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département français de la région Hauts-de-France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Nord (/nɔʁ/[Note 1]) est le département français comprenant les territoires les plus septentrionaux de la France. Lille en est la préfecture et la plus grande ville. L'Insee et La Poste lui attribuent le code 59. Avec 2 611 293 habitants en 2021, il est le département le plus peuplé du pays, porté par la métropole lilloise qui abrite presque la moitié de sa population. Formant auparavant, avec le Pas-de-Calais, l'ancienne région Nord-Pas-de-Calais, il constitue depuis 2016, avec quatre autres départements, la région Hauts-de-France.
Nord | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Création du département | |
Chef-lieu (Préfecture) |
Lille |
Sous-préfectures | Avesnes-sur-Helpe Cambrai Douai Dunkerque Valenciennes |
Président du conseil départemental |
Christian Poiret (DVD) |
Préfet | Bertrand Gaume |
Code Insee | 59 |
Code ISO 3166-2 | FR-59 |
Code Eurostat NUTS-3 | FR301 |
Démographie | |
Gentilé | Nordiste |
Population | 2 611 293 hab. (2021) |
Densité | 455 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 23′ nord, 3° 19′ est |
Superficie | 5 743 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 6 |
Circonscriptions législatives | 21 |
Cantons | 41 |
Intercommunalités | 17 |
Communes | 648 |
Liens | |
Site web | lenord.fr |
modifier |
Il est constitué de la Flandre française, qui correspond aux arrondissements départementaux de Dunkerque, de Lille et de Douai (autrefois partie du comté de Flandre), du Cambrésis (autour de Cambrai, issu de l'ancienne principauté ecclésiastique de l'archidiocèse de Cambrai, sur l'ancienne province du Cambrésis), de l'Avesnois (autour de Maubeuge) et de la partie méridionale de l'ancien comté de Hainaut (autour de Valenciennes). Le département du Nord décrit un tracé similaire à la province de Flandre pré-révolutionnaire, qui avait adopté le blason au lion noir de l'ancien comté de Flandre même si cette province incluait aussi le Cambrésis, l'Avesnois et une partie du Hainaut en plus de la partie méridionale du comté de Flandre proprement dit.
C'est aussi un département avec une population jeune, abritant plusieurs universités dont le pôle universitaire de Lille qui est le 3e de France.
Jusqu'au XVIIe siècle, l'histoire du Nord fut en grande partie commune avec l'histoire de ce qui deviendra la Belgique (les Belges durant l'Antiquité étaient une multitude de peuples celtiques du nord de la Gaule), celle d'une terre qui « pendant près de mille ans servit de champ de bataille à toute l'Europe ». Le territoire que recouvre le Nord-Pas-de-Calais fut disputé depuis la guerre des Gaules ; à l'époque des invasions barbares, les Francs saliens s'y établirent, et il fut le berceau de la dynastie mérovingienne.
Le territoire comprenant les actuels arrondissements de Lille, de Douai et de Dunkerque fut progressivement incorporé au royaume de France sous le règne de Louis XIV. La région ne devint définitivement française qu'après 1713, avec le traité de la paix d'Utrecht. Le département du Nord faisait partie autrefois des Pays-Bas méridionaux (ou, en latin, Belgica Regia) et des Pays-Bas espagnols.
Ce territoire devint alors une province de France (division administrative) sous le nom de Province de Flandre, même si cette province incluait le Cambrésis et la partie devenue française du Hainaut, en plus de la partie devenue française du comté de Flandre proprement dit[1].
Le département fut créé le , après la Révolution française, lors de la division du pays en départements, en application de la loi du . La Province de Flandre prit alors le nom de « département du Nord », avec pour chef-lieu Douai. Le département comportait alors huit districts : Avesnes, Bergues, Cambrai, Douai, Hazebrouck, Lille, Le Quesnoy et Valenciennes. Ses sols sont déjà très intensivement exploités par l'agriculture, l'élevage et la forêt quand ils ne sont pas construits : lors de la répartition du sol dans les 650 communes du Nord au moment pour la confection du cadastre napoléonien, les marais et les friches ne constituent déjà plus que 1,31 % des sols du département[2].
