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type de frégate de conception franco-italienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le programme de frégates multi-missions (FREMM) est mené en coopération entre la France et l'Italie. Il a été lancé en 2005. Il constitue le programme phare du renouvellement de la composante de frégates de lutte anti-sous-marine (ASM) et d'action vers la terre (AVT) de la Marine nationale française. Les FREMM sont développées et produites par Naval Group, maître du programme pour la France, et Fincantieri, maître du programme pour l'Italie. Le premier navire, l'Aquitaine, est réceptionné par la Marine française en . La Marine italienne doit en armer dix (classe Bergamini), la Marine nationale huit (classe Aquitaine), la Marine égyptienne trois (un français et deux italiens) et la Marine royale marocaine un.
Frégate Multi-Missions | ||||||||
Représentation schématique de la classe Aquitaine. | ||||||||
Caractéristiques techniques | ||||||||
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Type | Frégate | |||||||
Longueur | 142 m ; 144,6 m (Italie) | |||||||
Maître-bau | 19 m | |||||||
Tirant d'eau | 7,30 m | |||||||
Déplacement | 6 278 tonnes[1]; 6 500 tonnes (Italie) | |||||||
Propulsion | 1 turbine General Electric-Avio LM2500 + G4 (CODLOG) de 32 MW; CODLAG (Italie) | |||||||
Puissance | 32 MW | |||||||
Vitesse | 16 nœuds (électrique)
27,5 nœuds (turbine) (30 Nœud Italie) |
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Caractéristiques militaires | ||||||||
Armement | 1 x canon Oto-Melara Compact SR de 76 mm; 1 x 76 mm, 1 x 127 mm GP ou 2 x 76 mm ASW (Italie)
8 x missiles MBDA Exocet MM40 Block 3/3c ou OTOMAT Mk2 ou MILAS 2 × Sylver A43 :
2 × Sylver A70 : 19 x torpilles MU90 2 x canons de 20 mm téléopérés ; 2 x 25 mm (Italie) 24 missiles Mica VL (option) |
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Embarcations | 1 embarcation ECUME NG 1 embarcation EDO NG[1xEH-101 1xNH-90/ 2xNH-90 (Italie) |
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Aéronefs | 1 hélicoptère NHI Industries NH90-NFH ou un Eurocopter EC-725 Cougar Resco ; | |||||||
Rayon d’action | 6 000 nautiques à 15 nœuds; 6 900 nautiques (Italie) | |||||||
Autres caractéristiques | ||||||||
Électronique | Radar Thales Herakles (France), Radar Leonardo EMPAR, radar de navigation et de surveillance Terma A/S SCANTER 2001 conduite de tir NA-25 XP sonar de coque Thales 4110 CL sonar remorqué Thales CAPTAS-4 (UMS 4249) détecteur ARBR 21 brouilleur intercepteur de transmissions Elite centrales inertielles de navigation SIGMA40[2] 2 x lance-leurres multifonctions leurres anti-torpilles SETIS[3] Liaison 11 Liaison 16 Liaison 22 SIC21 |
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Équipage | 109 marins en 2012 (+16 pour l'hélicoptère et 15 fusiliers en opérations[4]) 140 (détachement aérien compris) annoncés pour l'été 2024[5] | |||||||
Histoire | ||||||||
Constructeurs | DCNS Fincantieri |
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A servi dans | Marine nationale Marina Militare Marine royale marocaine Marine égyptienne |
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Commanditaire | Organisation conjointe de coopération en matière d'armement | |||||||
Période de construction |
2007 - 2023 | |||||||
Période de service | 2013 - présent | |||||||
Navires construits | 20 ( : 8, : 8, : 1, : 3 ) | |||||||
Navires prévus | 28 | |||||||
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L'Italie poursuit le développement des FREMM EVO, dont elle envisage d'acheter deux navires, portant le total à 12 FREMM.
En 2020, l'US Navy a sélectionné ce type de frégate pour son programme FFG(X). L’industriel italien Fincantieri a obtenu un contrat de 795 millions de dollars pour le premier navire de la classe Constellation pour répondre à un besoin futur estimé à 20 unités[6].
En 2021, la Marine indonésienne a choisi les FREMM Fincantieri pour ses six nouvelles frégates mais, en mi-2024, le contrat n'est pas encore finalisé.
Les frégates françaises de la classe La Fayette sont souvent considérées comme les premiers bâtiments de surface furtifs. Créée et réalisée par la DCN, alors entreprise étatique (aujourd’hui Naval Group), cette classe de frégates a adopté pour sa coque des angles de 20° réduisant sa surface équivalente radar (SER), des superstructures diminuant les discontinuités ainsi qu'un recours à des matériaux absorbants tel le composite verre-résine (CVR), réduisant la signature infrarouge (SIR) mais résistant mal au vieillissement. Cinq exemplaires sont en service au sein de la Marine nationale française et quinze autres, qui en sont dérivés, au sein des marines de guerre taïwanaise, saoudienne et singapourienne[7].
