Loading AI tools
composante aérienne des forces japonaises d'autodéfense De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Force aérienne d'autodéfense japonaise (航空自衛隊, Kōkū Jieitai ) ou Japanese Air Self-Defense Force (JASDF) est la composante aérienne des Forces d'autodéfense japonaises. Elle a été créée le et reprend une partie des traditions du Service aérien de l'Armée impériale japonaise. Fin 2013, son effectif total (civils et militaires) est de 50 324 personnes. En 2010, ses effectifs étaient de 34 760 militaires[2].
Force aérienne d'autodéfense japonaise 航空自衛隊 | |
Emblème de la force aérienne d'autodéfense japonaise | |
Création | - présent |
---|---|
Pays | Japon |
Type | Force aérienne |
Effectif | 50 324 (fin 2 013) |
Fait partie de | Forces japonaises d'autodéfense |
Couleurs | |
Équipement | 769 aéronefs en 2014[1] |
Commandant | Général Yoshinari Marumo (en 2019) |
modifier |
Avant de former les Forces d'autodéfense après la Seconde Guerre mondiale, le Japon ne possédait pas de force aérienne à proprement parler, ou plutôt le pays n'en possédait plus, si l'on tient compte de l'état des forces et de la déchéance de l'Armée impériale japonaise et du Service aérien de l'Armée impériale japonaise à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En effet, les opérations aériennes lors de cette guerre furent menées par le Service aérien de l'Armée impériale japonaise et par le Service aérien de la Marine impériale japonaise, deux services distincts. Après la Seconde Guerre mondiale, l'Armée et la Marine impériales furent dissoutes, incluant donc leurs services aériens respectifs, et remplacées par la Force aérienne d'autodéfense japonaise après l'adoption de la loi de 1954, avec la Force aérienne d'autodéfense japonaise (FAAJ) comme force aérienne d'auto-défense. Si, dans les premiers temps, elle utilise quelques matériels qui lui restaient du Service aérien de l'Armée impériale japonaise et du Service aérien de la Marine impériale japonaise et qui n'avaient pas été saisis, détruits, ou "bricolés" par l'occupant américain victorieux pour empêcher une utilisation illicite, la FAAJ se dote très vite de matériel américain, qu'elle continue à utiliser à l'heure actuelle, et adopte le système de désignation de l'US Air Force[3].
À sa création le , la force aérienne se vit transférer 10 des 20 Beechcraft T-34A (Model B-45) d'entraînement livrés au Japon en mars 1954[4] pour équiper l’école de pilotage de Hamamatsu, puis 124 exemplaires construits par Fuji Heavy Industries. En 1955, elle reçoit son premier avion sur les stocks américains. Ces avions comprenaient un certain nombre de North American T-6 Texan, agissant comme avion d'entraînement avancé standard et le Lockheed T-33 Silver Star comme avion d'entraînement à réaction standard (Kawasaki en a fabriqué 210). Tous ces avions d'entraînement équipaient sept Hiko Kyoikudans (Flying Training Wings). Des Curtiss C-46 ont été reçus et une flotte de transport modeste a été mise en place, initialement à Tachikawa avant de déménager à Miho sous le nom de Yuso Kokudan (Air Transport Wing). Les premiers chasseurs ont été livrés en décembre 1955 lorsque plusieurs chasseurs F-86F Sabre sont arrivés au Japon. La livraison de ces F-86 a coïncidé avec la création du Kokudan (Escadre aérienne) à la base aérienne de Hamamatsu, formant le 1er et le 2e Hikotai (Escadron), tous deux équipés de F-86F Sabres. Comme de plus en plus de types d'appareils entraient dans l'inventaire, une unité de test et d'évaluation opérationnelle a également été activée à Hamamatsu en décembre 1955, le Jikken Kokutai (Air Proving Group). À la fin de 1956, l'armée de l'air comptait 375 avions dont 96 T-34, 130 T-6, 68 T-33 T, 8 F-86F et 24 C-46[5], ainsi qu'un Kawasaki KAL-2 (en), l'un des premiers avions japonais conçus après la Seconde Guerre mondiale[6].
Durant le premier plan de construction de la défense de 1958 a 1961, elle fait l'acquisition de 1 089 aéronefs dont 100 chasseurs tout-temps F-86D, 386 chasseurs de jour F-86F et 270 avions d'entraînement T-33, le second plan de 1962 a 1966 voit l'achat de 1 040 avions dont 174 F-104J et 20 F-104DJ d'entraînement avancé[7].
