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série de bande dessinée De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Donjon est une série de bande dessinée créée par Lewis Trondheim et Joann Sfar en 1998 et publiée chez Delcourt. Parodie d'heroic fantasy à plusieurs niveaux de lecture, elle s'inspire notamment de l'univers du jeu de rôle Donjons et Dragons, et elle relate les aventures liées au destin d'un donjon, depuis sa construction à sa destruction.
Donjon | |
Série | |
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Scénario | Lewis Trondheim Joann Sfar |
Dessin | Donjon Potron-Minet: Christophe Blain Christophe Gaultier Stéphane Oiry Donjon Zénith: Donjon Crépuscule: Donjon Parade: Donjon Monsters: Donjon Antipodes − Donjon Antipodes + |
Couleurs | Walter (majorité des albums) Divers |
Genre(s) | Heroic-fantasy Humour Anthropomorphique |
Personnages principaux | Herbert de Vaucanson Marvin Hyacinthe de Cavallère Marvin Rouge |
Lieu de l’action | Terra Amata |
Pays | France |
Langue originale | Français |
Éditeur | Delcourt |
Collection | Humour de rire |
Première publication | 1998 |
Nombre d’albums | DPM : 6 DZ : 10 DC : 10 DP : 6 DM : 18 DA− : 2 DA+ : 4 DB : 3 Total : 59 |
Site web | Sites historiques : bibou.org/donjon pastis.org/donjonland |
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Cette série, comportant 59 albums à ce jour répartis en huit sous-séries, se démarque par son rythme de parution, exceptionnel pour une série française dans les premières années, dans la grande variété de tons et de styles d'un album à l'autre et dans l'ambition démesurée des deux auteurs principaux et scénaristes Lewis Trondheim et Joann Sfar. L'ambition affichée de publier 300 tomes relève a priori plutôt de la blague mais donne la mesure du caractère d'épopée recherché par la série (« -L'ambition proclamée au départ, de faire une série de 300 albums, vous y avez vraiment cru, Lewis et toi ? -Non. Mais du coup, le fait qu'on en ait tout de même écrit trente paraît tout à fait normal aux gens. »[1]).
C'est Joann Sfar qui est à l'origine de la série. En effet, alors que Lewis Trondheim quitte l'Atelier Nawak où ils travaillaient tous deux en 1994 pour aller s'installer dans le Sud de la France, Joann Sfar garde le contact en lui proposant plusieurs idées de collaborations, que Trondheim refuse systématiquement, jusqu'à ce que Sfar lui envoie finalement par fax le début de Donjon « avec un personnage qui, pour réparer une bêtise, est obligé de se faire passer pour un barbare auprès du gardien ». Lewis Trondheim propose de faire de cette idée la base d'un épisode de sa série Lapinot mais Sfar refuse, prétextant que Lapinot ne l'intéresse pas car il est « un peu chiant et de droite »[2]. L'alliance des deux auteurs se scelle ainsi et il est entendu que Trondheim dessinera Donjon, sur des scénarios écrits à deux.
Au départ, il n'est question que d'un seul album sans suite mais le projet enfle bientôt car dès le deuxième album, Le Roi de la bagarre, Sfar se dit frustré de ne pas dessiner lui aussi (d'autant qu'il envoie par fax à Trondheim des croquis en couleur à l'aquarelle pour donner corps à son scénario et servir de base aux planches finales) et propose de faire une histoire qui se déroule dans le futur du Donjon. C'est la naissance de la sous-série Donjon Crépuscule. Comme une blague, Trondheim propose alors de faire aussi une série qui se déroule dans le passé mais Sfar le prend au mot et c'est ainsi que naît Donjon Potron-Minet. Le monde de la série se crée ainsi petit à petit, sans avoir été prémédité. D'ailleurs les auteurs n'ont pas établi de bible et avouent qu'ils ont souvent « oublié qui était tel personnage, quel était son pouvoir, où était situé tel lieu »[2].
