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personnalité politique canadienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Daniel Turp, né à Verdun (Québec) le , est un juriste, professeur d'université, et un homme politique québécois.
Daniel Turp | |
Fonctions | |
---|---|
Député de Beauharnois-Salaberry | |
– (3 ans, 5 mois et 25 jours) |
|
Groupe politique | Bloc québécois |
Prédécesseur | Laurent Lavigne |
Successeur | Serge Marcil |
Député de Mercier | |
– (5 ans, 6 mois et 22 jours) |
|
Groupe politique | Parti québécois |
Prédécesseur | Nathalie Rochefort |
Successeur | Amir Khadir |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Verdun (Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti québécois, Bloc québécois |
Diplômé de | Université d'Ottawa, Université de Montréal, Université de Sherbrooke, Académie de droit international de La Haye, Université de Cambridge, |
Profession | Juriste, professeur |
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Professeur titulaire à la Faculté de droit de l'Université de Montréal depuis 1982, il est titulaire d'un doctorat d'État en droit (Summa cum laude) de l'Université de Paris II depuis 1990.
Daniel Turp a par ailleurs été élu à la Chambre des communes, à Ottawa, et à l'Assemblée nationale, à Québec. D'abord élu député fédéral de la circonscription électorale de Beauharnois-Salaberry pour le Bloc québécois, il conserve ce poste jusqu'en novembre 2000. Il se présente ensuite avec succès aux élections québécoises de 2003, dans la circonscription électorale de Mercier, sous la bannière du Parti québécois (PQ). Il représentera cette circonscription jusqu'en 2008.
Daniel Turp s’inscrit en droit et obtient une licence en droit (LL.L.) à l’Université de Sherbrooke en 1977 et une maîtrise en droit (LL.M.) à l’Université de Montréal en 1978. Poursuivant des études supérieures en France et au Royaume-Uni, il obtient un Diploma in International Law (Dipl. Int'l Law) à l’Université de Cambridge ainsi qu’un Diplôme d’études approfondies (D.E.A) et un Doctorat d’État en droit à l’Université de droit, d’économie et de sciences sociales de Paris (Paris II). Il devient aussi le premier Québécois qui obtient le Diplôme de l’Académie de droit international de La Haye.
Daniel Turp commence sa carrière comme professeur à l'Université de Montréal en 1982, y obtenant le statut de professeur titulaire[1]. Il a également enseigné le droit à l'Université de Paris-Nanterre (Paris X), à l'Université Jean-Moulin (Lyon III), à l'Université de Paris-Sud (Paris XI) et à l'Université libre de Bruxelles. Il a aussi donné un cours à l'Institut international des droits de l'homme de Strasbourg (en 1988) et fut directeur d'études (en 1995) et professeur (en 2005) à l'Académie de droit international de La Haye. Il prend sa retraite de l'Université en 2020 et à cette occasion, ses collègues Geneviève Dufour et Kristine Plouffe-Malette lui rendent hommage en publiant un numéro spécial de la Revue québécoise de droit international auquel 28 collègues et amis contribuent.
Il fut aussi consultant en matière de droit international des droits fondamentaux pour le ministère des Affaires extérieures du Canada, l'Agence canadienne de développement international (ACDI) et l'Institut canadien du Service extérieur.
Déjà membre du PQ, Daniel Turp s'implique auprès du Bloc québécois, en devenant conseiller de Lucien Bouchard[2]. Il s'engage ensuite dans la campagne référendaire de 1995 en cofondant les Intellectuels pour la souveraineté (IPSO) aux côtés de Michel Seymour.
Battu dans la circonscription de Papineau-Saint-Michel lors d'une élection partielle en 1996, il se porte candidat à la chefferie du Bloc québécois en janvier 1997, en vue de succéder à Lucien Bouchard devenu premier ministre du Québec. C'est toutefois Gilles Duceppe qui remporte l'adhésion des membres de la formation et qui mène le parti lors l'élection de 1997. Daniel Turp réussit à se faire élire dans la circonscription de Beauharnois-Salaberry, mais est défait à l'élection suivante en 2000.
Lors de l’élection générale québécoise de 2003, il est élu pour le Parti québécois député de la circonscription électorale de Mercier, dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal à Montréal. Après deux mandats majoritaires, le Parti québécois perd toutefois ces élections et Daniel Turp fait son entrée à l’Assemblée nationale sur les bancs de l’opposition. Dans le cabinet fantôme de Bernard Landry, il est désigné porte-parole du parti en matière de relations internationales et d’affaires intergouvermentales canadiennes. Il assume ultérieurement la fonction de porte-parole en matière de culture et de communications.
En 2005, il présente un projet de Constitution du Québec dans un essai intitulé Nous, peuple du Québec : un projet de Constitution du Québec[3]. Aux côtés de 35 autres personnalités, il cosigne le Manifeste pour un Québec solidaire et publie plusieurs ouvrages sur la souveraineté du Québec et ses résultantes constitutionnelles.
Il conclut en outre deux accords de jumelage et de coopération avec les députés français Patrick Bloche (7e circonscription de Paris), en novembre 2005, et Christian Philip (4e circonscription du Rhône), en mai 2006.