Si les frégates La Fayette sont peu armées (pour des raisons budgétaires, elles n'ont pas reçu le système SAAM antimissile prévu, mais il pourrait être embarqué si nécessaire), ce n'est pas le cas des Al Riyadh (Sawari II) saoudiennes ou des Formidable singapouriennes qui en sont dérivées. Les premières, commandées en 1997, voient le remplacement du missile Crotale et du radar de veille surface-air basse altitude DRBV-15 C par le système SAAM antimissile (2 × 8 missiles ASTER-15) couplé au radar tridimensionnel Arabel (équipant le porte-avions français Charles de Gaulle), la suppression du canon de 100 mm au profit d'une tourelle de 76 mm, l'adjonction de tubes lance-torpilles et la possibilité d'embarquer deux (au lieu d'un) hélicoptères Panther. Les secondes, commandées en 2000 et qui ont tout de la frégate multi-missions (FMM), possèdent un radar tridimensionnel à balayage électronique passif Thales Herakles, une conduite de tir EADS Najir 2000 pour la pièce de 76 mm permettant en outre une surveillance passive jour/nuit, des lance-leurres EADS Dagaie NG, un système de guerre électronique Rafael, qui visent à automatiser au maximum le bâtiment. Il est en effet doté d'un hélicoptère S-70 B Seahawk, de 86 marins (soit 95 de moins qu'à bord d'une Al Riyadh et 80 de moins que pour une La Fayette)[8].
Cette descendance est utilisée par la DCN (par la suite DCNS puis Naval Group depuis 2017) en 2000 pour proposer le projet SGX (puis Echo), décliné en SG1, SG2 et SG3. La formule SG1 ne navigue qu'à 25 nœuds et a une propulsion Diesel-électrique, tandis que SG2 possède une propulsion combinée Diesel et turbine à gaz (en anglais : Combined Diesel and gas, CODAG). Dès , DCNS se préoccupe de la réduction d'équipage à la façon des Al Riyadh et Formidable, d'une modularité augmentée et d'une réduction des coûts[9]. Les études de faisabilité ayant été approuvées, le ministre de la Défense français Alain Richard lance le le programme de Frégates multimissions (FMM), qui prennent le nom de projet Alpha.
La coopération franco-italienne en matière d'armement naval est très active avec les programmes de frégates anti-aériennes Horizon (1990), de torpilles légères MU90 (1991), d'hélicoptère NH90-NFH (1992), de système de détection anti-torpilles SLAT (2000), etc. Elle est régie par l'accord du et s'articule autour d'un comité mixte présidé par la DGA française via le Service des programmes navals (SPN) et le Secrétariat général à la défense et directoriat national d'armement italien via la NAVARM[10]. Le , un accord est signé à Rome sur la mise en chantier par les deux pays de 27 FMM (17 pour la France et dix pour l'Italie), et dont les caractéristiques se précisent : déplacement d'environ 5 000 tonnes, missiles ASTER-15, torpilles légères MU90, hélicoptère NH90, équipage restreint. La phase de définition débute le .
Entre le projet français Alpha et le projet italien, il existe des différences notables, notamment au niveau des superstructures (mât unique ou pas, choix de la propulsion, etc). Sur la base d'une même plate-forme, France et Italie doivent trouver un consensus alors que la première nation a besoin d'une frégate d'escorte légère et peu rapide et la seconde d'un bâtiment plus fortement armé.
Après l'accord-cadre (ou MoU) du , en les discussions entre Armaris et Orizzonte Sistemi Navali portent sur la propulsion, qui doit être « quasiment silencieuse » jusqu'à 14~15 nœuds. Deux options sont envisagées :
Deux fournisseurs restent en lice :
Les industriels italiens restent inflexibles sur la présence de deux radars : un Alenia Aeronautica EMPAR tridimensionnel de veille air associé au système SAAM et un SPS-791 de veille surface[style à revoir]. De leur côté, les Français souhaitent conserver le radar 3D air-surface Thales Herakles utilisé sur les frégates Formidable et qui permet de se limiter à une mâture unique, dite « intégrée ». L'abandon, le , à la veille du salon Defense Systems & Equipment international (DSEi) de Londres, de la mâture intégrée, si elle est une solution moins innovante, possède l'avantage de réduire les interférences électromagnétiques et favorise l'uniformisation[Note 2]. Par ailleurs, les coûts de recherche et développement de la mâture unique auraient été à la charge de DCNS, maître d'œuvre du programme, sans parler de la fabrication en plus petite série, qui aurait augmenté les coûts des FREMM.
