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artiste, dessinatrice, sculptrice et graveuse américaine De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Kiki Smith, née le à Nuremberg, est une artiste multidisciplinaire américaine qui s'est illustrée en gravure, sculpture, dessin, textile, film, installations.
Naissance | |
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Nationalité | |
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Formation |
Lycée Columbia (en) |
Représentée par |
Pace Gallery (en) |
Lieu de travail | |
Mouvements |
Abject art (d), art contemporain |
Père | |
Mère | |
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Site web |
Dans son travail artistique, elle aborde les thèmes du sexe, de la naissance et de la régénération puis, dans ses œuvres plus récentes, de la condition humaine en lien avec la nature.
Elle est classée généralement comme artiste féministe.
Le père de Kiki Smith est le sculpteur Tony Smith et sa mère l'actrice et chanteuse d'opéra Jane Lawrence Smith[1].
La famille quitte l'Allemagne pour South Orange, New Jersey, en 1955, alors qu'elle est encore bébé. Elle fréquente un court temps la Columbia High School, puis la Hartford Art School dans le Connecticut de 1974 à 1975.
En 1976, elle part pour New York et rejoint un projet d'artistes collaboratif, Colab (en)[2]. En 1984, elle suit brièvement une formation de technicienne médicale d'urgence[3].
Son art est imprégné de signification politique, sapant les représentations érotiques traditionnelles des femmes par des artistes masculins, et expose souvent les systèmes biologiques internes des femmes en tant que métaphore. Son travail comprend également souvent les thèmes de la naissance et de régénération, ainsi que de la subsistance. Kiki Smith a également été active dans des débats controversés sur le sida et les femmes battues.
Kiki Smith a commencé à sculpter à la fin des années 1970. Elle est surtout connue pour ses sculptures, mais elle crée des œuvres sur un grand nombre de médium différents (dessin, vidéo, photographie, gravure…).
« Le corps est notre dénominateur commun et la scène de notre désir et de notre souffrance. Je veux exprimer par lui qui nous sommes, comment nous vivons et nous mourons[réf. nécessaire]. »
— Kiki Smith
Marquée par le décès de son père en 1980 et celui de sa sœur Beatrice “Bebe” Smith, du SIDA en 1988, Kiki Smith traite de la mortalité et la dimension physique du corps humain.
Ses sculptures, gravures et dessins ont une dimension féministe hautement revendiquée. Ils explorent la vulnérabilité des corps, subvertissent la représentation traditionnellement érotisée du féminin et investissent le monde de l’enfance d’une inquiétante étrangeté. Cette œuvre organique brouille les frontières entre animal, humain et végétal, ainsi que les hiérarchies de genres et de matériaux : bronze, cire, verre, tissu, laine ou papier sont transfigurés avec la même poésie.
Kiki Smith a travaillé avec diverses techniques de gravure. Certaines de ses premières œuvres sont liés à la sérigraphie — sur robes, foulards et chemises — et représentent souvent des parties anatomiques du corps humain.
En collaboration avec Colab, Kiki Smith réalise une série d'affiches politiques au début des années 1980. En 1988, elle crée All Souls, une sérigraphie d'images répétitives d'un fœtus, image issue d'un livre japonais d'anatomie[4]. ( )
Le Museum of Modern Art[5] et le Whitney Museum[6] conservent tous deux d'importantes collections d'estampes de Kiki Smith.
Dans la série Blue Prints (1999), Kiki Smith a expérimenté le processus de l'aquatinte.
Virgin with Dove (Vierge avec pigeon) a été réalisée avec une aquatinte à l'aérographe, un acide résistant qui protège la plaque de cuivre et qui lors de l'impression, permet de retranscrire un dégradé autour des motifs gravés[4].
En 2006, dans le cadre d'une commande publique, elle a réalisé pour la Chalcographie du Louvre une gravure à l'eau-forte, pointe-sèche et aquatinte intitulée Nocturne[7].
Son processus créatif la pousse à toujours expérimenter de nouvelles techniques, par exemple avec des artisans bronziers lors de la préparation de l’exposition avignonnaise « Papesses », en 2013, qui faisait dialoguer ses œuvres avec celles de Camille Claudel et Louise Bourgeois, ou encore en Italie pour parfaire la patine d'une fontaine[8].
Mary Magdelene (1994), une sculpture en bronze au silicium et acier forgé, est un exemple de nu féminin non conventionnel. Le personnage n'a de peau nulle sauf sur son visage, sa poitrine et la zone autour du nombril. Elle porte une chaîne brisée autour de la cheville, son visage est peu détaillé et tourné vers le haut. Kiki Smith dit qu'elle a été inspirée par les sculptures de Marie Madeleine dans la sculpture du sud de l'Allemagne, qui la représentent comme une femme sauvage[9],[10].
Standing (1998), représente une femme debout au sommet d'un eucalyptus. L'arbre a été coulé à partir d'un eucalyptus mort, faisant apparaître les tunnels d'insectes comme des veines. La figure féminine a été coulée à partir d'un modèle vivant, dans une position de madone. La surface de la peau révèle la musculature et les tendons des bras et des mollets, confirmant l'intérêt de Smith pour l'anatomie. Standing est le premier travail extérieur permanent de Kiki Smith, elle fait partie de la collection Stuart d'art public sur le campus de l'Université de Californie à San Diego[11].
Lilith, une femme en posture accroupie est accrochée, la tête en bas, sur un mur du Metropolitan Museum of Art, ses yeux de verre regardent par-dessus son épaule[12],[13].
En 2010, le musée d'Eldridge Street à New York a demandé à Kiki Smith et à l'architecte Deborah Gans de créer un nouveau vitrail pour sa synagogue datant de 1887 un monument historique national situé à Lower East Side, Manhattan[14]. La fin de la rénovation de cette synagogue a été marquée par une exposition d’œuvres de Kiki Smith en relation avec le site Below the Horizon, 2018[15].
Elle a également conçu, sur commande, Overture, un mobile de planches hachurées et d'oiseaux en bronze coulé pour le bar du théâtre Claire Tow en 2012[16] et Memory, en 2019, une installation pour la Fondation DESTE pour l'art contemporain sur l'île grecque d'Hydra[17].
En 1984, Kiki Smith achève un film underground en super 8, Cave Girls, partiellement inspirée de la performance de Raquel Welch dans le film de 1966 One Million Years BC. Il est co-dirigé avec Ellen Cooper[18].
Elle a aussi joué dans The Deadly Art of Survival (1979) de Charlie Ahearn[19] et a coproduit The Littlest Trampette (2018) de Adele Bertie[20].
Kiki Smith a créé des livres d'artistes, comme Fountainhead en 1991[21],[22], The Vitreous Body en 2001[23] et Untitled (Book of Hours) en 1986[24]. Ces livres sont généralement illustrés de gravures de sa composition.
Depuis 2010, Kiki Smith a créé douze tapisseries jacquard de près de 3 mètres sur 2, tissées en Belgique et éditées par Magnolia Press à Oakland. En 2012, elle expose une série de trois de ces tissages, Earth, Underworld et Sky, au Neuberger Museum of Art. Elles utilisent les éléments de l'imagerie folklorique mystique de Kiki Smith : figures féminines et masculines, flore, faune, constellations[25].
En 2019, les douze tapisseries sont exposées ensemble dans What I saw on the road au Palazzo Pitti à Florence, en Italie[26],[27].
Kiki Smith indique que les tapisseries lui permettent de travailler de plus grandes dimensions et avec des couleurs qu'elle utilise peu d'habitude[28].
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