Guerre Israël-Hamas (depuis 2023)
guerre en Palestine, en Israël et au Liban ayant commencé le 7 octobre 2023 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Pour les articles homonymes, voir Guerre de Gaza.
La guerre Israël-Hamas, aussi appelée guerre Israël-Gaza[40],[41], est un conflit opposant Israël principalement au Hamas, organisation politico-militaire palestinienne, et aussi à d'autres groupes armés palestiniens. Elle commence avec l'attaque du Hamas contre Israël d'octobre 2023, et se poursuit avec des bombardements de la bande de Gaza entrepris par Israël, puis avec l'invasion de ce territoire palestinien. C'est le cinquième conflit entre Israël et Gaza ; elle s'inscrit plus largement dans le cadre du conflit israélo-palestinien ou même du conflit israélo-arabe.
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- Bande de Gaza sous contrôle palestinien
- Étendue actuelle de l'avancée israélienne à Gaza
- Zones évacuées à l'intérieur d'Israël.
- Avancée maximale du Hamas en Israël
- Zone de Gaza évacuée sur ordre d'Israël
Date |
Depuis le (9 mois et 17 jours) |
---|---|
Lieu |
Israël Palestine Liban[1],[2] Syrie[3] |
Casus belli | Attaque du Hamas contre Israël dénommée « Déluge d'Al Aqsa » |
Issue | En cours |
Bande de Gaza :
Cisjordanie : Liban du Sud :
Irak : Iran Yémen : |
Israël |
Salle des opérations conjointes palestiniennes
Conseil central du djihad Forces de l'aube (ar)[11] Aigles de la tornade |
Tsahal Police d'Israël Shin Bet |
Bande de Gaza :
Bilan du Centre d'information palestinien :
Bilan de The Lancet : Cisjordanie
Attaque en Israël
Attaque du consulat d'Iran à Damas
|
En Israël Bilan des autorités israéliennes :
Cisjordanie
Offensive dans la bande de Gaza |
deux civils tués, au moins 44 soldats tués et sept blessés[37],[38]
200 membres de l'UNRWA tués au moins
1 soldat tué[39], 9 gardes frontières blessés, six civils blessés
Conflit israélo-palestinien
Conflit Gaza-Israël
Batailles
Chronologie
Attaques et massacres
- Festival de musique de Réïm
- Netiv HaAsara
- Alumim
- Be'eri
- Ein Hashlosha
- Holit
- Kfar Aza
- Kissoufim
- Nahal Oz
- Nir Oz
- Nirim
- Nir Yitzhak
- Camp de Jabaliya
- Al-Shati
- Tour Hajji
- Évacuations de Gaza
- Poste de frontière d'Erez
- Hôpital Al-Ahli Arabi
- École de l'UNRWA
- Église Saint-Porphyre
- Convoi médical d'Al-Shifa
- Camp d'Al-Maghazi
- École Al-Buraq
- Convoi humanitaire d'Al-Rashid
- Tel al-Sultan
Voir aussi
- Émeutes de Jérusalem (1920)
- Émeutes de Jaffa (1921)
- Massacre d'Hébron (1929)
- Grande Révolte arabe (1936-1939)
- Guerre civile (1947-1948)
- Guerre israélo-arabe de 1948
- Guerre israélo-arabe (1948-1949)
- Guerre des Six Jours (1967)
- Opération Colère de Dieu (1972-1992)
- Crise du canal de Suez (1956-1957)
- Guerre d'usure (1967-1970)
- Guerre du Kippour (1973)
- Attaque contre un poste-frontière (2012)
- Première guerre du Liban (1975-1990)
- Opération Litani (1978)
- Intervention militaire israélienne au Liban (1982)
- Opération Raisins de la colère (1996)
- Deuxième guerre du Liban (2006)
- Première intifada (1987-1993)
- Seconde intifada (2000-2005)
- Opération Arc-en-ciel (2004)
- Opération Jours de pénitence (2004)
- Opération Pluies d'été (2006)
- Blocus de la bande de Gaza (2007-)
- Guerre de Gaza (2008-2009)
- Abordage de la flottille pour Gaza (2010)
- Confrontation israélo-palestinienne (2011)
- Opération Pilier de défense (2012)
- Guerre de Gaza (2014)
- Regain de violence (2015-2017)
- Marche du retour (2018-2019)
- Crise israélo-palestinienne (2021)
- Guerre entre Israël et le Hamas (2023)
- Massacre de Munich (1972)
- Massacre de Sabra et Chatila (1982)
L'opération initiale appelée opération Déluge d'al-Aqsa (en arabe : عملية طوفان الأقصى Amaliyyat Ṭūfān al-Aqṣā) par ses instigateurs consiste en une série d'attaques terroristes lancées depuis la frontière entre la bande de Gaza et Israël par le Hamas, appuyé par le Jihad islamique palestinien, le Front populaire de libération de la Palestine et le Front démocratique pour la libération de la Palestine. Après le tir de plusieurs milliers de roquettes Qassam sur Israël, la barrière entre la bande de Gaza et Israël est enfoncée et plus de 3 000 assaillants palestiniens envahissent plus de vingt villes et kibboutz de l'enveloppe de Gaza, dans le district sud d'Israël, faisant environ 1 160 morts[42] (dont environ 800 civils) avant de prendre 240 civils israéliens et étrangers en otage au moins.
