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essayiste, philosophe et musicien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Marc Vivenza, né le à Vinay est un essayiste, musicologue et philosophe français.
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Après avoir été compositeur, chercheur en électroacoustique et théoricien du « bruitisme futuriste », il s'oriente vers l'ésotérisme. Il étudie notamment la pensée de Nāgārjuna et l'œuvre de René Guénon, puis le martinisme et des auteurs tels que Jacob Boehme, Joseph de Maistre, Martinès de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin et Jean-Baptiste Willermoz.
Né le [1] à Vinay (Isère), Jean-Marc Vivenza a effectué des études en philosophie, histoire de l'art et musicologie[Lesquelles ?],[c 1].
Jean-Marc Vivenza a développé à partir de 1976 une étude des principes spécifiques de l'art sonore[2], théorisant une pratique « bruitiste » originale[3], se plaçant sur le terrain du lien avec les Futuristes Italiens et Constructivistes Russes[4]. En 1983, il fonde l'Electro-Institut[5] où il poursuit sa recherche musicologique[c 2] à partir des conceptions du bruitisme futuriste[6], évacuant la moindre trace instrumentale en exprimant les forces telluriques des usines[7].
Cet Institut devient, à Grenoble[8], une sorte de centre expérimental de la matière sonore ; c'est là où seront pensés et réalisés les travaux qui marqueront fortement de par leur radicalité la « musique industrielle » de 1980 à 1990[9], faisant à l'époque de Vivenza une référence unique[10] à l'intérieur du milieu musical contemporain[11],[12]. Il développe une activité internationale[13] où il donne à entendre et à voir le résultat de ses conceptions sonores et visuelles[14]. Sous son nom patronymique, Vivenza, ce dernier se livrant parfois à des expériences radicales surprenantes[15], sera plusieurs fois programmé dans de nombreux festivals internationaux de musique d'avant-garde aux côtés de Iannis Xenakis, Brian Eno, Hans-Joachim Roedelius, Laibach, Test Dept, etc.[16]. Vivenza cherchant à fournir un corpus théorique à sa pratique du bruitisme futuriste et de l'intonarumori, critiquant l'orientation de la musique acousmatique[11], élabora une conception dite de « l'essence futuriste de la technique » qui se voulait un « art objectif » fidèle à Luigi Russolo[17], ce qui entraîna une polémique avec les thèses de la musique concrète[18].
Il réalise, en 1985, les « Servomécanismes »[19], qui incorporent les notions « bruitistes » du futuriste italien Luigi Russolo (1885-1947)[20], avec les techniques contemporaines d'asservissement acoustique conjuguées à un souci du formalisme visuel[21]. Ces pièces sont aujourd'hui la propriété du Musée d'art contemporain de Lyon[n 1],[22]. Elles ont fait l'objet de nombreuses installations dans plusieurs pays (Allemagne, Pays-Bas, Italie, Japon et États-Unis).
L'intégralité de l'œuvre bruitiste de Vivenza est en cours d'édition par le label phonographique Rotorelief.
Il fait paraître, entre 1987 et 1993, deux revues d'orientation bruitiste-futuriste : L'Œuvre bruitiste (nos 1 à 3 ; 1987–1989), et Volonté futuriste (nos 1 à 27 ; 1989-1993)[23].
Vivenza a engagé depuis ses premiers travaux une réflexion portant sur le sens philosophique de la puissance du négatif[24],[25]. Elle porte sur l’être de la technique[26], compris comme « forme du devenir dialectique »[c 3] ; il considère que « la technè est au cœur du Logos, au cœur du dynamisme vital de la matière[c 4] »[27] ; de ce fait, pour lui, « l'homme ne domine pas la nature par la technique[c 5] », il porte à jour des virtualités, des puissances, des forces nocturnes, des principes propres à la substance de « l'être »[c 6].