La série grandit ainsi progressivement et fait vite appel à d'autres dessinateurs, en premier lieu Christophe Blain pour Potron-Minet (qui remplace Manu Boisteau initialement pressenti), ce qui permet aux auteurs de tenir un rythme de publication soutenu, produisant en onze ans 34 albums divisés en six sous-séries, avant que la série marque une pause en juin 2009[3]. Il est entendu que Joann Sfar ne peut plus se consacrer à la série parce qu'il est accaparé par ses projets audiovisuels. Pourtant, il commence seul une nouvelle histoire d'heroic fantasy, L'Ancien Temps, dont le premier tome paraît en 2009 (et que Sfar bouclera finalement en deux tomes seulement, au bout de dix ans). « Piqué au vif »[2], Trondheim décide alors de créer lui aussi une nouvelle série d'heroic fantasy en solitaire : cela deviendra Ralph Azham, dont le premier tome paraît en 2011 et qui comptera 12 volumes au total.
En 2012, les deux auteurs se retrouvent dans l'idée de boucler les intrigues de la série laissées en suspens : deux épisodes sont scénarisés et storyboardés et censés être dessinés l'un par Sfar et l'autre par Trondheim mais les deux auteurs tardent à s'y mettre et préfèrent finalement confier le dessin à Mazan et Alfred. Ainsi deux albums sont publiés simultanément en mars 2014, Haut Septentrion et La Fin du Donjon, servant de conclusion à la série. Les créateurs de Donjon expliquent vouloir se consacrer à d'autres projets, sans écarter pour autant toute possibilité de reprendre un jour la série : « je ne sais pas si on en fera d’autres dans l’avenir, mais ces deux-là signent la fin d’une époque[4]. » En effet, Sfar est alors pris par son travail pour le cinéma[5].
La série reprend à partir de janvier 2020, avec de multiples albums publiés dans les sous-séries existantes et la création de deux nouvelles sous-séries[6],[7].
L'histoire se décompose en trois époques phases, la formation, l’apogée, et le déclin du Donjon, qui correspondent à trois séries Potron-Minet, Zénith et Crépuscule[3]. Celles-ci sont complétées par des séries annexes : Parade, Monsters, Antipodes −, Antipodes +, et Bonus. Ces séries sont abrégées respectivement dans la suite de l'article en DPM, DZ, DC, DP, DM, DA−, DA+, et DB. Les albums sont numérotés de −10 000 à plus de 10 000, le numéro s'appelant « niveau » et formant la chronologie de l’histoire, la majorité des tomes se déroulant entre les niveaux −99 et un peu plus de 100[8].
L'époque Potron-Minet (niveaux -99 à 0) raconte la formation de Hyacinthe de Cavallère (l'expression française « potron-minet », tombée en désuétude, signifie « la pointe du jour »), qui deviendra plus tard le Gardien du Donjon. On l'y voit arriver en ville jeune, idéaliste, amoureux et courageux et se transformer en justicier désabusé et vengeur dénommé « La chemise de la nuit ».
On peut trouver des éléments des trois mousquetaires dans cette série d'albums décrivant l'initiation et l'arrivée dans la vie adulte d'un jeune noble des campagnes. L'ambiance est celle des histoires de cape et d'épée, dans une ville violente et corrompue[3].
Le dessin est de Christophe Blain pour les quatre premiers albums, Christophe Gaultier et Stéphane Oiry prenant le relais pour les suivants.
L'époque Zénith (niveaux 1 à 100) raconte comment Herbert est entré en possession des différents objets du destin. C'est l'apogée du Donjon, qui est alors un lieu où tous les aventuriers viennent tester leur force, chercher la fortune, connaître la renommée — il s'agit d'une parodie des premiers scénarios de Donjons et Dragons et de la fameuse trinité « porte-monstre-trésor ». Exceptionnellement, le point de vue choisi est celui du Gardien du Donjon et de ses monstres. Le Gardien doit gérer le Donjon à la façon d'une entreprise : « publicité », gestion des employés (les monstres), logistique (nourriture), difficulté des quêtes proposées…
Cette série marque le début du déclin du monde vers un univers plus sombre et obscurantiste[Note 1]. Cependant, l'humour y est très présent, car cette période est une parodie des archétypes de l'Heroic fantasy classique et des jeux de rôle. Herbert est un anti-héros par excellence et Marvin, s'il est plus sérieux, possède des éléments comiques, comme le fait d'être végétarien malgré sa férocité.
