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livre de Pierre Péan De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Face cachée du Monde est un livre d'investigation publié en 2003 par les journalistes Pierre Péan et Philippe Cohen et critiquant le fonctionnement du journal français Le Monde, plus particulièrement celui de sa direction tripartite de l'époque, composée de Jean-Marie Colombani, Edwy Plenel et Alain Minc.
La Face cachée du Monde : du contre-pouvoir aux abus de pouvoir | |
Titre et sous-titre de la couverture du livre. | |
Auteur | Pierre Péan et Philippe Cohen |
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Pays | France |
Genre | Livre d'investigation |
Éditeur | Mille et Une Nuits |
Date de parution | 2003 |
Nombre de pages | 640 |
ISBN | 2-842-05756-2 |
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L'ouvrage lui-même est le résultat de la convergence de deux enquêtes menées à l'origine séparément par chacun des auteurs. Le livre a connu un succès commercial peu commun, atteignant 60 000 exemplaires vendus le premier jour[1] et plus de 200 000 au total[2].
Confirmant ces accusations, Alain Rollat, un des anciens proches d'Edwy Plenel, témoignera avoir agi avec celui-ci au niveau de la section syndicale SNJ-CGT et de la Société des rédacteurs afin de favoriser la prise du pouvoir par Jean-Marie Colombani[10], lequel nommera ensuite Edwy Plenel directeur de la rédaction. S'exprimant au sujet des réactions d'Edwy Plenel au livre de Péan et Cohen, il dira : « Plenel est expert en dialectique. Mis en accusation, il accuse à son tour. Mais il porte sa riposte sur le terrain où il est le plus à l’aise, celle de la réflexion affective, pas sur le terrain où il est attaqué, celui des faits objectifs. Sa réaction est celle de l’homme politique confronté à un travail journalistique gênant. Son premier réflexe consiste à essayer de discréditer l’auteur de l’écrit »[11].
Au sein de la rédaction du Monde, Daniel Schneidermann a été l'un des rares journalistes à oser exprimer une réaction critique vis-à-vis du quotidien. Il écrit le dans le supplément télé du quotidien : « L'essentiel, c'est que cette enquête sur la part d'ombre du journal multiplie les faits. Les faits abondants, pour certains apparemment précis, et accablants parfois »[12]. Il poursuivra cette critique dans son ouvrage Le Cauchemar médiatique, où il met en cause la réaction de la direction du quotidien, estimant que celle-ci ne répondait pas aux arguments du livre.
En , il est licencié pour « cause réelle et sérieuse ». Selon la direction, un passage du livre serait « attentatoire à l’entreprise pour laquelle il travaille. » Le journaliste poursuit le quotidien aux prud'hommes de Paris, qui lui donnent gain de cause en (jugement confirmé en appel en ). Dans sa dernière chronique, il exprime sa surprise et sa déception d’être sanctionné par un journal qui se veut pourtant un modèle de transparence[13],[14].
En , Edwy Plenel s'est directement et publiquement excusé en ces termes auprès de Daniel Schneidermann pour son licenciement survenu huit ans plus tôt : « J'ai fait des erreurs, y compris à ton endroit, au Monde. Les prudhommes ont eu raison de condamner ton licenciement. Un désaccord entre confrères doit se régler autrement que par un licenciement. Il n'y a jamais de gêne à assumer une erreur. J'avais prévu de te le dire, en cadeau de bienvenue »[15].
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