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commune française du département du Finistère De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Edern [edɛʁn] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Edern | |||||
L'église Saint-Edern. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Finistère | ||||
Arrondissement | Quimper | ||||
Intercommunalité | Quimper Bretagne occidentale | ||||
Maire Mandat |
Jean-Paul Cozien 2020-2026 |
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Code postal | 29510 | ||||
Code commune | 29048 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Édernois | ||||
Population municipale |
2 217 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 55 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 06′ 14″ nord, 3° 58′ 33″ ouest | ||||
Altitude | 145 m Min. 82 m Max. 260 m |
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Superficie | 39,98 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Briec (banlieue) |
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Aire d'attraction | Quimper (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Briec | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Liens | |||||
Site web | www.edern.fr | ||||
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Faisant traditionnellement partie du pays Glazik, la commune d'Edern est située au cœur de la Cornouaille à environ 15 km de la préfecture de Quimper. Edern faisait partie de 1994 à 2016, avec les communes de Briec, Landrévarzec, Langolen et Landudal, de la communauté de communes du Pays Glazik. Depuis 2017, elle fait partie de Quimper Bretagne occidentale.
L'espace communal est vallonné : après le plissement hercynien et la pénéplanation post-hercynienne, le relief est formé principalement d'alignements successifs de hauteurs formées de roches dures, dégagées par l'érosion, caractéristique d'un relief de type appalachien, typique aussi du Massif armoricain. La partie occidentale des montagnes Noires, orientée est-nord-est - ouest-sud-ouest traverse la partie nord du territoire communal et forme les points les plus élevés, comme Belle-Roche qui atteint 239 mètres d'altitude, le point culminant étant Menez Roc'h Tourmant (dit parfois Menez Landivijenn) avec 260 m d'altitude ; un deuxième alignement de hauteurs, parallèle au précédent, va de Quillien jusqu'à Kerzuguel, culminant à 238 mètres à l'est de Kerzuguel Vihan ; un troisième axe élevé, toujours parallèle aux précédents, culmine à 238 mètres au Menez Sant-Yann, près de la chapelle de Saint-Jean-Botlann ; un quatrième alignement de hauteurs se situe dans le sud-est de la commune, autour de Gulvain (le Menez Gulvain atteint 202 mètres d'altitude).
Les points les plus bas sont situés dans l'angle nord-ouest du finage communal, dans la vallée du ruisseau des Trois Fontaines, à proximité de la chapelle des Trois Fontaines (qui dépend de la commune de Gouézec), où l'altitude s'abaisse jusqu'à 111 mètres, et surtout dans l'extrême sud du territoire communal, au sud du hameau de Coatdregat/Koad-Dregad, où l'altitude descend jusqu'à 80 mètres dans la presqu'île de confluence entre le ruisseau de Langelin et un de ses affluents de rive gauche, près du moulin de Quistinic. Le bourg est vers 130 mètres d'altitude.
L'axe Roc'h Tourment - Belle Roche est formé de schistes et quartzites dits de Plougastell[1] qui datent du dévonien inférieur, à fort pendage relevé vers le nord-nord-est. Les mêmes formations géologiques affleurent aussi dans la région de Quillien-Kerzugel. L'axe du Menez Sant-Yann est par contre formé de grès armoricain[2].
La partie centrale de la commune est principalement formée de schistes bleus, rarement ardoisiers à Edern, mais qui se débitent en dalles et ont été fréquemment utilisés dans l'habitat ancien et le pavage ; ils affleurent en formant une large bande allant de Bécharles à l'est de Lannarnec en passant par Saint-Maudez et Kergadiou.
