Eusèbe Galmiche, né à Vesoul le et mort à Dijon le , est un conservateur des eaux et forêts. Sa carrière s'est déroulée dans l'est et le centre de la France, essentiellement vouée à l'étude, l'exploitation et la régénération de la forêt. Il a effectué pendant trois ans une mission d'expertise auprès du gouvernement ottoman pour gérer la forêt turque.
Eusèbe Galmiche nait au n°17 rue de l'Aigle noir à Vesoul[1] et passe sa jeunesse en Franche-Comté, pays de tradition forestière, où son oncle Charles Galmiche est inspecteur des eaux et forêts[2].
De 1863 à 1870, il est garde-général des forêts, affecté au service du reboisement à Digne pour restaurer les terrains de montagne les plus dégradés[5]. Il contribue ainsi au nouveau dispositif réglementaire créé par la loi du 30 juillet 1860 sur la restauration des terrains en montagne (RTM). Il complète son expertise des ballons des Vosges par l’étude et la gestion des torrents et des pâturages d’été sur les hauts sommets.
Mission forestière en Turquie
Eusèbe Galmiche a effectué pendant trois ans une mission d'expertise auprès du gouvernement ottoman pour gérer la forêt turque[6]. Il fait partie des forestiers français missionnés en février 1870 par le ministre des Finances[7] auprès du gouvernement ottoman, afin de reconnaître les ressources du patrimoine forestier[8], plus particulièrement les forêts côtières de la Mer Noire[9],[6].
Début 1871 il reprend sa mission auprès du gouvernement ottoman[6]. Il est plus particulièrement chargé de reconnaître les forêts du vilayet de Kastamonu et en fait des propositions de réorganisation[10].
Les forestiers français, pour leurs réalisations:
Dressage précis de la carte des forêts turques
École forestière à l'origine des la Faculté des forêts d'Istanbul [11]
Élaboration de la réglementation forestière turque
sont récompensés par les distinctions honorifiques de l'Osmaniye[12] et du Médjidié[13] et sont promus dans l'École forestière d'Istanbul ou la vice-présidence des conseils de travaux turcs[14].
L'équipe de Montrichard et Galmiche «met finalement sur pied une administration turque active et cohérente»[15].
Médaille de l'Ordre du Médjidié Classe 4
Document de l'Ordre du Médjidié Classe 4
Traduction du document de l'Ordre du Médjidié Classe 4
Aménagement centre et est de la France
En 1873 il rentre en France[10] où il est nommé aux services d’aménagement de Tours, de Grenoble en 1876, de Bourges en 1882[16],[17], qu'il quitte en 1883[18] pour Darney dans les Vosges, où il est nommé inspecteur des eaux et forêts[19].
Sa carrière se poursuit à Dijon en 1891[20] où il obtient le titre de conservateur des eaux et forêts[21].
L'heure de la retraite sonne en février 1902[22], il a été cité régulièrement dans le périodique de référence de l'époque en matière forestière, la Revue des eaux et forêts.
En 1903, il est nommé membre du comité exécutif de la société forestière de Franche-Comté et Belfort[23].
À partir de 1908, il siège comme conseiller municipal à la mairie de Dijon. Il y laisse le souvenir d’un grand travailleur en toute humilité avec par exemple la mise en œuvre des jardins ouvriers[24] instaurés depuis peu pour aider les familles.
Il meurt le à Dijon. Sa carrière et ses obsèques sont relatées dans le journal dijonnais Le Bien public[25],[26].
Épigraphie
Lors de son second séjour en Turquie, Galmiche copie une vingtaine d'inscriptions lapidaires grecques inédites dans la région correspondant à la partie orientale de l'ancienne Bithynie, sur une rive du Sakarya, qu'il publiera ultérieurement dans un opuscule de 7 pages intitulé Souvenirs d'Orient[27],[28],[29],[30],[31],[32]. Georges Perrot note que la publication de Galmiche est le plus important recueil sur l'épigraphie grecque de la région: «tout étranger que ce voyageur fût aux études épigraphiques, ces textes ont été copiés par lui avec un soin, avec une exactitude qu'il convient de signaler hautement»[28].
Nomenclature des hameaux, fermes et écarts du département de la Côte-d'Or, avec l'indication des communes auxquelles ils appartiennent, L Damidot, , 45p. (ASINB001C7M5TO)
Les Taillis de l’inspection de Dijon-Sud, Édition Imprimerie Jacquin, 1904[49].
Lettre à un propriétaire de futaie jardinée, Édition Imprimerie Jacquin, 1905[50].
Revue des eaux et forêts, t.50, Paris, Lucien Laveur, , 762p. (lire en ligne), P734-5 Chronique forestière
Cours élémentaires de botanique forestière et seconde lettre à un propriétaire de futaies jardinées in Revue des eaux et forêts, volume 53 d’A. Frézard et S. Frézard, 1915.
Étude de l’amélioration des pâturages communaux dans l’arrondissement de Barcelonnette repris in Annales des sciences forestières Volume 3, Nancy, École nationale des eaux et forêts, 1929.
Concours École impériale forestière en 1860A Ferlet, Journal d'agriculture pratique, Paris, Librairie agricole de la maison rustique, , 548p. (lire en ligne), P395 Publication du Moniteur admission à la suite d'un concours à l'École impériale forestière
(tr) Metin Özdönmez et Abdi Ekizoğlu, «Tanzimat ve Meşrutiyet dönemleri ormancılığında katkıları olan yabancı uzmanlar», Journal of the Faculty of Forestry, vol.43, nos3-4, (lire en ligne)
La gestion des forêts dépendait du ministère des finances assemblée nationale, Annales de l'Assemblée nationale, Paris, A Wittersheim & Cie, , 202p. (lire en ligne), Centraliser tous les revenus de l’État et ne pas affaiblir le contrôle sur une recette aussi importante que le produit des forêts.
Voyage forestier en Turquie André Challot, Jean de Montgolfier et Jean Bonnier, Voyage forestier en Turquie du 20 août au 3 septembre 1995, , 56p. (lire en ligne), L'enseignement forestier a été fondé en 1857 en s'inspirant du modèle français.
Chronique internationale M Ozdonmez, Le rôle des forestiers français dans l'évolution de la foresterie turque, Nancy, ENGREF, Ecole nationale du génie rural, des eaux et des forêts, (lire en ligne), P171
P. Renouard, Bulletin des séances de la Société national d'agriculture de France, vol.65, Paris, Académie d'agriculture de France, (lire en ligne), P 87; 485; 1046 Principes d’exploitation des futaies jardinéesM. Galmiche donne un certain nombre de conseils précieux...,
Collectif, Bulletin de la société centrale forestière de Belgique, vol.32, Bruxelles (Belgique), Société royale forestière de Belgique, (lire en ligne)
Journal de l'agriculture de la ferme et des maisons de campagnes de la zootechnie, de la viticulture, de l'horticulture, de l'économie rurale et des intérêts de la propriété, vol.1