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historien français (1945-2020) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Claude Farcy, né le à Saint-Avit (Loir-et-Cher) et mort le à La Bazoche-Gouet est un historien contemporanéiste français, spécialiste d'histoire rurale et d'histoire de la justice.
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Jean-Claude Farcy est né le à Saint-Avit (Loir-et-Cher)[1], dans le Perche. Son père était ouvrier agricole. Il entre en 1966 à l’École normale supérieure de Saint-Cloud, alors la grande école la plus ouverte aux enfants des milieux populaires[2].
Il réussit l'agrégation d'histoire en 1969. Il est ensuite professeur au lycée Marceau de Chartres jusqu'en 1981. Au début des années 1980, alors qu'il est responsable du service éducatif des Archives départementales d'Eure-et-Loir, il réalise onze recueils documentaires[2].
En 1987, il entre au CNRS comme chargé de recherche d’abord rattaché à l’Université Paris-Nanterre, puis à l’université de Dijon où il reste jusqu'à sa retraite en 2011. Il postule une fois sans succès pour devenir directeur de recherche puis il ne renouvelle pas sa candidature[2].
Il soutient en 1985 son doctorat d'État consacré aux paysans de la Beauce au XIXe siècle. Dans cet ouvrage, publié en 1989 sous le titre Les paysans beaucerons au XIXe siècle, il interroge notamment l'absence de lutte des classes entre les salariés prolétaires agricoles et les grands exploitants, en cherchant à retrouver la complexité des relations sociales. Pour les salariés agricoles, améliorer leur sort c'est acquérir de la terre. Jean-Claude Farcy retrace le morcellement des propriétés et l’extension de la propriété foncière[3],[4],[2],[5].
En 1996, Jean-Claude Farcy codirige, avec Ronald Hubscher, la parution des actes d'un colloque sur les ouvriers agricoles au XIXe siècle[6],[7]. En 2004, Jean-Claude Farcy rédige un ouvrage sur La jeunesse rurale dans la France du XIXe siècle, sujet qui apparaît alors entièrement neuf. Il y étudie la mise au travail des jeunes ruraux, précoce, leurs relations amoureuses et leur sociabilité en tant que groupe[8],[9].
Avec Alain Faure, Jean-Claude Farcy croise en 2003 l'histoire rurale et l'histoire urbaine pour étudier les migrations vers Paris en suivant une cohorte identifiée à travers les registres matricules militaires de la conscription[10],[11],[12],[13].
Jean-Claude Farcy se consacre aussi à l’histoire de la justice et de la criminalité. Son Guide des archives judiciaires et pénitentiaires est récompensé par le Prix Malesherbes, décerné par l’association pour l’histoire de la Justice[2]. Jean-Claude Farcy y liste et y analyse les documents d'archives judiciaires et pénitentiaires contenus dans tous les fonds d'archives de France[14],[15]. Ce guide devient vite un ouvrage indispensable pour les chercheurs en histoire judiciaire[5], qui le baptisent « le Farcy »[16],[17].
Après avoir étudié les camps de concentration de la Première Guerre mondiale[18], Jean-Claude Farcy fait paraître un autre ouvrage fondamental sur l'histoire de la justice, une bibliographie, sous le titre Deux siècles d’histoire de la justice (1789-1989). Notices bibliographiques[17],[16], qui sera ensuite prolongée et régulièrement actualisée sur la la plateforme Criminocorpus[17].
Jean-Claude Farcy publie ensuite de nombreux ouvrages d'histoire contemporaine de la justice, dont il est alors un des spécialistes français[5]. Étudiant tour à tour les discours de rentrée des cours d'appel[19], l'historiographie de la justice[20],[21],[22] et les rapports des procureurs de la cour d'appel de Dijon[23],[24],[25], il rédige aussi des manuels, sur les sources judiciaires de l'histoire contemporaine[26] et sur l'histoire de la justice en France[27],[28]. Avec notamment Dominique Kalifa, Il codirige ou coécrit des ouvrages collectifs consacrés aux enquêtes judiciaires[29],[30], aux juges d'instruction[31],[32],[33] ou au crime à Paris[34],[35].
Jean-Claude Farcy fait partie des fondateurs de la plateforme Criminocorpus consacrée à l'histoire de la justice, des crimes et des peines et dirige ensuite la revue scientifique du même nom qui lui est rattachée[2],[5],[17].
En 2012, Jean-Claude Farcy publie un livre de microhistoire, Meurtre au bocage. Il y retrace, en la replaçant dans son contexte, une affaire judiciaire des années 1870, les meurtres et les vols commis par Louis-Sylvain Poirier aux alentours de La Bazoche-Gouet, village du Perche-Gouët, où l'auteur réside[36],[37],[38],[39].
Jean-Claude Farcy meurt le à La Bazoche-Gouet[1].
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