Assiégée en 1792 par les Autrichiens, Lille résiste victorieusement du au , malgré un bombardement massif d'artillerie, dont de nombreux boulets sont encore visibles, encastrés dans certaines façades. Finalement, les Autrichiens, menacés par les armées républicaines, lèvent le siège. Le , la Convention nationale décréta à cette occasion que « Lille et ses habitants ont bien mérité de la patrie »
À propos du Nord, Jean-Clément Martin parle de « Vendée avortée ». Le peuple y est particulièrement hostile à la Révolution française. Les paysans sont par ailleurs très touchés par la mort du roi en . Des arbres de la liberté sont coupés dans tout le district de Cambrai, tandis que les paroissiens refusent de recevoir les sacrements de curés constitutionnels. Dans plusieurs villages — Morbecque notamment —, les paysans se soulèvent contre la conscription. Ces rébellions ne survivent toutefois pas aux persécutions menées par le nouveau pouvoir républicain[3].
En 1800, les districts devinrent des arrondissements et leur nombre fut ramené à six : Avesnes, Bergues, Cambrai, Cassel, Douai et Lille. En 1803, le chef-lieu du département fut déplacé de Douai à Lille.
Plusieurs réorganisations intervinrent par la suite : la sous-préfecture de Bergues fut déplacée à Dunkerque en 1803, l'arrondissement de Valenciennes fut créé en 1824, la sous-préfecture de Cassel fut déplacée à Hazebrouck en 1857, et finalement l'arrondissement d'Hazebrouck fut supprimé en 1926 et intégré à celui de Dunkerque.
Au XXe siècle, le Nord est le théâtre, au début de la Seconde Guerre mondiale, du premiers des actes de résistance collective à l'occupation nazie en France, et le plus massif en nombre, la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-, qui prive les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines, déclenchant 400 arrestations, des exécutions et la déportation de 270 personnes[4].
Blasonnement :
« D'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules. »
|
L'appellation « Nord » a deux origines :
Le Nord fait partie de la région Hauts-de-France. Il est limitrophe de la Belgique (provinces de Flandre-Occidentale et de Hainaut) et des départements du Pas-de-Calais, de l'Aisne et, sur quelques kilomètres, de la Somme.
Il est également bordé par la mer du Nord. Plusieurs fleuves rivières le traversent, notamment l'Yser (fleuve côtier), la Lys, l'Escaut, la Scarpe et la Sambre. Le canal de la Deûle traverse Lille, la préfecture.
Le département est le plus long de France avec 160 kilomètres de longueur, il compte 5 680 km2 de superficie. Sa largeur la plus étroite se trouve aux alentours d'Armentières où elle s'étend sur 6 km[5].
Il compte en moyenne 60 mètres d'altitude[5]. Le mont Cassel avec ses 176 mètres est souvent considéré comme le point culminant du Nord, sans doute par sa position émergente en plaine et sa proximité avec Lille. Cette réputation est fausse puisque le véritable point culminant du Nord se situe à Anor, dans l'Avesnois, à 272 mètres d'altitude.
Le département est principalement composé de plaines, parfois traversées par de petites collines. Le littoral se compose de dunes[5].
Points extrêmes du département du Nord :
Le climat du Nord est de type océanique, caractérisé par des hivers doux et pluvieux et des étés frais, avec des écarts de températures moins marqués entre les saisons que dans les régions plus éloignées des côtes. Plus que l'abondance des précipitations, c'est leur fréquence et leur répartition tout au long de l'année qui marque ce climat. Ainsi le total annuel des précipitations à Lille, Dunkerque et Cambrai est inférieur à celui de Nice (767 mm) mais il y a 63 jours de pluie à Nice contre 120 à Cambrai.
À mesure que l'on s'éloigne de la côte le caractère océanique s'estompe quelque peu, les écarts de température sont un peu plus importants entre hiver et été. Les différences d'altitude, bien que modestes dans le Nord (Dunkerque : 0 à 17 m, Avesnes-sur-Helpe : 143 à 188 m), jouent aussi un rôle, et les hivers sont plus froids dans l'Avesnois qu'en Flandre maritime.
