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À partir de 1709, Réaumur dirige cette collection et rédige lui-même quelques chapitres, mais seuls quelques articles isolés sont publiés sous la forme de cahier broché. À sa mort, en 1757, Duhamel du Monceau reprend la direction de la publication et en fait paraître 27 ou 28 numéros. De nombreux auteurs viennent compléter cette somme qui est produite par les imprimeurs Delatour, Jean Desaint & Charles Saillant à Paris de 1761 à 1782 (voire 1789).
Plusieurs titres sont repris, entre 1771 et 1783, dans l'édition de Neufchâtel, en format in-4°, supposant que les planches in-f° de l'édition originale ont été réduites, sans doute par pantographe, et regravées sur cuivre. Cette édition a été dirigée par le pasteur et savant suisse Jean Élie Bertrand.
La «concurrence» avec l’Encyclopédie de Diderot et D'Alembert s’est surtout portée sur les planches illustrant les métiers. Or, en novembre 1759, Pierre Patte, qui avait travaillé pour l’Encyclopédie mais l’avait quittée, publie dans L'Année littéraire une violente dénonciation de ce qu’il considérait comme un plagiat des gravures faites (depuis la fin du XVIIe siècle) pour les Descriptions des arts et métiers, mais jusque-là non utilisées. Toutefois, une visite des académiciens dans les locaux des libraires ne permit pas de déceler tant de plagiats, et l’Encyclopédie put faire paraître ses volumes de planches (à partir de 1762).
Mais il est vrai que Diderot et D'Alembert se sont beaucoup servi des planches de l’Académie des sciences.
Néanmoins, de nombreux articles de l'Encyclopédie, qui cite souvent ses sources et vise un public plus large, sont des résumés de rapports publiés, entre autres, par l'Académie royale des sciences, lesquels, ciblant un lectorat scientifique, autrement dit les chercheurs, donnent une description beaucoup plus détaillée des techniques de l'époque.
Vers 1777, la veuve Desaint[1], rue du Foin-Saint-Jacques à Paris, imprimait sur une feuille in-4°, avec les prix en livraison brochée, la liste —probablement chronologique— des titres parus et à paraître dans les Descriptions.
Charbon de terre [2e partie, section 4 (début)] (Morand)
L'ensemble, relié en 28 vol. in-f°, coûtait 900 livres. Broché, il coûtait 700 livres.
Étaient annoncés sous presse, en 1777-1778:
Charbon de terre [2e partie, section 4: fin de l'ouvrage] (Morand)
Diamantaire (D'Aubenton)
Etoffes de soie [Fabrique des, 7epartie] (Paulet)
Forges et fourneaux à fer [Supplément] (anonyme)
Orgues [4e partie: fin de l'ouvrage] (Bedos de Celles)
Pesches [Traité des, 3epartie] (Duhamel]
Poëles [Art de faire les] (Communauté de Milly)
Tourneur [2e partie] (Hulot)
Vernisseur (Mitouard)
Vinaigrier (Demachy)
Quelques titres seront réédités en format réduit (parfois après mise à jour) au XIXesiècle dans l'Encyclopédie Roret, puis, vers 1975, en fac-simile au format d'origine, par Léonce Laget, notamment le Roubo et le Dom Bedos. De ce dernier ouvrage, plusieurs éditions en fac-simile, certaines de dimensions réduites, seront faites en Allemagne (Bärenreiter dès 1936, GdO), en Suisse (Slatkine) et —pour les planches seulement, le texte étant traduit— aux États-Unis (traduit par Charles Ferguson) comme en Italie.
Interfaces/fonds anciens BU Lyon, Les Descriptions des arts et métiers faites ou approuvées par Messieurs de l’Académie royale des sciences: une histoire mouvementée, http://bibulyon.hypotheses.org/965, .
M. Daumas, R. Tresse, La description des arts et métiers de l'Académie des sciences et le sort de ses planches gravées en taille douce, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1954, vol. 7, n° 2, p. 163-171 (en ligne).
Georges Huard, Les planches de l'Encyclopédie et celles de la Description des Arts et Métiers de l'Académie des Sciences, Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 1951, vol. 4, n° 3-4, p. 238-249 (en ligne).