Bien que début , un accord de principe eut été trouvé sur la forme de la coque, le déplacement et la vitesse, il faudra attendre pour que des vues d'artiste provisoires montrent les différences entre les projets français Alpha et italien. Les lignes du navire ont radicalement évolué vers une version intermédiaire « avec une reprise de la cassure sur les bords », le déplacement du lanceur des MM40 Exocet vers le centre du bateau libérant une plage avant plane jusqu'au bloc passerelle et une étrave effilée, à l'instar de celles des frégates Horizon, bref un design classique[12].
Le , les FMM, qui ont pris le nom de « Frégates européennes multi-missions » (FREMM), voient la maîtrise d'œuvre confiée du côté français à DCNS et, côté italien, à Orizzonte Sistemi Navali, un consortium réunissant les chantiers Fincantieri et Finmeccanica, sous contrôle de l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement (OCCAr). Ce mode de coopération s’inspire des expériences tirées des programmes comme Horizon. Il est alors prévu une conception commune en amont, et l’achat en commun de la turbine, du système de stabilisation, du système de guerre électronique et du sonar. Ces matériels représentant environ 10 % du coût du navire, l’opération permet d’économiser à peu près un million d’euros par bâtiment. En 2013, Patrick Boissier, PDG de DCNS, indique que moins de 10 % du coût des études ont été mutualisés, et que, compte tenu des coûts supplémentaires des études spécifiques relatives aux plateformes différentes pour chaque pays, ainsi que du surcoût lié à la coordination, le montant économisé est ramené à une quinzaine de millions d’euros. En définitive, grâce à cette coopération, la France aura donc économisé environ 30 millions d’euros, soit à peine 1 % à 1,5 % du coût total du programme[13].
DCNS construit dans l'arsenal de Lorient les onze frégates. La tête de série, l'Aquitaine a été réceptionnée le par l'OCCAr au nom de la Direction Générale de l'Armement (DGA) conformément aux exigences contractuelles. Concernant les FREMM no 2 et 3, soient la Normandie et la Provence, Naval Group (anciennement DCNS) Lorient ;construit les parties arrière (tronçons 1 à 4); l'avant (tronçons 5 à 10) étant réalisé par Naval Group (anciennement DCNS) Brest et Naval Group (anciennement DCNS) Cherbourg ; l'assemblage final est fait par Naval Group (anciennement DCNS) Lorient.
Le , lors du salon Euronaval, Michèle Alliot-Marie, la ministre de la Défense française, et son homologue italien Antonio Martino signent un protocole d'accord définissant les caractéristiques techniques des bâtiments.
Évoqué dès l'été 2003 côté français, un « financement innovant » (leasing ou paiement à crédit) permettant de respecter la loi de programmation militaire 2003-2008 tout en repoussant le solde à payer à la prochaine loi de programmation est annoncé puis abandonné en 2005[14]. En , on parle déjà de l'abandon par la France des 2 autres bâtiments de la classe Forbin[Note 3], bien que la première commande des FREMM soit, elle, attendue pour , soit avec plus d'un an de retard en raison de problèmes budgétaires rencontrés en France et en Italie[Note 4].
DCNS et les syndicats s'inquiètent en effet du ralentissement de certaines études et on parle de la mise sur cale de l'Aquitaine seulement au début de l'été 2007, occasionnant 500 000 heures à un million d'heures de travail perdues avec des conséquences pour les entreprises sous-traitantes.
Or, vu la durée des essais sur cette tête de série, la Marine nationale risque de ne pouvoir réceptionner ce bâtiment avant 2012. DCNS, qui s'est engagée à limiter le prix des FREMM à 280 millions d'euros (contre 350 pour ses concurrents) rappelle qu'elle ne peut se permettre une réduction de l'effet de série (1½ navire par an).
Alors qu'initialement, le gouvernement français avait prévu de commander 17 frégates pour un coût de 6,5 milliards d'euros, le ministre de la Défense Hervé Morin annonce, le [15], la révision du programme à seulement 8 bâtiments pour un coût de 7 milliards, soit une augmentation de 382 à 636 millions d'euros par unité[16]. Chaque FREMM représente 3,2 millions d'heures de travail en France. Le prix unitaire d'une FREMM revient finalement à 670 M€.