Pendant la guerre froide, la principale menace était l'URSS, conduisant le Japon à orienter ses défenses vers le nord de l'archipel, où un contentieux relatif aux îles Kouriles et Sakhaline persiste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La défection de Viktor Belenko, qui atterrit le 6 septembre 1976 sur l'aéroport de Hakodate à bord d'un Mig-25 après un vol de 990 km sans être détecté, lui fit développer un programme de système de détection et de commandement aéroporté.
Le nombre de décollages d’urgence ou en alerte que la force aérienne japonaise a dû lancer a considérablement augmenté au cours des années 2000, afin d’intercepter les intrus chinois ou russes pénétrant dans l’espace aérien japonais. Ils se sont montés à 386 fois dans l’année fiscale 2010, ce qui représente alors le nombre le plus élevé depuis 1991[2], à 425 en 2011, à 567 en 2012[8] et un record 1 168 en 2016. De 1958 au 13 décembre 2012, 35 intrusions d'avions ont été comptabilisées, 33 soviétiques puis russes, une taïwanaise et la dernière alors en date, chinoise[9]. Ces chiffres sont le reflet des tensions persistantes et conflits larvés, passés et actuels, dans la région.
Les différentes unités de la FAAJ sont partagés dans différents commandements disposant de 20 bases aériennes dont voici l’organigramme en 2010. Elle a depuis légèrement évolué, le nombre de groupes de missiles de défense aérienne passant en 2019 de 6 groupes à 4 batteries à 4 groupes à 6 batteries, entre autres.
Depuis 1998, le Japon développe son programme antimissile en collaboration avec les États-Unis à la suite des tirs d'essai de missiles de la Corée du Nord passant au-dessus de son territoire. En 2012, les forces d’autodéfense nippones mettent en œuvre 4 destroyers de la classe Kongo doté de missiles intercepteurs SM-3 - qui en décembre 2007 effectua pour la première fois une interception de missile balistique lors d’essais - ainsi que 16 batteries PAC-3 (Patriot Advance Capability-3). Le pays dispose également à cette date de 4 radars J/FPS-5 mit en service entre 2008 et 2011 et de 7 FPS-3 modernisés tandis que les États-Unis a un radar en bande X sur la base Shariki, près de Tsugaru depuis 2006 et qu'un deuxième annoncé début 2013 sur la base aérienne de Kiogamisaki au nord-est de Kyoto[10] est opérationnel fin décembre 2014[11]. Ils disposent depuis juin 2006 de PAC-3 déployés dans leurs bases au Japon[12].
Un programme de satellite-espions japonais, le Information Gathering Satellite, a également été mis en place et le premier satellite mis en orbite en 2003 sous la direction du Cabinet Satellite Information Center placé sous le contrôle direct du cabinet du Premier ministre du Japon.
Le gouvernement du Japon a indiqué le qu’il déplace cette année le centre de commandement de sa défense antimissile de la base de la force aérienne d’autodéfense de Fuchū à la base aérienne de Yokota, siège de la 5e force aérienne des États-Unis. Ce déplacement commencera en mars et sera terminé dans le courant de l’année. Ceci facilitera la coopération en matière de défense antimissile. 1 200 personnes seront transférées dans la nouvelle base. Le nouveau centre opérationnel japonais sera relié au 613e centre d’opérations aériennes et spatiales à Hickam Air Force Base à Hawaï, qui synchronise toutes les missions aériennes, spatiales et cyberespaces américaines dans ce théâtre d’opération du Pacifique[13]. Le nouveau centre japonais est relié par un tunnel au Quartier général américain au Japon.
Le nombre de batteries terrestres PAC-3 devrait augmenter et être déployés plus largement passant de trois en 2011 à six des bases aériennes japonaise[14].
En 2017, devant l'augmentation de la menace nord-coréenne, il a été décidé d'acquérir deux bases Aegis Ashore équipé de SM-3 Block IIA pour un coût unitaire estimé à environ 80 milliards de yens (620 millions d'euros au taux de change d'aout 2017)[15] pour une mise en service annoncé en 2023[16]. Le 15 juin 2020, on annonce la suspension puis l'annulation de ce projet à la suite d'erreurs sur le choix de l’implantation des bases et des oppositions locales.
En 2024, le nombre de destroyers équipés d'un système Aegis antimissile est de huit , les 4 de la classe Kongō, 2 de la Classe Atago et 2 de la classe Maya (en)[17]. Deux autres sont commandés en 2024 spécialisés dans la lutte antimissile balistique a la place des Aegis Ashore.