Le dessin est de Lewis Trondheim pour les quatre premiers albums, puis de Boulet pour les suivants.
On suit, pendant l'époque Crépuscule (niveaux 101 et plus), le personnage de Marvin Rouge. Le monde est vieux et fatigué, violent et barbare. Il s'est arrêté de tourner et est dirigé d'une main de fer par un tyran, chef politique et religieux de Terra Amata : le Grand Khân. Il règne dans son château, l'ancien Donjon, rebaptisé la Forteresse noire. Ses habitants survivent dans la mince bande de crépuscule située entre le grand désert où il fait perpétuellement jour, et le côté obscur et froid de la planète, plongé dans la nuit. Cette série retrace la fin du mécanisme de déclin amorcé dans Donjon Zénith en un univers effrayant et figé.
Après l'explosion de la planète, le monde devient un archétype d'univers post-apocalyptique, où se mène un combat primaire du bien contre le mal. La fin d'un monde n'est alors pas vue comme un événement forcément négatif car il annonce la naissance d'un nouveau monde et de l'espoir que celui-ci soit meilleur, moins vicié, corrompu ou pollué que l'ancien. Cette idée est fréquente dans les récits de Science-fiction post-apocalyptique.
Le dessinateur est Joann Sfar pour les trois premiers albums, puis Kerascoët pour les deux suivants, Obion pour le sixième, Alfred pour le septième et Mazan pour le huitième, puis Obion à nouveau.
La série Parade décrit les aventures des amis Herbert et Marvin. Chronologiquement, cette série se place entre les niveaux 1 et 2 des Donjon Zénith.
Le nom de la série (Parade) fait explicitement référence aux Mickey Parade et Pif Parade qui étaient publiés dans les années 1970 : de la bande dessinée à lire par pur plaisir, sans souci de chronologie. Les couvertures des albums sont dans le même esprit: des gags visuels n'ayant qu'un rapport lointain ou inexistant avec l'histoire racontée. Les Parade ont un nombre de pages moins important que les autres albums de la série. Les albums sont d’abord dessinés par Manu Larcenet, puis par Alexis Nesme à partir du tome 6.
La série Monsters est une série qui se place en parallèle des trois séries principales. Elle est composée d'albums qui se centrent non pas sur l'intrigue générale, mais sur des personnages, secondaires ou non. Ainsi, les épisodes sont situés à différents moments des trois séries principales, et parfois même très longtemps dans le passé[Note 2]. Les séries se complètent donc en offrant différents points de vue. Chaque album est d'ailleurs réalisé par un dessinateur différent.
Les numéros « officiels » des albums de la série Donjon Monsters (ceux imprimés sur la tranche de l'album) correspondent à l'ordre dans lequel ils ont été publiés, mais il existe aussi un numéro de niveau, imprimé sur la page 1 (entre parenthèses sous le titre) qui informe sur leur emplacement dans le déroulement de la série. Par exemple, le Monsters no 6 correspond au niveau 40, l'histoire se déroule donc vers le milieu de la période Zénith.
Deux séries supplémentaires s’intéressent au passé distant et au futur lointain de l’univers des autres séries. Donjon Antipodes −, avec Grégory Panaccione au dessin, démarre au niveau −10 000. Donjon Antipodes +, dessiné par Vince, se déroule à partir du niveau 10 000.
La série Bonus comprend Clefs en main et Dynastie et magiciens, des jeux de rôle sur table conçus par Arnaud Moragues, ainsi que Création et parchemins, un recueil de documents retraçants la création de Donjon sorti à l’occasion des 25 ans de la série.