À compter de 1990, alors qu'il prend ses distances d'avec le monde de la création contemporaine, Vivenza réoriente son activité vers une réflexion métaphysique[c 7] dans laquelle il intègre les principales données de ses conceptions antérieures portant sur les forces telluriques et le devenir dialectique de la nature[c 8], dans une analyse générale de la puissance du négatif[c 9] qu'il résume en édifiant une théorie de « l'ontologie négative »[c 10], qui devient l'objet principal de son activité intellectuelle[c 11],[c 12]. Ceci le conduit, après avoir animé pendant quelque temps le cercle philosophique « Hélios »[c 13] inspiré par l'œuvre de Julius Evola et de Martin Heidegger[c 14],[28] avec son ami le philosophe et poète italien Omar Vecchio (1962-2000)[29], à entamer une étude du nihilisme[30],[31], qui l'amène à s'intéresser à l'idée de « non-être »[32], de « rien »[33],[34] de « néant »[c 15],[35],[36] de pure « vacuité » (sûnyatâ)[c 16],[37],[38] et à se mettre à l'école[39] de son principal théoricien en Orient[40], le penseur bouddhiste indien du IIIe siècle Nāgārjuna[c 17],[41].
Le Pôle philosophique Hélios, dont les membres furent parfois invités à s'exprimer lors des universités d'été de Synergies européennes[42], organisation dirigée par Robert Steuckers, édita une revue publiée et rédigée par Vivenza (Hélios nos 1 à 13 ; 1994–2000).
Vers 1993, Jean-Marc Vivenza réincorpore dans son étude la notion de « tradition »[43] se consacrant, par l'écriture d'un dictionnaire[44],[45], à un examen de l'œuvre de René Guénon[46],[47] et de Jacob Boehme[48],[49] puis, s’apercevant de la pertinence des thèses de l'ésotérisme occidental[50], repense les grands axes de sa métaphysique à la lumière de la pensée de Joseph de Maistre[51]. Cela l’amène à s'intéresser à l'œuvre de Martinès de Pasqually[52], Louis-Claude de Saint-Martin[53] et Jean-Baptiste Willermoz[54], trouvant dans les principes de l’illuminisme initiatique[55] du XVIIIe siècle[56],[57], une source doctrinale[58] capable de véritablement « penser » la notion de « chute » (ou « péché originel » selon la terminologie de la théologie chrétienne), et de se confronter aux idées de « corruption » et de « dégradation »[59], thèmes qui reprennent, en l'éclairant, la problématique de « l’ontologie négative »[60], portant à une authentique confrontation avec les racines mêmes du mal par le biais de l'ésotérisme[61].
Franc-maçon de Rite écossais rectifié[62], il fut membre du Grand Prieuré des Gaules[63], dont il a été le porte-parole officiel de 2005 à 2012.
Il exerce aujourd'hui des responsabilités au sein du DNRF-GDDG (Directoire National Rectifié de France-Grand Directoire des Gaules) dont il est à l'origine de la fondation. Obédience maçonnique née d'une scission avec le Grand Prieuré des Gaules en décembre 2012.
Jean-Marc Vivenza, au titre du courant Futuriste en lien avec Enzo Benedetto[64], qui reconstitua avec les artistes historiques (Giovanni Acquaviva, Alessandro Bruschetti, Tullio Crali, Gerardo Dottori, Alberto Sartoris, etc.) le mouvement[65] après-guerre en publiant en 1963 le Manifeste Futurismo-Oggi[66], et éditant ensuite la revue[67] du même nom, animant en France le Futurisme européen révolutionnaire (FER)[68],[69],[70], a été membre du groupe nationaliste révolutionnaire[71], classé à l'extrême droite, Troisième Voie[72] ; en 1989, il participe à son bureau politique, aux côtés de Christian Bouchet ou Bertrand Burgalat[73]. Il rompt avec cet engagement politique[74], lors de la scission de Troisième Voie en , théorisant cette décision[75] qui conduisit à la fondation du Pôle philosophique Hélios[c 18],[c 19].
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