Du fait des obligations qui incombent au gouvernement japonais dans le cadre de la constitution, il est nécessaire de séparer formellement les chaînes de commandement japonaises et américaines de façon à garantir l’indépendance de la boucle de décision nationale. D’autre part, malgré l’important niveau d’intégration de leur architecture de défense antimissile avec celle des forces américaines, les responsables japonais ont souhaité développer une capacité d’alerte et de trajectographie propre afin de pouvoir juger par eux-mêmes de la situation balistique[18].
Les forces aériennes japonaises, après avoir été équipées lors de leur reconstitution de matériel de conception américaine construit souvent sous licence au Japon, augmente la part de son matériel issu du complexe militaro-industriel japonais en ce début de XXIe siècle. Voici le parc aérien de la force aérienne d'autodéfense japonaise en 2023 :
Aéronefs | Origine | Type | Nombre initial
Nombre en service |
Versions | Photo | Notes | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Avion de chasse | |||||||
Mitsubishi F-2 | Japon | Avion multirôle | 94
62 F-2A 32 F-2B 85 61 F-2A 24 F-2B |
F-2A F-2B |
La commande initial était de 141 appareils, cependant, seuls 94 F-2 furent commandé.
Commande :
Plusieurs avions ont été perdus : F-2B 43-8126 s'écrase au décollage en 2007[19]. Le tsunami causé par le séisme du 11 mars 2011 a endommagé au moins 18 F-2 du 21e Hikotai. Cinq d'entre eux (23-8107, 23-8110, 23-8114, 33-8120 et 53-8131) ont été si gravement endommagés qu'ils ont dû être mis au rebut[20],[21]. F-2B 73-8132 s'est écrasé dans la mer du Japon en 2019[22]. Les F-2A 13-8558 et F-2B 83-8134 se sont percutés en vol, le 22 avril 2021[23],[24]. | ||
Mitsubishi F-15 Eagle | États-Unis Japon | Avion de chasse | 166
47 |
F-15J F-15DJ |
Entrée en service à partir de fin 1981. 2 F-15J et 12 F-15DJ ont été construits aux États-Unis et le reste sous licence au Japon par Mitsubishi. | ||
Lockheed-Martin F-35 Lightning II | États-Unis | Avion multirôle | 36 | F-35A | 105 F-35A et 42 F-35B commandés en date de juillet 2020[25]. Le premier réceptionné en mai 2018. | ||
Avion de transport | |||||||
Kawasaki C-1 | Japon | Transport tactique Guerre électronique |
25 1 |
C-1A EC-1 |
En cours de remplacement par le Kawasaki C-2, le premier avion de série étant livré le [26]. | ||
Lockheed C-130 Hercules | États-Unis | Avion de transport | 16 | C-130H | |||
NAMC YS-11 | Japon | Avion de transport de personnels et d’entraînement multimoteur | 5 | YS-11-100 et YS-11E. | Le dernier retiré du service le 29 mai 2017[27]. | ||
BAe 125 | Royaume-Uni | Recherche et sauvetage | 30 | U-125A | |||
Gulfstream IV | États-Unis | Transport de VIP | 5 | U-4 | |||
Boeing 747 | États-Unis | Transport de VIP | 2 | 747-400 | En service opérationnel depuis 1993, remplacés depuis le par deux Boeing 777-300ER. | ||
Boeing 777-300ER | États-Unis | Transport de VIP | 0 | Boeing 777-300ER | Deux depuis le | ||
Avion ravitailleur | |||||||
Boeing KC-767 | États-Unis | Avion ravitailleur | 4 | KC-767J | Entré en service entre le 19 février 2008 et 2010 | ||
AWACS | |||||||
Boeing E-767 | États-Unis | AWACS | 4 | E-767 | |||
Grumman E-2 Hawkeye | États-Unis | AWACS | 13 | E-2C | 4 E-2D commandé en novembre 2015[28] | ||
Avion d'entraînement | |||||||
Kawasaki T-4 | Japon | Avion d'entraînement | 202 | T-4A. | |||
Raytheon Hawker 400 | États-Unis | Avion d'entraînement | 12 | T-400 | |||
Fuji T-7 | Japon | Avion d'entraînement | 70 | T-7A. | |||
Hélicoptère | |||||||
Boeing CH-47 Chinook | États-Unis/ Japon | Hélicoptère de transport | 16 | CH-47J | Construit sous licence par Kawasaki. | ||
Mitsubishi H-60 | États-Unis/ Japon | Recherche et sauvetage | 35 | UH-60J | 3 UH-60J ont été construits aux États-Unis et les autres sous licence par Mitsubishi. |
Selon son Livre Blanc de la Défense paru fin 2011, le Japon aligne 362 avions de chasse : 202 Mitsubishi-Boeing F-15J/DJ, 93 Mitsubishi F-2 et 67 Mitsubishi-McDonnell Douglas F-4EJ Kai Phantoms[2]. Fin 2010, le Livre blanc indiquait 359 avions de chasse : 202 F-15J/DJ, 84 F-2A/B et 73 F-4EJ[29].
