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criminel français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Lionel Cardon, né le à Honfleur, dans le Calvados, est un criminel français.
Lionel Cardon | ||
Meurtrier | ||
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Information | ||
Naissance | à Honfleur dans le Calvados |
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Surnom | « le tueur au foulard blanc » | |
Condamnation | ||
Sentence | réclusion à perpétuité | |
Victimes | 3 : François-Xavier Aran, Aline Aran et Claude Hochard |
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Période | - | |
Pays | France | |
Régions | Aquitaine, Île-de-France | |
Ville | Pessac, Paris | |
Arrestation | ||
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Cardon est connu pour avoir été l'ennemi public numéro un en France en .
Lionel Cardon est né le à Honfleur, dans le département du Calvados. Son père est garde-pêche et sa mère standardiste[1]. Son grand-père avait été déporté dans un camp de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale[2].
En 1970, Lionel est âgé de 12 ans quand ses parents divorcent. Son père tombe dans une grande dépression[1].
En 1974, le père de Lionel, toujours dépressif, finit par se suicider. Lionel, âgé de 16 ans, commet alors plusieurs vols et tentatives de vol, lui faisant cumuler six condamnations[1].
En 1976, Lionel Cardon semble planifier des braquages en compagnie d'un certain Mohamed Boubaka, 20 ans, qui s’avérera s'appeler Omar Kadri. Le "scénario" des deux jeunes hommes s'avère minutieusement préparé, afin de récolter de l' "argent facile"[3].
Entre janvier et , Lionel Cardon, 19 ans, et Omar Kadri, 20 ans, commettent plusieurs vols à main armée. Il dérobe par la suite une carabine en compagnie d'un nouveau complice, Pascal Debré, rencontré en prison à Fleury-Mérogis[1].
Le , Cardon et Debré tentent de braquer une station-service à Clamart. Ils s'attaquent au pompiste de la station, mais l'homme se défend et blesse Pascal Debré, après que ce dernier a tenté de lui tirer dessus avec une carabine. Lionel Cardon emmène Pascal Débré à l'Hôpital de Créteil, avant qu'ils ne soient repérés après être arrivés sur les lieux. Débré est arrêté tandis que Cardon réussit à prendre la fuite. Une fois Debré en prison, Cardon est recherché par la police, avant d'être arrêté à la fin , après avoir tenté de se suicider en sautant du troisième étage d'une résidence. Également emprisonné, Cardon rejoint Debré. Les deux jeunes hommes sont renvoyés devant une Cour d'Assises pour braquages et tentative d'assassinat[1].
En 1981, Lionel Cardon, 23 ans, est jugé et condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour ces faits[1],[3].
Le , Lionel Cardon est libéré de prison, après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle[4].
Le , il est soupçonné d'avoir tué un couple de médecins de Pessac, en Gironde. François-Xavier Aran, chirurgien, est retrouvé dans sa maison ligoté et bâillonné dans la baignoire : il a été étranglé avec un câble électrique. Son épouse Aline, anesthésiste, est retrouvée le dans un bois près de Nevers, tuée par une balle de 7,65 à bout touchant[5],[4].
Dans la nuit du 21 au , alors qu'il est en cavale, à moto, et se sait recherché, Cardon est arrêté par deux motards de la police pour défaut d’éclairage place de la Concorde. Il est sans aucune pièce d’identité, et les policiers lui ordonnent de les suivre jusqu’à la fourrière. Il est encadré par un policier devant lui et un autre derrière. Il prend soudainement la fuite et est pris en chasse par le motard Claude Hochard, qui finit par le rattraper dans le bois de Boulogne. Les deux hommes chutent, Cardon lui tire alors deux balles dans le cœur et le tue[6]. Il s’enfuit dans le Bois de Boulogne.
En fuite, Cardon contacte l'Agence France-Presse : il revendique la légitime défense en ce qui concerne le meurtre du policier, et se dit étranger à la mort des Aran[7].
