Gugney-aux-Aulx
commune française du département des Vosges De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Gugney-aux-Aulx est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Gugney-aux-Aulx | |
Vue générale depuis la côte du Mété. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de Mirecourt Dompaire |
Maire Mandat |
Rémy Vaudois 2020-2026 |
Code postal | 88450 |
Code commune | 88223 |
Démographie | |
Population municipale |
169 hab. (2021 ) |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 18′ 13″ nord, 6° 16′ 15″ est |
Altitude | Min. 295 m Max. 421 m |
Superficie | 8,67 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Charmes |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | gugney-aux-aulx.pagespro-orange.fr |
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Gugney-aux-Aulx est au centre d'un quadrilatère formé par Mirecourt à l'ouest (13 km), Charmes au nord (8 km), Châtel-sur-Moselle à l'est (12 km) et Dompaire au sud (15 km). Géographiquement rattaché au pays de Mirecourt, Gugney-aux-Aulx est historiquement tourné vers la Moselle par la vallée du Colon, affluent du Madon.
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Colon, le ruisseau de Bouelle, le ruisseau des Corbelles et le ruisseau du Bois Gerard[1],[Carte 1].
Le Colon, d'une longueur totale de 20,3 km, prend sa source dans la commune de Regney et se jette dans le Madon à Xaronval, après avoir traversé 13 communes[2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 936 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 10,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mirecourt-inra », sur la commune de Mirecourt à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 824,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Gugney-aux-Aulx est situé au sein d'une entité paysagère cloisonnée par un enchevêtrement de buttes issues de l’érosion partielle de grès infraliasiques[10] et de dolomies du Keuper[11]. Les buttes, leurs coteaux et leurs versants, sont largement ouverts par une alternance d'herbages et de vergers, essentiellement de mirabelliers. Leurs parties sommitales sont parfois recouvertes de forêts (hêtres et résineux).
Le village s'est implanté dans le « bassin » du ruisseau des Corbelles, altitude moyenne 315 m, avec une nappe phréatique affleurante sur le versant nord (les sources y sont nombreuses). Il est entouré par une suite de collines : Haut de Bocquemont (421 m), Les Fourches (417 m), Le Mété, Coucherémont (411 m), Les Poirières (398 m) et Le Tailleux (colline de Flavaucourt 404 m).
Détruit en 1635, durant la guerre de Trente Ans, le village s'est reconstruit progressivement en deux grandes étapes :
Au , Gugney-aux-Aulx est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (33,7 %), forêts (30,5 %), cultures permanentes (17,2 %), prairies (15,6 %), zones urbanisées (3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Commune située dans une zone 2 de sismicité faible[17].
Les premières couronnes sédimentaires du Bassin parisien s’étalent sur la majeure partie du territoire lorrain. Elles rythment les paysages en une succession de cuestas abruptes, de plateaux aux sols filtrants et de plaines argileuses et humides, qui s’ouvrent en éventail depuis le sud de la région.
Le défrichement des forêts qui couvraient la Lorraine est amorcé dès le néolithique. Il s'est poursuivi durant la colonisation romaine, le long des grandes voies de déplacement. La mise en culture des terroirs de fronts de côtes, au climat doux, propices à la vigne, s’amorce dès cette époque. Par la suite, au gré des guerres et des épidémies, des vagues successives d’abandon des terres alternent avec des périodes de reconquête et de reconstruction.
Aulx est le pluriel d'ail. Le village doit son nom à l'ail des vignes (Allium vineale) présent en abondance sur son territoire.
Les cinq tumuli mis au jour au Champ Saint-Èvre[19] au début du XXe siècle - sans être datés, faute de recherches approfondies - semblent montrer une implantation gauloise pré-romaine.
Les Leuques (Leuci) qui occupaient la région ont développé des relations pacifiques avec les Romains[20]. Deux villas romaines auraient été érigées dans la zone actuelle du "Gros hêtre" (territoire de Madegney). Deux voies romaines[21] passent sur le territoire de Gugney[22] :
C'est au XIe siècle qu'apparaît dans les archives De Glurgneis et Giuinei[23]. Comme souvent à cette époque l'appellation varia souvent avec notamment : De Guneiaco (1147), De Guineis (1162), Guygneix (1298), Guney (1315), Gugney aux Alx (1481). Gugney-aux-Aulx apparaît pour la première fois en 1504[24] mais connut encore de nombreuses appellations jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.
La seigneurie de Gugney-aux-Aulx (Gugneium ad Allia, Gugney-aux-Oils) appartenait au chapitre de Remiremont et était partagée entre l'abbesse et la sonrière[25] de ce chapitre. En 1279, l'abbesse Agnès de Salm laisse à ses successeurs la moitié de ce qu'elle avait acheté aux seigneurs de Bayon pour cinquante livres de forts à Gugney, et elle en donne l'autre moitié au chapitre. Parmi les seigneurs voués de Gugney, on trouve Gérard de Darnieulles en 1299, Ancel de Ceintrey, sire de Darnieulles en 1417, les sires de Mazirot, de Barbara et d'Ubexy aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Malgré les nombreuses périodes troublées, Gugney-aux-Aulx semble avoir été un bourg prospère jusqu'à la guerre de Trente Ans (1618-1648). En 1624, Charles IV, duc de Lorraine, refusa l'alliance avec Richelieu et le royaume de France pour se ranger aux côtés des Habsbourg. Six armées, Pologne, Hongrie, Bohème, Espagne, France et Suède, soit 150 000 hommes, déferlent alors sur la Lorraine qui comptait à peine 750 000 habitants. Les atrocités se conjuguent à la peste préexistante et entraînent une dépopulation de la province estimée à 50 %. Gugney-aux-Aulx est particulièrement touché. En 1635, le village est dévasté par une troupe suédoise qui brûle les maisons et massacre la population. En 1648 on ne compte plus que sept feux (familles) dans le village. Le village se repeuple lentement puisqu'en 1726 il compte seulement soixante-huit habitants[26]. Il faudra près d'un siècle pour que Gugney-aux-Aulx retrouve son niveau antérieur d'activité et de population (plus de 500 âmes).
