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écrivain et plasticien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Denis Donikian, né le à Vienne dans l’Isère, est un écrivain et plasticien d’origine arménienne et d’expression française. Ses thèmes de prédilection (républiques soviétique et actuelle d’Arménie, diaspora, génocide, dialogue arméno-turc), font de lui un écrivain de la diaspora arménienne de France. Mais chez lui, le domaine arménien est conçu comme le champ d’observation d’une humanité qui se construit. Il s’est exprimé dans plusieurs genres littéraires (poésie, essai, théâtre, roman, nouvelle, aphorisme), mais aussi comme peintre et sculpteur, certains livres métissant plusieurs formes d’expression.
Natifs de Malatia, dont le maire, Moustapha agha Aziz oglou, avait protégé les chrétiens, ses parents tout jeunes mariés prennent le chemin de l’exil en 1923 pour Alep, puis Beyrouth et enfin la France.
Il passe son enfance au Kemp (ou camp en anglais) de Vienne (Isère), une ancienne usine d’armement désaffectée où loge une main-d’œuvre composée de rescapés du génocide de 1915, originaires des quatre coins de l’Anatolie (Marach, Malatia, Gemerek, Kharpout, Adana, etc.).
À cinq ans, le , sur le port de la Joliette à Marseille, il assiste au départ du navire Rossia « rapatriant » plus de 3600 Arméniens de France en Arménie à l’appel de Staline, et qui allaient devenir des « Naufragés de la terre promise ». Consciemment ou non, cet événement va orienter sa vie.
Au collège arménien Samuel-Moorat de Sèvres (1953 à 1958), il écrit son premier et unique poème en langue maternelle, Un récitant, collectionneur et arménophile, Sarkis Boghossian, viendra un soir dire aux élèves Les Djinns de Victor Hugo. Il s’inscrit ensuite à l’Institution Robin située à Vienne, puis à Sainte-Colombe. Il a pour professeur de français et de philosophie le Père Jean Massot. Parmi ses premières lectures « La Comédie humaine ». Puis Proust, Valéry, Claudel, Montaigne, La Fontaine, Rimbaud, Verlaine, Saint-John Perse... et plus tard Soljenitsyne. Il fait paraître ses premiers textes dans une revue littéraire locale intitulée Lien et Art (1961-1965), fondée avec Michel Giraud et Robert Dutel.
Durant ses études de lettres modernes et de philosophie (1976), il aura pour professeur François Dagognet, Bernard Bourgeois et Henri Maldiney à l’université de Lyon 2. Son mémoire portera sur Un barbare en Asie d’Henri Michaud (1982).
Parallèlement à ses études, il intègre le Centre d’Études Arméniennes, mouvement créé par le Docteur Georges Khayiguian, qui lance les premiers défilés commémoratifs du 24 avril et qui édite une brochure manifeste pour le cinquantième anniversaire du génocide : le Deuil National arménien. Après son service militaire, il obtient une bourse d’études de la République soviétique d’Arménie. Il y écrit son livre Ethnos qu’il publiera au Viêt Nam en durant la prise de Saïgon par les communistes.
Après son séjour d’études (1969-1970) en Arménie, il y retournera à maintes reprises durant quarante ans soit pour suivre l’évolution du pays, soit pour des randonnées. Observateur pour le compte de l’antenne locale de Transparency International aux élections de 2008, il sera témoin des affrontements du 1er mars avec la police.
Après l’Arménie, il enseignera à l’Institut pédagogique de Kiev en Ukraine (1971-1973), il sera nommé ensuite au Lycée Yersin et enseignera à l’université de Dalat au Sud Vietnam (1973-1975) jusqu’à la chute de Saïgon (). Son séjour au Viet Nam lui permettra de visiter Hué, Hong Kong, la Thaïlande et le Laos.
Comme autres voyages marquants, la traversée de la Turquie jusqu’à Malatia, le Musa Dagh, le Liban et la Syrie (1972), le Désert du Sinaï (1996), la montée au Stromboli (1999).
Il rencontrera clandestinement Sergueï Paradjanov à Tbilissi pour l’interviewer (1980, in Les Chevaux Paradjanov) et visitera les camps de réfugiés cambodgiens en Thaïlande dans l’intention d’écrire un reportage (1981).
De 2004 à 2008, il participe avec quelques amis à la création du site Yevorbatsi.org (L’Européen) comme chroniqueur et rédacteur en chef, en vue d’en faire un véritable laboratoire d’idées autour de la question européenne à la lumière du génocide des Arméniens et du négationnisme persistant de l’État turc, sans pour autant négliger de porter la critique tant en diaspora qu’en Arménie.
