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organisation syndicale en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Syndicat national des journalistes, fondé en 1918[1] sous le nom de Syndicat des journalistes, est une organisation syndicale professionnelle française syndiquant exclusivement les journalistes professionnels. Il est membre fondateur de l'Union syndicale Solidaires (anciennement Groupe des Dix) et de la Fédération internationale des journalistes (FIJ).
Forme juridique | Syndicat |
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But | Défendre les intérêts matériels et moraux des journalistes professionnels |
Zone d’influence | France |
Fondation |
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Siège | Paris |
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Affiliation | Union syndicale Solidaires |
Affiliation européenne | Fédération européenne des journalistes |
Affiliation internationale | Fédération internationale des journalistes |
Méthode | syndicalisme de lutte |
Financement | cotisations, dons et subventions |
Représentativité | 1er syndicat à la Commission de la carte de presse |
Site web | snj.fr |
En 2018, ce syndicat reste l'organisation la plus représentative de la profession des journalistes[2],[3] puisque le SNJ a recueilli plus de 52 % des voix lors des élections triennales à la Carte de presse en 2018[4] et 38,85 % à l'issue de la mesure de représentativité dans la branche des journalistes[5].
Fondé à Paris le lors d'une réunion[6] constitutive qui se tient au 52 rue de Châteaudun, le Syndicat des journalistes (qui ne s'appelle pas encore Syndicat national des journalistes) rédige en la charte des devoirs du journaliste, qui définit les principes déontologiques de la profession. Cette charte est revue en 1938 et actualisée à nouveau en 2011.
Au début des années 1930, après l'échec des négociations sur une convention collective, une convention qui ne sera signée qu'en 1938, le SNJ, sous la houlette de son président Georges Bourdon, est l'inspirateur de la Loi Brachard du sur le statut des journalistes, créant notamment la clause de conscience, la commission arbitrale des journalistes et jetant les bases de la Commission de la carte d'identité de journaliste professionnel. Cette commission sera officialisée par décret en 1936.
Le , le SNJ, comme tous les syndicats existants, est dissous par le gouvernement de Vichy[7].
Il se reconstitue en 1946 après une éphémère tentative d'unification du mouvement syndical. Depuis 1946, le SNJ est resté en France le premier syndicat de journalistes. Sa tâche, avec d'autres appuis, a été de conforter et d'enrichir les bases du statut posées en 1930. À retenir, notamment, plusieurs enrichissements de la convention collective dès 1956, la loi Cressard[8] (1974) affirmant le statut salarial des journalistes pigistes, les reconnaissances successives d'une dizaine de centres de formation de journalistes, l'affiliation de la profession au régime UNEDIC (1968), le retour de la commission arbitrale dans les locaux de la commission de la carte (1993).
En 1981, le SNJ constitue avec 9 autres organisations le Groupe des dix aujourd'hui Solidaires[9].
Au début des années 2000, le SNJ, comme d'autres organisations syndicales, change son point de vue vis-à-vis des journalistes pigistes et décide désormais de les aider, constituant notamment des commissions exclusivement pour eux. Les pigistes peuvent s'y informer de leurs droits, et être aidés pour ceux qui souhaitent rejoindre les instances représentatives du personnel.
En 2018, année de son centenaire, le SNJ organise une série d'événements en province et particulièrement à Paris. Ainsi, un hommage à Georges Bourdon est organisé dans sa ville natale de Vouziers le [10]. Un jardin Georges-Bourdon est inauguré le à Étretat (Seine-Maritime), où il passait ses étés[11]. Dans la capitale, un rassemblement se déroule le , place du Trocadéro, 100 ans jour pour jour après la fondation du SNJ[12]. Une exposition retrace « 100 ans de combats pour la liberté de la presse » sur les grilles de l'hôtel de ville de Paris au au [13]. Deux jours après sa nomination comme ministre de la Culture, Franck Riester se rend le au 100e congrès du SNJ organisé à l'Hôtel de Ville de Paris, où il est accueilli par Vincent Lanier, premier secrétaire général[14]. Un livre, rédigé par Christian Delporte, historien des médias, retrace également 100 ans de journalisme - une histoire du Syndicat national des journalistes (1918-2018)[15].
Le SNJ organise une permanence juridique chaque semaine[16], une permanence action syndicale le jeudi, une permanence déontologique et une permanence fiscalité et bulletin de paie par téléphone et par courriel.
Le SNJ a pour structure exécutive un bureau de 30 membres, avec à sa tête une collégialité de 5 secrétaires généraux dont un Premier. Le bureau est élu par le comité national qui comprend 136 membres, titulaires et suppléants. Il se réunit tous les mois. Le comité national est élu par le congrès.
