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service de renseignement français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD), appelée direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD) jusqu'en 2016, est un service de renseignement français.
Direction du renseignement et de la sécurité de la Défense | ||||||||
Création | ||||||||
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Juridiction | Gouvernement de la République Française | |||||||
Siège | 27 boulevard Stalingrad à Malakoff (France) | |||||||
Coordonnées | 48° 48′ 45″ N, 2° 17′ 28″ E | |||||||
Effectifs | 1 523 (fin 2020) | |||||||
Budget annuel | 145,13 millions d’euros | |||||||
Ministre responsable | Sébastien Lecornu (Ministre des Armées) | |||||||
Direction | Général Philippe Susnjara (Directeur du renseignement et de la sécurité de la Défense) | |||||||
Site web | https://www.drsd.defense.gouv.fr/ | |||||||
Géolocalisation du siège | ||||||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Placée sous l'autorité du Ministre de la Défense, elle est chargée de protéger les armées, leurs informations, leur matériel sensible, contre toute infiltration ennemie ou activité subversive (crime organisé, vol, sabotage).
Elle couvre également toutes les entreprises liées au secteur de l'armement. Le service est actif en France ainsi qu'à l'étranger lors d’opérations militaires extérieures (OPEX).
Sa devise est « Renseigner pour protéger ».
Les pouvoirs de la DRSD sont encadrés légalement par les articles D.3126-5 à D.3126-9 du Code de la Défense[1].
Elle fait partie de communauté française du renseignement et collabore avec les autres services français, via le conseil national du renseignement.
Après la Seconde Guerre mondiale, pour l'Armée, trois services de sécurité cohabitent. La sûreté navale est reconstituée en . La sécurité de l’air est reformée en . Enfin, le , le général Jean de Lattre de Tassigny, chef d’état-major général de l'armée de terre, crée le Service de sécurité militaire (SSM), dirigé par le commandant Bonnefous. Ces trois services sont fusionnés le en un unique Service de sécurité des forces armées (SSFA), dirigé par le colonel André Sérot.
Ce service est chargé de « prévenir l’espionnage et les propagandes sensibles au moral et à la discipline dans les forces armées ; de protéger le secret militaire ; de participer à la protection des points sensibles militaires ; de prévenir le sabotage dans les forces armées, services et établissements dépendant du ministre des forces armées[2]. »
Le , le SSFA prend le nom de Service de sécurité de la Défense nationale et des forces armées (SSDNFA). Le , le SSDNFA devient la Direction de la sécurité militaire (DSM), « Service spécialisé dont disposent les différents échelons du commandement pour leur permettre d’assurer la protection du personnel, des documents, des matériels et des établissements contre les ingérences et menées subversives de tous ordres[2]. » Le dernier directeur de la DSM fut le général Michel Jorant.
Le , la DSM est remplacée par la Direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD), chargée de « coordonner les mesures nécessaires à la protection des renseignements, objets, documents ou procédés intéressant la Défense, au sein des forces armées ou des organismes qui lui sont rattachés ainsi que dans les entreprises titulaires de marchés classés de Défense nationale passés par le ministère de la Défense[2]. » La DPSD voit alors sa mission basculer de la sécurité militaire vers la « contre-ingérence ».
En 2007, la révision du décret et des arrêtés du désigne officiellement la DPSD comme service de renseignement.
En 2008, elle intègre la communauté du renseignement avec la création du Conseil national du renseignement. Par un décret publié le , elle devient la direction du renseignement et de la sécurité de la Défense (DRSD)[3].
Au sein de la communauté du renseignement, la DRSD siège avec les autres services de renseignement au Conseil national du renseignement (CNR) et entretient avec eux des liens privilégiés[réf. nécessaire].
