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clade de mammifères De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Euthériens (Eutheria) (du grec εὖ / eũ, « bien[1] », et θηρίον / thēríon, « bête sauvage ») constituent la branche de mammifères thériens regroupant les Placentaires et toutes les espèces plus proches de ces derniers que des Marsupiaux, qui sont eux inclus dans le taxon frère des Métathériens. D'origine laurasiatique, les espèces basales étaient de petits insectivores arboricoles[2]. Le plus vieil euthérien connu, † Juramaia, est daté d'il y a -160 Ma d'après les registres fossiles[3],[4].
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Infra-embr. | Gnathostomata |
Super-classe | Tetrapoda |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Taxons de rang inférieur
À l'exception de l'Opossum de Virginie qui est un marsupial, tous les mammifères actuels indigènes d'Europe, d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du Nord et au nord du Mexique sont euthériens.
Les euthériens se distinguent des autres mammifères par divers aspects squelettiques, systémiques (développement, appareils reproducteurs, etc.) et écologiques.
Formule dentaire | |||||||
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mâchoire supérieure | |||||||
3 | 5 | 1 | 5 | 5 | 1 | 5 | 3 |
3 | 5 | 1 | 4 | 4 | 1 | 5 | 3 |
mâchoire inférieure | |||||||
Total : 54 | |||||||
Dentition d'un Euthérien primitif[5] |
Concernant les fossiles de mammifères primitifs, un consensus s'est fait autour de la formule dentaire : les Euthériens fossiles, en formule complète, avaient au maximum trois paires de molaires par mâchoire ; quand les Métathériens en avaient quatre en formule complète[6].
Par rapport aux Métathériens, il existe des différences évolutives dans le développement des canaux de Wolff et Müller[7],[8],[9], résultant en un pénis non bifide chez les mâles et les trompes de Fallope débouchant dans une cavité utérine commune (elle-même débouchant sur un vagin unique) chez les femelles.
Bien qu'il soit difficile de reconstituer les parties molles, la confrontation des données morphologiques (en particulier un bassin osseux encore très étroit chez les euthériens primitifs) avec les dernières découvertes phylogénétiques incite à considérer qu'au niveau basal de ce clade et bien que la naissance s'effectuait probablement à un état encore larvaire, le placenta ancestral des premiers euthériens était déjà hémochorial[10].
En ce sens, la gestation prolongée chez les Placentaires vrais a une relation d'exaptation vis-à-vis du placenta hémochorial, à l'image de la plume qui a précédé le vol chez les oiseaux.
Les Euthériens sont les seuls mammifères à posséder un corps calleux[11].
La nécessité chez les marsupiaux de conserver des membres antérieurs adaptés à la reptation de la larve marsupiale vers les mamelles, ainsi que la très longue et très précoce période d'allaitement au cours du développement, seraient deux facteurs de survie et développement de l'organisme assez contraignants, qui pourraient contribuer à limiter la diversification morphologique des épaules et des crânes au sein des Métathériens[12], résultant notamment en une moindre occurrence d'espèces adaptées aux vols ou à la vie aquatique au sein de ce clade.
De manière similaire, la viviparité hémotrophe des Euthériens contraint l'évolution du système immunitaire maternel (tolérance immunitaire durant la grossesse) et du développement embryonnaire (placenta)[13].
Des recherches récentes mettent en évidence certaines divergences en cours d'investigation au niveau des gènes soumis à empreinte parentale[14]. L'une des divergences de ce type parmi les plus connues reste l'inactivation du chromosome X, aléatoire chez les femelles euthériennes mais soumise à empreinte paternelle chez les métathériennes[15].
Liste des taxons selon le GBIF[16]:
Leptictida (McKenna, 1975)
Mutica Linnaeus, 1766
Paraxonia (Marsh, 1884)
Therictoidea Gregory, 1910
Bibymalagasia (MacPhee, 1994)
Cimolesta McKenna, 1975
Notopterna Soria, 1984
Proteutheria (Romer, 1966)
Taeniodonta (Cope, 1876)
Trogontia Haeckel
Kennalestoidea Kielan-Jaworowska, 1981
Zalambdalestoidea (Gregory & Simpson, 1926)
Adapisoriculidae Van Valen, 1967
Didymoconidae (Kretzoi, 1943)
Holoclemensiidae Aplin & Archer, 1987
Horolodectidae Scott, 2019
Mingotheriidae Schoch, 1985
Nanocuridae Fox et al., 2007
Oligoryctidae Asher et al., 2002
Zhelestidae Nessov, 1990
Acristatherium Hu et al., 2010
Ambolestes Bi et al., 2018
Durlstodon Sweetman et al., 2017
Durlstotherium Sweetman et al., 2017
Endotherium Shikama, 1947
Eomaia Ji et al., 2002
Hovurlestes Lopatin & Averianov, 2018
Indoclemensia Wilson Mantilla et al., 2022
Juramaia Luo et al., 2011
Montanalestes Cifelli, 1999
Palaeorycteropus Filhol, 1894
Paranyctoides Fox, 1979
Prokennalestes Kielan-Jaworowska & Dashzeveg, 1989
Sahnitherium Rana & Wilson, 2003
Sazlestes Nessov, 1997
Sinodelphys Luo et al., 2003
La plus ancienne espèce d'Euthériens connue est Juramaia sinensis, placé parmi les Euthériens car étant plus proche d'Eomaia que de Sinodelphys par exemple, mais au rang le plus basal. Il serait le groupe-frère de tous les autres Euthériens connus. Daté plus de 160 millions d’années, repoussant de 35 millions d’années la date putative de divergence des Métathériens et des Euthériens, qui avait été déduite à 130 millions d’années de l’âge de Sinodelphys (le plus ancien métathérien alors connu) et de Eomaia (le précédent plus ancien euthérien connu), tous deux âgés de 125 millions d’années et également retrouvés en Chine. Les données moléculaires récentes suggèrent un âge de 143 à 178 millions d’années pour la divergence entre ces deux branches.
Phylogénie simplifiée des Euthériens d'après Luo et al., 2011[17] :
Theria |
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