Loading AI tools
entreprise française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Fives est un groupe d'ingénierie industrielle international implanté dans près de 30 pays et actif dans plusieurs secteurs parmi lesquels le ciment, l'acier, le verre, l'aluminium, l'aéronautique, l'automobile, et la logistique[1]. L’offre de Fives s’étend de l’équipement isolé à la ligne complète de production, l’atelier ou l’usine clés en main. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 2 milliards d'euros et employait près de 8 500 personnes fin 2019.
Fives | |
Logo de Fives | |
Création | 1812 |
---|---|
Fondateurs | Jean-François Cail |
Personnages clés | Bertrand de Fontviolant |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Slogan | Industry can do it |
Siège social | Paris France |
Direction | Frédéric Sanchez, Président |
Actionnaires | Management, Ardian, CDPQ, PSP |
Activité | Ingénierie industrielle |
Filiales | Addup |
Effectif | Plus de 9 000 salariés |
SIREN | 542 023 841 |
Site web | https://www.fivesgroup.com/ |
Chiffre d'affaires | 2,395 milliard d'€ (2023) 2,027 milliard d'€ (2022) |
Résultat net | 150 millions d'€ (2023) 125 millions d'€ (2022) |
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
Parmi ses réalisations historiques, on peut noter parmi les premières locomotives à vapeur produites en France, des moteurs d'avions français pendant la Première Guerre mondiale, les ascenseurs de la tour Eiffel, la gare d'Orsay et le pont Alexandre-III[2].
Internationalisée, l’entreprise réalise plus de la moitié de ses enregistrements de commande hors d’Europe en 2019[3][source insuffisante].
La Caisse de dépôt et placement du Québec et l'Office d'Investissement des Régimes de Pensions du Secteur Public (en) sont actionnaires minoritaires du Groupe, aux côtés d’Ardian et du management de Fives[4].
Fives fait son apparition au XIXe siècle et doit son nom à un quartier de la ville française de Lille : Fives où était établie la principale usine de l'entreprise. Elle symbolisait la première révolution industrielle[2]. Cet établissement de construction d'ouvrages métalliques fermé dans les années 1990 fait actuellement l'objet d'une reconversion urbaine.
Le groupe s'est constitué par croissance organique des sociétés Cail et Fives-Lille et par une suite de fusions d'entreprises.
Les origines de la Société des Anciens Établissements Cail remontent à la Société Ch.Derosne et Cail fondée en 1838 à Paris succédant à un atelier de construction de matériel pour les sucreries créé en 1818 par Charles Derosne dans le quartier de Chaillot. La Société J. F Cail & Cie succède en 1850 à la Société Ch. Derosne et Cail. Cette société disparaît en 1870 remplacée par la Nouvelle Société J.F Cail puis en 1883 par la Société Anonyme des Anciens Établissements Cail qui devient en 1898 la Société française de constructions mécaniques avec des usines fondées dans les années 1840 par la société Ch. Derosne et Cail à Douai, Denain et Albert. L'entreprise Cail était dans les années 1850 le plus important producteur mondial de locomotives fabriquant les célèbres Crampton[5].
Les ateliers de construction mécanique de Fives sont fondés en 1861 par Basile Parent et Pierre Schaken, spécialisés dans la construction de voies de chemin de fer et locomotives. Les ateliers se trouvent à Fives (Lille) et à Givors dans le Rhône. En 1854, Basile Parent et Pierre Schaken obtiennent un premier contrat de durée six ans de la part de la Compagnie du chemin de fer du Grand Central et louent les ateliers d'Oullins[6].
Dès 1861, les deux sociétés Cail et Fives-Lille forment une coentreprise : la « participation Cail, Parent, Schaken, Houel, Caillet, à Paris et Fives-Lille »[7],[8],[9]. Cette coopération conduit à la réalisations de locomotives, ponts, viaducs, charpentes métalliques[10].
En 1865, la société devient la « Compagnie de Fives - Lille »[11]. Son capital est de 6 millions de francs et son siège social se trouve à Paris[réf. nécessaire]. Une partie de la production des roues et essieux de wagon a lieu à Givors dans le Rhône[12]. En 1868, cela devient la société anonyme « Compagnie de Fives-Lille pour constructions mécaniques et entreprises »[13],[14],[15]. En 1868, la Compagnie Fives-Lille, dans l'usine de Givors augmente sa capacité de production et produit des charpentes métalliques, des ponts en fer.