Au cours de cette mandature, la députée libérale Charlotte L’Écuyer et lui sont suivis par le réalisateur Manuel Foglia qui réalise le film documentaire Chers électeurs. Sorti en novembre 2008, ce documentaire présente le quotidien de deux députés nouvellement élus à l’Assemblée nationale.
Daniel Turp est réélu député dans la même circonscription de Mercier à l'élection provinciale 2007.
Le , à l'occasion du 25e anniversaire du rapatriement de la Constitution du Canada sans le consentement du Québec, Daniel Turp lance une Initiative constitutionnelle et dévoile le contenu projet de Constitution du Québec. Il dépose à l'Assemblée nationale du Québec le un projet de Constitution du Québec[4].
Il est défait lors de l'élection générale québécoise de 2008, par Amir Khadir, co-porte-parole de Québec solidaire, qui devient le premier député de cette formation politique créée deux ans plus tôt.
Après sa défaite électorale de 2008, Daniel Turp continue de s'engager politiquement. Il est ainsi élu vice-président du Parti québécois et président de sa Commission politique lors d'un Conseil national du parti, le . En avril 2011, lors du 16e congrès du Parti québécois, il tente de succéder à Jonathan Valois à la présidence du PQ, mais est battu par Raymond Archambault, ancien chef d'antenne à la radio de Radio-Canada[5]. Il annonce le lendemain de sa défaite prendre un congé de la politique[6].
Il participe depuis à différentes missions internationales, notamment en vue suivre l'évolution des mouvements indépendantistes écossais[7] et catalans[8].
En 2015, durant la course à la direction du Parti québécois, il manifeste son appui à Pierre-Karl Péladeau, afin de succéder à Pauline Marois, battue lors de l'élection générale du 7 avril 2014[9].
Malgré la mise en retrait de son engagement politique, Daniel Turp est actif en tant que juriste en vue de s'opposer à plusieurs projets.
Engagé auprès du Rassemblement citoyen pour la sauvegarde du Pavillon 1420 (l’ancien couvent des sœurs des Saints-Noms-de-Jésus-et-de-Marie), Daniel Turp participe à une poursuite contre la Ville de Montréal pour la sauvegarde de la bâtisse en tant qu’immeuble patrimonial. Il dépose ensuite une injonction permanente contre l’Université de Montréal (UdeM), qu’il accuse d’avoir vendu illégalement l’édifice afin de le convertir en immeuble en copropriété[10].
Malgré le changement de promoteur, le groupe intente de nouvelles poursuites contre la Ville de Montréal et l'Université de Montréal afin de contester deux règlements entrés en vigueur en 2010, l'un modifiant le zonage et l'autre le plan d'urbanisme[11].
Le 23 décembre 2011[12], le ministre fédéral de l’Environnement, Peter Kent, annonce formellement le retrait du Canada du Protocole de Kyoto.
Au début de janvier 2012, Daniel Turp juge que le gouvernement du Premier ministre canadien Stephen Harper a agi «en toute illégalité» en faisant fi de la Loi de mise en œuvre du protocole de Kyoto[13]. Pour cela, il invoque que la Loi aurait dû repasser devant le Parlement en vue d'être abolie. De plus, il rappelle que l'Assemblée nationale a approuvé, le , le Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Daniel Turp ajoute que : « la dénonciation par le Canada du protocole de Kyoto offre au Québec une belle occasion d'affirmer sa personnalité internationale et d'indiquer que le Québec ne doit pas faire les frais du désaveu, par la communauté internationale, de la position du Canada [...] »[14].
Le , Daniel Turp et l'Équipe Kyoto[15] qu'il dirige, représentée par l'avocat Julius Grey, déposent en Cour fédérale un « avis de demande de contrôle judiciaire visant à faire déclarer illégale la décision du Canada de retirer le pays du protocole de Kyoto »[16],[17],[18]. Le recours n'a cependant pas abouti.
Le , Daniel Turp lance l’initiative Droits blindés avec un groupe d’une vingtaine d’étudiants en vue de contester la vente de véhicules militaires à l’Arabie saoudite[19]. Le groupe demande au ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, de ne pas délivrer de licence d’exportation à l’entreprise canadienne General Dynamics Land Systems, qui propose de vendre des véhicules blindés légers : il invoque la Loi sur les licences d’exportation et d’importation[20] proscrivant toute exportation d’armes vers des pays où de graves violations des droits de la personne auraient été documentées.
En 2016, Turp est devenu le premier président du nouvel Institut de recherche sur l'autodétermination des peuples et les indépendances nationales.
En 2012, Daniel Turp a terminé des études en Musique, art et société, dans le cadre du programme de mineur à la Faculté de musique de l’Université de Montréal. Depuis 2013, il poursuit une maîtrise en musicologie (MA), sur la base de l’esquisse d’un projet de recherche intitulé « Étude pour une politique de la musique au Québec »[21].
Il a animé une émission hebdomadaire de musique classique de 2010 à 2015 sur Radio Ville-Marie. Il dirige aussi le magazine L'Opéra : revue québécoise d'art lyrique[22].
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