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peintre et homme politique belge De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Julien De Vriendt, né le à Gand (Belgique) et mort le à Oude God, est un peintre, illustrateur et aquafortiste, de même qu'un homme politique belge.
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Son champ pictural couvre les scènes religieuses, d'histoire et d'art sacré.
Julien Joseph De Vriendt naît à Gand le dans une famille d'artistes. Il est le fils aîné et le second des quatre enfants d'Anna Rosalia Ghiert (1809-1904) et de son mari, un peintre décoratif, Jan Bernardus De Vriendt (1809-1868), qui a transmis à ses fils son intérêt pour l'art et la langue flamande et a réussi à améliorer la situation financière des siens. Après sa mort en 1868, sa famille déménage à Schaerbeek. Le , Julien De Vriendt épouse Clémentine Joséphine Delloye (1850-1929), issue de la famille de banquiers Delloye-Tiberghien, avec qui il a six enfants, dont Emmanuel De Vriendt (1882-1944), prêtre, Samuel De Vriendt (1884-1974), peintre. Leur fille Marie (1891-1994) épouse l'écrivain August Van Cauwelaert et devient la belle-sœur du bourgmestre d'Anvers Frans Van Cauwelaert[1].
Julien De Vriendt, initialement formé par son père, étudie à l'Académie royale des beaux-arts de Gand de 1856 à 1863, puis à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers de 1863 à 1865, notamment auprès de Nicaise De Keyser. Il connaît très tôt le succès grâce à ses peintures religieuses et historiques. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des meilleurs portraitistes de son époque[2].
Avec son frère Albrecht De Vriendt (1843-1900), également peintre, il voyage en Italie en 1880. Ils séjournent ensuite en Palestine, en Syrie et en Égypte. Ce voyage d'études revêt une influence majeure sur le travail des deux frères[2].
Au point de vue de la technique, Julien De Vriendt, de même que jadis son père, grands admirateurs de Jan van Eyck, explique qu'il « peint d'abord ses tableaux à la détrempe afin d'éviter tout repentir, car un simple coup d'éponge humectée permet de cette façon d'enlever avec la plus grande facilité les parties mal venues ou que l'on désire modifier. Ce n'est que lorsque l'ensemble est bien établi, la composition presque terminée, qu'on passe sur le tout le procédé fixatif, permettant l'achèvement à l'huile[3]. »
En tant que peintre, il travaille, comme son frère, dans la tradition de Henri Leys. Il se fait connaître pour la première fois au Salon triennal d'Anvers de 1864 avec l'œuvre Madeleine entourée d'anges et l'année suivante, il expose La Mort de Sainte Godelieve au Salon de Gand et participe dès 1869 aux Salons de Bruxelles, de même qu'à l'Exposition internationale de Berlin de 1896[4]. Il est vice-président de la commission de la première section de la classe des beaux-arts lors de l'Exposition internationale de Bruxelles de 1897[5].
Il excelle comme portraitiste, dans les scènes religieuses et historiques et dans les peintures murales monumentales, comme celles du palais de justice d'Anvers de 1891 et de l'hôtel de ville de Bruges de 1904 et 1905. Il existe également des œuvres de lui au Sénat et dans l'ancien palais de justice d'Anvers[6],[7].
De 1886 à 1894, Julien De Vriendt est professeur et directeur d'atelier à l'Institut Supérieur des Beaux-Arts d'Anvers, fonctions dont il démissionne après son élection comme député à la Chambre des représentants[2]. Par arrêté royal du , il succède à son frère Albrecht comme directeur de l'académie d'Anvers et titulaire de la classe de peinture, fonctions qu'il occupe jusqu'en 1923[8].
À partir de 1903, il abandonne la politique et se consacre entièrement à l'art et à l'éducation artistique[8].
À partir de 1870, dans la lignée du compositeur nationaliste Peter Benoit, il apporte de nombreuses contributions concernant l'élément national de l'art, notamment au Congrès de langue et de littérature néerlandaises et dans les revues De Vlaamsche Kunstbode (1874) et De Zweep (1871). Il signe parfois sous le pseudonyme de « J. Floris » (une référence à la célèbre famille de peintres anversois « de Vriendt dit Floris »)[8].
