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environnement notionnel dans lequel se produit la communication sur des réseaux informatiques De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le terme cyberespace désigne, d’après le Petit Robert, un « Espace de communication créé par l'interconnexion mondiale des ordinateurs et par les données qui y sont traitées ; espace, milieu dans lequel naviguent les internautes. »[1]. Il est dérivé de l'anglais cyberspace (contraction des termes Cybernétique et Espace), néologisme également considéré comme un buzzword[2], qui est apparu, au début des années 1980, dans une nouvelle de William Gibson[Note 1].
La première occurrence du terme cyberespace dans l’œuvre de William Gibson se trouve dans sa nouvelle Burning Chrome (en français : Gravé sur Chrome), publiée en dans la revue Omni. Il l'emploie alors déjà comme un synonyme du terme « matrice ». C'est également dans cette nouvelle qu'il en donne une première définition : « (…) La matrice est une représentation abstraite des relations entre les systèmes de données. Les programmateurs (sic) légitimes se branchent sur le secteur de leur employeur dans la matrice pour se retrouver entourés de structures géométriques brillantes représentatives des données de l'entreprise. Leurs tours et leurs champs s'alignaient dans le non-espace incolore de la matrice de simulation, l'hallucination consensuelle électronique qui facilite les manipulations et l'échange d'énormes quantités de données. Les programmes légitimes ne voient jamais les murs de glace derrière lesquelles ils travaillent, les murs d'ombre qui protègent leurs opérations des regards indiscrets, des artistes de l'espionnage industriel et des pirates comme Boby Quine »[3]. William Gibson décrit également le concept dans son premier roman de science-fiction, Neuromancien, où il le définit comme : « une hallucination consensuelle vécue quotidiennement en toute légalité par des dizaines de millions d'opérateurs, dans tous les pays, par des enfants à qui des concepts mathématiques sont ainsi enseignés… une représentation graphique de données extraites des mémoires de tous les ordinateurs du système humain »[4],[5].
Depuis, le cyberespace est devenu un thème commun de la science-fiction repris par de nombreux auteurs, par exemple Dan Simmons en 1991, sous le nom d'Infosphère. Cependant, des auteurs comme Aldous Huxley (Le Meilleur des mondes, en 1931) ou encore George Orwell (1984, en 1949) abordaient déjà ces sujets sans les nommer[6].
Pour Pierre Lévy, auteur de L'Intelligence collective : Pour une anthropologie du cyberespace : « le cyberespace y désigne l'univers des réseaux numériques comme lieu de rencontres et d'aventures, enjeu de conflits mondiaux, nouvelle frontière économique et culturelle. […] Le cyberespace désigne moins les nouveaux supports de l'information que les modes originaux de création, de navigation dans la connaissance et de relation sociale qu'ils permettent »[7].
Ramené au sens premier du mot cybernétique, le cyberespace serait l'espace qui mène l'information. Il est composé d'une multitude de protocoles de communication[8].
Le mot est devenu de facto un synonyme d'Internet puis du World Wide Web popularisé par les écrits de précurseurs comme Hakim Bey, Bruce Sterling ou John Perry Barlow. Il s'agit donc d'un espace de communication créé par l'interconnexion mondiale des ordinateurs, ce qui peut alors donner naissance à des concepts d'espace virtuel, tel que les communautés virtuelles.
L'ANSSI définit le Cyberespace comme un espace constitué d'infrastructures interconnectées qui reposent sur les technologies de l'information[9]
Le professeur Martin C. Libicki (en) distingue cinq couches du cyberespace : couche cognitive, couche de service, couche sémantique, couche syntaxique et couche physique[11].
À la suite des attentats de Londres, la cheffe du gouvernement britannique a déclaré : « Nous devons travailler pour obtenir des réglementations du cyberespace. Il faut priver les terroristes des espaces de liberté dont il profitent en ligne. Nous avons une stratégie de contre-terrorisme robuste mais la menace devient plus fragmentée, plus difficile à combattre »[12].
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