Les 10 frégates italiennes initialement prévues seront effectivement livrées, mais au fil des ans, leur nombre pourrait avoir diminué à 6. Le contrat FREMM aurait dû être cosigné par la France et l'Italie lors du 24e sommet bilatéral à L'Élysée à Paris, le . Mais au dernier moment, le projet n'est pas ratifié, malgré la présence du président de la République française Jacques Chirac et du président du Conseil italien Silvio Berlusconi. Selon Reuters, ce n'est qu'à leur arrivée à Paris que les ministres italiens de la Défense, de l'Industrie, et le ministre des Activités productives Claudio Scajola (lequel contrôle Fincantieri) se rendent compte que le contrat n'est pas financé dans le budget provisoire italien, alors que 400 millions d'euros (soit le coût d'une seule FREMM, au lieu des 3 milliards initialement promis pour 6 FREMM) auraient suffi à aboutir à une signature[Note 5]. Le , les journaux informent que le gouvernement italien « a trouvé, via un complexe mécanisme de prêts garantis par le ministère de l'Industrie, les moyens nécessaires pour permettre à la marine italienne d'approuver le contrat », soit le financement pour 2,1 milliards d'euros des deux premières frégates, la Carlo Bergamini et la Carlo Margottini[17]. Le , le secrétaire du cabinet italien, Gianni Letta, annonce néanmoins un plan de paiements échelonnés, soit 150 millions d'euros sur la période 2006-2008 et un étalement du programme jusqu'en 2023, au lieu de 2017[18]. Le même jour, dans une note transmise aux syndicats, à Fincantieri et aux ministères des Finances, de la Défense et de l'Industrie, il précise que l'amendement proposé au Sénat italien prévoit que « le programme recevra 30 millions d'euros par an pendant 15 ans à partir de 2006, 30 millions d'euros de plus par année à partir de 2007 et un maximum de 75 millions d'euros par an pendant 15 ans à partir de 2008 ».
Le coût total du programme FREMM s'élève à 8,25 milliards d'euros pour la construction des 17 frégates ASM et AVT. Le voit la notification de la 1re tranche du programme, qui est confirmée l'après-midi même à l'Assemblée nationale par le ministre de la Défense français Michèle Alliot-Marie puis le lendemain par les industriels[19]. Elle couvre le développement, la construction et le maintien en condition opérationnelle (MCO) de 8 premières frégates (6 ASM et 2 AVT) durant 6 ans pour un montant de 4,19 milliards d'euros. À la même époque, après la confirmation de l'abandon des 3e et 4e frégates anti-aériennes classe Forbin, on évoque leur remplacement par 2 FREMM DA (initialement nommées FREDA) dérivées des FREMM, mais qui viendraient amputer la construction de 2 des 17 FREMM ASM et/ou AVT. Comme le signale le site Mer et Marine[20], « au passage, la Marine perdrait deux nouveaux bâtiments de premier rang, ramenant son format à 24 frégates en 2020 (contre 41 frégates, avisos escorteurs et avisos il y a dix ans)[Note 6]. » En , selon des sources concordantes[21],[22], la Marine nationale se contenterait des 8 frégates déjà budgétées, puis éventuellement de 3 de plus pour financer le PA 2. Le ministre de la Défense français Hervé Morin confirme le la 1re tranche commandée, mais ne se prononce pas sur les 2e et 3e tranches de 2011 et 2013 (3 ASM et 7 AVT pour un coût de 3,53 milliards d'euros), ni sur un étalement du programme[23] déjà en cours puisque la 2e FREMM sera celle destinée à la Marine royale marocaine (découpe de la 1re tôle prévue le ). Par ailleurs, l'amiral Pierre-François Forissier, chef d'État-major de la Marine nationale, déclare en qu'« on n'arrivera pas à remplacer les frégates nombre par nombre »[24]. En effet, le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale, publié le , entérine l'abandon des FREMM AVT et réduit le nombre de FREMM à 11[25]. La 2e et dernière tranche de 3 frégates est prévue dans le budget 2009[26]. Dans le même temps, le rythme de production est ralenti à un navire tous les 10 à 12 mois, au lieu d'une frégate tous les 7 mois. En le ministère de la défense annonce qu'il n'y aura pas de commande des 3 dernières FREMM ASM, qui seront remplacées par une commande de 5 frégates d'un type nouveau (FTI : Frégate de taille intermédiaire). Les 2 FREMM DA seront équipées d'un nouveau radar à antenne active extrêmement puissant dans la détection des aéronefs, drones et missiles antinavires, et les missiles de croisière MdCN seront remplacés par 16 ASTER-30 en complément des 16 ASTER-15.
Le programme initial prévoyait donc la réalisation de 17 FREMM de deux types : ASM (action sous-marine) et AVT (action vers la terre). Finalement, seules 6 FREMM ASM (action sous-marine) et 2 FREMM DA (défense aérienne) ont été commandées.