La partie sud de la commune (au sud du bourg d'une part, de la chapelle Saint-Jean-Botlan d'autre part) est formée principalement de schistes et micaschistes contenant des filons d'amphibolite ; ces roches sont très anciennes, datant du précambrien (plus de 500 millions d'années). Le granite affleure dans l'extrême sud-est du territoire communal autour de Gulvain[3].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1989 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,6 | 3,5 | 4,7 | 5,6 | 8,6 | 10,9 | 12,7 | 12,9 | 10,6 | 8,9 | 5,9 | 3,6 | 7,6 |
Température moyenne (°C) | 6,5 | 6,9 | 8,6 | 10,2 | 13,6 | 16,1 | 17,7 | 18 | 15,7 | 12,7 | 9,1 | 6,6 | 11,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,3 | 10,3 | 12,6 | 14,7 | 18,5 | 21,3 | 22,6 | 23,1 | 20,8 | 16,6 | 12,4 | 9,6 | 16 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,5 02.01.1997 |
−9,5 07.02.1991 |
−6,4 01.03.05 |
−2 07.04.08 |
−1 07.05.1997 |
2,5 04.06.1991 |
5 02.07.1997 |
6 25.08.1993 |
2 14.09.1997 |
−1,5 29.10.1997 |
−3,7 29.11.10 |
−7,5 29.12.1996 |
−10,5 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17 24.01.16 |
19 29.02.12 |
25 19.03.05 |
28,7 15.04.15 |
31,8 24.05.10 |
34,5 23.06.05 |
36,6 17.07.06 |
38 09.08.03 |
31,5 04.09.13 |
29,5 02.10.11 |
21,6 01.11.15 |
16,7 19.12.15 |
38 2003 |
Précipitations (mm) | 160,9 | 132,8 | 96,7 | 101,2 | 83,6 | 65,7 | 78,3 | 72,4 | 88 | 135 | 153,2 | 160,1 | 1 327,9 |
Le hameau de Gulvain a longtemps été dynamique : il y avait là jusqu'à la décennie 1960 plusieurs bistrots, une boulangerie, deux épiceries, .. et une école de hameau qui a fermé en 1978, et une salle de danse, La Guinguette, qui a fermé à la fin de la décennie 1960. Même l'ancienne église tréviale Saint-Guénolé ne sert plus guère : le dernier mariage y a été célébré en 2007 ; des messes d'enterrement y ont été célébrées jusqu'en 2019 car le village dispose toujours de son cimetière. Seul le café Le Rancart est encore ouvert dans ce hameau qui rassemble encore une soixantaine d'habitants. La "Côte du Ménez" est connue comme un lieu de passage fréquemment emprunté par des courses cyclistes, notamment le Tour du Finistère. Le hameau a aussi un Comité des Fêtes qui organise notamment le pardon du dernier dimanche de juillet[11].
Au , Edern est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Briec, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[14]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (91,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41 %), zones agricoles hétérogènes (38,2 %), prairies (13,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,1 %), forêts (2,9 %), zones urbanisées (1,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la commune d'Edern résulte de la fixation d'un anthroponyme, celui de saint Edern. Ce dernier quitta la Cambrie dont il était originaire, afin d'évangéliser les Armoricains.
Un pont gaulois est situé entre Edern et Briec à Pont an Devez.
Deux voies romaines traversaient le finage actuel d'Edern : celle allant de Vorgium à Civitas Aquilonia passait par le bourg actuel ; celle allant vers Douarnenez divergeait de la précédente à Ty-Fléhan et passait par le sud de Ménez Landivigen[18].
