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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Baptiste Augier, né le à Bourges, mort le à Bourges (Cher), est un général et homme politique français de la Révolution et de l’Empire.
Jean-Baptiste Augier | |
Naissance | Bourges (Cher) |
---|---|
Décès | (à 50 ans) Bourges (Cher) |
Origine | France |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1792 – 1819 |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
Faits d'armes | Siège de Bitche (1794) |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
Autres fonctions | Député du Cher (1813-1819) |
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Destiné au barreau par son père, doyen de la faculté de droit de l’Université de Bourges, Augier avait commencé ses études de droit lorsqu'éclata la Révolution. Il s'engagea, se fit remarquer par son courage et fut chargé de la défense du fort de Bitche (1794) où il fut blessé d'un éclat d'obus.
Il obtint alors le commandement sédentaire des divisions du Cher, puis de la Manche ; fut nommé chevalier de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et commandeur le 25 prairial suivant, et reprit du service actif dans l'armée d'Espagne.
En 1812, à l'armée de Russie, il commanda la place de Kœnigsberg. De retour en France, le Sénat conservateur l'élut député au Corps législatif le .
Sa conduite législative parut incertaine : tantôt il semblait se rapprocher de l'opposition libérale : tantôt, il prit des positions plus conservatrices, et se prononçait en faveur des émigrés.
Partisan déclaré du retour des Bourbons, il mit son épée au service de Louis XVIII, lors du retour de l'Île d'Elbe, et reçut la croix de Saint-Louis à la seconde Restauration.
L'hésitation politique de M. Augier cessa aux Cent-Jours. Personne, dans cette circonstance, ne montra plus que M. Augier, une opposition plus prononcée, un zèle plus ardent contre l'Empereur. Il proposa les moyens les plus violents pour l'arrêter dans sa marche : suspension des poursuites judiciaires en faveur de ceux qui se battraient contre lui, récompenses nationales, médailles d'honneur, campagne payée comme triple, etc. Il voulait aussi que la cocarde tricolore fût adoptée : motion que les ultra-royalistes repoussèrent avec indignation.
À la séance du , il protesta contre l'importation des fers étrangers, et prit la défense des propriétaires d'usines, ruinés par la législation d'alors (habitant du Berry et propriétaire de forges considérables, il ne pouvait être que concerné par ces affaires). En novembre suivant, il se prononça pour l'exportation des laines, dans les intérêts du commerce. Chargé du rapport sur l'affaire de M. de Blons, qui, se trouvant à la messe auprès du maire de sa commune prétendit qu'on devait d'abord lui présenter le pain bénit, et cria tout haut : « Sacristain, apporte ! », il proposa des mesures de sévérité contre les prétentions des nobles.
La rapidité de la marche de Napoléon Ier déconcerta ces projets et les mesures que le gouvernement avait pris. L'« Aigle », de retour aux Tuileries, destitua Augier, qui, le même jour, lui envoyait sa démission.
Le roi le nomma le , président du collège électoral d'arrondissement de Saint-Amand (Cher) ; le , il fut élu député par le collège du département du Cher avec 114 voix sur 134 votants et 188 inscrits, et réélu, par le même collège, le , avec 87 voix sur 136 votants et 185 inscrits.
Après la seconde restauration, rétabli dans ses titres, il siégea bientôt, au centre et toujours parmi la majorité ministérielle, dans ce que le roi appellera « la Chambre introuvable ». Augier se montra modéré au milieu du délire. Il ne quitta guère le centre : il demanda que l'emprunt de 100 millions ne fût pas inscrit sur le grand-livre ni remboursé au moyen d'une nouvelle taxe ; que les militaires pussent cumuler des pensions jusqu'à concurrence de la somme de 700 francs ; et prit la défense des créances arriérées du département du Cher.
Louis XVIII le créa baron le . Il décède le à Bourges où il est inhumé au cimetière des Capucins (la sépulture existe encore de nos jours).
Fils du légitime mariage de Louis Augier, conseiller du roi, doyen et professeur de la faculté de droit de l’Université de Bourges, et de Geneviève Lheureux de la Gauguière, Jean-Baptiste Augier épouse le Luce-Elisabeth-Aimée de Chevenon de Bigny qui lui donnera :
« D’azur, à la tour d’argent, accostée en pointe d’un chien couché du même, regardant une tige de lis d’argent, terrassée de sinople ; au chef de gueules, chargé de deux étoiles d’argent.[3],[4] »
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