La propulsion électrique, très discrète et très économique en carburant (500 litres par heure à 10 nœuds), est utilisée jusqu'à 16 nœuds pour la chasse au sous-marin, la turbine à gaz est mise en action au-delà, jusqu'à la vitesse maximale du navire qui est 27,5 nœuds[29] et consommation de l’ordre de 7 000 litres de gas-oil par heure[27].
Il est composé de seize missiles de croisière navals (MdCN) en silos SYLVER A-70. Cette arme, d'une portée de 1 000 km avec une précision de l'ordre du mètre et dotée d'une charge explosive de 250 kg optimisée contre les cibles durcies et très protégées, donne à la Marine nationale une nouvelle dimension stratégique, lui permettant de détruire des cibles de grande valeur (postes de commandement, infrastructures de communication ou d'énergie, etc.) à grande distance, à partir d'une plate-forme rapide, réduite et discrète[30]. Il a été commandé à 200 exemplaires par la DGA à MBDA, 50 en 2006 et 150 en 2009. Ils sont destinés aux 6 FREMM ASM, dont la frégate Languedoc est le premier bâtiment français à mettre en œuvre le MdcN[31], et aux nouveaux sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) de la classe Suffren en cours de construction.
En outre, les Exocet MM40 Exocet block 3/3c qui équipent toutes les FREMM sont dotés d'une capacité nouvelle de frappe à terre à 180 km (block 3) et 200 km (block 3c) sur des cibles en zone littoral avec guidage GPS.
Les quatre premières FREMM ASM sont équipées de 16 missiles Aster 15 en silos (SYLVER A-43) pour la lutte antimissile supersoniques ou anti-aéronefs. La cinquième FREMM ASM Normandie et la sixième Bretagne sont armées de 16 missiles Aster 15 ou Aster 30 en silos (SYLVER A-50)[32].
Les FREMM DA sont en plus dotées de 16 missiles Aster 30 en silos (SYLVER A-50) à la place des MdCN et d'un radar plus puissant en mode aérien. Une option consiste à installer trois SYLVER A-35 à bâbord du hangar à hélicoptères, ajoutant ainsi 24 Mica VL (option proposée à la Grèce). Deux postes à optiques de désignation d'urgence à vue SOFRESUD Quick Pointing Device (« QPD ») permettent la protection du navire en dernier recours.
Les FREMM françaises sont équipées d'une tourelle armée d'un canon de 76 mm OTO-Melara compact SR dont la cadence de tir est de 120 coups/min, avec conduite de tir optronique FCS NAJIR MM de Safran Electronics & Defense. Ceci complétera l'armement antiaérien (possibilité d'effectuer des tirs sur cibles navales et terrestres). Les deux mitrailleuses de 12,7 mm seront ultérieurement remplacées par des canons de 20 mm téléopérés Narwhal, produits par NEXTER.
Pour la détection par grands fonds, elles disposent d'un sonar CAPTAS 4 (version 4249 à quatre anneaux), installé sous la plateforme hélicoptère, remorqué et à immersion variable jusqu'à 300 m de profondeur (en anglais : « Variable Depth Sonar », ou VDS), une technologie dans laquelle les industriels français sont mondialement reconnus et en 2016 CAPTAS est le seul sonar actif à basse fréquence à immersion variable en service auprès des forces navales de l’OTAN et des grandes marines dans le monde[33],[34]. L'avantage du sonar CAPTAS 4 est que l'on peut faire varier son immersion en fonction de la bathythermie (salinité, température et pression de l'eau), qui influe beaucoup sur la propagation des ondes sonores, et éviter ainsi qu'elles ne se réfléchissent sur les séparations entre les différentes couches thermiques de l'eau. Ce sonar permet de surveiller un volume d'eau bien plus important par rapport au sonar de coque UMS 4110 CL, qui reste toutefois indispensable en zone littorale, peu profonde, là où le CAPTAS 4 ne peut être utilisé.
Le sonar CAPTAS 4 émet des ondes actives à très basse fréquence sur de longues portées. Ses quatre anneaux en céramique sont intégrés à un corps remorqué et une antenne linéaire déployée indépendamment permet l'écoute. Le CAPTAS 4 permet de déterminer instantanément d'où proviennent les bruits, même lorsque le nombre de signaux est très important[35]. Sa portée de détection dépasse les 100 km, ce qui constitue une valeur record. Ses quatre anneaux permettent une puissance accrue en comparaison des versions CAPTAS 2 et 1. Les triplets d'hydrophones présents dans l'antenne linéaire remorquée (ALR) permettent de lever immédiatement l’ambiguïté droite-gauche, ce qui représente un atout majeur dans la détection de torpilles[36]. Le CAPTAS 4, qui pèse 36 tonnes, s’appuie sur un système de treuil conçu pour supporter des contraintes extrêmement fortes et qui permet à la frégate de virer sonar trempé à une vitesse confidentielle très élevée, une capacité qui autorise des manœuvres évasives face à une torpille adverse[37].
