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musicienne canadienne-française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Juliette Gaultier de la Vérendrye, née le à Ottawa et morte le , est une musicienne canadienne-française reconnue pour son interprétation de musique folklorique canadienne, dont des chants acadiens, autochtones et inuits[1].
Naissance | Ottawa |
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Décès |
(à 84 ans) |
Nom de naissance |
Juliette Gauthier |
Nationalité | |
Activité | |
Fratrie |
Tessiture | |
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Maître |
Juliette Gaultier de la Vérendrye, baptisée Juliette Gauthier, est née à Ottawa le [1]. Elle est la sœur cadette de la mezzo-soprano Éva Gauthier[2]. Elle a étudié le violon au conservatoire de Montréal pour ensuite compléter sa formation musicale en Europe grâce à un financement de Lord Strathcona. Elle se rend d'abord en Hongrie afin d'étudier le violon auprès de Jeno Hubay[3]. Peu après, elle se rend à Florence, où elle étudie le chant avec Vincenzo Lombardi[4].
En 1912, il est prévu que Juliette fasse ses débuts à l'opéra à Boston[3]. Comme on lui avait attribué un rôle de doublure, elle ne monta jamais sur la scène et ne fit pas carrière comme artiste lyrique[3]. C'est au début des années 1920 que Juliette tourne sa carrière vers l'interprétation de la musique folklorique canadienne[3]. C'est à la même époque qu'elle adopte le nom de scène Gaultier de la Vérendry[3]. Le choix de ce nom n'est pas anodin puisqu'elle prétend être une descendante de Pierre Gaultier de la Vérendrye[3]. Par ailleurs, ce changement de nom lui permet de se distinguer des autres dénommés Gauthier déjà présents sur la scène musicale[3].
Durant son exploration du répertoire folklorique canadien, elle collabore avec l'anthropologue Marius Barbeau qui était alors associé au Musée national du Canada, aujourd'hui le Musée canadien de l'histoire[4],[2]. Cette collaboration lui permet d'accéder aux archives du musée et de parfaire ses connaissances relatives au folklore canadien[2]. Elle repère dans les archives du musée des chants et des costumes traditionnels qu'elle utilisera dans ces prestations musicales afin qu'elles soient le plus authentiques possible[2]. Le répertoire qu'elle chante est tiré en partie des airs recueillis à travers le Canada grâce aux recherches de Marius Barbeau, d'Édouard-Zotique Massicotte, entre autres[5]. Elle interprète également de la musique provenant de ses recherches de terrain[6]. En effet, afin d’approfondir ses connaissances et l'étendue de son répertoire, elle séjourne avec les Nookta, les Assiboines et les Alguonquins, entre autres[7]. C'est ainsi qu'elle apprend les dialectes, les danses et les légendes traditionnelles[7].
En 1929, Vilhjalmur Stefansson tente de populariser l'œuvre Songs of the Coppers Eskimos publiée par Diamond Jenness grâce à un programme chanté par Juliette Gaultier au Town Hall de New York[8]
Le , elle présente un gala folklorique canadien à Paris au Musée de l'homme[9]. Durant cet événement, elle propose un programme composé de courts métrages mettant en scène la vie des autochtones et d'un récital d'airs folkloriques[10].
Elle meurt le [1].
La correspondance de Juliette Gaultier et d'Edouard-Zotique Massicotte est conservée au centre d'archives de la Ville de Montréal[11].
Aujourd'hui, l'étude de la carrière de Juliette Gaultier ne peut passer sous silence le concept d'appropriation culturelle[4]. Les écrits de l'époque ne permettent pas d'identifier quelle aurait pu être la réception des prestations de Gautier chez les autochtones[4]. En revanche, la nature sérieuse de ses recherches et certains de ses propos recueillis dans une entrevue de 1930 laissent présager qu'elle était bien intentionnée dans sa démarche artistique[4].
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