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roman d'Alain-Fournier De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Grand Meaulnes est un roman d'Alain-Fournier publié en 1913 chez Émile-Paul Frères. Il avait été auparavant publié en feuilleton dans la NRF de juillet à [1].
Le Grand Meaulnes | |
Couverture de l'édition originale. | |
Auteur | Alain-Fournier |
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Pays | France |
Genre | roman |
Éditeur | Émile-Paul Frères |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | |
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Le roman est l'œuvre littéraire française la plus traduite et lue dans le monde juste après Le Petit Prince[2]. Il totalisait à la fin du XXe siècle plus de quatre millions d'exemplaires vendus en format de poche[2].
Le narrateur, François Seurel, raconte l’histoire d’Augustin Meaulnes, ancien camarade de classe devenu son ami.
François, 15 ans, et Augustin, 17 ans, sont tous les deux élèves au cours supérieur[3] de Sainte-Agathe, petit village du Haut-Berry inspiré d'Épineuil-le-Fleuriel, et, comme lui, situé par l'auteur dans le Cher, près de Vierzon. Lors d’une escapade, Augustin Meaulnes arrive par hasard dans un domaine mystérieux où se déroule une fête étrange, poétique et pleine d'enfants. Le château est bruissant de jeux et de danses, et plein d'enfants qui semblent y faire la loi. Meaulnes apprend que cette fête est donnée à l’occasion des noces de Frantz de Galais. Parmi les festivités, des promenades en barque sur un lac sont offertes aux convives ; Meaulnes y rencontre une jeune fille, Yvonne de Galais, sœur de Frantz. Il en tombe instantanément amoureux mais ne fait que la croiser plusieurs fois et n'a plus l’occasion de la revoir. Quant au mariage attendu, il n'a finalement pas lieu car la fiancée de Frantz, Valentine Blondeau, a disparu, refusant de devenir sa femme. Les membres de la fête se dispersent et Frantz, désespéré, disparaît en laissant à sa sœur un mot d'adieu.
Revenu à sa vie d’étude, Meaulnes n’a plus qu’une idée en tête : retrouver le domaine mystérieux et la jeune fille dont il est tombé amoureux. Ses recherches restent infructueuses, jusqu'au jour où les deux garçons se lient d'amitié avec un jeune bohémien. Celui-ci complète le plan du chemin que Meaulnes tentait vainement de reconstituer, leur confie l'adresse d'Yvonne de Galais à Paris et leur fait jurer de répondre à son appel quand il aura besoin d'eux. Puis, il disparaît après leur avoir dévoilé sa véritable identité : Frantz de Galais.
Meaulnes décide alors de partir étudier à Paris, et tente à nouveau de retrouver Yvonne, sans succès. Les mois passent, et François n'a plus de nouvelle de son ami.
C’est par hasard que François, bientôt instituteur, retrouve la piste d'Yvonne de Galais. Dès qu'il est sûr de son fait, il part annoncer la nouvelle à son ami Meaulnes, qui lui confie son désespoir et fait allusion à une « grave faute » commise. Il apprend entre-temps le sort de Valentine, la fiancée en fuite, recueillie par la tante de François, puis montée à Paris pour exercer son métier de couturière.
Meaulnes demande Yvonne en mariage, et la jeune fille accepte. Mais Frantz vient rappeler aux deux jeunes gens leur promesse : lui venir en aide, alors qu'il cherche vainement sa fiancée Valentine. François tente d'obtenir de lui un sursis d'un an, mais le lendemain du mariage, Meaulnes disparaît sans laisser de nouvelles. François décide de venir en aide à Yvonne, devenue une amie proche, dont il devient peu à peu le confident. Quelques mois passent, et Meaulnes ne donne toujours pas de nouvelles. Un jour, Yvonne apprend à François qu'elle est enceinte de Meaulnes. François décide donc de s'occuper d'elle en attendant le retour de son mari. L'accouchement d'Yvonne se passe très mal : la jeune femme meurt d'une embolie pulmonaire après avoir donné naissance à une petite fille, et le père d'Yvonne expire quelques mois plus tard. François devient légataire universel de la famille jusqu'au retour de Meaulnes et s'occupe de la fille de son ami. Il découvre alors les carnets de Meaulnes, dans lesquels ce dernier explique qu'il a rencontré Valentine pendant son séjour à Paris, et qu'il a eu une brève relation avec elle, lui promettant le mariage et la convaincant d'abandonner son métier. Mais quand les jeunes gens ont découvert qu'ils connaissaient tous les deux Frantz, ils se sont séparés, horrifiés. Rongé par le remords, et décidé à tenir sa promesse en réunissant Frantz et sa fiancée disparue, Meaulnes annonce, dans son carnet, son départ après son mariage avec Yvonne, afin de réaliser ce projet. Un an plus tard, Meaulnes ramène Frantz et Valentine mariés, mais en revenant chez lui, il apprend par son ami la nouvelle de la mort de son épouse. François lui présente sa fille et regarde leurs premiers échanges, imaginant qu'Augustin va repartir avec sa petite fille « pour de nouvelles aventures ».
Alain-Fournier situe l’action de son roman en Sologne, sa région natale. Il s’est inspiré du village d’Épineuil-le-Fleuriel à l’extrémité sud-est du Cher où l’on retrouve tous les lieux du cours supérieur de « Sainte Agathe »[4].
Le « pays perdu » et le domaine des Sablonnières se trouveraient probablement entre le Vieux-Nançay et La Chapelle-d'Angillon, lieu de naissance d’Alain-Fournier, où, à la sortie nord du village, un hameau porte le nom des Sablonnières.
Alain-Fournier étant mort pour la France en 1914, ses héritiers ont bénéficié des prorogations de guerre et le roman n'est entré dans le domaine public qu'en [5].
Le Grand Meaulnes est classé à la 9e place au sein des cent livres du siècle[6] établi en 1999.
Guillaume Orgel a écrit une suite au Grand Meaulnes, intitulée La Nuit de Sainte-Agathe, publiée en 1988 au Cherche midi[7].
En 2011, Bernard Capo adapte Le Grand Meaulnes en bande dessinée, avec l'autorisation d'Agathe Corre-Rivière, petite-nièce d'Alain-Fournier. On y retrouve les campagnes françaises d'avant la Première Guerre mondiale par les dessins de l'école, du village, ou encore du château d'Yvonne de Galais. Parue chez Casterman, la bande dessinée est rééditée par les éditions BulleBerry en 2017.
En ce temps-là,
je lisais Le Grand Meaulnes
et après les lumières,
je me faisais plaisir,
je me faisais dormir.
Je m'inventais un monde
rempli de femmes aux cheveux roux ;
j'ai dit de femmes, pas de jeunes filles.
Je sortais tout droit du Grand Meaulnes avec mes airs d'adolescent…
Sur la télé qui trône
Un jour j'ai vu un livre
J'crois qu'c'était Le Grand Meaulnes
Près d'la marmite en cuivre.
Et nos chagrins de môme
Dans les pages du Grand Meaulnes
Ce n'était pas celle du Grand Meaulnes
Mais c'était mon école.
Je croyais que j'étais
Chez Yvonne de Galais
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