Le nom de la commune d'Edern résulte de l'ermitage de saint Edern. Ce dernier abandonna la Cambrie dont il était originaire, afin d'évangéliser les Armoricains. Il prit pied en Bretagne via le port de Douarnenez. La légende rapporte que le patronyme « Edern » aurait pour source une divinité celtique homonyme, fils du dieu Nuz et frère de Gwenn[19]. On décrit saint Edern chevauchant un cerf en compagnie de sa sœur Jenovefa (cette dernière pourrait se présenter comme étant une figure de Sainte-Geneviève, ou encore Sainte-Geneviève elle-même). Il stoppèrent au sommet de Coat ar Roc'h, où Edern entreprit de construire une maison pour sa sœur et une simple hutte pour lui-même. S'ensuivit une querelle au sein de la fratrie au sujet de l'appropriation des terres entourant chacune des deux nouvelles constructions ; querelle qui tourna à l'avantage d'Edern, celui-ci se montrant plus rusé que sa sœur. Il arrive fréquemment que l'image de saint Edern montant un cerf, soit associée à la divinité panthéonique celte Cernunnos[19]. Ce moine ermite de la fin du IXe siècle était probablement d'origine irlandaise, bien que d'après l'étymologie du nom et sa légende, certains le croient gallois. Après son arrivée en Cornouaille, il prit la route de la « forêt de Quistinic » et bâtit une chapelle dans la paroisse de Briec.
Une motte castrale existait à Ti-Fléhan entre le Xe siècle et le XIIe siècle[18].
En 1426, Juquel de la Boixière de Rulazarou, épouse Marguerite de Ploeuc, c'est la première trace dans les archives de la Boissière (la famille de la Bouexière de Rulazarou appartient à la noblesse de l'ancien pays de Cornouaille et paraît avoir eu pour berceau la terre de la Bouexière, située dans la paroisse d'Edern). Guillaume de la Boessière, archer en brigandine, est présent à la montre de l'évêché de Cornouaille qui se tint à Carhaix en 1481[20]. En 1488, Anne de la Boissière de Rulazarou, petite-fille des précédents, et Jehan V de Tregain[Note 5] se marient au château de la Boissière[21].
La chapelle Saint-Jean-Botlan (Bod-lann signifie en breton « buisson d'ajoncs »), ancienne possession des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, date du XVIe siècle (y compris des restes de vitraux illustrant la vie de saint Jean-Baptiste), mais son clocher, ainsi que le pignon ouest sont plus récents ; son maître-autel date du XVIIe siècle et sa chaire à prêcher du XVIIIe siècle[22]. La chapelle possède de nombreuses statues dont celles de saint Jean-Baptiste, saint Edern (à cheval sur un cerf), saint Sébastien, saint Hervé (tenant un livre à la main et avec un loup à ses pieds), sainte Madeleine, ainsi qu'un Ecce homo. Un vitrail possède un écusson aux armes des familles Liziard et La Lande. La chapelle est entourée d'un vaste placître[23].
Le village de Quillien est une ancienne possession templière : le toponyme « Le moulin du Temple », situé non loin, y fait référence.
La seigneurie des Salles, située en Landrévarzec, dépendait de l'abbaye de Landévennec et sa justice seigneuriale, réunie à celle de Guellevain [Gulvain] (son ressort s'étendait sur tout ou partie des paroisses d'Edern, Briec, Landrévarzec, Plogonnec, Lothey, Gouézec, Plonévez-du-Faou ; son auditoire se trouvait vraisemblablement auprès de la chapelle de Guellevain qui fut érigée en église tréviale d'Edern avant le XVIIe siècle) avait son siège au bourg de Landrévarzec vers 1700, puis à Briec[24].