Le SNJ tient un congrès et un comité par an.
Le SNJ, co-négociateur de la convention collective nationale de travail des journalistes, participe aux révisions périodiques des grilles de salaires et fonctions avec les autres syndicats et les organisations patronales.
Majoritaire dans la profession, il a recueilli 53,13 % des voix lors des élections triennales à la Commission de la carte de presse de . Il a obtenu 10 sièges dans le collège des journalistes sur les 16 sièges de titulaires et de suppléants en Commission de première instance, les 3 sièges des journalistes en Commission supérieure et les 38 sièges des journalistes, titulaires et suppléants, pour les correspondants régionaux. Le SNJ a également recueilli 38,87 % des voix dans la branche des journalistes, à l'issue de la mesure de représentativité syndicale de .
Au-delà de la Fédération internationale des journalistes et de l'Union syndicale Solidaires, le SNJ est aussi représenté à la Commission paritaire nationale de l'emploi des journalistes (CNPEJ), à l'AFDAS (formation), à la Société des auteurs multimédia, dans les écoles de journalisme reconnues par la convention collective et aux prud'hommes.
Le SNJ a pour bases originelles la défense et l'actualisation de la déontologie de la profession de journaliste et du statut de cette profession. Celui-ci repose sur trois piliers : la loi de 1935 inspirée du rapport Brachard[17], la loi de 1974 applicable aux journalistes rémunérés à la pige[18] et la Convention collective des journalistes qui a été plusieurs fois remaniée.
À ces textes de base sont venus s'ajouter la protection des sources des journalistes et de leurs droits d'auteur[19] tout comme des dispositions fiscales et des cotisations sociales particulières.
Au-delà le SNJ est aussi présent sur les terrains de la formation, de l'emploi, des conditions de travail et des retraites.
Il est présent en permanence sur la situation du secteur de la presse. Le SNJ a ainsi été le seul syndicat de journalistes à siéger en 2008 aux États généraux de la presse écrite (EGPE)[20].
À propos des aides à la presse[21], le SNJ estime que le secteur relève « d'un empilement d'aides directes et indirectes dénuées de tout contrôle réel ». Il milite activement pour une réforme de ce régime qui, selon lui, loin d'enrayer les plans sociaux dans les entreprises de presse, aboutit à les financer[22].
Parmi ses autres revendications, le SNJ milite pour l’instauration de l’indépendance juridique de l’équipe rédactionnelle qui permettrait ainsi de doter les rédactions d’un véritable droit d’opposition collectif.
Le SNJ a tissé de nombreuses alliances avec d'autres organisations, en France et à l'étranger. À partir de ces liens, Georges Bourdon, président du SNJ, fonde en 1926, la Fédération internationale des journalistes qui le porte à sa tête.
Seul syndicat de journaliste jusqu'en 1938, où la CGT crée une branche professionnelle, le SNJ envisage à plusieurs reprises une fusion avec le syndicat du livre. Trois référendums internes au SNJ écarteront cette option durant l'entre deux guerres. La même aspiration unitaire entraîne en 1966 la naissance de l'Union nationale des syndicats de journalistes (UNSJ) qui réunit le SNJ, la CFDT, la CGT et FO. Après le départ de FO en 1982, l'UNSJ perdurera jusqu'à la fin des années 1980. Plusieurs militants du SNJ l'ont présidée et animée.
Arguant notamment du « refus de tout repli sur soi », le SNJ crée en 1973 avec le Syndicat de la magistrature (SM), la Fédération autonome des syndicats de police (FASP) et le Syndicat des avocats de France (SAF) le Comité Presse-Police-Justice, qui intervient jusqu'au milieu des années 1980 sur la défense des libertés, les atteintes à l'exercice des droits syndicaux et l'emprise du pouvoir politiques sur leurs professions.
En 1981, le SNJ constitue avec neuf autres organisations syndicales le Groupe des Dix, qui deviendra en 1998 l'Union Syndicale Solidaires.
En 2018, le SNJ participe à la création de la Maison des lanceurs d'alerte[23],[24] dont il siège au conseil d'administration aux côtés de l'Union syndicale Solidaires et de neuf autres organisations dont deux autres syndicats[25].
Le 2 décembre 2019, le SNJ participe à Paris à la création du CDJM, le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM), dont il est l'un des membres fondateurs.
En 2023, le SNJ décide d'adhérer, en tant que personne morale, à l'association #MeTooMedia qui milite contre les violences sexistes et sexuelles au sein des médias et dans la société. Le SNJ entend effectuer des actions communes avec l'association en particulier vers la formation et la prévention des violences sexuelles[26],[27].
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