À Dunkerque on relève en moyenne 118,5 jours avec 1 mm ou plus de pluie. La variation de température moyenne entre hiver et été est faible, avec 13,1 °C. Les valeurs relevées ne sont pas très différentes à Lille et à Cambrai, mais on note des écarts de température entre les minimales et les maximales moyennes un peu plus grands.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,2 | 2,2 | 3,8 | 6 | 9,1 | 12,1 | 14,3 | 14,6 | 12,8 | 9,7 | 5,7 | 3,3 | 8 |
Température moyenne (°C) | 4,3 | 4,4 | 6,4 | 8,6 | 12 | 14,8 | 17 | 17,4 | 15,7 | 12,5 | 8 | 5,4 | 10,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,4 | 9 | 10,4 | 12 | 16,1 | 18,6 | 20,9 | 21,3 | 19,6 | 16 | 11,4 | 8,6 | 13,6 |
Précipitations (mm) | 57,4 | 42,1 | 52,1 | 47,6 | 46,3 | 52,4 | 53,3 | 48,1 | 61,6 | 72,6 | 81,5 | 60,6 | 675,7 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1 | 1 | 3,1 | 4,7 | 8,4 | 11 | 13,1 | 12,9 | 10,7 | 7,4 | 3,8 | 2,1 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 3,4 | 3,8 | 6,6 | 8,9 | 12,9 | 15,5 | 17,9 | 18 | 15 | 11,1 | 6,6 | 4,4 | 10,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,7 | 6,7 | 10,1 | 13,1 | 17,5 | 20 | 22,7 | 23,1 | 19,4 | 14,7 | 9,3 | 6,6 | 14,1 |
Précipitations (mm) | 57 | 43,6 | 57,5 | 50,4 | 62,5 | 68,1 | 61,2 | 52,8 | 63,6 | 66,8 | 71,5 | 68,1 | 723,1 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,1 | 0,3 | 2,1 | 4,1 | 7,6 | 10,4 | 12,3 | 12,1 | 10,1 | 7,2 | 3,2 | 0,9 | 6,4 |
Température moyenne (°C) | 2,5 | 3,3 | 5,8 | 8,6 | 12,4 | 15,3 | 17,3 | 17,3 | 14,8 | 11,1 | 6 | 3,4 | 9,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,9 | 6,3 | 9,5 | 13 | 17,2 | 20,2 | 22,3 | 22,4 | 19,5 | 14,9 | 8,9 | 5,8 | 13,7 |
Précipitations (mm) | 47,5 | 39,7 | 51 | 46,2 | 59,1 | 66,3 | 57,4 | 52,4 | 51,3 | 58,1 | 60,9 | 52,1 | 642 |
Les habitants du Nord sont le plus souvent appelés Nordistes.
En 2021, le département comptait 2 611 293 habitants[Note 2], en évolution de +0,23 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).
2016 | 2021 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 603 723 | 2 611 293 | - | - | - | - | - | - | - |
Le Nord est le département français le plus peuplé. Il l'est plus que la région Centre-Val de Loire (population 2013, selon l'Insee) et de nombreuses autres qui ont fusionné en 2016. Sa densité de population le rapproche plus de l'ensemble Benelux, Allemagne rhénane que du reste de la France.
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|---|
Lille | 59350 | Métropole européenne de Lille | 34,83 | 236 710 (2021) | 6 796 | |
Tourcoing | 59599 | Métropole européenne de Lille | 15,19 | 99 011 (2021) | 6 518 | |
Roubaix | 59512 | Métropole européenne de Lille | 13,23 | 98 892 (2021) | 7 475 | |
Dunkerque | 59183 | CU de Dunkerque | 43,89 | 86 788 (2021) | 1 977 | |
Villeneuve-d'Ascq | 59009 | Métropole européenne de Lille | 27,46 | 62 067 (2021) | 2 260 | |
Valenciennes | 59606 | CA Valenciennes Métropole | 13,82 | 42 991 (2021) | 3 111 | |
Wattrelos | 59650 | Métropole européenne de Lille | 13,44 | 40 836 (2021) | 3 038 | |
Douai | 59178 | CA Douaisis Agglo | 16,88 | 39 648 (2021) | 2 349 | |
Marcq-en-Barœul | 59378 | Métropole européenne de Lille | 14,04 | 39 356 (2021) | 2 803 | |
Cambrai | 59122 | CA de Cambrai | 18,18 | 31 425 (2021) | 1 729 | |
Maubeuge | 59392 | CA Maubeuge Val de Sambre | 18,85 | 29 066 (2021) | 1 542 | |
Lambersart | 59328 | Métropole européenne de Lille | 6,16 | 27 121 (2021) | 4 403 | |
Armentières | 59017 | Métropole européenne de Lille | 6,28 | 25 581 (2021) | 4 073 | |
Loos | 59360 | Métropole européenne de Lille | 6,95 | 23 013 (2021) | 3 311 | |
La Madeleine | 59368 | Métropole européenne de Lille | 2,84 | 22 488 (2021) | 7 918 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0 | 0,1 | |
3,6 | 7,4 | |
10,3 | 12,3 | |
