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roi de Portugal et des Algarves de 1640 à 1656 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean IV de Portugal, dit Jean le Restaurateur (portugais : Dom João IV o Restaurador), né le à Vila Viçosa et mort le à Lisbonne, fut roi de Portugal de 1640 à 1656. Il fut d'abord connu (1630-1640) sous le nom de Jean II, 8e duc de Bragance. Il est le fils de Théodose II de Bragance (1568-1630), 7e duc de Bragance entre 1583 et 1630, et d'Anne de Velasco (morte en 1607).
Jean IV | ||
Le roi Jean IV. | ||
Titre | ||
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Roi de Portugal et des Algarves | ||
– (15 ans, 11 mois et 5 jours) |
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Prédécesseur | Philippe III | |
Successeur | Alphonse VI | |
Biographie | ||
Dynastie | Maison de Bragance | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Vila Viçosa (Portugal) | |
Date de décès | (à 52 ans) | |
Lieu de décès | Lisbonne (Portugal) | |
Sépulture | Monastère de Saint-Vincent de Fora | |
Père | Théodose II de Bragance | |
Mère | Ana de Velasco y Girón | |
Conjoint | Louise Marie Françoise de Guzmán | |
Enfants | Théodose de Portugal Catherine de Bragance Alphonse VI Pierre II |
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Héritier | Alphonse VI | |
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Monarques de Portugal | ||
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Les ducs de Bragance sont les plus riches, les plus nobles et les plus puissants seigneurs de tout le Portugal depuis le début du XVe siècle. Ils avaient le droit de justice et le droit d'anoblir. Leurs terres étaient hors de l'administration et de la justice royales, et ils nommaient leurs gentilshommes à des charges rétribuées, royales, réservées à cet effet par la couronne [1].
Ils sont ducs de Bragance, de Guimarães, de Barcelos, marquis de Vila Viçosa, comtes de Arraiolos, d'Ourém, et de Neiva, etc., et possédaient l'office héréditaire de connétable de Portugal, c'est-à-dire de chefs militaires de tout le royaume, dépendant seulement et directement du roi. Leurs terres étaient distribuées largement, dans tout le Portugal. Jacques Ier de Bragance, prince de la Renaissance, avait abandonné ses châteaux et palais du Nord du pays et fait bâtir à Vila Viçosa, dans le Sud, en Alentejo, un nouveau et splendide palais digne d'un prince de la Renaissance, après qu'il fut revenu de sa conquête solitaire d'Azemmour, au Maroc portugais, pour l'offrir au roi son cousin.
Alliés à plusieurs reprises avec des princesses légitimes de la maison d'Aviz dont ils sont issus par les mâles en bâtardise, leur maison est depuis toujours montée sur un train royal, leur cour, à Vila Viçosa, étant façonnée à l'image de celle de la maison royale de leurs souverains, leurs cousins les rois de Lisbonne, dont ils sont toujours considérés comme partie de la famille royale. Ils sont aussi à cette époque les seuls à avoir droit à l'appellation d'Excellence, à défaut de celle d'Altesse, réservée à leurs beaux-frères, les princes et les infants légitimes de Portugal. Les ducs avaient ainsi des liens de parenté avec plusieurs familles régnantes européennes, dont les Habsbourg de Vienne et de Madrid, les Parme et les Savoie, notamment.
Déjà Isabelle la Catholique, qui avait pris la couronne à sa nièce la reine Jeanne, l'héritière légitime d'Henri IV de Castille, est une Bragance par sa mère. Ce fait lui a permis de comploter contre Jean II de Portugal avec son cousin Ferdinand II de Bragance, raison pour laquelle il est jugé, exécuté, et dépossédé de toute sa maison, bien que marié à une infante de Portugal, la sœur de Manuel Ier de Portugal. Celui-ci, pourtant, en montant sur le trône, les rétablit de suite dans leur train de maison, et les fait héritiers de la couronne portugaise, comme ses neveux légitimes.