Cette attaque, sans précédent dans le conflit israélo-arabe avec un nombre de morts et d'otages inédit dans l'histoire d'Israël, et la plus meurtrière pour les Juifs depuis la Shoah (dans un contexte historique très différent) représente pour eux un traumatisme, alors qu'ils croyaient ce type de tragédie révolue avec la création de l'État. L'attaque amorce un « tournant historique ». Israël riposte le même jour avec l'opération Épées de fer (en hébreu : מבצע חרבות ברזל ; Mivtsa' haravot barzel), comprenant des bombardements aériens et le renforcement du blocus de la bande de Gaza déjà établi depuis 2007. À partir du , Israël entreprend une offensive terrestre initialement limitée puis s'intensifiant à partir du , à un moment où des roquettes palestiniennes continuent d'être tirées sur Israël. 200 000 Israéliens sont évacués par mesure de sécurité.
Dans l'histoire des Palestiniens, le nombre de morts et les souffrances endurées à la suite des opérations militaires israéliennes sont d'une ampleur inédite. Selon le ministère de la Santé de Gaza, les bombardements sur Gaza, le blocus de Gaza puis l'invasion de Gaza tuent au moins 34 904 Palestiniens, dont au moins 7 797 enfants, et plus de 10 000 Palestiniens sont portés disparus. Au moins 78 514 personnes sont blessées. Israël impose le déplacement de plus de 1,9 million de personnes (85 % de la population) du nord vers le sud. Les Gazaouis vivent cette tragédie comme une répétition de la Nakba de 1948, déplacement forcé de population qui a fait de 711 000 Palestiniens des réfugiés. La plupart des habitants de la bande de Gaza sont les descendants de ces Palestiniens déplacés. L'Organisation des Nations unies dénonce un risque de génocide palestinien.
Le nombre de Palestiniens tués par jour atteint des niveaux très élevés comparés aux conflits récents, en Irak, en Syrie et en Ukraine. Il s'explique par l'intensité des bombardements israéliens, supérieure à celle observée durant toutes les guerres y compris la Seconde Guerre mondiale.
Une crise humanitaire est provoquée par siège militaire par Israël de la bande de Gaza qui était déjà sous blocus depuis 2007. L'acheminement d'eau potable, de nourriture et d'électricité est interrompu par Israël, une pénurie de produits d'hygiène et de médicaments est provoquée. À partir du , le poste-frontière de Rafah au sud de l'enclave s'ouvre vers l'Égypte pour laisser passer un nombre limité de camions humanitaires puis des blessés et des ressortissants étrangers. Une trêve temporaire a lieu entre le et pour permettre l'échange d'otages et de prisonniers. Fin , Gaza est menacée par la famine : 93 % de ses habitants sont « en situation d'insécurité alimentaire aiguë », selon le Programme alimentaire mondial. Au moins 60 % des bâtiments résidentiels sont détruits à Gaza, 24 hôpitaux sur les trente-six que compte Gaza ont cessé de fonctionner. Du matériel médical et des ambulances sont détruites, et beaucoup de personnel soignant est tué. Les conditions sanitaires dans les camps de réfugiés sont catastrophiques, résultant en des risques épidémiques.
La guerre menace de s'étendre dans la région avec les tirs du Hezbollah depuis le Liban, en réaction aux bombardements israéliens ; l'évacuation des zones frontalières est massive dans les deux pays. L'envoi dans la région de deux porte-avions américains et l'intervention des houthis yéménites par le biais de tirs de missiles et l'envoi de drones, font craindre son internationalisation.
Les combats se doublent d'une guerre de l'information qui se répand à travers le monde, y déclenchant un vif débat.
Le , la Cour internationale de justice rend une décision au titre de la Convention sur le génocide ordonnant à Israël d'empêcher tout éventuel acte génocidaire, et d'autoriser l'accès humanitaire à Gaza. Les États-Unis opposent leur veto à une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza à l'ONU le [43].
Les bombardements puis les actions des soldats de l'armée israélienne de terre déployés au sol dans Gaza, ont tué plus de 30 000 personnes[44] dont 12 300 enfants et 8 400 femmes. À cela s'ajoute un nombre élevé de blessés : 78 514 personnes, en majorité des civils, et au moins 10 000 personnes sont portées disparues. En juillet 2024, des chercheurs estiment le nombre de morts total à plus de 186 000[45].
Le , la résolution 2728 du Conseil de sécurité des Nations unies « exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat pendant le mois du ramadan [… et] exige également la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages […] », elle n'est pas suivie par les parties au conflit.
En , le parlement israelien adopte une résolution s'opposant fermement à la création d'un État palestinien[46].