Il ne faut que quatre personnes pour exploiter le CAPTAS-4 et une seule pour le mettre à l’eau en 15 minutes, contre 15 personnes, 6 personnes et 1 h 15 sur les frégates ASM Georges Leygues)[29].
Ce système est combiné avec le sonar trempé FLASH, les bouées acoustiques et les torpilles MU90 de l'hélicoptère embarqué Caïman Marine (NH90) de lutte ASM, permet d'augmenter de manière importante la zone de surveillance par rapport aux frégates ASM de la génération précédente, qui étaient équipées d'hélicoptères Lynx, et cela vis-à-vis des sous-marins silencieux, qu'ils soient conventionnels ou nucléaires, en particulier dans le cadre de la protection d'un groupe aéronaval, de pistage à longue distance ou de surveillance d'une zone d'intérêt stratégique.
Les frégates seront équipées de quatre tubes lance-torpilles pour MU90 Impact, avec 19 munitions en soute.
La FREMM peut selon les circonstances effectuer des émissions de veille intermittentes, plus ou moins puissantes et espacées, afin de rester discrète. Ou au contraire fait émettre « plein pot » et en continu ses sonars. Une tactique employée en situation de défense afin de « blanchir » une zone et dissuader un sous-marin de s’en approcher. La frégate peut aussi réaliser des émissions de brouillage, « pour saturer les sonars du sous-marin et essayer de lui imposer un comportement, le contraindre, gêner ses capacités de détection pour l’amener dans une zone favorable à nos senseurs ». L'officier de lutte anti-sous-marine peut aussi mettre en place des « piquets » passifs ou actifs via certains bâtiments de la force et les aéronefs disponibles. Un barrage de bouées déployé par un Atlantique 2, conjugué aux émissions actives de plusieurs navires, peut par exemple servir à rabattre le sous-marin dans un secteur souhaité, où il sera plus facile à trouver. Et où, éventuellement, une frégate se tient silencieuse, prête à le surprendre.
Le commandant Bossu de la frégate Auvergne déclare « Contre une FREMM, un sous-marin performant a encore ses chances, même si elles se sont sensiblement réduites par rapport à des frégates d’ancienne génération dépourvues d’un VDS comme le CAPTAS 4. Mais contre deux bâtiments de ce type avec leurs NH90, les chances se réduisent considérablement et, si on y ajoute des avions de patrouille maritime, la mission du sous-marin deviendrait quasiment impossible. ». Le capitaine de vaisseau Jean-Pierre Helluy, officier programme FREMM à l’état-major de la Marine déclare « L’arrivée des FREMM représente un saut qualitatif majeur et unique au monde pour la lutte anti-sous-marine. Nous avons déjà mesuré ce saut technologique et nous continuons d’en mesurer les effets avec maintenant une génération de marins formée sur ces bâtiments. Les retours opérationnels sont impressionnants, nous sommes réellement au premier rang mondial dans le domaine de la lutte sous la mer et, avec le couple FREMM/NH90, nous sommes même devant les autres »[37].
L'armement anti-navire principal de ces bâtiments sera composé 8 missiles MM40 Exocet block 3/3c. Il s'agit d'un missile anti-navire à longue portée (supérieure à 180 km pour le block3 et à 200 km pour les block3c) de 740 kg. Il est propulsé par un turboréacteur Microturbo TRI 40 et possède une conduite de tir ITL B3. Doté d'un récepteur GPS, ce missile sera apte à frapper des navires de surface, mais également à effectuer des frappes dites « littorales », c'est-à-dire qu'il pourra détruire des navires ennemis à quai, mais également détruire des installations terrestres côtières ou portuaires. Les FREMM italiennes utiliseront 4 missiles Teseo Otomat Mk2 pour la lutte antisurface, les 4 autres emplacements étant réservés à la version anti-sous-marine Milas.
L'hélicoptère embarqué Caïman Marine (NH90) permettra également de conduire le tir des missiles Exocet très au-delà de l'horizon, jusqu'à une distance de 180 km.
Le pont d'envol mesure 26,5 m sur 18,5 m, et le hangar 18 × 12,5 m. Les frégates embarqueront un hélicoptère Caïman Marine (NH90). Elles ont cependant la capacité d'accueillir d'autres hélicoptères de l'OTAN, de type Merlin, Cougar, Panther[38] ou Caracal, ainsi que divers drones aériens. Le grand hangar permet d'accueillir au moins deux aéronefs.
