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romancier, auteur dramatique et pamphlétaire français, collaborateur de périodiques anarchistes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Georges Darien, né Georges Hippolyte Adrien le à Paris 7e[2] et mort le à Paris 6e[3], est un écrivain français de tendance anarchiste, frère du peintre Henri Gaston Darien.
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Georges Hippolyte Adrien |
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Archives nationales (15AR)[1] |
Son œuvre, qui comprend récits, pamphlets et pièces de théâtre, se place sous le signe de la révolte face à l’injustice et à l'hypocrisie.
Darien naît sous le Second Empire à Paris, premier des deux fils d’Honoré-Charles Adrien, qui tient un magasin de nouveautés, et de Françoise-Sidonie Chatel. Sa mère meurt alors qu'il n'a que 7 ans. D'après un témoignage tardif recueilli par son premier biographe (Auriant[4]), il aurait ensuite été élevé par une belle-mère catholique intransigeante, ce qui expliquerait son anticléricalisme viscéral[5].
En mars 1881, devançant l'appel, il s'engage à l'armée. Le 23 juin 1883, son insoumission lui vaut de passer en Conseil de guerre, qui l'envoie pour trente-mois mois à Biribi, un bataillon disciplinaire en Tunisie[5]. C'est le titre qu'il donnera au premier roman qu'il écrit, où il dénonce les difficultés de sa condition et celles de ses compagnons. Achevé en 1888, son roman n’est publié que deux ans plus tard par son éditeur Savine, qui n'accepte de le publier qu'après succès (et le procès) du roman Sous-Offs de Lucien Descaves[6].
Dans son roman à clés Les Pharisiens (1891), il attaque violemment Édouard Drumont et les milieux antisémites, dont fait partie son premier éditeur Albert Savine.
De 1891 à 1897, il quitte Paris pour vivre en Belgique, en Allemagne et en Angleterre, Londres en particulier, où il écrit son roman Le Voleur et son pamphlet La Belle France. En dépit d'une seconde biographie récente[7], peu de choses de sa vie à cette époque sont connues, ce qui laisse libre cours aux fantasmes qui associent la vie de l'écrivain à celle du héros du Voleur. Admiré par Alfred Jarry, Alphonse Allais et plus tard par André Breton, Georges Darien devient un auteur prisé des milieux libertaires.
Outre ses romans, Darien est un pamphlétaire virulent. Il collabore à plusieurs revues anarchistes à l'existence éphémère, comme L’En-dehors de Zo d'Axa (1891-1893), L'Escarmouche (dont il est l'unique rédacteur, 1893-1894[6]) et L'Ennemi du peuple (1903-1904).
En 1906 et en 1912, George Darien se présente aux élections législatives en tant que « candidat de l'Impôt Unique », entendant ainsi porter les idées de Henry George dans le premier arrondissement de Paris, auxquelles il échoue[8]. Durant cette période, il écrit essentiellement des pièces de théâtre, et fonde l'Union syndicale des artistes dramatiques[9].
En 1919, Suzanne Darien, qu'il avait épousée en 1899, meurt. Il se remarie avec Julie Delpuech le 1921, quelques mois avant sa mort[10].
L'écrivain est redécouvert après la réédition du Voleur en 1955 et de Bas les cœurs ! en 1957, tous deux par l'éditeur Jean-Jacques Pauvert. En 1955, l'ensemble de l’œuvre de Georges Darien est couronnée à titre posthume par le « Prix des bouquinistes ».
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