Le , il se réfugie au 59 rue Nicolo, dans le 16e arrondissement de Paris, dans le cabinet de l'avocate Nicole Dreyfus, qui avait été partie civile contre lui lors de son procès. Il la prend en otage et l'oblige, sous la menace, à téléphoner à la journaliste Annette Kahn, qui avait écrit un article sur lui, qui lui avait déplu, pour la faire venir dans le cabinet sous un prétexte[8]. Des voisins qui avaient trouvé Cardon suspect préviennent la police. Assiégé et ne voyant aucune issue, l'intéressé songe à se suicider. Après des négociations de plus de sept heures, Nicole Dreyfus finit par le convaincre de se rendre. Il est arrêté et incarcéré à la prison de Gradignan.
Cardon est condamné pour l'assassinat du brigadier Hochard à la réclusion à perpétuité le [9].
Le , il comparaît devant la cour d'assises de Bordeaux pour le meurtre des époux Aran. Ce même jour il fait une tentative de suicide[10] qui fait interrompre le procès jusqu'au 10. Le , il est condamné, pour la deuxième fois, à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 18 ans.
Durant l'instruction, il déclare ne pas avoir tué les époux Aran, rejetant la responsabilité sur un couple (« Patrick et Isabelle ») qui n'a jamais pu être identifié. Cardon a été reconnu coupable du meurtre d'Aline Aran, mais seulement de complicité pour le meurtre de son époux[11] bien qu’aucun complice présumé n’ait été identifié.
Le , Cardon tente de s'évader de la maison d'arrêt de Fresnes avec un codétenu[12].
Le , en compagnie de Thierry Étienne, Cardon prend en otage un gardien avec un couteau de cantine à la maison centrale de Saint-Maur[13].
Le , en compagnie d'un codétenu, Didier Cané, il tente une nouvelle fois de s'évader de la prison d'Arles avec de la dynamite. La charge ne sera pas assez puissante pour faire céder le mur d'enceinte[14].
En , il bénéficie d'un régime de semi-liberté lui permettant de sortir de la maison d'arrêt en journée. Il a le projet d'ouvrir une salle de boxe dans la région toulousaine et souhaite se réinsérer en tant qu'entraîneur, mais son casier judiciaire l'empêche d'obtenir le diplôme d'entraîneur et, faute de financement, son projet échoue[15].
En , ne respectant pas le régime de semi-liberté, il est recherché et finalement arrêté le près de Nice. Immédiatement incarcéré, il reconnaît être l’auteur, en , de deux braquages avec séquestration, l'agression au domicile de bijoutiers à Muret et à la poste de Seysses, afin de se procurer l'argent nécessaire à l'ouverture d'une salle de boxe[16],[17].
En 2017, incarcéré en quartier d'isolement à la maison centrale de Lannemezan, dans l'attente de son procès, on apprend que Cardon a entamé une grève de la faim depuis le mois de , afin de protester contre la révocation qu’il pense démesurée de sa conditionnelle, ainsi que contre l'incapacité de l'État à réinsérer les détenus condamnés à de longues peines.
Le , Lionel Cardon comparaît pour ses deux braquages. Le , la cour d'assises le condamne à 20 ans de réclusion criminelle. Lionel Cardon a été jugé en son absence : il était hospitalisé après une grève de la faim de 80 jours. Selon le rapport d'un médecin expert cité à l'audience, il ne pesait plus que 49,4 kg pour 1,78 m[18].
Sa peine est réduite à 18 ans de réclusion criminelle, le , lors de son procès en appel[19],[20].
Toujours incarcéré à cette date, Lionel Cardon pourra demander une libération conditionnelle à partir d'.
Une page Facebook a été créée en octobre 2017 pour le Comité de soutien à Lionel Cardon. Il existe par ailleurs une association destinée à le soutenir dans sa démarche et ses actions en justice.
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