Le , à Briec et dans les environs, a lieu un épisode de la Révolte du Papier timbré, connue aussi sous le nom de « Révolte des Bonnets Rouges » :
« […] À Briec […], le tocsin sonna. De plus de vingt villages des environs, 2 000 paysans, armés de fusils, de fourches, de « bâtons ferrés », c'est-à-dire probablement d'épieux et de piques, se rassemblèrent à l'issue de la messe dans le cimetière. Ils furent harangués par Allain Le Moign, dit le « grand Moign », « caporal » de la trève du Gorresquer [Gorrequer] en Briec, c'est-à-dire d'un hameau avec une chapelle dépendant de la paroisse de Briec, et par Germain Balbouez[25], « caporal » de la trève de Landudal […]. Qu'est-ce que ce titre de « caporal » ? Signifie-t-il chef élu, ou est-il l'équivalent de « coq de paroisse » […], ou est-ce un grade dans les milices organisées […] ? Menés par Le Moign, Balbouez et Laurent Le Quéau[26], meunier de Quéménéven […], les paysans entraînant de force leurs prêtres, les recteurs de Briec et d'Edern, marchèrent sur le château de La Boissière[27], où ils croyaient trouver, chez Monsieur de Kéranstret[28], le marquis de la Coste et le sieur de la Garenne-Jouan, qu'on disait porteur de la gabelle. Leur but était de massacrer tous ces nobles. Pour ces paysans, tous les nobles étaient des gabeleurs. Ne trouvant pas ceux qu'ils cherchaient, ils défoncèrent les barriques de vin, s'emparèrent des armes et des munitions et mirent le feu au château[29]. »
Les trois meneurs de cette révolte cités dans ce texte furent exclus de l'amnistie accordée le par Louis XIV[30]. Laurent Le Quéau fut torturé par le feu à trois reprises puis « exécuté de mort » à Quimper le après avoir été jugé par le présidial de Quimper. Lors de son interrogatoire mené par l'avocat du roi Pierre du Disquay, il déclare :
« Le jour du dimanche de la Trinitté [Trinité], au mois de juin dernier, il estoit en sa maison lorsque le toxin [tocsin] fust sonné dans la paroesse de Quéménéven et Saint-Venec [Saint-Vennec] et Briziac [Briec] au poinct du jour […] accompagné de Jean Louarné, texier, demeurant chez l'interrogé. Interrogé, répond qu'il portoit un fusil et ledit Louarné qui l'accompagnoit une fourche de fer […], qu'estant à Saint-Venec, il s'y estoit amassé quantité de personnes, tous armés ; avec lesquels il alla au bourg de Briziac […], qu'ayant appris que le sieur de La Garaine-Jouan [La Garenne-Jouan] estoit porteur de la gabelle, lequel ils croioient estre au manoir de la Boixière [Boissière] chez Monsieur de Keranstret, ils résolurent tous ensemble de s'y en aller à dessin de les exterminer, où estant arrivez au nombre de quatre à cinq centz personnes, ils demandèrent le dict La Garaine. […] Enragés de ne point le trouver, ils demandèrent du vin. […]. Répond qu'ensuite ils étaient tous esprins de vin, apprès quoy il vit le feu […] dans la crèche […], dict que le feu fut aussy mis en la grange dudit manoir de La Boixière, […] dans l'entrée dudict manoir […], que l'on cassoit et brisoit tout ce que l'on trouvoit dans leur voye. […] Dict qu'ils se retirèrent ensuitte tous chacun chez soy […][31]. »
Allain Le Moign et plusieurs autres furent aussi arrêtés et le même texte fournit aussi la retranscription de leurs interrogatoires. On ignore s'ils furent exécutés.
Un tableau ex-voto Apparition de la Vierge à saint Dominique du peintre Philippe datant de 1706 se trouve dans l'église d'Edern évoque le miracle du sauvetage de Jean-Baptiste de Penandreff[Note 6], seigneur de la Boissière, tombé à l'eau et sur le point de se noyer en Rade de Brest alors qu'il avait pris le bateau à Lanvéoc pour se rendre à Brest.
Son fils Charles-Louis de Penandreff de Keranstret, baptisé le à Carhaix-Plouguer, seigneur de la Boissière depuis 1727, lieutenant des vaisseaux du Roy, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, décéda le à Edern.
Vendu comme bien national en raison de l'émigration de De Penandreff, le manoir de la Boixière (Boissière) est acheté par Jean-François Riou-Kerhallet[Note 7], un commerçant brestois qui fut aussi corsaire[32].