En 1889, il s'engage activement dans le mouvement flamand, plus particulièrement dans l'Union flamande de l'arrondissement de Bruxelles (Vlaamsche Bond)[9] et dans l'association Vlaamsch en Vrij fondée à Schaerbeek, dont il devient président. Il a également collaboré avec l'Association nationale flamande et a été membre du bureau du Landdagen flamand[8].
En 1890, Julien De Vriendt se présente sur la liste de candidats indépendants aux élections communales à Schaerbeek et en 1892 aux élections du conseil provincial du Brabant. Les deux tentatives échouent. Le , il est élu député à la Chambre des représentants comme candidat du Parti catholique de l'arrondissement de Bruxelles[8].
Le , il prononce son premier discours en néerlandais. Ses interventions et propositions concernent l'usage du néerlandais dans divers secteurs de la société. Avec Edward Coremans, il est l'instigateur de la loi Coremans-De Vriendt promulguée en 1898 qui constitue l'acte officiel instaurant le néerlandais comme langue officielle de l'État, au même titre que le français, et ce dans tout le processus législatif[10].
Cependant, en 1900, il décide de se concentrer à nouveau sur son art, comme il l'explique dans son discours d'adieu au Parlement. Jusqu'en 1903, Julien De Vriendt reste actif dans les associations flamandes à Bruxelles, puis il s'installe à Anvers[4].
Le , Julien De Vriendt est élu membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique[11].
Pendant la Première Guerre mondiale, Julien De Vriendt se tient à l'écart du militantisme, qu'il désapprouve ouvertement. Il était peut-être un défenseur de la cause flamande, mais il était partisan d'une Belgique unitaire. Ses deux fils combattent sur le front[8].
En 1916, il signe, avec Louis Franck, une lettre de protestation adressée au gouverneur militaire de la Belgique, le général Moritz von Bissing, à la suite de la réouverture de l'Université de Gand, assortie de l'usage du néerlandais comme langue principale. Ensuite, Julien De Vriendt ne s'implique plus en politique[8].
Le quotidien L'Indépendance belge écrit en 1869 : « MM. Julien De Vriendt et Albrecht De Vriendt marchent en tête du parti des peintres archéologues en pratiquant le culte du Moyen Âge[25]. »
Lors du Salon de Bruxelles de 1872, Hyacinthe De Bruyn affirme dans le Journal de Bruxelles que l'apparition de chacune des toiles des frères Julien De Vriendt et Albrecht De Vriendt provoque de vives discussions entre ceux qui y voient l'avènement d'un art jeune et sincère et ceux qui le combattent à outrance. La tendance des œuvres des De Vriendt s'enracine dans le mouvement national. Les deux peintres proclament une régénération artistique basée sur l'esprit national et les principes de l'art flamand. Les deux frères exposent quatre grandes toiles historiques et légendaires. Julien De Vriendt a envoyé Les Gantois conjurant Philippe van Artevelde de se mettre à leur tête et Comment Sainte Élisabeth de Hongrie a été repoussée par les habitants d'Eisenach[26]. Pour sa part, L'Indépendance belge, estime que les tableaux des De Vriendt constituent une tentative de forcer les portes du grand art qui n'aboutit qu'à de faibles résultats. On ne distingue leurs œuvres qu'à la signature. Ils étudient avec soin les éléments de l'époque qu'ils veulent représenter. Les types des figures sont de création arbitraire, ils n'ont pas le cachet de la vérité, l'apparence de la vie. C'est en général le défaut des peintres archéologues de produire des œuvres qui tiennent plus de la pétrification que de la nature animée[29].
En 1875, L'Écho du parlement soutient qu'il y a désormais entre les frères Julien et Albrecht De Vriendt une noble lutte. Cette année, le premier semble prendre le dessus. Sa facture est plus libre et moins fatiguée, le ton est plus franc dans sa La Justice de Bauudouin à la hâche. Les deux frères ont toutefois réussi à se détacher de l'imitation de Henri Leys[28].
Julien De Vriendt est :
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