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traducteur et écrivain français (1590-1650) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Baudoin, né à Pradelles, petite ville située alors en Vivarais (aujourd'hui rattachée à la Haute-Loire) vers 1590 et mort à Paris en 1650, est un traducteur et écrivain français.
Fauteuil 18 de l'Académie française | |
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J. B., M. B., Antoine de Bandole, Anthoine de Bandole |
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« Après avoir fait divers voyages en sa jeunesse, écrit Paul Pellisson, il passa le reste de sa vie à Paris, avec le destin de la plupart des gens de Lettres ; c'est-à-dire sans y acquérir beaucoup de bien[1]. »
Jean Baudoin est lecteur de la reine Marguerite, puis attaché au maréchal Louis de Marillac. En 1634, il devient l'un des premiers membres de l'Académie française.
Il traduit inlassablement, depuis l'âge de vingt ans jusqu'à sa mort, principalement du latin, de l'italien et de l'espagnol. C'est à lui que l'on doit la première traduction en français de La Jérusalem délivrée. Il est le traducteur de Dell'istoria della sacra Religione, dell'illustrissima milizia di Santo Giovanni Gierosolimitano (Histoire des chevaliers de Saint Jean de Hierusalem) de Giacomo Bosio qu'il reprendra et complètera à la suite de la traduction de l'académicien et ami Pierre de Boissat et la fera réimprimer en 1629.
Il est aussi le premier traducteur en français, publié en 1633 chez Augustin Coubé, des Comentarios reales de los Incas de l'Inca Garcilaso de la Vega sous le titre-fleuve de coutume à l'époque : « L'histoire des Yncas, roys du Peru : contenant leur origine, depuis le premier Ynca Manco Capac, leur establissement, leur idolâtrie, leurs sacrifices, leurs vies, leurs loix, leur gouuernement en paix & en guerre ... : ensemble vne description particuliere des animaux, des fruicts, des mineraux, des plantes, & des singularitez du païs : oeuure curieuse, & tout à faict necessaire à l'intelligence de l'Histoire des Indes ».
Jean Baudoin traduisit en 1619 les Essais (1597) de Bacon, sur une traduction italienne, il est vrai. Du même Bacon, il traduit la Sagesse (1609) en 1626 ; entre 1624 et 1625 il s'attaque à l'Arcadie (1578-1580) de Sidney, qui sera le premier texte anglais à être imité en France, d'abord par Jean Galant qui en tirera sa tragédie Phalante (1605), source elle-même de la tragédie de La Calprenède du même titre (1641), soit directement, soit à travers la tragédie de Mairet, Chryséide et Arimand, jouée en 1610[2]. En 1643 Baudoin traduisit en français Il Cretideo de Manzini.
Selon ses contemporains, sa plus belle réussite est celle de l’Histoire des guerres civiles de France, d'Enrico Caterino Davila, parue en 1644.
Pellisson a dit de lui : « Il fit un voyage exprès en Angleterre, par ordre de la Reine Marie de Médicis, pour traduire l’Arcadie de la Comtesse de Pembrok, et fut aidé dans ce travail, à ce qu'on dit, par une Demoiselle Françoise, qui étoit depuis long-temps en ce pays-là, & qu'il épousa depuis. Dans tous ses ouvrages son style est naturel, facile, & françois. »[3]
Souffrant de la goutte, mais toujours besogneux, il meurt de faim et de froid, à Paris, en 1650.
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