Ayant échoué dans son projet de mariage en 1625 avec Mademoiselle de Nevers, une princesse franco-italienne qui devient reine de Pologne, en raison de l'opposition castillane à ce projet, Jean II de Bragance épousa le , à la frontière d'Elvas, Louise-Françoise de Guzmán (1613 – 1666), fille de Manuel Alonso de Guzmán (1579 – 1636), huitième duc de Medina Sidonia, et de la duchesse Jeanne de Sandoval (1579 – ?), de la maison ducale de Lerma. Louise-Françoise est sa cousine au troisième degré, ayant du sang portugais car petite-fille de Ana da Silva e Mendonça, fille de Rui Gomes da Silva, prince d'Eboli et duc de Pastrana, et comme arrière-arrière-arrière-petite-fille de Ferdinand II de Bragance. Elle est aussi cousine au troisième degré du valido du roi Philippe IV, le comte-duc d'Olivares, un Guzmán lui aussi, dont elle et son frère, le duc de Medina Sidonia, aideront pourtant à ruiner le pouvoir et l'influence.
Le favori du roi d'Espagne, Olivares, à défaut d'argent, décide d'un plan pour unifier la monarchie espagnole sur le plan de la centralisation opérée par Richelieu et Mazarin en France. Cela signifie la fin de l'indépendance juridique, économique et sociale des différents royaumes des Habsbourg d'Espagne, unis seulement en union personnelle, à la faveur de la seule Castille — et ce projet fait se soulever, avec l'appui français, la Catalogne.
Voyant définitivement menacées les séparations politique et administrative de l'État portugais garanties en 1580, et oubliés les compromis d'union seulement personnelle des différentes couronnes des Habsbourg avec celle du Portugal, qui gardait toujours son indépendance, ses privilèges, sa justice, sa monnaie, son empire fermé, et même parfois ses ambassadeurs particuliers, la noblesse portugaise, tout à coup appelée à combattre en Catalogne contre les autres couronnes des Habsbourg soulevées, décida de détrôner le roi Philippe IV. Ce droit lui était reconnu par la Constitution portugaise, au cas où les souverains devenaient tyrans, c'est-à-dire régnaient contre la volonté de Dieu et du peuple qui les avait acclamés rois pour les défendre. Ce droit qui a été exercé auparavant, pensait-on, quand Alphonse Ier dépose sa mère, la reine Thérèse de Portugal, quand Sanche II est déposé à la faveur d'Alphonse III, et quand Jean Ier dépose la reine régnante Béatrice, parce qu'elle est mariée à Jean Ier de Castille.
En outre, les Portugais n'acceptent pas les nouveaux impôts, qui pour la première fois n'auraient pas servi les intérêts du Portugal ou de son empire, mais auraient été utilisés pour payer les interminables guerres européennes de la Castille. La noblesse n'accepte pas de combattre en Europe avec son épée, quand elle est tant nécessaire pour récupérer et défendre l'Empire portugais menacé, dont la nouvelle richesse du sucre brésilien, le "nouvel or", était menacée à cette même époque par les Hollandais et les Français.
Le , Jean II de Bragance accepta la couronne portugaise, et permet la révolution aristocratique qui déposa au Portugal et dans son empire tricontinental, sans coup férir, le roi Philippe III de Portugal (également Philippe IV de Castille, d'Aragon, de Naples, etc., dit Philippe IV d'Espagne). Il convoqua le Parlement portugais le mois de janvier 1641, qui ratifia son élection à la couronne de ses ancêtres, et vota l'argent nécessaire pour la guerre contre les Provinces-Unies au Brésil, en Inde et en Afrique, et contre la Castille, en Europe, en Asie et en Amérique du Sud. En effet, son accession au trône portugais marque l'entrée du Portugal dans la guerre de Trente Ans, qu'il dut mener tant chez lui comme outre-mer, pour récupérer ses possessions attaquées par la Hollande, l'Angleterre et la France, durant la période de la dynastie des Habsbourg dépossédés.
