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groupe industriel français de l'armement De Wikipédia, l'encyclopédie libre
KNDS France, anciennement Nexter, est un groupe français de l'industrie de l'armement dont le siège social est situé à Versailles, sur le plateau de Satory.
KNDS France | |
Logo de KINDS France. | |
Euronaval en 2022. | |
Création | 1973 : création du Groupement Industriel des Armements Terrestres (GIAT) |
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Dates clés | : GIAT devient GIAT Industries, passant ainsi du statut de société étatique à société privée
: GIAT industries devient Nexter 2015 : fusion entre Nexter et KMW pour former le groupe KNDS 2024 : Nexter devient KNDS France |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration (s.a.i.) (d)[1] |
Siège social | Versailles (Yvelines) France |
Direction | Nicolas Chamussy |
Actionnaires | KNDS (100 %) |
Activité | Armement terrestre |
Produits | VBCI, CAESAR, EBRC, VBMR,VBMR-L |
Société mère | KNDS |
Filiales | Nexter Systems, Nexter Munitions, Nexter Mechanics, Nexter Robotics, NBCSys, OPTSys. |
Effectif | 4 000 (2020) |
SIREN | 379706344 |
TVA européenne | FR29379706344 |
Site web | knds.fr |
Chiffre d'affaires | 3,3 milliards d'euros (2023)[2] +2.5 % (vs 2022) |
Résultat net | 118 millions d'euros (2018)[3] |
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Nexter est issu en 2006 de la filialisation de GIAT Industries, lui-même héritier des arsenaux terrestres de l'État. Le groupe fabrique du matériel militaire pour le combat terrestre, aéroterrestre, aéronaval et naval. À sa création, Nexter intègre les filiales Arrowtech, Electronics, Mechanics et Robotics ainsi que les filiales Optsys et NBC Sys.
Depuis fin 2015, à la suite du succès du « projet KANT », Nexter fait partie du groupe franco-allemand KNDS, dont la moitié du capital est détenue par l'État français.
L'histoire ancienne de l'entreprise est liée à celle de l'armement en France. Elle remonte à la création, au XVIIe siècle, des manufactures d'armes de Charleville (1675)[4] devenues manufactures royales sous Louis XIV en 1688[5], puis de Maubeuge (1701)[6], Saint-Étienne (1765)[7],Tulle (1777)[8], l'arsenal révolutionnaire de Toulouse (1792)[9], la manufacture d'armes de Rennes (1793)[10], Châtellerault (1819)[11], Bourges (1860)[12], l'atelier de construction de Puteaux (1866)[13], Tarbes (1870)[14] et plus tard de Roanne (1917)[15], Salbris (1933)[16] et Issy-les-Moulineaux (1936)[17].
En 1935, les arsenaux sont regroupés, sous l'autorité du ministre de la Guerre, au sein de la direction des études et fabrications d'armement (DEFA)[18].
En 1965, la DEFA devient la Direction technique des armements terrestres (DTAT), incluse dans la délégation ministérielle pour l'Armement (DMA)[19].
En 1971, le GIAT, « Groupement industriel des armements terrestres », est fondé par la fusion des diverses industries d'armement du ministère de la Défense[20].
Le , le GIAT devient GIAT Industries SA[20], passant ainsi du statut de société étatique à régie directe à celui de société nationale anonyme[21]. La même année, le groupe fait l'acquisition en France[22] de Manurhin Défense, spécialisée dans les munitions de moyen calibre[23], et Luchaire Défense, spécialisée dans les munitions d'artillerie, les grenades à fusil et les têtes anti-chars[23]. L'année suivante de FN Herstal en Belgique[24] (reprise en octobre 1997 par la Région wallonne) puis en 1992 de Mécanique Creusot-Loire, spécialisée dans les blindés légers[25], et Cime Bocuze, spécialisée dans les munitions et flèches d'obus antichar[26].
La société se rapproche de BAE Systems au début des années 1990[27] pour développer une arme capable de tirer un nouveau type de projectile, la munition télescopée. Une société commune est créée dans ce but le , « Cased Telescoped Armament International ».
La fin de la guerre froide marque pour l'industrie de l'armement un coup de frein majeur[28],[29], et l'entreprise connaît jusqu'au début des années 2000 une série de restructurations afin d'adapter sa charge industrielle, ramenant à travers la fermeture de plusieurs sites (dont ceux du Mans, Salbris et Rennes) ses effectifs à 6 200 salariés en 2002 contre 18 000 au début des années 1980[30].
En 2003, le projet de filialisation du groupe d'armement terrestre est lancé, destiné à améliorer la performance de l'entreprise et à la préparer à la consolidation à venir du secteur en Europe[31].
En 2005, le groupe GIAT Industries enregistre son premier bénéfice[32]. L'année suivante, le conseil d'administration change le nom de l'entreprise en Nexter[33].
Jusqu'en 2006, la moitié du chiffre d'affaires de l'entreprise relève des ventes du char Leclerc, considéré alors comme son produit-phare et vendu notamment à 406 exemplaires à l'armée française[34].
Nexter se tourne ensuite vers la production d'engins plus versatiles[34], tout en continuant d'assurer la maintenance du parc français de chars Leclerc. L'entreprise se positionne alors comme un systémier de défense terrestre, en rebâtissant son modèle économique à travers trois produits : le véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI), le système d'artillerie Caesar ainsi que l'Aravis, un véhicule 4 × 4 renforcé contre les engins explosifs improvisés[35].
Fin 2013, GIAT Industries rachète 100 % des titres du Groupe SNPE[36] et met la main sur l'entreprise Eurenco pour consolider le secteur des explosifs militaires[37].
