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sculpteur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Guillaume Coustou (né à Lyon, le , et mort à Paris, le ) est un sculpteur français. Son père est François Coustou, sculpteur sur bois lyonnais. Sa mère est Claudine Coysevox, la sœur du sculpteur Antoine Coysevox. Il est le frère de Nicolas Coustou et le père de Guillaume Coustou (fils), tous deux aussi sculpteurs de renom.
Naissance | |
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Décès | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Famille | |
Père |
François Coustou (d) |
Mère |
Claudine Coysevox (d) |
Fratrie |
Nicolas Coustou Éléonore Coustou (d) |
Conjoint |
Geneviève-Julie Morel |
Enfants |
Membre de | |
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Mouvement | |
Maître |
Antoine Coysevox |
Distinctions |
Hippomène (d), L'Été (d), Chevaux de Marly |
Guillaume Coustou suit le même parcours que son frère aîné Nicolas. En 1694, il se rend à Paris où il suit un enseignement artistique dans l'atelier de son oncle maternel Antoine Coysevox. Il remporte en 1696 le Deuxième prix de Sculpture à l'ancienne École académique, et en 1697 le Grand Prix de sculpture, qui lui permet de décrocher une bourse et de partir compléter sa formation à l'Académie de France à Rome en tant que pensionnaire du roi. Cependant, il est rétif à la discipline et quitte la villa Médicis peu après pour mener une vie de bohème à Rome. Lors de ce séjour, le sculpteur rencontre quelques difficultés financières. Il cherche alors à gagner sa vie et, très découragé, il envisage même de partir à Constantinople afin de chercher fortune. C’est son ami sculpteur René Frémin qui l’en dissuade et lui présente Pierre II Legros, dit Le jeune. Ce dernier le prend sous son aile, sous sa tutelle et le fait travailler sur le bas-relief de Saint-Louis de Gonzague dans l'église Saint-Ignace[1].
De retour à Paris en 1703, il travaille en coopération avec son frère sur les commandes confiées à ce dernier. Il est formé à l'Académie royale de peinture et de sculpture. En 1707, il est mentionné dans les documents comme sculpteur du Roi Louis XV. Il travaille alors à la décoration de la chapelle du château de Versailles[2]. Il épouse Geneviève-Julie Morel le , avec qui il aura sept enfants. Ils habitent dans le logement au Louvre de son frère Nicolas après la mort de celui-ci en 1733[3].
Au cours de sa carrière, il travaille à Versailles, puis au Trianon, à Marly et à Paris, où il orne de ses sculptures des bâtiments illustres tels le portail des Invalides, le palais Bourbon, et la grande Chambre du Parlement au palais de justice.
Il meurt à 68 ans le dans son logement parisien place du Vieux-Louvre. Il est inhumé le lendemain à la paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois, en présence, entre autres, de ses deux fils, Guillaume II, lui aussi sculpteur du roi, et Pierre Charles, avocat au Parlement de Paris[4].
Lors de son retour en France en 1703, il est agréé à l’Académie royale de peinture et de sculpture de Paris à partir du .
Le il est reçu comme académicien grâce à la présentation d’une statuette en marbre représentant La Mort d’Hercule ou Hercule sur le bûcher, aujourd’hui conservée au Louvre.
Il est nommé adjoint à professeur le , professeur le .
Par la suite, il est nommé adjoint à recteur le , recteur le .
Enfin, il devient directeur de l'Académie, comme son frère avant lui, du au .
À partir de 1707, il collabore à la décoration de la chapelle du château de Versailles et il réalise de nombreuses sculptures pour le parc de Marly en collaboration avec son frère Nicolas Coustou. Il travaille ensuite à Trianon. Le nom des deux frères devient célèbre par les statues qu’ils réalisent pour le parc de Marly, situé dans le département des Yvelines. Ils exécutent par exemple le duo de statues Apollon et Daphné, qui se situait sur un îlot dans le bassin des Carpes à Marly. Daphné (1713-1714) est réalisée par Guillaume et Apollon (1711-1714) par Nicolas[5].
En 1745, un an avant sa mort, Guillaume Coustou connut l’un de ses plus grands succès quand son œuvre, Les chevaux de Marly, est mis en place à côté de l’abreuvoir du château de Marly, en remplacement du Mercure et de la Renommée (1701-1702) d'Antoine Coysevox. Ces impressionnantes statues en marbre de Carrare, commandées par Louis XV en 1743[6], représentent chacune un palefrenier tentant de maîtriser un cheval sauvage. Figures allégoriques, l'une représente l'Amérique (homme de type négroïde et chapeau de plumes sur le socle) et l'autre l'Europe (sans attributs)[7]. Au moment de la Révolution, ils sont en danger car les révolutionnaires les considèrent comme des vestiges de l'Ancien Régime et cherchent à les détruire. Ils sont protégés par des encaissements de planches solides qui leur évitent la destruction. Ils sont ensuite placés en sécurité par une délégation de la Commission des Arts dans des dépôts nationaux[8]. En 1794, elles sont installées à l'entrée des Champs-Élysées à Paris, place de la Concorde. En 1984, elles sont remplacées par des moulages et les statues originales sont déplacées au musée du Louvre.
Guillaume se distingue également par la réalisation de l’Allégorie du Rhône (1720), le pendant de l’Allégorie de la Saône exécutée la même année par son frère aîné. Elles sont toutes deux situées au pied de la statue équestre de Louis XIV sur la place Bellecour de Lyon, réalisée par Martin van den Bogaert, dit Desjardins, en 1713. Le piédestal de cette statue revient à Marc Chabry[9]. Ces deux statues ont été épargnées à la Révolution car elles ont été déplacées au sein de l’hôtel de ville. Elles y restent jusqu’en 1957 et sont ensuite replacées de part et d’autre du socle de la statue équestre, dont l'original a été détruit pendant la Révolution et remplacé par la statue de François-Frédéric Lemot, érigée en 1825.
En 1864, la rue Coustou dans le 18e arrondissement de Paris prend son nom en hommage. À Lyon, une rue Coustou existe également, sur les pentes de la Croix-Rousse, dans le prolongement de la rue Coysevox, en hommage aux deux frères. Guillaume Coustou est l'un des quatre artistes lyonnais dont la statue orne la fontaine des Jacobins (Lyon 2e).
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