Le roi Jean IV se voit offrir le trône par les fidalgos portugais en sa qualité de petit-fils héritier de la princesse Catherine de Portugal, duchesse de Bragance par son mariage et qui est la fille du prince Édouard, duc de Guimarães, et de sa femme la princesse Isabelle de Bragance, petite-fille du roi Manuel Ier.
Elle précède sur la liste des héritiers du cardinal-roi Henri Ier, à la mort de ce dernier en 1580, les droits de succession de Philippe Ier de Portugal (Philippe II d'Espagne), étant fille de prince portugais, Philippe n'étant que fils d'une princesse portugaise, l'impératrice germanique Isabelle de Portugal. Le mari de la princesse Catherine de Portugal, Jean Ier de Bragance, est lui aussi un prince descendant par les mâles du roi Jean Ier mais par une ligne bâtarde.
Pourtant, son grand-père Jacques Ier de Bragance avait auparavant déjà été désigné par Manuel Ier comme héritier de la couronne portugaise en 1496, en sa qualité de fils de sa sœur, la princesse Isabelle de Portugal, mariée elle aussi à un autre duc de Bragance, Ferdinand II.
Jean IV est un grand roi : il règne de 1640 à 1656, et sous son règne ont lieu les premières victoires des armes portugaises contre les castillanes, considérées comme invincibles jusque-là, et l'expulsion des Hollandais du Nord du Brésil, de l'Angola, et de Sao Tomé-et-Principe. Il lutte aussi en Inde, signe la paix en Europe avec les Provinces-Unies, et établit l'alliance avec la France contre la Castille, tant que dure le consulat de Cromwell en Angleterre, et jusqu'à la paix des Pyrénées, moment où Mazarin abandonne son allié portugais, qui se tourne vers l'alliance anglaise avec le mariage de la princesse Catherine. Mais à ce moment-là Jean IV est déjà mort, et c'est la reine sa femme qui continue son œuvre en tant que régente.
En 1646, le roi Jean IV dépose la couronne du Portugal sur la tête de Notre-Dame de la Conception (en portugais : Nossa Senhora da Conceição) dans l'église de Vila Viçosa où se trouve le palais familial. La Vierge Marie est proclamée reine et patronne du Portugal[2],[3]. Par ce geste, il place la Vierge Marie comme protectrice du royaume portugais. Après cette date, plus aucun souverain portugais ne portera la couronne sur sa tête[4].
Jean IV prend aussi d'importantes mesures de modernisation de l'armée et de l'administration portugaises. Il divise le gouvernement en secrétariats d'État différenciés, plus tard appelés ministères, et fait créer le Conselho Ultramarino (Conseil d'Outremer) pour décider toutes les questions administrative et coloniales d'une manière centralisée.
Comme tous les Bragance, de tout temps, Jean IV est aussi un passionné amateur de musique, dont il ne pouvait se passer, spécialement la musique religieuse. Les maîtres de chapelle, tant au palais de Vila Viçosa que plus tard au Paço da Ribeira, le palais royal de Lisbonne, demeurent fameux. Les compositeurs de son temps lui soumettent leurs œuvres pour qu'il les corrige. Jean IV de Portugal aurait été un compositeur musical anonyme. La célèbre pièce l'Adeste Fideles, d'origine incertaine, serait passée du Portugal à l'Angleterre avec les musiciens de sa fille, la reine Catherine de Bragance, femme de Charles II d'Angleterre, et adoptée par son beau-frère Jacques II.