De 2007 à 2011, avec Michel Atalay, français d’origine turque, il met en place une commémoration unitaire devant la statue du Père Komitas, place du Canada à Paris.
De 2009 à 2011, il effectue des randonnées en Arménie dans les provinces du Siounik, du Tavouch et du Zanguezour pour rencontrer les gens et sonder l’état moral du pays.
En 2012, il quitte définitivement son atelier à cause d’une longue maladie probablement due à l’usage des colles et des vernis dans ses sculptures et ses peintures.
Quelle Turquie pour quelle Europe, Monsieur Nedim Gürsel ? in France –Arménie, no 234 (juillet-)
BNAGIR, écrire dans l’indépendance, en collaboration avec Chahané Uzbachian, in Nouvelles d’Arménie Magazine, no 92, ().
BNAGIR, revue sans frontière ni censure, en collaboration avec Chahané Uzbachian, in Nouvelles d’Arménie Magazine, no 94, ().
Le fruit du courage, in Nouvelles d’Arménie Magazine, no 94, ().
Violette Krikorian, la poésie n’est pas à vendre, en collaboration avec Chahané Uzbachian, in Nouvelles d’Arménie Magazine, no 95, ().
Mariné Petrossian, l’infime étrangeté des choses, en collaboration avec Chahané Uzbachian, in Nouvelles d’Arménie Magazine, no 97, ().
Maurice Der Markarian, du fini à l’infini des choses, in Nouvelles d’Arménie Magazine, no 100 ().
Chroniques de Tebi Yevroba (Vers l’Europe) de 2004 à 2008
Giroud / Der Markarian / Milo Dias / Donati / L’abstraction géonirique.
Saint-Denis / Maroc / Sinaï / Maurice, une île
Trois lieux / Bruno / Ont tué Pipo / DEATH ROW pour KENNETH FOSTER
Prix Arménie 1994 de la Fondation Bullukian (Lyon)
« Arménie-Arménies », manifestation organisée par le Centre National du Livre. Denis Donikian avec Viken Berberian et Vahram Martirosyan à la Villa Gillet (Lyon) du 17 au .
Sélection du 26e Festival du Premier roman à Chambéry () pour Vidures
Vidures sous le titre de Aghpasdan’, traduit par Ruzanna Vardanian, chez Actual Art, Erevan, 2013, avec le concours du Centre National du Livre et de la Société FINECO
L’enfer fleuri du Tavouch (bilingue) traduit sous le titre de Davouchi tzaghkatz djokhke, par Ruzanne Mirzoyan, Erevan, Actual Art, 2011
Siounik Magnificat, (bilingue) traduit sous le titre de Siounik hrachapar, par Yvette /Nvart Vartanian, Erevan, Actual Art, 2010
Erevan 06-08 , (bilingue), traduit par Gayané Sargsyan et Garnik Melkonian, Erevan, Actual Art, ,
Voyages égarés, 2de édition, (bilingue), sous le titre de Moloroun djamportoutiounner, traduit par Yvette /Nvart Vartanian, Erevan, Actual Art, 2008.
Un Nôtre Pays sous le titre de Ayl Yergire Mer, traduit par Yvette /Nvart Vartanian, Erevan, Actual Art, .
Nomadisme et sédentarité(bilingue)sous le titre de Kotchvoroutyoun yev nstagetsoutyoun, traduit par Yvette /Nvart Vartanian, Erevan, Actual Art, .
Poteaubiographie(bilingue) traduit sous le titre deInknakensagrasioun, traduit par Yvette /Nvart Vartanian Erevan, Actual Art, .
L’île de l’âme et La nuit du prêtre chanteur (Hokou kghdzine, Yerkitch kahanayi kichére) par Garnik Melkonian, Erevan, Actual Art, 2018.
Siounik Magnificat sous le titre de Auch ich war in Aremien, Wanderung durch das Hochland von Syunik, par Christa Nitsch, Hay Media Verlag, Francfort-sur-le-Main, 2011 (www.hay-media.de), avec le concours de la société FINECO.
Route solitaire au Zanguezour (inédit) sous le titre de Einsame Straße im Sangesur, par Christa Nitsch, Hay Media Verlag, Francfort-sur-le-Main, 2012.
Les chevaux Paradjanov (Los caballos Paradjanov) par Ana Arzoumanian et Christina Bourette, Édition Leviatan, Buenos Aires, 2018.