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chanson de Otis Blackwell, Jack Hammer De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Great Balls of Fire est une chanson de rock 'n' roll écrite par Jack Hammer et Otis Blackwell en 1957. La version originale de Jerry Lee Lewis en est la plus populaire mais plus d'une centaine d'artistes l'ont interprétée[1].
Face A | Great Balls of Fire |
---|---|
Face B | You Win Again |
Sortie | |
Enregistré |
Sun Studio, Memphis (Tennessee) |
Durée | 1:53 |
Genre | Rock 'n' roll |
Auteur |
Jack Hammer Otis Blackwell |
Producteur | Sam Phillips |
Label | Sun Records |
Singles de Jerry Lee Lewis
Éditée en single par Sun Records avec la reprise de You Win Again d'Hank Williams en face B, la chanson atteint la deuxième place du Billboard Hot 100 en 1958, uniquement devancée par le titre At The Hop de Danny & the Juniors.
Plus d'un million d'exemplaires s'écoulent en une dizaine de jours et plus de 5 millions de singles seront vendus à travers le monde[2]. Entré au Grammy Hall of Fame, il s'agit du plus grand succès de Lewis, dépassant celui de sa sortie précédente Whole Lotta Shakin' Goin' On qui avait plafonné à la 3e place du Billboard Hot 100[3].
Pour le label Sun, il s'agit du premier titre à atteindre la 1re position au Royaume-Uni[4], constituant la meilleure vente du label au niveau international[5].
En 1957, Jack Hammer écrit sa version de la chanson et l'envoie à l'auteur new-yorkais Paul Case, à l'époque consultant musical pour le film Jamboree (en) de Roy Lockwood (en) , film de rock'n roll à petit budget. Case n'aime pas les paroles mais apprécie le titre et prend contact avec Otis Blackwell. Hammer ne l'a jamais rencontré mais n'y voit pas d'inconvénient, ayant conclu un accord de répartition des droits d'auteur en deux parties égales[6].
Le titre Great Balls of Fire, traduisant une expression de surprise, trouve son origine dans les États du sud des États-Unis vers 1850. Elle dérive de plusieurs références bibliques relatant la présence de Dieu sous la forme du Feu. Hammer, originaire de Géorgie, état du sud et ancré dans la religion (80 % des habitants se disent modérément à très pratiquants[7]), est donc coutumier de l'expression[8].
En plus de retravailler la chanson, Case demande à Blackwell de trouver un chanteur pour son film. Blackwell part alors en quête d'un jeune artiste de l'époque et parmi plus de 300 singles, est interpellé par Whole Lotta Shakin' Goin' On qu'il voit interprété par Lewis durant le Steve Allen Show (en)[5]. Il passe deux jours à réécrire le texte tout en conservant le titre de Hammer, lui donnant par la même occasion un tempo plus rapide à ce qui n'était alors qu'une ballade. En plus de répondre à Case, il envoie une démo à Sam Phillips, patron de Sun Records, qui est persuadé qu'il tient là le second tube de Lewis[9],[10].
Le titre est enregistré le au Sun Studio à Memphis dans le Tennessee[11]. Après quelques verres, Lewis dit qu'il se "sent comme possédé et que l'enregistrement le conduirait en enfer". Phillips parvient à le calmer et la prise retenue se fera avant l'aube[9].
Le bassiste et le percussionniste, qui remplacent les habituels Janes et Van Eaton, n'auront plus aucun contact avec Lewis[12],[n 1].
Sam Phillips choisit de ne pas publier le titre immédiatement après son enregistrement, Whole Lotta Shakin' Goin' On étant encore bien classé dans les charts[10].
Le titre sort le , soit un jour avant la sortie du film Jamboree (en) dans lequel Jerry Lee Lewis interprète le morceau, ce qui lui donnera une forte exposition médiatique[13],[4]. Après le succès retentissant de Whole Lotta Shakin' Goin' On, son arrivée de dernière minute au générique du film fait qu'il volera la vedette aux autres acteurs du film pourtant aussi renommés que Carl Perkins, Fats Domino, Connie Francis ou encore Frankie Avalon[10].