Anecdotes historiques se rapportant aux usages locaux en vigueur entre le XVe et le XVIIe siècle
La commune est libérée le [27] : le Colonel Billotte, de la 2e DB positionnée entre Vittel, Dompaire et Hymont, donne l'ordre au Commandant de La Horie, basé à Velotte-et-Tatignécourt, d'occuper Nomexy et de constituer une tête de pont à Chatel-sur-Moselle. Dès 8 h 0, une colonne se met en route, sous le commandement du Capitaine Branet, par Mattaincourt, Ahéville, Jorxey avant d'atteindre Gugney, vide d'occupant, vers 10 h 30, puis Nomexy vers 12 h 0[28].
Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement d'Épinal et rattachée à l'arrondissement de Neufchâteau[29].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1965 | Albert Moine | SE | Agriculteur | |
1965 | 1989 | Pierre Houot (1920-1989) | SE | Agriculteur |
1989 | 1990 | Roger Frocot | SE | Retraité |
1990 | 1992 | Dominique Davillers | SE | Comptable |
1992 | juin 1995 | Bernard Boudrot | SE | Retraité |
juin 1995 | mars 2001 | Denis Claudel | SE | Agriculteur |
mars 2001 | juillet 2002 | Bernadette Batal | SE | Retraitée |
juillet 2002 | 2006 | Christian Mervelay | SE | |
2006 | mars 2008 | Guy Malnory | SE | Fonctionnaire |
mars 2008 | 2020 | Jack Brie | SE | Retraité |
mars 2020 | En cours | Rémy Vaudois | SE | Infirmier |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | 1800 | D. Serment | Maire provisoire | |
1800 | 1807 | Joseph Chatelain | ||
1807 | 1814 | Remy Balay | ||
1814 | 1815 | Alexandre Adam | ||
1815 | 1821 | Joseph Ricard | ||
1821 | 1825 | Sébastien Froment | ||
1825 | 1830 | François Saussure | ||
1830 | 1840 | François Charroyer | ||
1840 | 1843 | François Lhote | ||
1843 | 1848 | Nicolas Beurnel | ||
1849 | 1855 | Jean-Nicolas Grillon | ||
1855 | novembre 1870 | Nicolas Beurnel | Décédé le 30 novembre 1870 | |
1870 | 1880 | Victor Beurnel | ||
1881 | 1884 | Joseph Finot | ||
1884 | décembre 1884 | Victor Beurnel | Décédé le 17 décembre 1884 | |
1884 | 1888 | Cyrille Ravon | ||
1888 | 1893 | Joseph Gombeau | ||
1893 | 1898 | Pierre Martin | ||
1898 | 1900 | Albert Ricard | ||
1900 | 1904 | Philbert Conot |
En 2023, le budget de la commune était constitué ainsi[30] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 420 €[31].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 2] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[32].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 3].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2021, la commune comptait 169 habitants[Note 3], en évolution de +11,18 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
151 | 139 | 115 | 133 | 139 | 156 | 153 | 169 | - |
D'après le livre Un pasteur à ses jeunes paroissiens écrit par le curé de Gugney, Joseph LOUYS (1744-1804), paru en 1792 chez Joseph BOUILLON imprimeur du District et de la Municipalité de Mirecourt : (texte retranscrit à l'identique) "En 1637, une troupe armée pilla l'église et le village, massacra un très-grand nombre d'habitans de tout âge et de tout sexe, et brûla presque toutes les maisons. Le peu des anciens titres qui échapperent aux flammes, fut en partie déchiré ou égaré. Un dénombrement fait en 1659 ne porte qu'à vingt-deux la totalité des habitans de la paroisse ; neuf à Gugney, six à l'annexe et sept dans les autres lieux. En 1711, Léopold, duc de Lorraine, envoya M. Rice pour dresser un état du temporel du bénéfice ; et l'on voit que, dans les cinq villages, il y avoit déjà quatre-vingt-sept habitans ; 42 à Gugney, 8 au Ménil, 7 à Vermonzey, 18 à Regney, 12 à Madegney."
L'agriculture reste l'activité principale de Gugney-aux-Aulx tout en employant seulement une dizaine de personnes. Une grande partie des terres dépend d'exploitations extérieures au village. Même si les superficies replantées en arbres fruitiers, principalement des mirabelliers, croissent régulièrement, la production de lait et l'élevage bovin constituent l'essentiel de l'activité agricole associées aux céréales utilisées en partie pour l'alimentation des troupeaux. Les activités para agricoles complètent ce secteur qui compte au :
L'artisanat est peu représenté avec seulement une entreprise individuelle de tapisserie-matelasserie. Les revenus communaux sont essentiellement constitués des produits forestiers issus de l'exploitation d'environ 190 ha de feuillus (chênes, hêtres) et résineux (épicéas).
À la fin du XIXe siècle, Gugney-aux-Aulx était un bourg actif où une foire annuelle se déroulait le mardi après la Trinité. La population travaillait essentiellement sur place dans l'agriculture, l'artisanat ou le travail à domicile pour les industries des villes voisines :
Certaines anecdotes qui relèvent de la tradition et font partie de la mémoire orale méritent d'être relevées pour ne pas tomber dans l'oubli[47].
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