Quand la participation prend fin en 1870, la société Fives-Lille ajoute à ses activités la construction de matériel de sucrerie, secteur qui avait été réservé à Jean-François Cail et Charles Derosne.
« Fondée en 1861, elle doit sa notoriété à l'ampleur de ses installations (plus de 15 hectares d'ateliers, 12 marteaux pilons, 95 forges, 500 machines-outils), au nombre de ses ouvriers qui sont plusieurs milliers. (...) de 1861 à 1905 sortent de ses ateliers plus de 2000 ponts de chemin de fer, une centaine de ponts routiers, dont certains monumentaux, des gares de chemins de fer dont la célèbre gare d'Orsay, plus de 2000 locomotives. La Compagnie de Fives-Lille exporte ses productions dans le monde entier, en Espagne, en Égypte avec deux ponts sur le Nil, en Roumanie, en Chine, au Brésil, en Argentine ... »
En 1877, la société Fives-Lille a de nombreuses agences à l'étranger : en Russie, en Autriche, en Italie, en Espagne et Portugal, en Egypte, aux Antilles, à Maurice, à Bourbon, à Java et au Brésil[8].
Dès la fin du XIXe siècle, Fives-Lille promeut le développement de l'expertise en machines à vapeur et en ingénierie à Lille ; elle soutient l'école des ouvriers chauffeurs mécaniciens et contribue à la formation des élèves-ingénieurs de l'Institut industriel du Nord, devenu aujourd'hui École centrale de Lille.
En , les nouveaux ateliers de Fives-Lille peuvent mettre en chantier 80 locomotives par an. Ils produisent les machines du Transsibérien. Ils fournissent en même temps l'artillerie lourde des cuirassés Gambetta et Jules-Ferry[16].
L'industrie d'armement occupe l'usine de Lille. Elle emploie, en 1914, environ 1 000 ouvriers qui rejoignent l'usine de Givors avant l'occupation de la ville par les troupes allemandes. L'usine se développe et à la fin de 1918, le site de Givors emploie plus de 8 000 ouvriers.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'usine de Lille est réquisitionnée par l'occupant allemand[17]. Elle va devenir une cible stratégique pour les alliés, en raison de sa production de matériel ferroviaire utilisé par les Allemands. L'usine va faire l'objet d'un spectaculaire attentat en , agencé par le capitaine Michel, nom dans la résistance de Michel Trotobas, et sera paralysée pendant deux mois[18].
En 1950, lors de la grève des dockers de 1949-1950, ses locomotives partant vers la Guerre d'Indochine sont bloquées sur le Port de Dunkerque[19].
En 1958, « Cail » et « Fives-Lille » se regroupent pour donner naissance à la société « Fives Lille-Cail »[20],[21]. La création de la société Fives-Lille-Cail par la fusion des deux entités nommées avait souvent été envisagée : les deux entreprises œuvrent sur des créneaux proches, les usines sont géographiquement proches, les relations existent depuis longtemps. Elle est présentée aux conseils d'administration des sociétés comme une opportunité et une nécessité en raison de la création du marché commun européen : pour affronter la concurrence induite par la création de ce marché, il faut former des entités plus puissantes pouvant diminuer les prix, par gains de productivité, mise en commun des capacités (bureaux d'études, production,...), améliorer les délais, moderniser les installations en se dotant de moyens plus importants[22]. Un des objectifs majeurs consiste à gagner de nouveaux marchés à l'étranger, celui-ci représentant déjà environ la moitié des clients du nouveau groupe. Cette fusion a été possible grâce à une entente entre la Banque de Paris et des Pays-Bas à laquelle est liée Fives Lille, le Crédit lyonnais et la Banque de l'Union parisienne auxquels est liée Cail[23].
En 1958, Fives-Lille-Cail obtient la médaille d'or à l'exposition universelle de Bruxelles de 1958[22].
La nouvelle société absorbe Applevage en 1963[24], Breguet (sucrerie) et Breguet-Sautter-Harlé (construction mécaniques et électriques) en 1966. Elle fusionne enfin avec le chaudiériste Babcock-Atlantique en 1973, formant ainsi la Fives Cail Babcock (FCB), la propulsant au premier rang de la mécanique lourde française[25].
