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descendants d'immigrants libanais qui, volontairement ou en tant que réfugiés, ont émigré du Liban vers des pays non arabes De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La diaspora libanaise compte entre 4 millions et 14 millions de personnes d'origine libanaise (selon la prise en compte des descendants de 1re, de 2e, de 3e, voire de 4e génération), c'est-à-dire jusqu'à trois fois la population du Liban (estimée en 2020 à 5,4 millions d'habitants)[4]. La diaspora libanaise est composée des différentes vagues d'émigration qu'a connues le Liban depuis la fin du XIXe siècle.
Brésil | 6 000 000 (2020)[1] |
---|---|
Argentine | 3 000 000 (2024)[2] |
Colombie | 2 500 000 (2020)[1] |
États-Unis | 840 000 (2020)[1] |
Caraïbes | 510 000 (2016)[2] |
Australie | 390 000 (2016)[2] |
Venezuela | 341 000 (2016)[2] |
Canada | 270 000 (2016)[2] |
Mexique | 240 000 (2016)[2] |
France | 225 000 (2016)[2] |
Arabie saoudite | 120 000 (2016)[2] |
Scandinavie | 108 220 (2016)[2] |
Équateur | 98 000 (2016)[2] |
Côte d'Ivoire | 80 000 (2018)[3] |
Population totale | 12 369 400 (2016)[2] |
Vers la fin du XIXe siècle, le Levant fait partie intégrante de l'Empire ottoman. L'accroissement démographique et la situation politique, notamment les massacres de chrétiens maronites par les druzes en 1840-1860 dans le Mont Liban pousse de nombreux habitants de l'ensemble des provinces proches-orientales à émigrer, en particulier les chrétiens de la province autonome du Mont Liban. Ce premier mouvement d'émigration s'oriente essentiellement vers l'Amérique latine.
La deuxième vague d'émigration débute à partir des années 1960, puis se poursuit durant la guerre civile libanaise (1975-1990). L'émigration touche alors l'ensemble des communautés religieuses qui composent le pays.
La diaspora libanaise, souvent appelée al-intishar, est aujourd'hui particulièrement présente sur tout le continent américain, en Australie, en Europe, dans la péninsule Arabique, et en Afrique de l'Ouest. Elle est représentée par l’Union culturelle libanaise mondiale[5].
La plus importante communauté libanaise ou d'origine libanaise est installée en Amérique latine, en particulier au Brésil (6 000 000[6]). L'Argentine (1 500 000), la Colombie (840 000) et le Mexique viennent ensuite. Aujourd'hui, ces Libanais constituent une quatrième génération parfaitement assimilée.
En Afrique[7], la diaspora libanaise est à majorité chiite, avec un taux non négligeable de grecs-orthodoxes. En ce qui concerne singulièrement l'Afrique de l’Ouest, la grande majorité des Libanais est de confession musulmane chiite[8] (sans doute 90 % des Libanais à Dakar et à Abidjan). La Côte d'Ivoire est le pays africain qui compte le plus de ressortissants libanais avec 60 000 personnes, suivi de la Guinée.
Le premier Libanais signalé en Afrique de l’Ouest est arrivé au Nigeria en 1882[9].
Les Libanais arrivent en plus grand nombre au Sénégal. Dans un pays sous domination ottomane, les migrants sont alors majoritairement des chrétiens appauvris, avant que leurs compatriotes chiites ne suivent le même chemin[9]. Cette immigration fortement encouragée par les autorités coloniales françaises, qui y voient des intermédiaires précieux pour commercer avec les Africains[9].
Une fois implantés tous les pays de la sous-région (Guinée, Côte d'Ivoire, Ghana, Sierra Leone…), ils sont descendus à partir des années 1950 vers le Cameroun, le Gabon, puis vers les deux Congos[9].
À l’aube des indépendances africaines, les Libanais étaient déjà près de 300 000 sur tout le continent[4].
Aujourd'hui, la communauté libanaise en Afrique est plus importante qu’à l’époque coloniale (300 000 au moment des indépendances contre probablement 500 000 aujourd'hui) mais elle est aussi plus éclatée sur le continent. car elle n'est plus concentrée exclusivement sur quelques pays francophones et anglophones d’Afrique de l’Ouest (Sénégal, Guinée-Conakry, Sierra Leone, Liberia)[5].
Contrairement à leurs compatriotes établis sur le continent américain, les Libanais d’Afrique ne sont pas globalement intégrés aux pays d’accueil et cette marginalisation sociale se manifeste par la sorte de « devoir de réserve » sur le plan politique vis-à-vis des pays hôtes[5].
Le Québec compterait à lui seul 150 000 citoyens d'origine libanaise, dont 90 % seraient concentrés dans la métropole, Montréal [10].
Il existe aussi d'importantes communautés libanaises aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Europe, principalement en France (voir Abdallah Naaman, Histoire des Orientaux de France du Ier au XXe siècle, Ellipses, Paris, 2004) et en Suède. Au Canada, la population d'origine libanaise compte 270 000 personnes.
Dans les Amériques, la diaspora libanaise est majoritairement chrétienne avec les substantiels alaouites et druzes. Toutefois en Argentine, au Brésil, en Australie, au Canada et aux États-Unis il existe des populations libanaises d'origine .
En Europe occidentale, la diaspora est formée principalement de chrétiens, notamment en France (et de chiites en Allemagne).
Dans les pays du Golfe et d'autres pays arabes à musulmans, ce sont les musulmans sunnites qui sont majoritaires avec des minorités importantes de chrétiens.
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