Le 28 prairial an III (), une expédition de chouans dirigée par Georges Cadoudal et Jean-Baptiste-Paul-Marie de Lantivy-Kervéno, forte d'environ 600 hommes, venant de Locoal-Mendon dans la région de Guémené, passe par les Montagnes Noires ; ils sont rejoints à Édern par des royalistes venus de Saint-Goazec, Leuhan et Laz et poursuivent leur chemin jusqu'à la poudrerie de Pont-de-Buis qu'ils attaquèrent afin de voler des munitions[33]. Un des lieutenants chouans, Éveno, tue de 4 coups de fusil le curé constitutionnel de la paroisse de Briec devant les habitants terrorisés et réquisitionne six charrettes tirées chacune par deux chevaux, prenant aussi en otage trois paysans de la paroisse[34]
La petite fille de Jean-François Riou-Kerhallet, Élisabeth Émilie Baudin[Note 8], fille du contre-amiral François-André Baudin, hérite du domaine et se marie en 1844 avec Émile Meslon, comte de Trégain, dont elle divorça (elle mourut dans le plus grand dénuement)[35].
À la fin du XIXe siècle, la Boissière est achetée par un industriel, Pierre Hallier[Note 9] dont les descendants, successivement Adolphe Hallier[Note 10], puis le général de division Eugène Hallier[Note 11], puis le général de brigade André Hallier (1892-1988), et enfin l'écrivain Jean-Edern Hallier (1936-1997) sont tour à tour propriétaires.
Un relevé effectué dans les archives de l'état-civil d'Edern a permis d'identifier 31 soldats originaires d'Edern morts alors qu'ils étaient militaires dont au moins 17 morts lors des diverses guerres survenues pendant le XIXe siècle : trois pendant les guerres du Premier Empire, deux pendant la guerre de conquête de l'Algérie par la France, un pendant la Campagne d'Italie (1859), 8 pendant la Guerre de Crimée, 2 pendant la guerre de 1870, 1 pendant la conquête de l'Indochine, les circonstances des décès des autres restant inconnues[36].
En 1881, le maire d'Edern ferma le bureau de vote pendant la messe et en profita pour changer dans l'urne les bulletins qui lui déplaisaient[37].
En octobre 1900, une épidémie de dysenterie se produit dans de nombreuses communes de l'arrondissement de Châteaulin dont Edern, y faisant sept malades et provoquant 3 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des dernières années. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie »[38].
Le monument aux morts d'Edern porte les noms de 107 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale, soit un mort pour quatre soldats mobilisés. Parmi eux, Grégoire Balaven, décédé dès le à Maissin (Belgique), Jean-Marie Perrotin, décédé le même jour à Rossignol (Belgique), Jean Quintin, décédé le lendemain au même endroit, furent les deux premiers soldats d'Edern morts pendant cette guerre. D'autres faisaient partie de l'Armée française d'Orient : Hervé Marie Revois, Pierre Toulc'hoat, René Huiban, Yves Liziard (décédés en Serbie), Yves Jaouen (décédé en Albanie), René Nédélec (décédé en Turquie). La plupart des autres soldats sont décédés sur le sol français[39].
En 1924, Edern, qui dépendait jusque-là du canton de Pleyben, fut rattaché au canton de Briec, passant du coup de l'arrondissement de Châteaulin à celui de Quimper[40].
Le monument aux morts d'Edern porte les noms de 17 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi elles, deux membres de la Compagnie FFI de Briec tués le : Corentin Guyader[41], François Le Goff[42] et quatre autres résistants du même groupe morts le pendant la bataille de Tréqueffelec[43] entreprise afin de libérer Quimper : Pierre Marie Tarridec, caporal-chef ; Ernest Arthur Delettre, originaire du Nord, Corentin Marie Guéguen, Jean Alain Kernaleguen. Un autre résistant, Yvon Donnard, est décédé le à Pont-ar-Guip en Trégourez. Par ailleurs certains sont décédés lors de la débâcle française de 1940 comme Hervé François Kergoat, Jean René Guyader, ou encore Jean Dornic décédé le aux Pays-Bas.
