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mannequin suédoise (1911-1992) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Lisa Fonssagrives, née Lisa Birgitta Bernstone ou Lisa Anderson, également appelée Lisa Fonssagrives-Penn après son remariage au photographe de mode américain Irving Penn, est une mannequin suédoise née le à Göteborg en Suède et morte le à New York. Elle est considérée comme le premier top model de l'histoire de la photographie de mode, commençant sa carrière dans les années 1930.
Lisa Fonssagrives | |
Lisa Fonssagrives sur une photographie de mode prise par Toni Frissell à la gare de Paddington en 1951 pour Harper's Bazaar. | |
Naissance | |
---|---|
Göteborg (Suède) | |
Nationalité | Suédoise |
Décès | (à 80 ans) |
New York États-Unis | |
Physique | |
Cheveux | Blond[1] |
Yeux | Marron |
Taille | 1,70 m |
Mensurations | 86 / 58 / 86 cm |
Carrière | |
Formation | Danse |
Période active | Des années 1930 aux années 1950 |
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Elle est née en 1911 Lisa Anderson puis Lisa Birgitta Bernstone après le changement légal de patronyme entrepris par son père[2], semble-t-il à Uddevalla[n 1]. Jeune, elle parcourt les musées en Europe[3]. Élevée dans un milieu familial artistique, elle fait des études d'histoire des arts et de danse à Berlin dans l'école de Mary Wigman[1],[3]. Sa pratique de la danse, jeune, lui donnera ce maintien de tête si particulier[4]. Elle retourne en Suède à Stockholm et y ouvre une école de danse[1]. Partie en France pour participer à une compétition[1], en 1933[5], elle y reste pour effectuer une carrière de danseuse[2]. Dans une école de danse, elle rencontre puis travaille comme professeur de danse avec le Français Fernand Fonssagrives dont elle prend le nom en 1935 à la suite de son mariage. Abandonnant tous deux la danse, ils deviennent ces années-là, lui un important photographe et elle la première[6],[7] top model[8],[9].
Entre-temps en 1936, le photographe Willy Maywald[n 2] découvre Lisa Fonssagrives dans un ascenseur et lui propose de poser pour des chapeaux[1]. Celle-ci n'a jamais posé mais accepte[3]. Les tirages parviennent au Vogue français[n 3], et Horst P. Horst, qui dirige alors les studios du magazine, teste quelques photographies de Fonssagrives à la demande du magazine[1]. Dès le lendemain après cet essai, elle pose à la demande du Vogue parisien[10].
Peu après, son mari Fernand a un accident l'empêchant de poursuivre sa carrière de danseur[11] : Il est blessé au dos et Lisa Fonssagrives lui donne un Rolleiflex ; il commence à prendre des images, la photographiant tout le temps[1].
En , elle est photographiée par Erwin Blumenfeld pour le Vogue français, parmi une vingtaine d'autres mannequins, au sommet de la tour Eiffel[12].
Lorsqu'elle se rend aux États-Unis juste avant la guerre[2], elle est déjà un top model. La guerre est déclarée durant son voyage, et elle décide de rester à New York et y devient photographe pour la presse[1], entre autres pour le Ladies' Home Journal[10].
Après la Seconde Guerre mondiale, elle est le mannequin attitré du couturier Christian Dior[13] et travaille principalement pour l'édition américaine de Vogue[1]. Son style hérité de la danse, doublé d'une réelle compréhension de chaque tenue qu'elle accapare à chaque fois personnellement, étudiant les poses préalablement, font de Lisa Fonssagrives un modèle « idéal » pour les photographes de mode[10],[14]. Elle inspire et travaille avec les plus célèbres d'entre-eux : Horst, Hoyningen-Huene[2], Man Ray, Richard Avedon, Jean Moral, Louise Dahl-Wolfe, Norman Parkinson[3]… et bien sûr Irving Penn qu'elle rencontre à la fin des années 1940[15],[n 4]. Alors que le photographe travaille sur des portraits à Londres, elle se marie à Marylebone avec lui, au milieu de l'année 1950[16],[17] après avoir divorcé l'année précédente de Fernand Fonssagrives. Après une fille née en 1941, Mia Fonssagrives-Solow connue plus tard comme sculptrice et créatrice de bijoux[18], elle a un fils, Tom Penn. Entre-temps, elle fait la couverture du Time du qui titre son article « Billion-Dollar Baby » et indique : « Penn a bien raison d'être aux anges. Son modèle est la reine de ce monde étrange […] C'est Lisa Fonssagrives, le modèle le mieux payé et le plus applaudi de toute la haute couture »[19].
Au milieu des années 1950, tout en prenant des cours de dessin, elle devient un temps styliste, créant vêtements et lingerie[20],[21]. Dans les années 1960, après avoir arrêté sa carrière de mannequin quelques années auparavant, elle devient sculptrice dans la maison des Penn à Long Island et est représentée par la galerie Marlborough Fine Art (en) de Manhattan[2],[21]. Elle et son mari voyagent alors régulièrement[22].
Elle apparaît fréquemment dans les pages du Vanity Fair (1913) (en) dans sa version originale, du Vogue américain et autres éditions dont elle fait environ 200 couvertures[7],[23], ou d'Harper's Bazaar, mais à la fin des années 1940, elle est le premier mannequin à faire la couverture du magazine Time[4],[9] en [24] dans lequel elle déclare : « C'est la robe qui importe, jamais, jamais la fille. je ne suis qu'un bon cintre[23]. » Durant cette même période, elle est payée pratiquement le double du salaire habituel des mannequins de l'époque[2],[4].
Elle meurt à New York début 1992[2] en ayant été, d'après Alexander Liberman des Éditions Condé Nast, le sujet des plus grandes photographies d'Irving Penn[4],[2] et dont il précise qu'« il est difficile d'imaginer l'histoire de la photographie de mode sans penser à Lisa Fonssagrives-Penn »[4] ce que confirme David Seidner (en), auteur d'un ouvrage à son sujet, en des termes équivalents[1].
En 2024, la Maison européenne de la photographie lui consacre une exposition[25]
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