Donjon comprend 59 albums publiés à ce jour, entre 1998 et 2024 :
Les différents tomes peuvent se lire de différentes manières, soit par série, soit par ordre chronologique du Donjon ou soit par ordre de parution.
Certains albums sont particulièrement liés, formant un ensemble cohérent :
L'univers de la série est peuplé de nombreuses espèces animales bipèdes intelligentes, qui définissent les différents peuples : les oiseaux du duché Vaucanson, les chiens de Clérembard, les lapins de Zootamauxime, les chats des plaines Kochaques ou les éléphants Babares. Il existe aussi d'autres espèces mythiques comme les dragons, les gobelins, les olfs, et tous les monstres dans leur immense diversité[Note 3]. Les nations ne vivent pas toujours en paix les unes avec les autres, mais la reproduction inter-espèce est parfois possible[Note 4]. Ce monde, où la magie est très présente, est aussi peuplé de morts-vivants, esprits, vampires, squelettes, invisibles, etc.
Hyacinthe est le héros de Donjon Potron-Minet. Il est le jeune fils du seigneur De Cavallère, représentant de la vieille noblesse de campagne. Son père l'envoie dans la grande ville d'Antipolis faire ses études chez son oncle, riche entrepreneur ayant rompu les liens avec la famille De Cavallère. Jeune homme idéaliste, croyant en un monde de paix et de justice, abreuvé de romans de cape et d'épée, Hyacinthe décide de devenir justicier masqué sous le nom de la Chemise de la nuit. Sous ce nom, il est accusé à tort d'avoir assassiné le Professeur Fontaine, et est donc activement recherché par la police d'Antipolis. Il rencontre à cette période Alexandra, tueuse qui s'occupe de petits travaux pour son oncle, et dont il tombe immédiatement éperdument amoureux.
Plus tard, entre les périodes Potron-Minet et Zénith, il devient le chef de la guilde des voleurs et des assassins de la ville, avec l'aide d'Alexandra. Plus froid et calculateur que dans sa jeunesse, Hyacinthe apprend alors à gérer un groupe et se débarrasse de ses scrupules.
À la suite de la mort de sa femme Élise et à l'effondrement de la ville, il se réfugie au château de son père avec Alexandra. Il assassinera ensuite la plupart des nobles d'Antipolis pour venger la mort de son père Arakou, fait prisonnier par l'alliance des nobles d'Antipolis afin de faire pression sur Hyacinthe dans le but de reconstruire la ville.
Il devient enfin le fondateur et le gardien du Donjon dans Donjon Zénith. Personnage cynique et désabusé depuis la mort d'Alexandra, il n'en est pas moins pour autant un bon gardien, attaché à son donjon et à ses créatures. Celles-ci le lui rendent bien en manifestant envers lui une grande loyauté.
Herbert est un des deux héros des séries Donjon Zénith et Donjon Parade. Au début de la période Zénith, c'est un simple canard employé dans le donjon comme homme à tout faire. Ce n'est absolument pas un combattant mais il apprend ensuite à se battre. On découvre plus tard qu'il est en fait l'héritier du puissant Duché de Vaucanson, dont il a été banni pour des raisons politiques, après avoir été soumis à l'entraînement spartiate imposé aux fils de nobles du Duché. D'abord médiocre guerrier, il a néanmoins gardé de cet entraînement des talents de conspiration qui lui serviront abondamment par la suite. Personnage sympathique, séducteur, maladroit, un peu paresseux et « j'm'en foutiste », il sert de référence comique et de lien avec une certaine normalité pour le lecteur.
Il arrive au cours de la période Zénith à rassembler tantôt par chance, tantôt par fourberie, tous les objets du destin, artefacts magiques donnant un pouvoir immense à leur détenteur. Il se voit alors habité par L'Entité noire, qui fait de lui un être malfaisant. Il adopte le nom de Grand Khân. Il est le chef religieux et militaire de Terra Amata. Aux antipodes du sympathique Herbert, le Grand Khân transforme le Donjon en forteresse, et règne d'une main de fer, cruel et despotique, sur le monde entier.
