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œuvre d'Heinrich Biber De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Harmonia artificioso-ariosa (« Harmonie lyrique raffinée en divers mode d'accord ») sont un recueil de sept « Partias » pour instruments à cordes et continuo, et la dernière œuvre composée et publiée par Heinrich Biber, qui dédie l'œuvre à sa fille, Rosa Henrica, qui venait de prendre le voile au couvent bénédictin de Nonnberg. Le cycle porte les numéros C 62 à C 68 dans le catalogue de ses œuvres établi par le musicologue américain Eric Thomas Chafe.
Harmonia artificioso-ariosa Diversi mode accordata | |
Genre | Musique de chambre |
---|---|
Musique | Heinrich Biber |
Effectif | instruments à cordeset basse continue |
Durée approximative | env. 1 heure 30 |
Dates de composition | 1696 |
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Harmonia artificioso-ariosa est un recueil de sept sonates en trio, chacune comportant un prélude et une suite de danses. Biber, dans le sous-titre indique : […] Ariae (uti vocamus) sunt, sed artificiosae, ut sic miscerem utile cum dulci (« Ce sont des Arie (comme on les nomme), mais [faites] avec artifice afin de mêler l'utile et l'agréable. »)
La septième Partia est destinée à deux violes d'amour, qui ont pour caractéristique leur sept cordes sympathiques, parallèles aux six cordes frottées.
L'œuvre, composée pour instruments à cordes et basse continue, présente un ensemble différent du quatuor à cordes moderne, qui n'est pas encore fixé dans les années 1690 : on trouve deux violons principaux, notés en clef de sol. La Partia VII remplace les violons par deux violes d'amour, notées à la fois sur une clef d'ut théoriquement 3e et une clef de fa, sur des portées à neuf lignes. La basse continue est traditionnellement confiée à des violes, violes de gambe et clavecin.
La principale caractéristique des Harmonia artificioso-ariosa, dont le sous-titre indique Diversi mode accordata (soit « divers modes pour accorder » l'instrument), est la scordatura imposée aux deux violons, puis aux deux violes d'amour. Les accords des cordes à vide, toujours différents, sont les suivants :
On notera que seule la Partia VI ne modifie pas l'accord traditionnel du violon par quintes successives (sol, ré, la, mi).
En 1977, le musicologue Antoine Goléa rappelle les objectifs de la sonate pour violon dans la musique baroque :
« Qu'on ne s'y trompe pas : même dans les tentatives, parfois géniales, faites pour hisser le violon au rang d'instrument polyphonique, comme dans la musique allemande pour violon de Biber à Bach, c'est la mélodie qui occupe le premier rang. Le jeu polyphonique de l'instrument soliste n'est qu'une immense ornementation sonore de l'expression mélodique, qui reste l'essentiel[1]. »
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