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compositeur français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Désiré Beaulieu, né Marie Désiré Martin-Beaulieu le à Paris et mort le à Niort, est un compositeur, musicologue, pédagogue et organisateur de concerts français.
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Marie-Désiré Martin est le fils d'un officier d'artillerie et descendant d'une riche famille de marchands de tissus basée à Niort. Il a ensuite adopté le nom de Beaulieu en raison de son titre de propriété du domaine de Beaulieu, acheté par son grand-père en 1761[1].
Martin-Beaulieu a suivi des cours de violon avec un musicien nommé Alliaume, élève d'Isidore Bertheaume et à partir de 1803 avec Rodolphe Kreutzer.
À compter de 1805, il suit des cours de composition avec Angelo Maria Benincori (1779-1821), puis avec l'abbé Nicolas Roze. À partir de 1809, il fréquente la classe d'Étienne Nicolas Méhul au Conservatoire de Paris[2].
En 1810, il remporte le Premier Grand Prix de Rome avec la cantate Héro d'après un livret de Jacques Bins de Saint-Victor[3],[4].
Il renonce cependant à son séjour à Rome et s'installe avec son épouse Françoise Caroline Rouget de Gourcez à Niort, où son père a été maire jusqu'à la Révolution française. Néanmoins, il remplit ses obligations de vainqueur du Prix de Rome et envoie plusieurs morceaux de musique d'église à l'Académie de France à Rome. Après la mort de son professeur Étienne-Nicolas Méhul, il compose un Requiem en 1819, qui est également interprété en 1851 à la mémoire de Kreutzer et en 1863 pour ses propres funérailles[5].
En 1827, il fonde à Niort une « Société Philharmonique », d'où naît l'Association musicale de l'Ouest en collaboration avec le violoniste et chef d'orchestre Jules Norès. Il s'agit de la première association symphonique de la région à organiser des concerts à Niort, La Rochelle, Angoulême, Rochefort, Poitiers et Limoges et à organiser un congrès musical annuel[6].
De 1853 à 1863, il est membre correspondant, de l’Académie des beaux-Arts[7].
En 1863, Désiré Beaulieu fonde à Paris la Fondation Beaulieu, qu'il dotera par testament d'un capital de 100 000 francs. La fondation a eu une grande influence sur la vie musicale à Paris jusqu'à la Première Guerre mondiale. Ses présidents étaient Ambroise Thomas (bis 1895), Henri Colmet-Daage (1896), Théodore Dubois (1897–1910) et Camille Saint-Saëns, les directeurs musicaux étaient Adolphe Deloffre (entre 1864 et 1973), Guillot de Sainbris (entre 1874 et 1887), Jules Danbé (entre 1888 et 1905), Georges Marty (entre 1905 et 1908), puis Gabriel Pierné.
La musique vocale était au centre du travail de composition de ce compositeur. Outre des opéras, des cantates et des scènes lyriques, il crée des œuvres chorales profanes et religieuses ainsi que des chants et romances avec différents accompagnements et deux quatuors à cordes.
Intéressé par la vie publique de sa commune, Désiré Beaulieu a été membre du conseil municipal de Niort de 1840 jusqu'à sa mort en 1863[8]. En 1841 il organise le congrès archéologique à Niort et à partir de 1849, il est délégué à Paris au congrès des sociétés savantes dirigé par l’Institut des provinces et il y fait des communications chaque année.
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