Né le à Hamamatsu dans la préfecture de Shizuoka de parents épiciers, Kinoshita se passionne pour le cinéma dès l'âge de huit ans. Son désir de devenir réalisateur rencontre l'opposition de ses parents. Quand il est au lycée, une équipe de cinéma vient dans sa ville pour une journée de tournage. Il en profite pour sympathiser avec l'acteur Junosuke Bandō venu dans l'épicerie de ses parents acheter des produits locaux. Celui-ci l'aide à s'enfuir pour Kyoto où étaient alors tournés des films historiques en costume. Son grand-père réussit à le faire revenir dès le lendemain, mais malgré cette escapade, sa détermination finit par amadouer ses parents qui finissent par le laisser poursuivre son rêve. Sa mère l'aide même à postuler pour les studios de la Shōchiku, producteurs de Mikio Naruse, Yasujirō Ozu et d'autres célèbres réalisateurs. Sans diplôme universitaire, il n'est pas admis comme assistant-réalisateur et doit étudier la photographie avant d'entrer à la Shōchiku. Il débute dans les laboratoires de développement puis travaille comme caméraman-assistant avant de devenir assistant-réalisateur sur le conseil de Kōzaburō Yoshimura.
Keisuke Kinoshita a réalisé 50 films et est l'auteur de près de 60 scénarios entre 1939 et 1988[1].
Il est le frère du compositeur Chūji Kinoshita(ja) (1916-2018)[2] et de la scénariste Yoshiko Kusuda (1924-2013).
Réalisateur
Sauf indication contraire, les titres en français se basent sur la filmographie de Keisuke Kinoshita dans l'ouvrage Le Cinéma japonais de Tadao Satō[3].
1955: prix Mainichi du meilleur film pour Vingt-quatre prunelles et prix du meilleur réalisateur et du meilleur scénariste pour Vingt-quatre prunelles et Le Jardin des femmes[13]
Un musée biographique à Hamamatsu, sa ville natale, est consacré à Keisuke Kinoshita[23].
Le réalisateur Keiichi Hara, qui se définit comme un amoureux de l’œuvre de Keisuke Kinoshita, réalise Hajimari no michi(はじまりのみち?) en 2013, un film en son hommage, qui relate sa relation avec sa mère Tama après sa démission de la Shōchiku à la fin de la Seconde Guerre mondiale[24]. C'est Ryō Kase qui interprète le rôle de Keisuke Kinoshita.
Collectif d'auteurs sous la direction de Pascal-Alex Vincent, Dictionnaire du cinéma japonais en 101 cinéastes: L'Age d'or 1935-1975, Paris, Carlotta Films, , 242p. (ISBN978-2-37797-017-9), p.62.
L'Armée (1944): titre français du film lors de la rétrospective «100 ans de cinéma japonais (1ère partie)» du 26 septembre au 22 octobre 2018 à la Cinémathèque française
Note: Rafale de neige, titre français du film lors de sa diffusion à la Cinémathèque française lors de la rétrospective «Chefs-d’œuvre inconnus du cinéma japonais» de novembre à décembre 1978. Source: Nolwenn Le Minez, Histoire du cinéma asiatique en France (1950-1980): Étude d'une réception interculturelle et réflexion sur l'exotisme cinématographique (Thèse de doctorat en études cinématographiques), Metz, Université Paul Verlaine, , 427p..
(en) Stuart Galbraith, Japanese Filmography: A Complete Reference to 209 Filmmakers and the Over 1250 Films Released in the United States, 1900 Through 1994, Mcfarland, , 509p. (ISBN978-0-7864-0032-4), p.475.