14,2 | 13,8 | |
23 | 21,7 | |
25,5 | 23,5 | |
23,4 | 21,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0 | 0,2 | |
4 | 7,6 | |
10,9 | 13,1 | |
17,7 | 16,8 | |
21,9 | 20,9 | |
24 | 22,2 | |
21,4 | 19,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 0,8 | |
4,3 | 7,9 | |
10,3 | 11,9 | |
19,7 | 19,4 | |
21,1 | 20,1 | |
22,6 | 21 | |
21,6 | 19 |
Le Nord est un département jeune : environ 20 % de sa population sont âgés de 60 ans et plus[12] (contre 24 % en France) (estimation de population pour 2011), mais qui vieillit : une hausse de 45 % du nombre de personnes de 60 ans est plus est prévue à l’horizon 2030 (contre 52 % en France). Si le département fait partie des plus jeunes du pays, le nombre d’aînés reste important : on compte environ 500 000 personnes de 60 ans et plus et quelque 190 000 personnes de 75 ans et plus.
Le département du Nord comprend plus de cinq cent mille élèves de l'enseignement primaire et secondaire, et plus de cent dix mille étudiants dans six campus universitaires et un ensemble universitaire privé[13]. La COMUE Lille Nord de France et son collège doctoral européen[14] rassemblent près de trois mille doctorants.
Symboles des fêtes populaires, les géants figurent en bonne place du patrimoine culturel du Nord. Ils participent aux grands évènements de leurs cités.
Les estaminets font aussi partie du paysage patrimonial du Nord.
Plusieurs chansons parlent du Nord. L'une des plus connues est « Les Corons » de Pierre Bachelet commençant par « Au Nord, c'était les corons » (bien que le terme « Nord » y désigne davantage le point cardinal que le département). Une réponse satirique aux « Corons » fut écrite la même année sous le nom « Dins l'Nord y a pas que des corons[15] » par le musicien nordiste André Dufour[16] décédé en 2013.
Le chant emblématique du département, appris par des générations de nordistes à l'école primaire est le « P'tit Quinquin », aussi appelé « L'canchon dormoire », écrit en 1853 à l'occasion des fêtes de Lille. De nombreux chants repris par les paillardiers (recueil de chansons paillardes chantées par les étudiants lors d'intégrations ou de soirées folkloriques) célèbrent la bière, et le P'tit Quinquin doit être appris et chanté par les aspirants faluchards de la région.
Le tourisme est un secteur important de l'économie du département.
En 2013, il se classait cinquième département français dans ce domaine, selon certains classements (hors Île-de-France), derrière les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Rhône et la Gironde[17].
L'importance du tourisme dans le Nord peut s'expliquer par plusieurs facteurs :
En raison de sa position frontalière et des divers occupants du territoire au fil des siècles, le département possède d'importants patrimoines militaires. Vauban y a par exemple réalisé quelques-unes de ses plus belles œuvres telles que la citadelle de Lille ou les fortifications de Maubeuge (encore existantes aujourd'hui).
Selon le recensement général de la population du , 1,3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du département du Nord dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :
Commune | Population SDC | Nombre de logements | Rés. secondaires | % Rés. secondaires |
---|---|---|---|---|
Eppe-Sauvage | 254 | 280 | 161 | 57,50 % |
Bray-Dunes | 4 652 | 4 311 | 2 203 | 51,10 % |
Fressies | 539 | 347 | 139 | 39,98 % |
Brunémont | 551 | 351 | 135 | 38,47 % |
Féchain | 1 822 | 1 175 | 292 | 24,82 % |
Arleux | 2 604 | 1 446 | 300 | 20,77 % |
Lécluse | 1 523 | 755 | 133 | 17,63 % |
Sources :
L'administration du département est assurée d'une part par le conseil départemental qui compte 82 conseillers départementaux, soit deux par canton, élus au suffrage universel, et d'autre part par la préfecture de Lille que dirige le préfet, nommé par l'État.