Comme pour son succès précédent, les paroles sont à double sens [8],[5]. La chanson sera boycottée par plusieurs stations de radio car jugée sexuellement trop explicite[14] mais cela n'empêchera pas le succès du titre, aidé par des représentations dans les shows télévisés tels que le Patti Page's Big Record TV (en), le Howard Miller Show ou un retour au Steve Allen Show (en), en couleur cette fois[5].
Le succès était tel que Lewis dira qu'il y avait autant de zéros sur ses chèques que de notes "F" sur son bulletin[5].
Construite sous une forme AABA[15], le single est initialement publié sous la référence Sun 281. La pochette du vinyle mentionne simplement "Jerry Lee Lewis" tandis que l'étiquette apposée sur le disque 45 tours précise "Jerry Lee Lewis and his pumping piano"[16].
Dave Marsch[9] : "Le solo de piano et la manière avec laquelle Lewis effectue le glissé aussi sauvage que ce que pouvait faire Little Richard, combinés aux éclats de rire du dernier couplet traduisent ce qu'est Lewis et les problèmes qu'il rencontre".
Eric Clapton[4] : "Il s'agit du premier titre rock'n roll que j'ai vu à la télévision. Il m'a frappé, il semblait venir d'une autre galaxie".
Ce titre servira à promotionner plusieurs produits en lien avec Jerry Lee Lewis :
Entré au Billboard Hot 100 le , le titre atteint la seconde place le et reste classé 4 semaines à cette position, derrière le titre At The Hop de Danny & the Juniors[22].
Classement (1957-1958) | Meilleure position |
---|---|
Royaume-Uni (UK Singles Charts)[23] | 1 |
États-Unis (Billboard Hot 100)[24] | 2 |
États-Unis (Billboard Hot Country Singles)[24] | 1 |
États-Unis (Billboard R&B Charts)[24] | 3 |
En 1989, le titre est réédité à l'occasion de la sortie du biopic Great Balls of Fire!.
Classement (1989) | Meilleure position |
---|---|
Pays-Bas (Top 40)[25] | 27 |
Pays-Bas (Dutch Charts)[26] | 30 |
Nouvelle-Zélande (NZ Charts)[26] | 8 |
Belgique (Ultratop 50 Singles Vlanderen)[26] | 16 |
Belgique (Ultratop 50 Singles Wallonie)[26] | Tip |
En 1998, la chanson entre au Grammy Hall of Fame[27].
La chanson se classe à la 96e position au classement des 500 meilleures chansons du magazine Rolling Stone dans les deux premières éditions, puis passe à la 242e place à la suite de la mise à jour de 2021.
Elle fait partie de la liste de chansons jugées inappropriées par Clear Channel Communications à la suite des attentats du 11 septembre 2001.
Informations issues de SecondHandSongs, sauf mentions complémentaires.
De très nombreux artistes ont repris cette chanson[1], notamment :
en single :
dans un medley :
sur un album :
en live :
Année | Langue | Titre | Adaptation | Interprète(s) |
---|---|---|---|---|
1961 | Français | Tu mets le feu | Pierre Saka | Les Rats[45], Les Pirates[46] |
1965 | Français | J'ai tout mon temps | Eddy Mitchell[47] | Eddy Mitchell (album Du rock 'n' roll au rhythm 'n' blues) |
1977 | Danois | Stik mig en bajer | Torben Eschen | Rock Nalle & The Flames, The Rockabilly's |
1978 | Finnois | Suuret pallit tulessa | Moog Konttinen | Kontra |
1978 | Philipin | Nagantso | Judas[48] | |
1984 | Norvégien | Gamle gronne boller | Eldar Vagan | Vazelina Bilopphoggers |
1989 | Espagnol | Grandes luces de fuego | Julissa[49] | OV7 (en) |
2010 | Allemand | Great Balls of Fire | Bart Herman | Wim Leys |
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