La frégate Aquitaine est équipée de deux centrales inertielles de navigation SIGMA 40 produites par Sagem[39].
Un grand carénage de six mois est prévu tous les 10 ans et des périodes d’entretien courant pouvant être limitées à 2 mois tous les 3 ans[40].
La propulsion électrique, très discrète, est utilisée jusqu'à 16 nœuds pour la chasse au sous-marin, la turbine à gaz est mise en action au-delà, jusqu'à la vitesse maximale du navire qui est de plus de 30 nœuds[41].
Deux versions étaient initialement prévues : General Purpose (G.P.) et Anti Submarine Werfare (A.S.W.). Avec la vente de 2 navires italiens à l’Égypte, la Marina Militare en recevra deux autres aux caractéristiques hybrides, appelées A.S.W. Enhanced.
Les FREMM italiennes sont préparées mais non équipées de deux modules Sylver A-70 supplémentaires, qui peuvent également disposer de missiles pour des frappes terrestres en profondeur. La Marine développe le missile Teseo Mk2 / E qui, en plus des capacités antinavires, possède également des capacités d'attaque terrestre, à installer au centre du navire.
Le canon 127 est équipé de munitions VULCANO avancées, qui peuvent avoir une portée maximale d'environ 70 à 80 km. L'Italie signera probablement une lettre d'intention avec la France d'ici 2023 pour l'acquisition de missiles longue portée MdCN. Reste à savoir si ces armes seront prioritaires pour les futurs sous-marins U-212 NFS et destroyers DDX À l'avenir, cependant, la Marine italienne a également l'intention d'acquérir des missiles FNAM/FNC.
Les FREMM italiennes sont équipées de 16 missiles Aster 15 ou 30 en silos (Sylver A-50) composant le système antimissile SAAM.
Les FREMM italiennes sont équipées de deux tourelles armées d'un canon de calibre 76 mm OTO-Melara compact SR dont la cadence de tir est de 120 coups/min, avec conduite de tir optronique NA-25 XP, qui complète l'armement antiaérien (possibilité d'effectuer des tirs sur cibles navales et terrestres). Grâce aux munitions STRALES, les canons de 76 mm ont une valeur CIWS concrète et également contre les petits bateaux rapides et très manœuvrants.
Deux canons légers de calibre 25 mm sont utilisés contre les petits bateaux. L'adoption des systèmes LRAD est en cours d'évaluation sur certaines FREMM italiennes.
Les FREMM de lutte ASM italiennes sont équipées d'une tourelle armée d'un canon Oto-Melara de calibre 127 mm en plus de celle de 76 mm.
Le système de lutte anti-sous-marins est identique à celui des FREMM françaises aux exceptions suivantes :
L'armement antinavire principal des FREMM italiennes est constitué de 8 missiles Teseo Otomat Mk2 pour la lutte antisurface au lieu de huit Exocet MM-40 Block 3/3c sur les FREMM françaises.
L'hélicoptère embarqué (NH90) permettra également de conduire le tir des missiles Otomat Mk2 très au-delà de l'horizon, jusqu'à une distance de 180 km. Il est également prévu d'armer les NH-90 de missiles Marte-ER.
Dans la nuit du 13 au 14 avril 2018, deux des trois FREMM de la Marine nationale (l'Aquitaine et la Languedoc) engagent le missile de croisière naval (MdCN) contre un complexe militaire syrien abritant des armes chimiques lors de l'opération Hamilton. Il s'avère que seuls les trois missiles de croisière armés par la Languedoc ont pu partir, les trois prévus par l'Aquitaine ayant rencontré une difficulté technique. Ce raid est la première utilisation opérationnelle de ce missile[42]. Une troisième FREMM (l'Auvergne) complétait le dispositif naval.
Le 1er février 2023, la Marine nationale a annoncé que les frégates multimissions « Auvergne », « Bretagne », « Languedoc » et « Provence » avaient reçu le « Hook’em Award’, un prix décerné tous les ans par la 6e flotte de l’US Navy aux unités de l’Otan s’étant particulièrement distinguées dans le domaine de la lutte anti-sous-marine[43].
La marine a acquis six frégates à vocation anti-sous-marine pour remplacer les dix frégates de classe Tourville (trois type F67) et de classe Georges Leygues (sept type F70), et deux frégates à vocation antiaérienne pour remplacer les deux bâtiments de classe Cassard (type FAA 70)[44]. L'ordre actuel des noms de ces navires a été changé en décembre 2010[45], puis en 2015 à la suite de la vente du Tahya Misr à l’Égypte[46].