Pendant la période Crépuscule, il libère l'entité noire présente en lui, et provoque alors l'explosion de la planète. Affaibli, il voit alors se multiplier les luttes pour le pouvoir.
Marvin est un dragon qu'on rencontre dans les trois époques :
Pendant la période Potron-Minet, Marvin apparait pour la première fois (chronologiquement parlant) dans l'épisode Mon fils le tueur (DM 7) où, jeune dragon ailé, il se rend avec sa mère en ville, à Antipolis.
Avec Herbert, c'est l'autre héros des séries Donjon Zénith et Donjon Parade. C'est l'un des meilleurs soldats du donjon. Il sympathise avec Herbert et lui apprend à se battre. Marvin est fier, courageux et possède un sens de l'honneur particulièrement développé. Ce dernier, de même que sa maîtrise des arts martiaux et des techniques de combat, lui viennent de son maitre en art martiaux qu'il a renié au cours du tome Le Roi de la bagarre, tout comme sa religion, le draconisme. Celle-ci lui interdit de se battre contre quelqu'un qui l'a insulté. Bien qu'étant impulsif, il ne déroge jamais à cette règle (jusqu'à Donjon Crépuscule). Il est végétarien et relativement pacifiste, mais paradoxalement impitoyable en combat. Il est à la fois bourru et sentimental. Il a parfois des principes moraux assez rigides, limité dans sa vision du monde par ses croyances et son éducation. Il est analphabète.
Pendant la période Crépuscule, devenu très âgé, il se fait appeler le « Roi Poussière ». Il est l'ennemi mortel du Grand Khân, qui l'a banni mais le surveille pour pouvoir localiser l'emplacement du cimetière draconiste. Devenu aveugle à cause des lois imposées par son culte, il est beaucoup plus souple moralement que durant sa jeunesse. La vieillesse semble lui avoir amené la sagesse nécessaire pour prendre du recul sur la religion, ce qui le fait parfois traiter d'hérétique par d'autres draconistes.
Marvin Rouge est le héros de la série Donjon Crépuscule. C'est un lapin anthropomorphe de couleur rouge, originaire de Zootamauxime.
Enfant, pendant la période Zénith (DM 6 : Du ramdam chez les brasseurs), il a été banni par les autres lapins qui l'ont appelé Marvin, comme tous les autres lapins rouges, « en mémoire du Marvin qui a détruit Zautamauxime[Note 5] ». On devine qu'il s'agit d'une référence à Marvin le draconiste, alias le Roi Poussière. Marvin Rouge est recueilli par Grogro et Tonfa, ce dernier deviendra son maître.
Pendant la période Crépuscule, il rencontre le Roi Poussière, qu'il décide de suivre et qui lui fait office de figure paternelle[Note 6]. Sans autre but au départ que chercher à se battre et séduire les filles, il mûrit progressivement au fil des albums. Il est effrayé par la magie et les sorciers car dans son enfance il a ingurgité toutes les potions de Grogro au cours de sa rencontre avec lui et Tonfa. Il est au cours de l'histoire équipé d'une armure de Vaucanson armée d'un fusil-nitro à chaque main. Marvin rouge apprend à s'en servir pour voler, grâce au recul provoqué par le tir. Le Roi Poussière le prend comme disciple et, au fil du temps, lui confie de plus en plus de missions et de responsabilités, allant jusqu'à le nommer formateur des centurions des troupes de dragons
L'histoire se déroule dans un monde fantastique de type médiéval, sur une planète nommée Terra Amata.
Les objets du destins sont au nombre de sept. On ne sait pas exactement qui les a créés (le bon dieu selon les petits lutins) mais "ils sont liés au destin de la planète" selon la ceinture du Destin adjointe a son fourreau rétif. Cependant, le destin d'Herbert est lié à celui des objets : il est le premier à tous les rassembler. Lorsque les sept objets sont rassemblés, un être démoniaque nommé L'Entité Noire apparait et prend possession du porteur.