32. Ferdinand II de Bragance | |||||||||||||||||||
16. Jacques Ier de Bragance | |||||||||||||||||||
33. Isabelle de Viseu | |||||||||||||||||||
8. Théodose Ier de Bragance | |||||||||||||||||||
34. Juan Alonso Pérez de Guzmán | |||||||||||||||||||
17. Leonor Pérez de Guzmán | |||||||||||||||||||
35. Isabel Fernández de Velasco Mendoza | |||||||||||||||||||
4. Jean Ier de Bragance | |||||||||||||||||||
36. Ferdinand II de Bragance | |||||||||||||||||||
18. Denis de Lemos | |||||||||||||||||||
37. Isabelle de Viseu | |||||||||||||||||||
9. Isabelle de Lencastre | |||||||||||||||||||
38. Rodrigo de Castro Osorio | |||||||||||||||||||
19. Beatriz de Castro Osorio | |||||||||||||||||||
39. Teresa Osorio Quiñones | |||||||||||||||||||
2. Théodose II de Bragance | |||||||||||||||||||
40. Ferdinand de Viseu | |||||||||||||||||||
20. Manuel Ier de Portugal | |||||||||||||||||||
41. Béatrice de Portugal | |||||||||||||||||||
10. Édouard de Guimarães | |||||||||||||||||||
42. Ferdinand II d'Aragon | |||||||||||||||||||
21. Marie d'Aragon | |||||||||||||||||||
43. Isabelle Ire de Castille | |||||||||||||||||||
5. Catherine de Guimarães | |||||||||||||||||||
44. Ferdinand II de Bragance | |||||||||||||||||||
22. Jacques Ier de Bragance | |||||||||||||||||||
45. Isabelle de Viseu | |||||||||||||||||||
11. Isabelle de Bragance | |||||||||||||||||||
46. Juan Alonso Pérez de Guzmán | |||||||||||||||||||
23. Leonor Pérez de Guzmán | |||||||||||||||||||
47. Isabel Fernández de Velasco Mendoza | |||||||||||||||||||
1. Jean IV de Portugal | |||||||||||||||||||
48. Íñigo Fernández de Velasco y Mendoza | |||||||||||||||||||
24. Juan Sánchez de Velasco y Tovar | |||||||||||||||||||
49. María de Tovar | |||||||||||||||||||
12. Íñigo Fernández de Velasco | |||||||||||||||||||
50. Fernando Enríquez de Ribera | |||||||||||||||||||
25. Juana Enríquez de Rivera Portocarrero y Cárdenas | |||||||||||||||||||
51. Inés de Portocarrero | |||||||||||||||||||
6. Juan Fernández de Velasco y Tovar | |||||||||||||||||||
52. Juan Alonso Pérez de Guzmán y Afán de Ribera | |||||||||||||||||||
26. Juan Alonso Pérez de Guzmán | |||||||||||||||||||
53. Leonor de Zúñiga y Guzmán | |||||||||||||||||||
13. Ana Pérez de Guzmán y Aragón | |||||||||||||||||||
54. Alphonse d'Aragon | |||||||||||||||||||
27. Ana de Aragón y Gurrea | |||||||||||||||||||
55. Ana de Gurrea | |||||||||||||||||||
3. Ana de Velasco y Girón | |||||||||||||||||||
56. Juan Téllez-Girón | |||||||||||||||||||
28. Juan Téllez-Girón | |||||||||||||||||||
57. Leonor de la Vega Velasco | |||||||||||||||||||
14. Pedro Girón y de la Cueva | |||||||||||||||||||
58. Francisco Fernández de la Cueva y Mendoza | |||||||||||||||||||
29. María de la Cueva y Toledo | |||||||||||||||||||
59. Francisca Álvarez de Toledo | |||||||||||||||||||
7. María Girón de Guzmán | |||||||||||||||||||
60. Juan Alonso Pérez de Guzmán y Afán de Ribera | |||||||||||||||||||
30. Juan Alonso Pérez de Guzmán | |||||||||||||||||||
61. Leonor de Zúñiga y Guzmán | |||||||||||||||||||
15. Leonor Ana de Guzmán | |||||||||||||||||||
62. Alphonse d'Aragon | |||||||||||||||||||
31. Ana de Aragón y Gurrea | |||||||||||||||||||
63. Ana de Gurrea | |||||||||||||||||||
Roi de Portugal et des Algarves, de chaque côté de la mer en Afrique, duc de Guinée et de la conquête, de la navigation et du commerce d'Éthiopie, d'Arabie, de Perse et d'Inde par la grâce de Dieu.
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