La préfecture et son préfet sont assistés au niveau des 5 arrondissements autres que celui de Lille par les 5 sous-préfectures et leurs sous-préfets.
Le département du Nord compte six arrondissements :
Nom | Code Insee |
Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|
Arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe | 591 | 1 407,50 | 225 391 (2021) | 160 | |
Arrondissement de Cambrai | 592 | 901,60 | 158 753 (2021) | 176 | |
Arrondissement de Douai | 593 | 476,60 | 244 710 (2021) | 513 | |
Arrondissement de Dunkerque | 594 | 1 442,70 | 371 736 (2021) | 258 | |
Arrondissement de Lille | 595 | 879,50 | 1 260 060 (2021) | 1 433 | |
Arrondissement de Valenciennes | 596 | 634,80 | 350 643 (2021) | 552 | |
Nord | 59 | 5 743,00 | 2 611 293 (2021) | 455 |
À l'échelon le plus local, le département du Nord compte également 648 communes, 1 métropole, 1 communauté urbaine, 5 communautés d'agglomération et 11 communautés de communes.
Le Nord, premier département français pour la population résidente, est l'un de ceux où la confrontation des options politiques est la plus vive, depuis longtemps. D'apparence, il peut être considéré comme l'un des points forts de la gauche en France. Ainsi, lors des élections de la première législature de la IVe République, 8 des 24 députés du département sont communistes et 6 autres membres du parti socialiste SFIO.
Les réalités sont toutefois plus contrastées et, sous certains aspects, présentent d'ailleurs un caractère de permanence. S'agissant des plus grandes villes du département, elles sont, pour un certain nombre d'entre elles, comme des îlots détenus par la droite au milieu d'agglomérations de gauche. C'est ainsi le cas de Valenciennes, de Douai ou, dans une moindre mesure, de Cambrai, toutes villes gérées par la droite, dans le prolongement de maires socialistes ayant changé d'appartenance politique au début des années 1970, par désaccord avec la stratégie de Programme commun de la gauche.
De manière générale, la partie sud du département penche plus nettement à gauche, dans le Valenciennois, le Douaisis et, dans une moindre mesure, le Cambrésis et l'Avesnois. Ces localités sont constitués par l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, dans sa partie nordiste, et des anciens secteurs industriels, notamment ceux de la métallurgie et de l'agroalimentaire. La région de Lille présente un caractère plus mixte, puisque l'agglomération lilloise comporte plusieurs communes résidentielles qui optent pour les partis modérés et de droite. Les régions roubaisienne et tourquennoise sont marquées par des évolutions sensibles, liées à la crise importante du secteur textile, ce qui a modifié les comportements politiques, en ouvrant un temps un espace pour le courant d'extrême droite.
La présence de l'Église, et un certain patronat paternaliste (notamment dans le secteur de la vente par correspondance) ne sont pas sans influence sur les comportements politiques de la population. L'Armentiérois et la Flandre, régions dédiées dans un premier temps aux activités textiles et largement influencées par l'Église catholique, ont, dans les faits, une tradition plus conservatrice, qui les fait en général choisir des candidats de droite. Toutefois, la côte, notamment depuis l'implantation d'activités industrielles importantes (sidérurgie, énergie), penche désormais assez nettement à gauche.
À noter cependant, quant aux comportements politiques, que le courant chrétien-démocrate imprègne fortement les partis de droite, bien plus qu'ailleurs. Cette situation se vérifie depuis fort longtemps dans le département, autour de personnalités comme celle de Maurice Schumann.
Au référendum européen sur le traité de Maastricht (scrutin du ), sur 1 640 563 inscrits, 1 175 412 ont voté, ce qui représente une participation de 71,65 % du total, soit une abstention de 28,35 %. Il y a eu une victoire du non avec 613 949 voix (54,18 %) contre 519 195 voix (45,82 %) prononcées oui et 42 268 (3,60 %) de votes blancs ou nuls[18].
Au référendum sur la constitution européenne (scrutin du ), sur 1 725 296 inscrits, 1 174 968 ont voté, ce qui représente une participation de 68,10 % du total, soit une abstention de 31,90 %. Il y a eu une victoire du non avec 711 580 voix (61,94 %), 437 285 voix (38,06 %) ayant voté oui et 26 103 (2,22 %) étant des votes blancs ou nuls[19].
À l’élection présidentielle de 2007 :
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