Au niveau ministériel et interministériel, la DRSD entretient des relations suivies avec les autres organismes du ministère et d'autres ministères. Elle participe aux groupes de travail interministériels du SGDSN (CNR et UCLAT). Par ailleurs, la DRSD dispose d'une vision globale des problèmes de sécurité de l'industrie de Défense et permet à l'autorité publique de bénéficier d'un éclairage unique. Acteur reconnu de la politique publique d'intelligence économique, elle est notamment membre du comité permanent à l'intelligence économique (GPIE/SGDSN) et participe à des groupes de travail pilotés par la délégation interministérielle à l'intelligence économique (D2IE)[réf. nécessaire].
La Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) indique souhaiter, en , étendre son contrôle aux fichiers des différents services secrets, tels CRISTINA, Biopex, Doremi, Sirex (fichier de souveraineté de la direction du renseignement et de la sécurité de la défense), Sartrac, mais sans succès : « la volonté d’approfondissement du contrôle a posteriori manifestée par la commission s’est heurtée au refus, presque unanime, opposé par les services de renseignement »[4].
À l'étranger, la DRSD apporte son concours à la chaîne de planification et de conduite des opérations, au commandement national de l'opération, aux états-majors multinationaux et au personnel engagé. Reconnue par l'OTAN comme l'agence nationale de contre-ingérence, la DRSD participe aux exercices CI de l'OTAN, affecte des agents au sein des structures otaniennes et est également positionnée au sein de l'Union européenne. Enfin, elle développe des échanges avec ses homologues étrangers et participe à la formation de leur personnel.
La mission de contre-ingérence de la DRSD comporte deux volets : « renseigner » (identifier les vulnérabilités et renseigner sur les menaces) et « protéger » (contribuer aux mesures de protection et d'entrave). Elle se décline en trois domaines :
La DRSD est présente sur tous les théâtres d'opérations extérieures (OPEX) où les forces françaises sont engagées. En amont d'une opération, elle évalue les vulnérabilités des installations avec des audits de sécurité et conseille le commandement sur les mesures de prévention à prendre pour les diminuer. Durant l'opération, la DRSD poursuit son action avec des entretiens de recrutés locaux ou encore des investigations sur des faits de sécurité. L'objectif est d'établir les mesures nécessaires d'entrave aux menaces pour la protection des capacités opérationnelles des forces armées. Plus de 100 militaires de la DRSD ont été projetés en 2013, dans le cadre de la protection des forces françaises déployées en OPEX.
La DRSD se compose d'une administration centrale implantée au fort de Vanves à Malakoff. Un nouveau site est en construction dès le 6 janvier 2021.
L'administration centrale comprend[9] :
La DRSD dispose de sept directions zonales correspondant aux sept zones de Défense et de Sécurité, de 65 emprises dont 48 en France métropolitaine[10] et dans les DROM-COM et de 13 détachements en opérations et postes auprès des forces de présence à l'étranger[11].
En 2020, la DRSD devrait employer 1 523 personnes à temps plein[12]. Ces effectifs augmentent fortement depuis les attentats de janvier et de novembre 2015, après une baisse continue depuis 2010 :
2013 : 1044 (dont 37 civils de catégorie A et 210 officiers).
2014 : 1014
2015 : 1069
2016 : 1160
2017 : 1328
En comparaison, l'équivalent allemand de la DRSD, l’Office pour le service de protection militaire (Amt für den Militärischen Abschirmdienst, MAD), employait en 2012, 1 135 personnes.
En 2020, les moyens alloués à la DRSD s'élèvent à 145,13 millions d'euros (16,55 millions de dépenses de fonctionnement, 6,82 millions d'investissements[13] et 121,76 millions de dépenses de personnel[12]), contre 119,1 en 2017 et 93,1 millions d'euros en 2014[14].
Le film J'accuse de Roman Polanski met en scène l'acteur français Jean Dujardin dans le rôle de Marie-Georges Picquart, officier de la section des statistiques, ancêtre de la DRSD.
La Direction de la sécurité militaire apparaît dans la saison 1 de la série OVNI(s).
Un officier de la sécurité militaire figure dans le roman Langelot suspect.
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