En , le groupe finalise l'acquisition de deux sociétés munitionnaires[38], ce qui lui permet de compléter l'offre de sa filiale Nexter Munitions :
En , un processus de fusion est engagé entre l'armurier allemand Krauss-Maffei Wegmann (KMW) et Nexter[39],[40], après plusieurs années de rumeurs sur le sujet[41]. Le projet de rapprochement, d'abord dénommé « KANT », en discussion depuis avant son officialisation l'été 2014, est né de la nécessité de mieux harmoniser les blindés des différents pays de l'Union européenne, dont les caractéristiques différentes compliquent les interventions communes[42],[43]. Le , le processus de fusion entre Nexter et Krauss-Maffei Wegmann (KMW) est officiellement signé à Paris, pour créer un nouvel ensemble de 6 000 employés et 1,7 milliard d'euros, contrôlé à 50 % par l'État français et à 50 % par la famille Bode-Wegmann[44],[45].
Le la fusion entre Nexter et KMW est finalisée, la nouvelle société commune, baptisée Honosthor, est située aux Pays-Bas. À l'occasion du salon Eurosatory 2016, le nom final du nouveau groupe commun est dévoilé, KNDS pour Krauss-Maffei Nexter Defense Systems, symbolisant ainsi le rapprochement des deux fabricants de blindés[46].
À la suite du rapprochement avec KMW, Nexter enregistre en 2016 une prise de commandes s'élevant à 1,63 milliard d'euros, dont 58 % à l'exportation[47].
En 2017, Nexter réalise près de 950 millions d'euros de commandes à l'exportation, commercialisant notamment 18 systèmes d'artillerie Caesar à l'Indonésie et 15 exemplaires au Danemark[47].
En 2020, la République tchèque choisit le groupe français d'armement pour la fourniture de 52 canons Caesar pour une valeur de 224 millions d'euros, après avoir fait l'acquisition en 2019 de 62 véhicules blindés Titus[48].
Dans le cadre du programme Scorpion de modernisation de l’armement terrestre[49], Nexter doit livrer en 2022 les premiers véhicules blindés Serval, véhicules 4 × 4 affichant une masse de 15 tonnes[50]. La commande finale porte jusqu'à 1 000 véhicules à horizon 2030, dont 500 livrés d'ici 2025[51].
Le site de Roanne de Nexter qui sortait environ 150 véhicules blindés en 2018 doit atteindre un objectif de production de 450 véhicules blindés par an dès 2025[52].
En conséquence de la fusion de Nexter Systems dans KNDS, la marque KNDS remplace la marque Nexter en juin 2023. En avril 2024, la filiale Nexter Systems est officiellement renommée KNDS France, en même temps que Krauss-Maffei Wegmann devient KNDS Deutschland[53].
En 2021, le groupe Nexter emploie 4 000 salariés sur 12 implantations à travers l'Europe[54]. Les effectifs sont répartis entre :
Le groupe est présent sur les sites français de Roanne[55], Versailles/Satory[56], Tulle[57], Bourges[58], La Chapelle-Saint-Ursin[59], Saint-Chamond[60], Saint-Étienne[61], Rennes[62], Tarbes[63] et Toulouse[64].
À l'international, le groupe est également implanté en Belgique (Petit-Rœulx-lez-Nivelles)[65] et en Italie (Colleferro et Anagni)[66].
Présidents-directeurs généraux de GIAT :
Identité | Période | |
---|---|---|
Début | Fin | |
Luc Vigneron[67] | ||
Philippe Burtin[68] | ||
Stéphane Mayer (d) | ||
Nicolas Chamussy (d)[69] |
Le groupe Nexter fabrique ou a fabriqué diverses armes et équipements pour les armées françaises et étrangères[70]. L'étendue des productions successives de GIAT Industries puis Nexter va de l'armement individuel aux chars d'assaut, en passant par les véhicules de transport de troupes, l'artillerie, les engins du génie et les équipements électroniques et optroniques. Le groupe est organisé en trois pôles : le pôle systèmes, le pôle équipements et le pôle munitions.
L'entreprise conçoit et produit des véhicules tout-terrain protégés pour les armées françaises et étrangères :
Les activités de Nexter comprennent également la production d'affûts et de tourelleaux moyen calibre pour des porteurs terrestres, marins ou aériens :
Ces armes équipent ou ont équipé les groupes de combat d'infanterie, leur production est désormais arrêtée :
Robots Tactiques Polyvalents lourds (RTP) ou Heavy Multi-Mission Tactical Robots
L'entreprise fabrique des abris mobiles pour l'armée, aussi appelés « shelters »[75]. Sa filiale d'une trentaine de salariés, basée à Rennes, est cédée en 2019 au carrossier français Toutenkamion[76].
Nexter Munitions est présent sur trois sites : Bourges (bureaux d'études principaux), La Chapelle-Saint-Ursin (près de Bourges, à l'origine Luchaire SA[77], site principal de fabrication) et Tarbes (étude et fabrication de composants pyrotechniques).
Nexter Munitions fabrique ou a fabriqué divers armes et équipements pour les armées françaises et étrangères, notamment :
Nexter est inscrit depuis 2018 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne, et déclare en 2018 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 50 000 et 100 000 euros[80].
Nexter déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 25 000 euros sur l'année 2018[81].
En 2019, la publication par le média Disclose de documents classés « secret défense » révèle que des armes françaises peuvent être utilisées par l'Arabie saoudite dans la guerre au Yémen, parmi lesquelles le canon CAESAR[82],[83],[84].
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