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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Geoffroy Richard Jules Dauvergne, né le à Flers[1] et mort le à Dinard[2], est un peintre, mosaïste, fresquiste et sculpteur français.
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(à 54 ans) Dinard |
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Geoffroy Richard Jules Dauvergne |
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Geoffroy Dauvergne est un peintre figuratif appartenant à la nouvelle école de Paris et dont l'art est influencé par Mathurin Méheut (1881-1964) et le cubisme. Issu d'une famille de notables, deuxième d'une lignée de sept enfants et dont le père Jules Georges Victor Pierre Dauvergne (1888-1964), et son épouse Geneviève Valentine Marie Félicia Aubrée (1899-1979). Jules Dauvergne est notaire à Flers, au 3, rue Saint-Georges. En 1930, il cède son étude pour embrasser une carrière de magistrat. Nommé juge à Saint-Malo, la famille vient habiter au 28, boulevard Surcouf à Saint-Servan[3] jusqu'en 1933, et à Vitré de 1933 à 1936. Il y fréquente le collège de la ville, où son professeur de dessin Étienne Blandin le remarque et invite ses parents à l'orienter vers le dessin, puisqu'il passe son temps à cette occupation. Les premières œuvres sont datées de son enfance à Vitré. Il peint sa première aquarelle en 1934, puis plus tard des vues de Coutances, Vitré, du Mont Saint-Michel, des gravures de maisons anciennes à Rennes.
De 1936 à 1941, Dauvergne fréquente le collège Saint-Martin n'ayant pas obtenu son baccalauréat, ses parents vont l'inscrire, sans enthousiasme, à l'école régionale des beaux-arts de Rennes en 1941, sous la direction de Pierre Galle (1883-1960). Il commence son apprentissage dans l'atelier de Mathurin Méheut où il fait la connaissance de Frédéric Back[4]. Élève de Mathurin Méheut, il affronte la forte personnalité du maître et prépare lui-même ses couleurs. Il apprend la perspective avec l'architecte Raymond Cornon (1908-1982).
En 1941, il obtient le premier prix ex æquo pour la Tête de plâtre avec son ami Rocherullé sous la direction de Jean Collet (1886-1974), et le prix d'ornement ex æquo avec Rocherullé sous la direction de Camille Godet. IEn 1942, il remporte le premier prix de la Ville de Rennes, le premier prix d'architecture dans l'atelier de Marcel Guillet (1894-1985), et le premier prix d'anatomie dans l'atelier de Théophile Lemonnier (1901-1986).
Les sorties pour faire des croquis d'après nature se font sous les bombardements. Il est arrêté en compagnie d'un autre camarade par la Gestapo alors qu'il fait des dessins de tanks et autres canons en gare de Rennes. Il faut l'intervention de Mathurin Méheut et du préfet pour qu'ils soient libérés. Pour échapper au service du travail obligatoire (STO), il trouve un temps refuge chez l'abbé Morin en compagnie de Frédéric Back, qui jouit déjà d'une petite renommée pour avoir illustré Du Guesclin de Roger Vercel.
Le , il entre à l'École des beaux-arts de Paris, dont le directeur est l'architecte Paul Tournon (1881-1964), et intègre l'atelier de Jean Dupas (1882-1964), où il remporte des prix et médailles. Il réside alors au no 103 rue Lafayette. Il est reconnu pour sa dextérité par ses pairs[5]. Il côtoie également les élèves des ateliers voisins, Paul Guimezanès et Michel Dureuil, à qui il offre une esquisse sur toile, La Tentation de Vénus[6] et le sculpteur Georges Delahaie. Ses nus académique furent réalisés pour la plus grande partie à l'époque de l'atelier Dupas aux Beaux-Arts. L'un d'eux représente le modèle Lucette Jeannin [7]. Sa Diane au repos orne le dessus de la porte d'un restaurant dinardais. On compte trente œuvres, dessins et tableaux de cette période. Il concourt par trois fois sans succès au prix de Rome. En 1951 il a pour professeur Edmond Heuzé qui remplace Jean Dupas, absent pour subir une opération[7].
En 1946, ses parents lui achètent un atelier vaste et lumineux au 41, rue Bayen dans le 17e arrondissement de Paris dans lequel il s'installe avec son frère Pierre (1924-2022) en 1947 et qui restera dans la famille jusqu'à sa mort. Il y reçoit ses amis Roland Guillaumel, Henri Van Moé qui y réalisent leurs sculptures monumentales[8]. Il déménage à son retour de la Casa de Velázquez en 1955, préférant rester à Saint-Servan chez ses parents. Il achète ensuite la propriété « L'Écluse » à Pleurtuit, où il s'installe définitivement en 1970. Il fait la connaissance de l'acteur Jess Hahn [7].
Il copie des œuvres de Quentin de La Tour, Jacob van Ruisdael, Geertgen tot Sint Jans, Joshua Reynolds, François Boucher, Jean-Baptiste Camille Corot, Hendrick ter Brugghen, Francisco de Goya, Jacques Louis David, Auguste Renoir et du Caravage[9]. Les premières copies datent des années 1940 où il se rend au musée des beaux-arts de Rennes. Les notables locaux lui commandent des copies d'après les grands maîtres. Une trentaine d'œuvres sont répertoriées à ce jour et il lui arrivait de faire plusieurs fois la même toile.
