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vitrailliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
François Émile Décorchemont né le à Conches-en-Ouche, commune où il est mort le [1], est un artiste peintre, céramiste et maître verrier français.
Naissance | |
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Nom de naissance |
François Émile Décorchemont |
Nationalité | |
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Père | |
Enfant |
Michelle Leperlier-Décorchemont (1921-2013) artiste peintre |
Parentèle |
Jean-Louis Décorchemont (grand-oncle né en 1796), sculpteur ; Étienne et Antoine Leperlier (petit-fils nés en 1952 et 1953), sculpteurs verriers |
Distinction |
Dans une généalogie qui remonte jusqu'au hameau d'Écorchemont sur la commune du Thuit près des Andelys vers 1700, François Décorchemont est issu d'une famille d'artistes : son grand-oncle Jean-Louis Décorchemont (1796-?), sculpteur, est l'auteur des statues des douze apôtres conservées en la collégiale Notre-Dame de Vernon et son père, Louis-Émile Décorchemont (1851-1921), né à Saint-Pierre d'Autils et marié à Françoise Laumonier, est également sculpteur, comptant parmi ses œuvres la statue d'Antoine-Louis Barye[2] visible sur la façade l'hôtel de ville de Paris[3]. Les maîtres-verriers Étienne Leperlier (né en 1952) et Antoine Leperlier (né en 1953) seront ses petits-fils.
François Décorchemont passe les douze premières années de sa vie à Conches-en-Ouche chez son grand-père maternel François-Michel Laumonier, sculpteur de figures religieuses et réalisateur de meubles d'église consacrant ses loisirs à des fouilles d'archéologie gallo-romaine auxquelles il fait participer l'enfant, élève de l'école communale de Conches-en-Ouche jusqu'en 1892 où il vient vivre avec ses parents au 12, rue Ganneron à Paris et où il est élève du lycée Chaptal[3]. Après ses études à l'École nationale des arts décoratifs de Paris où Henry de Waroquier, Francis Picabia, Victor Lhuer, Maurice Dufrêne et Georges Bastard - ce dernier, futur directeur de la Manufacture nationale de Sèvres, restera durablement un proche ami - sont de ses condisciples[3],[4], période où il peint déjà des paysages de facture impressionniste dans de petits formats qu'il signe du monogramme FD, il commencera à réaliser de nombreux objets en pâte de verre qui lui apporteront rapidement la notoriété.
La technique de la pâte de verre s'était développée à la fin du XIXe siècle chez les verriers. Revenant s'installer à Conches-en-Ouche en 1907 pour y construire un four à bois et remplacer progressivement la technique de l'estampage - par laquelle il avait réalisé de premières pièces en pâte d'émail - par le procédé de la cire perdue, il fait évoluer dans les premières années du XXe siècle la technique de la pâte de verre fine puis épaisse et diaphane[5]. « Atteignant la perfection de son art »[6], il s’impose alors comme maître verrier et invente une matière nouvelle, la pâte de cristal. Devenant artiste permanent de la Galerie Georges Rouard au 34, avenue de l'Opéra, il ne cessera cependant jamais de peindre : « Vers 1930, il est véritablement un peintre d'atmosphère, sensible au caractère d'une région, à la qualité de sa lumière, à son charme particulier. Il peint en Normandie qu'il aime surtout au printemps et à l'automne, un peu en Bretagne et dans le Nivernais. Il est séduit par la finesse et la délicatesse des verts des herbages normands, par les pierres grises et les chemins creux bretons et par la lumière bleue des bords de Loire. Il peint aussi des natures mortes et des fleurs »[7].
Après la Première Guerre Mondiale où il est mobilisé dans les transmissions à Évreux, François Décorchemont épouse le 26 mai 1919 Germaine Heuzé, peintre pastelliste de Vernon (Eure), qui décède en 1921, peu après la naissance de leur fille Michelle (1921-2013) qui sera elle aussi artiste peintre. Il se remarie le 5 juin 1928 avec Marie-Antoinette Pellet. Chrétien fervent, c'est en fréquentant l'église Sainte-Foy de Conches-en-Ouche, dotée de remarquables vitraux de la Renaissance[8], que lui vient l'idée d'appliquer sa technique à l'art du vitrail dans les années 1930. Son premier vitrail daté de décembre 1932, une Nature morte aux fruits qui demeure conservée au Musée du verre François Décorchemont de Conches-en-Ouche, est bientôt suivi de la commande majeure des verrières de l'église Sainte-Odile dans le 17e arrondissement de Paris[5]. Après la Seconde Guerre mondiale, il se consacre ainsi plus particulièrement aux vitraux, notamment dans sa région[9].
Personnage très discret et peu communicant, il garde secrètes ses découvertes et ses techniques. Peintre, céramiste, verrier, il crée l’ensemble de ses œuvres, le dessin, le moule et la finition, offrant à Jean Marchal de souligner : « c'est la seule œuvre qui porte la marque d'un seul homme, créateur complet comme autrefois l'artisan médiéval, mais aussi par ses images théologien et historien du christianisme »[3].
Situé par Jean Rollet « parmi les grands créateurs verriers du XXe siècle »[10], son œuvre se caractérise par un dessin épuré, proche de l'Art nouveau, aux lignes simples et par l'éclat, la transparence et la luminosité des couleurs. Ses créations n’ont pas de valeur fonctionnelle mais seulement décorative de par leur fragilité et leur coût de production. Il édite ses œuvres en petites séries et ne cherche pas le rendement mais l’esthétisme.
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