La « compagnie De Gaulle », appartenant au « bataillon Stalingrad », un groupe de résistants FTPF fut organisée dans la région d'Edern et Châteaulin par Fernand Bouyer[44] ; ce groupe participa à la libération de Châteaulin, de Dinéault, à la prise du Ménez Hom et à la libération de la presqu'île de Crozon. Parmi ses membres, Hervé Mao, qui fut par la suite maire de Châteaulin et député SFIO[45].
Le à 14 h 17, un bombardier B-17 (serial 41-24584 SUSFU[46] membre de la 303 rd Bombardment Group - 427 Bombardment Squadron) de l'United States Army Air Forces s'écrase au lieu-dit Kerganaben à son retour de mission de bombardement de Lorient. Il a été abattu par le Focke-Wulf Fw 190 de l'aviateur allemand Melchior Kestel de la Staffel 9 Jagdgeschwader 26 basé à Vannes Meucon[47],[48].
À son bord, dix hommes dont:
Les six autres, après avoir été cachés dans les villages du Cloître-Pleyben cité ci-dessus, ont été faits prisonniers de guerre. Cinq d'entre eux ont été arrêtés à Saint-Pierre-des-Corps qu'ils ont réussi à gagner grâce à la filière d'évasion Pat Line dont Geneviève et Césaire de Poulpiquet de Quéménéven étaient membres. Les cinq seront internés au Stalag XVII-B et seront libérés en mai 1945[52].
Dans la nuit du 8 au , dans le cadre de l'Opération Jedburgh, trois hommes (le capitaine Xnox, américain ; le capitaine Lebel, français et Gordon, un sous-officier anglais) sont parachutés au Hellen en Édern.
Edern a compté une centaine de prisonniers de guerre en Allemagne. L'un d'entre eux, François-Jean Jaouen est mort le lors d'un bombardement allié alors qu'il était prisonnier de guerre en Allemagne. Le dernier prisonnier libéré fut Corentin Le Bihan, rentré à Edern seulement le après 5 ans et 3 mois de captivité[53].
Deux soldats originaires d'Edern sont morts pendant la guerre d'Algérie.
Vers 1970, un facteur, Pierre Picart, achète un terrain de 2 ha sur les flancs du Ménez Landivigen, qui n'était qu'une lande sauvage et caillouteuse ; incompris et moqué, il passe pour une sorte de « Facteur Cheval » local. Obstiné, il aménage et « jardine » ce terrain jour après jour, y plantant feuillus (des essences rares comme des chênes d'Amérique et des érables) et plantes persistantes (camellias, hortensias, azalées, rhododendrons) et y dessinant des allées.
Ouvert au public depuis mai 2010 et d'accès libre, le jardin est désormais orné de statues de Pierre-Yves Burban[54].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Maires avant 1945
| ||||
1945 | 1947 | Jean Jaouen | SFIO | |
1947 | 1958 | Guillaume Gouguay | MRP | |
1959 | 1983 | François Beuguel | Mod.opp→CDS | |
1983 | 2001 | André Angot | RPR | Député (1993-2001), conseiller général du canton de Briec (1988-2001) |
2001 | En cours (au 28 mai 2020) |
Jean-Paul Cozien[55] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
DVD | Cadre supérieur |
Les données manquantes sont à compléter. |
Edern est une commune rurale qui compte selon les estimations 2011 environ 2 155 habitants. C’est donc la deuxième ville du pays Glazik au regard de la population derrière Briec avec plus 6 000 habitants. Et ces chiffres ne cessent d’augmenter. En effet depuis le début des années 2000, on enregistre en moyenne 30,5 naissances par an.
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 217 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Commentaire : Vers 1910, Edern comptabilisait en moyenne 110 naissances chaque année, contre 30 en 2013.
« À Notre-Dame-de-Tréguron en Gouézec, la commune voisine, il faut faire, pour avoir du lait, trois fois le tour de la chapelle, le corsage déboutonné, et après chacun boit à la fontaine du lait »[58].
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