Il connaît le même succès avec ses portraits, entre autres celui de l'évêque de Rennes. Après un désaccord avec sa mère, il détruit le portrait qu'il fait d'elle et dont il ne reste qu'une photographie de lui peignant cette toile. Une quarantaine de portraits sont actuellement répertoriés dont deux conservés à l'École des beaux-arts de Paris et le portrait de l'amiral Charles René Magon de Médine à la mairie de Saint-Malo. Il portraiture son ami le sculpteur Roland Guillaumel qui avait fait un buste de Dauvergne[10]. En 1951, Edmond Heuzé remplace Jean Dupas devant s'absenter pour une intervention chirurgicale, et enseigne entre autres le portrait à ses élèves. Le portrait de La Femme au livre est conservé dans les collections de la Casa de Velázquez. Il existe quatre autoportraits. Geoffroy, très admiratif de la pastelliste Anne-Marie Feuchères, a fait dans les jardins de la propriété de celle-ci[11] le portrait de Nathalie Edoux[12].
Lauréat de la Casa de Velázquez à Madrid, il en devient pensionnaire du au . Le bâtiment ayant été détruit pendant la guerre, il loge avec quelques autres dans un hôtel particulier du Viso. Il y a là les artistes Olivier Pettit, Geneviève Laurent, Albert Zavaro, Jean Joyet, Marcelle Deloron, Mickaël Compagnion, Gaston Sébire, Paul Collomb, René Quillivic, Bachir Yellès, Ernest Risse, Olivier Pettit et le géographe Alain Huetz de Lemps, et l'architecte Vladimir Couprianoff, et son épouse, Jean Mamez (1922-2018)
En 1952, il expose au salon de la Société nationale des beaux-arts où il est remarqué par l'architecte Louis Arretche qui, de 1930 à 1960, fait fonctionner l'atelier de la grande masse de l'École nationale supérieure des beaux-arts avec Georges Gromort (1870-1961)dans les anciens ateliers parisiens de Marie Vassilieff au no 21 avenue du Maine (aujourd'hui musée du Montparnasse). La Prairie et le village, Les Tours de Tolède et Portraits d'enfants sont des tableaux qui sont exposés au 14e Salon d'automne marocain de Casablanca[13], en compagnie d'autres peintres français dont Olivier Seguin. Un paysage de Nerja fait partie des collections de la Casa de Velázquez.
Devenu professeur de dessin aux Cours Hattemer à Paris pendant quelques mois, mais incapable de discipliner ses élèves, il démissionne.
Il se lance alors dans la restauration de tableaux pour un marchand belge et sympathise avec un de ses voisins d'atelier, le peintre Fabien Fabiano (1882-1962).
Ses marines représentent la Bretagne et plus particulièrement Saint-Malo, Dinard et les environs, ainsi que les bords de Rance. Une toile représente Jullouville en Normandie, son grand-père maternel le docteur Aubrée ayant été l'un des cofondateurs de cette station balnéaire. D'autres représentent quelques vues de ports en Espagne. C'est avec En barque à Saint-Malo qu'il obtient son admission et un prix en tant que sociétaire à la Société nationale des beaux-arts en 1952. Très prolifique, il refusera pourtant de devenir peintre de la Marine, ne voulant pas subir de contraintes. Cent trente quatre œuvres marines sont recensées dans sa production.
Avec des voisins chasseurs et pêcheurs qui lui ramènent bien souvent des produits de leur chasse en échange de quelques toiles, il peut à loisir peindre du gibier, des poissons, coquillages et crustacés. Les premières œuvres datent des années 1940 et sa nature morte Les Champignons, vendue quinze jours avant sa disparition, sera sa dernière peinture[14]. Deux études de chevaux pour une préparation en vue du concours du prix de Rome de 1951 sont dédicacées à son ami et condisciple Joseph Archepel. Font également partie de cette catégorie les fresques peintes à l'école du Bel Air de Saint-Malo, Les Fables de La Fontaine et Le Bestiaire à l'école de la Cité de la même ville.
Il meurt accidentellement le à Saint-Lunaire en tombant des rochers à la pointe du Décollé.
La mention « CR » renvoie au Catalogue raisonné.
L'ensemble de ces œuvres ont été financées par le 1 % artistique.
En 2008, une association loi 1901 est fondée par son biographe sur les conseils d'Alain Erlande-Brandenburg et de ses ayants-droit, ainsi que des amis proches, pour défendre, sauvegarder et faire restaurer les fresques qu'il réalisa dans le cadre du 1 % artistique au sein d'écoles, collèges, église et bâtiments publics.
À l'occasion du centième anniversaire de sa naissance, la Ville de Dinard a donné son nom à la grande salle du COSEC, où est conservée la peinture murale qu'il a réalisée pour le CREPS et offerte par l'Association des amis de Geoffroy Dauvergne à la municipalité en 2008[34],[35]
Un timbre à l'image du portrait de l'artiste, d'après un dessin de Marie Détrée-Hourrière, a été émis par la Poste en 2022 avec une valeur faciale de 1,43 euros pour accompagner l'enveloppe premier jour de l' exposition commémorative du centenaire de sa naissance à la Maison du Peuple de Saint-Malo.
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