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journaliste française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dominique Simonnot, née le à Radolfzell (Bade-Wurtemberg), est une journaliste française, spécialiste des affaires judiciaires.
Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté | |
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Elle est contrôleuse générale des lieux de privation de liberté depuis octobre 2020.
Dominique Simonnot fait ses études secondaires au lycée Jean-de-La-Fontaine à Paris où elle obtient un baccalauréat A en 1971. Elle poursuit des études supérieures à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne jusqu'à une licence de droit privé en 1975, tout en travaillant, notamment au sein d’un cabinet d’avocats parisiens[1].
Elle est éducatrice[2] à l’administration pénitentiaire, d’abord vacataire puis contractuelle au comité de probation de Nanterre (Hauts-de-Seine) de 1979 à 1991.
Elle assiste et contrôle les ex-détenus placés en libération conditionnelle, les personnes condamnées à de la prison avec sursis avec mise à l’épreuve (sursis probatoire), les sortants de prisons, les « tigistes » (condamnés à un travail d’intérêt général ou TIG)…
Elle intègre le quotidien Libération en 1991[2], comme reporter au service Informations générales (police/justice).
Elle se consacre aux grandes affaires judiciaires (Patrick Henry[3], Marie-Élisabeth Cons-Boutboul[4]…), aux combats des sans-papiers (l’occupation de l’église Saint-Bernard[5]) et des sans-logis, et aux reportages et enquêtes sur la vie carcérale : dénonciation du manque de CPIP (les travailleurs sociaux de l’administration pénitentiaire), de la surpopulation carcérale[6], des violences en détention, témoignages d’ex-détenus, compte-rendu de documentaires et livres sur la prison, dénonciation de l’isolement des détenus politiques[7].
En 2005, elle publie l’interview du commissaire européen Álvaro Gil-Robles dans laquelle il dénonce les conditions indignes du « dépôt des étrangers » à Paris (« Sauf en Moldavie, je n'ai vu de prison pire que ça »[8]).
En 1999, Dominique Simonnot est élue présidente de la Société des rédacteurs et du Conseil de surveillance de Libération, fonction qu’elle occupe jusqu’en 2005. Parallèlement, elle dirige le service informations générales.
De 1998 à 2006, elle chronique le tribunal des comparutions immédiates, sous le titre Carnets de justice[9].
En 2003, elle publie un recueil de ces chroniques sous le titre Justice en France : une loterie nationale.
En 2006, Dominique Simonnot intègre la rédaction de l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné[2], où elle s’occupe de la justice[10].
Elle enquête sur différents thèmes : immigration, sans-logis, prison, politique pénale et pénitentiaire. Et consacre de nombreux articles à divers sujets : les malversations au sein des résidences Sénior-services, l’espionnage des employés et clients d’Ikéa[11], l’absence de contrôle des interprètes judiciaires, les ratés de la justice dans la lutte contre les féminicides, les agressions sexuelles d’un haut fonctionnaire au ministère de la Culture, les errances de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
Elle poursuit, sous le titre Coup de barre, une chronique des comparutions immédiates[9].
En 2019, un second recueil de ses chroniques parait sous le titre Coup de Barre. Justice et injustices en France[12].
En 2017, ses chroniques des comparutions immédiates sont adaptées au théâtre de Nancy par le metteur en scène Michel Didym, jouées par Bruno Ricci. La pièce est reprise au Théâtre du Rond-Point à Paris la même année sous le titre : Comparution immédiate, une justice sociale ?[13]
Fin 2019, une seconde adaptation de ses chroniques est mise en scène au théâtre de Nancy et également reprise en janvier 2020 au Rond-Point à Paris[14].
En 2014, Dominique Simonnot consacre un livre aux mineurs grévistes de 1948, brutalement licenciés des houillères, injustement condamnés, et qui, soixante ans plus tard, s’évertuent en vain à réclamer justice. Son enquête paraît, sous le titre Plus noir dans la nuit, la Grande Grève des mineurs de 1948[15],[16]. Fin 2015, la Garde des sceaux, Christiane Taubira, fait inscrire dans la loi la réhabilitation des mineurs et de leur famille, ainsi que leur indemnisation[17].
Le 28 septembre 2016, leurs représentants sont reçus à l’Élysée par le Président François Hollande et par la ministre de la Justice, Christiane Taubira[18].
En 2018, paraît, Amadora, Une Enfance Tzigane, ouvrage dans lequel Dominique Simonnot retrace le difficile parcours d’une famille Rom en France[19].
Le , elle est proposée par le président de la République Emmanuel Macron pour devenir la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, poste vacant depuis juillet 2020 et la fin du mandat de six ans non renouvelable d'Adeline Hazan[20]. Le 13 octobre, sa nomination recueille l'avis favorable des commissions ad hoc de l'Assemblée nationale et du Sénat par lesquelles elle est auditionnée[21],[22] et le Conseil des ministres procède à sa nomination le lendemain[23].
En mai 2021, Dominique Simonnot dénonce des traitements « inhumains et dégradants » et une grave violation des droits dans le centre de détention pour détenus vieillissants de Bedenac[24],[25].
Dominique Simonnot a également écrit l’introduction de plusieurs ouvrages :
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