On apprend au fil des épisodes leurs pouvoirs respectifs :
Le titre des albums de chaque série se termine sur la même sonorité :
La régularité des rimes des titres d'une même série est remarquable, choix rappelant les contraintes artistiques volontaires de l'Oubapo auquel appartient Lewis Trondheim[14].
Certains personnages de Donjon font directement référence à des personnalités du monde de l'édition. Ainsi, le personnage de Guillaume de la Cour fait référence à Guy Delcourt, fondateur de la maison d'édition qui porte son nom, et Mourad Le Pirate, représenté avec un soleil sur son couvre-chef dans le premier tome de Donjon Monsters, Jean-Jean la terreur, est une référence à Mourad Boudjellal, fondateur de la maison d'éditions Soleil Productions.
Joann Sfar, originaire de Nice, fait référence à de nombreuses reprises à sa région natale, la Provence-Alpes-Côte d'Azur. Les noms du géant Biscarra, de la ville d'Antipolis (nom grec d'Antibes) ou des hauts de Vaugrenier, par exemple, évoquent le provençal, de même que certaines expressions issues du francitan telles que boulègue collègue, calu, baboulin, minot dans le tome 104. L'approche du « Carnaval d'Antipolis », fête à l'origine populaire désormais défilé mercantile, présente un parallèle avec le Carnaval de Nice. Enfin, l'univers de Donjon, intitulé « Terra Amata », est une référence directe au site archéologique éponyme situé à Nice[3].
La famille de Vaucanson dont l'ancêtre Julien Vaucanson a été le créateur d'automates est sûrement un clin d’œil à l'inventeur Jacques Vaucanson, lui-même créateur d'un canard mécanique.
Plus de 1,2 million d’exemplaires sont vendus en 2016[15], 1,5 million en 2020[6] avec une moyenne autour de 30 000 ou 40 000 par album[5].
Créé et scénarisé par Wandrille, ce blog initialement anonyme proposait des planches alternatives de la série Donjon issues d'albums fictifs encore non-écrits[16]. Chaque participation proposait de une à plusieurs planches par dessinateur, dont Florence Dupré Latour, Obion, Monsieur le chien, Gally, Benoît Preteseille, James…[réf. nécessaire]
Après la première saison, Wandrille a tombé le masque lors d'une soirée au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême présidé par Lewis Trondheim. Au cours de cette soirée, ce dernier a annoncé que le pirate Obion reprendrait officiellement la série[réf. nécessaire].
Un autre blog Donjon Pirate Pirate, permettait à quiconque de réaliser des planches officieuses de Donjon[réf. nécessaire].
Donjon est notamment traduit en anglais (Dungeon, éditions NBM [17]), allemand (Donjon, éditions Carlsen et Reprodukt [18]), portugais (Donjon, éditions Witloof [19]), tchèque (Donžon, éditions Mot et Argo [20]), néerlandais (Donjon, éditions Silvester Strips [21]), espagnol (La mazmorra, éditions Norma [22]), hongrois (A torony, éditions Dragon Rouge [23]), suédois (Donjon, éditions Komika [24]), croate (Tvrđa, éditions Fibra [25]), italien (La fortezza, éditions Phoenix Enterprise, Magic Press et Bao Publishing [26]), polonais (Donżon, éditions Timof [27]), et slovène (Graščina, éditions Graffit [28]).
Plusieurs collections de figurines représentant les personnages de Donjon sont éditées aux éditions Hazgaard[29]. De nouvelles figurines sont également réalisées par Attakus et Pierre Chabosy grâce à un financement participatif[30].
Trois jeux vidéo Donjon ont été développés par Pastaga.net: Donjon & Baston, Skullsplitter III et Sauvez Zongo[31].
Un jeu de société dans l’univers de Donjon Zénith, Donjon: les apprentis gardiens de Joachim Thôme, parait chez Sylex en 2024[32],[33],[34].
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