Ce parc aérien, comprenant les versions d'entrainement, est stable depuis les années 1990, alors qu'il était de 430 avions de combat en 1976[30].
Pour le remplacement des F-4, le Japon s'est lancé dans un programme appelé "F-X", visant à l'achat de 40 nouveaux avions de combat dits de 5e génération. Il a fait des efforts de lobbying auprès des autorités américaines pour acquérir le F-22 Raptor qui est en 2021, toujours interdit à l'exportation, et les constructeurs aéronautique de l'Eurofighter Typhoon et du F/A-18 SuperHornet ont tenté de placer sans succès leur production dans le cadre de ce programme. La décision finale aurait dû être annoncée en 2007[34] mais le ministère de la Défense japonais a lancé une demande d'informations seulement le 13 avril 2011 auprès des constructeurs précités, ainsi qu'auprès de celui du F-35[35], pour une commande annoncée le de 42 F-35A Lightning II, dont le montant est de plus de sept milliards de dollars américains, livrable à partir de 2016[36]. La fabrication des 4 premiers F-35A destinés au Japon débute en mars 2013 à Fort Worth (Texas), et devrait être achevée en février 2014. La première livraison a lieu le 28 novembre 2016[37] et il est réceptionné officiellement par la force aérienne le 26 janvier 2018, neuf autres doivent suivre avant la fin de l'année[38]. Mitsubishi Heavy Industries doit assembler les suivants jusqu'en 2022[39] sur un site de production construit en 2013, l’usine de Nagoya Aerospace Systems Works Komaki Minami (préfecture d’Aichi), pour une première livraison annoncée en 2017[40]. Présenté au public le 5 juin 2017, le premier avion est livré en mai 2018 aux forces japonaises mais il est perdu en mer le 9 avril 2019. En décembre 2018, le ministère japonais de la défense avait porté sa demande à un total de 147 F-35 dont 105 F-35A à décollage conventionnel destiné et 42 F-35B à décollage court et à atterrissage vertical, commande officialisé en juin 2019[41].
À la suite du refus des États-Unis de fournir leur chasseur furtif F-22, un programme de prototype d'avions furtif a été lancé par le ministère de la Défense japonais en 2005 sous le nom d’origine Mitsubishi ATD-X Shinshin puis nommé Mitsubishi X-2 dont le premier vol a lieu en avril 2016[42],[43], ce démonstrateur a effectué un total de 34 vols en novembre 2017 et le programme s'est achevé en mars 2018[44],[45].
Image externe | |
Illustration des satellites IGS-1a et IGS-1b | |
14 avions de reconnaissance non armés RF-4EJ ont été construits par McDonnell Douglas et livrés à la FAAJ entre novembre 1974 et juin 1975. 11 d'entre eux ont subi des améliorations et furent baptisés RF-4EJ Kai, ils furent renforcés par 17 F-4EJ reconvertis en cette version dans les années 1990[46]. Mis en œuvre par le 501e escadron Hikotai (Hikotai Kokutai) de la Division du renseignement de la force aérienne d'autodéfense japonaise basé à Hyakuri Air Base[47], 26 sont en service en 2008. Le 26 mars 2020. avec le retrait des ultimes F-4 japonais, le 501e escadron est mis en sommeil.
En 2007, Lockheed Martin a reçu un contrat pour la livraison de pod de radar à synthèse d'ouverture devant équiper des F-15J Eagle pour remplacer les RF-4EJ[48].
Une commande de trois drones de reconnaissance à haute altitude et de longue endurance Northrop Grumman RQ-4 Global Hawk a été effectuée en novembre 2018 pour une première livraison en septembre 2022[49],[50]
Les deux premiers satellites espions Information Gathering Satellite japonais ont été mis sur orbite en 2003. Leur lancement avait été décidé par le gouvernement japonais en 1998, peu après le lancement par la Corée du Nord d'une fusée transportant un satellite Kwangmyŏngsŏng, qui avait survolé l'archipel nippon avant de terminer sa course dans l'océan Pacifique. En 2019, sept satellites d’observation terrestre sont en service. Le programme est placé sous le contrôle direct du cabinet du premier ministre du Japon.
La flotte de transport japonaise est relativement réduite, l'armée japonaise n'entreprenant que très peu d'opérations hors de ses frontières.
Le Japon est intéressé par les drones de combat Bayraktar TB2[65]. Un achat dans les années à venir serait possible.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.