En 1980, la société holding du groupe créée en 1963 devient Fives-Lille. Elle possède les sociétés Nordon (tuyauterie) et Pillard (Combustion) et obtient en 1987 le sous-groupe Stein Heurtey. Entre 1987 et 1996, le Groupe abandonne peu à peu ses activités de fabrication et se concentre sur l'ingénierie[2]. En 1990 le site de Givors est vendu.
En 1997, le Groupe acquiert le groupe Cinetic (système intégré de manutention) et se développe dans le secteur de l'automobile avec le rachat d'autres entreprises plus petites spécialisées dans les domaines des lignes automatisées d'assemblage, des systèmes de lavage de pièces en cours d'usinage et des machines de rectification de pièces de moteurs.
En 2001 la Compagnie de Fives-Lille est vendue par son actionnaire principal Paribas et quitte la cotation de la bourse. Entre 2001 et 2007, le Groupe met en œuvre une stratégie de recentrage. Après de multiples acquisitions (Landis, Metrap, etc.), Fives ouvre des bureaux et des représentations de filiales à l'international. En 2006, Charterhouse General Partners, et Barclays Private Equity, deviennent les actionnaires principaux de l'entreprise. En 2007, le Groupe opère un changement d'identité de marque : « Fives-Lille » devient « Fives », dénominateur commun des marques du groupe, avec également un nouveau logo. Le pôle aluminium devient Fives-Solios.
Fives s'est développé à travers l'acquisition de nombreuses sociétés à l'international et par la création de coentreprises :
Fives conçoit et réalise des machines, des équipements de procédé et des lignes de production dans les secteurs industriels de l'acier, de l'aéronautique et de l'usinage de précision, de l'aluminium, de l'automobile, de l'industrie manufacturière, du ciment et des minéraux, de l'énergie, de la logistique et du verre. Les principaux domaines d'intervention demeurent le ciment, le sucre, l'acier et l'aluminium[2].
Ses métiers vont du bureau d'études, à la conduite de projets, en passant par les métiers sur chantier, les fonctions commerciales et avant-projets.
En 2019, le groupe se diversifie avec des machines-outils, de l'assemblage d'équipements, des lignes d'assemblage, des systèmes de manutention, de l'impression 3D, une activité logistique, pour différents secteurs d'activité (aéronautique, automobile, commerce électronique, etc.)[2].
Les lieux de production étaient Fives, Denain dans le Nord et Givors dans le Rhône. En 1958, ils emploient plus de 6 000 salariés[2]. La nouvelle entité, leader de la mécanique lourde en France, travaille dans différents secteurs : la construction de matériels ferroviaires, la sucrerie, la cimenterie, les ponts et charpentes métalliques, etc[2].
Le siège social du groupe est situé à Paris[2]. En 2019, le groupe emploie 8 500 salariés dans une trentaine de pays dont 4 000 en France, dont un gros tiers dans le département du Nord, où se trouve l'entreprise Fives ECL (Ronchin), le centre de recherches de l'entité ciment à Noyelles-lès-Seclin, le bureau d'études à Villeneuve-d'Ascq[2]. Le groupe se développe sur le marché mondial des équipements industriels, le chiffres d'affaires multiplié par six entre 2000 et 2019 est presque entièrement réalisé à l'international[2].
Fives réalise ses activités dans des secteurs industriels qui demandent une grande quantité d'énergie (acier, aluminium, ciment, sucre), l'industrie lourde étant une source importante de CO2[33].
Dans le contexte des accords de Paris sur le climat et dans sa stratégie RSE, le groupe cherche à décarboner ses activités, notamment par des économies d'énergie, du gain d'efficacité énergétique, des nouvelles technologie, l'électrification des usages fossiles ou par l'utilisation de l'hydrogène[34],[35],[36].
En tant que constructeur de matériel ferroviaire, Fives a livré pour[réf. souhaitée] :
Dans le cadre de sa stratégie marketing, le groupe Fives sponsorise le voilier Imoca Fives-Lantana Environnement.
Le skipper Louis Duc participe aux courses océaniques en solitaire ou en double, comme la Route du Rhum, la Transat Jaques-Vabre et le Vendée Globe[39],[40].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.