte de 1144 cite: "Hugo dominus Brecarum (Hugues seigneur de Broyes)" donne la propriété de l'abbaye de Molesme avec le consentement de "uxore mea Stephania (son épouse Stéphanie)" Médiéval Généalogie, Hugues III de Broyes
La chronique d'Albéric de Trois-Fontaine précise que "matrem Symonis de Castro Villani (la mère de Simon de Châteauvillain)" est une des deux filles du "comes Robertus (comte Robert Ier de Dreux)" et de sa seconde épouse; une charte de 1200 enregistre que "Hugo dominus Brecarum (Hugues seigneur de Broyes)" donne la propriété de Clairvaux avec le consentement de "Elisabeth uxor mea (mon épouse Élisabteh/Isabelle) et Symon filius meus junior (Simon junior mon fils) et Emelina filia mea domina de Chanlita (Emeline ma fille dame de Champlitte)" Médiéval Généalogie, Hugues III de Broyes
Une charte de 1178 précise qu'"Hugo Brecensis dominus (Hugues seigneur de Broyes)" donne la propriété de Mairmonstier avec le consentement de "uxor mea Elizabeth (mon épouse Élisabteh/Isabelle) et Simon frater meus (mon frère Simon) et Simon filius meus de Commarceio (mon fils Simon de Commercy)"Médiéval Généalogie, Hugues III de Broyes
Ce mariage est confirmé par une charte de 1219 nommant "Emelina domina Chacegnaii (Emeline dame de Chacenay)" approuvant la vente de l'abbaye de Longuay faite par "Symon dominus Castrivillani frater meus (Simon seigneur de Châteauvillain mon frère)", le divorce est enregistré en septembre 1224 entre ""Erardus dominus Chascegnay (Érard seigneur de Chacenay)" et "Emeline uxoris mee (ma fille Emeline)", avec le consentement d'"Elisabeth domine Castri Villani (Élisabteh/Isabelle dame de Châteauvillain) et Simonis filii sui (mon fils Simon)" Médiéval Généalogie, Hugues III de Broyes
Un charte de 1202 précise: "Simon dominus de Commarci (Simon seigneur de Commercy)" donne la propriété de Recluz, avec le consentement de "uxor mea Nichole (mon épouse Nicole) et filii mei (mes fils) Hugo (Hugues IV) et Galcherus iam milites (Gaucher Ier de Broyes-Commercy mon vassal), Rainaldus (Regnault), et Hugo clericus (Hugues clerc), et filia mea Agnes (ma fille Agnès)" Médiéval Généalogie, Simon I de Broyes (en fait Simon II de Commercy)
Une charte de Juillet 1210 signale: "Nichole domina de Commarci (Nicole dame de Commercy)" donne la propriété de Recluz avec le consentement de "filius meus Hugo Brecensis dominus (mon fils Hugues seigneur de Broyes)…uxoris suæ Odæ (son épouse Oda/Odette) et filii sui Hugonis (son fils Hugues)" Médiéval Généalogie, Simon I de Broyes (en fait Simon II de Commercy)
Une charte de décembre 1223 précise: "Hugo dominus Brecorum (Hugues de Broyes)" donne la propriété de Molesme avec le consentement de "Odæ uxoris meæ (mon épouse Oda/Odette) et domini Hugonis (le seigneur Hugues) et Odonis (Eudes) et Simonis (Simon) et Galcheri (Gaucher) filiorum meorum (mes enfants) et domicella Margaretæ filiæ meæ…(dame Marguerite ma fille) Ermansendi filiæ meæ (Ermensende ma fille)", pour la mémoire de"…Beatricis matris uxoris meæ (Béatrix la mère de mon épouse)" Médiéval Généalogie, Simon I de Broyes (en fait Simon II de Commercy)
Bibliographie
André Duchesne, Histoire généalogique de la maison de Dreux de Bar le Duc, de Luxembourg et de Limbourg, Du Plessis de Richelieu, de Broyes et de Chasteauvillain, (lire en ligne), Histoire généalogique de la maison de broyes et de Chasteauvillain, pages 01 à 32