Nom | N° | Version | Construction | Lancement | Réception | Mise en service | Chantier naval | Port d'attache |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Aquitaine | D650 | ASM | [47] | [48] | [49] | Naval Group, Lorient | Brest | |
Provence | D652 | ASM | [50] | [51] | [52] | Naval Group, Lorient | Toulon | |
Languedoc | D653 | ASM | [53] | [54] | [55] | [56] | Naval Group, Lorient | Toulon |
Auvergne | D654 | ASM | août 2012[57] | [58] | [59] | [60] | Naval Group, Lorient | Brest |
Bretagne | D655 | ASM | octobre 2013 | [61] | [62] | [63] | Naval Group, Lorient | Brest |
Normandie | D651 | ASM | 2014 | [64] | [65] | Naval Group, Lorient | Brest | |
Alsace | D656 | DA | juin 2016 | [66] | [67] | [68] | Naval Group, Lorient | Toulon |
Lorraine | D657 | DA | mai 2019 | [69] | 13 novembre 2023 [70] | Naval Group, Lorient | Toulon |
L'Italie a construit quatre frégates à vocation anti-sous-marine et six frégates d'emploi général, nommées classe Bergamini[71],[72]. En 2020, les deux derniers navires de la classe, le Spartaco Schergat (F598) et l'Emilio Bianchi (F599), sont vendus à l'Égypte. Ils sont livrés le et le 16 mars 2021[73]. Deux nouvelles frégates devraient les remplacer. Ces deux navires sont en version hybride GP/ASW, et rebaptisés respectivement Al-Galala (en) et Bernees (en).
Nom | N° | Version | Construction | Lancement | Mise en service | Chantier naval | Port d'attache |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Carlo Bergamini | F590 | GP/LA | 4 février 2008 | 16 juillet 2011 | février 2013 | Fincantieri, Riva Trigoso | La Spezia |
Virginio Fasan | F591 | ASW | 12 mai 2009 | 31 mars 2012 | août 2013 | Fincantieri, Riva Trigoso | La Spezia |
Carlo Margottini | F592 | ASW | 21 avril 2010 | 29 juin 2013 | février 2014 | Fincantieri, Riva Trigoso | La Spezia |
Carabiniere | F593 | ASW | 6 avril 2011 | 29 mars 2014 | 28 avril 2015[74] | Fincantieri, Riva Trigoso | Tarente |
Alpino | F594 | ASW | 23 février 2012 | 13 décembre 2014[75] | 30 septembre 2016[76] | Fincantieri, Riva Trigoso | Tarente |
Luigi Rizzo | F595 | GP/LA | 6 septembre 2013 | 19 décembre 2015[77] | 20 avril 2017 | Fincantieri, Riva Trigoso | La Spezia |
Federico Martinengo | F596 | GP/LA | 5 juin 2014 | 4 mars 2017 | avril 2018 | Fincantieri, Riva Trigoso | Tarente |
Antonio Marceglia | F597 | GP/LA | 12 juillet 2015 | 3 février 2018 | avril 2019 | Fincantieri, Riva Trigoso | Tarente |
Spartaco Schergat | F598 | GP/LA | 13 juillet 2021 | 24 novembre 2023 | Fincantieri, Riva Trigoso | ||
Emilio Bianchi | F599 | GP/LA | 10 décembre 2021 | 24 mai 2024 | Fincantieri, Riva Trigoso |
Nom | N° | Version | Construction | Lancement | Réception | Mise en service | Chantier naval | Port d'attache |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Mohammed VI | 701 | ASM | été 2008 | 14 septembre 2011 | 30 janvier 2014 | Naval Group, Lorient | Ksar Sghir |
Nom | N° | Version | Construction | Lancement | Réception | Mise en service | Chantier naval | Port d'attache |
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Tahya Misr[78] | 1001 | ASM | [79] | [80] | [81] | Naval Group, Lorient | Alexandrie | |
Al-Galala (en) | 1002 | GP/LA | [82] | Fincantieri, Muggiano | Alexandrie | |||
Bernees (en)[83] | 1003 | GP/LA | janvier 2018 | Fincantieri, Muggiano | Alexandrie |
Nom | N° | Version | Construction | Lancement | Réception | Mise en service | Chantier naval | Port d'attache |
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Fincantieri, Muggiano | ||||||||
Fincantieri, Muggiano | ||||||||
Fincantieri, Muggiano | ||||||||
Fincantieri, Muggiano | ||||||||
Fincantieri, Muggiano | ||||||||
Fincantieri, Muggiano |
D'autres prospects sont en cours de négociation avec l'Arabie saoudite (5 ou 6 unités)[99], en compétition avec une version plus grande et plus puissamment armée de l'USS Freedom (Littoral combat ship)[100] et d'autres marines du Moyen-Orient et d'Asie du Sud-Est.
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