Coye-la-Forêt
commune française du département de l'Oise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Coye-la-Forêt (/kwa.la.fɔ.ʁɛ/[1] est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Coye-la-Forêt | |||||
La mairie. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Senlis | ||||
Intercommunalité | CC de l'Aire Cantilienne | ||||
Maire Mandat |
François Deshayes 2020-2026 |
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Code postal | 60580 | ||||
Code commune | 60172 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Coyens, Coyennes | ||||
Population municipale |
3 950 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 568 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 08′ 34″ nord, 2° 28′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 31 m Max. 126 m |
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Superficie | 6,96 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Chantilly (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Chantilly | ||||
Législatives | 4e circonscription de l'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | https://www.coyelaforet.com/ | ||||
modifier |
Petite cité périurbaine située à l'extrémité nord de l'aire urbaine de Paris, la commune est localisée à 35 km au nord de la capitale, entourée par la forêt de Chantilly et au sud de l'agglomération de Chantilly. Elle fait partie intégrante du parc naturel régional Oise-Pays de France.
Coye-la-Forêt se situe au sud de l'Oise, limitrophe du Val-d'Oise au cœur de la forêt de Chantilly, à une distance orthodromique de 32 km au nord - nord-est de Paris et fait partie du parc naturel régional Oise-Pays de France, créé en 2004.
Elle appartient historiquement au Valois, qui était sous l'Ancien Régime partie intégrante de la province d'Île-de-France, et a été de 1960 à 2016 intégrée à l'ancienne région Picardie. La ville de Coye-la-Forêt, ainsi que la forêt qui l'environne, sont des hauts lieux de tourisme équestre, de randonnée et de cyclotourisme.
Coye-la-Forêt se trouve à 62 kilomètres au sud-est de la préfecture de l'Oise, Beauvais, et à 16 kilomètres au sud-ouest de la sous-préfecture de Senlis.
Elle est localisée à 7 kilomètres au sud de Chantilly, à 52 kilomètres au nord de la cathédrale Notre-Dame de Paris, point zéro des routes de France, à 42 kilomètres au nord de la porte de la Chapelle et à 24 kilomètres au nord-ouest de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
La commune se trouve dans l'aire d'attraction de Paris, dans l'unité urbaine de Chantilly et dans le bassin de vie de cette ville, ainsi que dans la zone d'emploi de Creil[I 1].
Les communes limitrophes sont Lamorlaye, Chantilly, Orry-la-Ville, Asnières-sur-Oise, Chaumontel et Luzarches.
Lamorlaye | Lamorlaye | Chantilly | ||
Asnières-sur-Oise (Val-d'Oise) | N | Orry-la-Ville | ||
O Coye-la-Forêt E | ||||
S | ||||
Chaumontel (Val-d'Oise) | Luzarches (Val-d'Oise) | Orry-la-Ville |
Coye compte six communes limitrophes, dont Lamorlaye est la ville la plus proche du centre de la commune, avec une distance routière de 3,5 km d'une mairie à l'autre. Lamorlaye remplit pour Coye une fonction centrale sur certains plans ; on y trouve un grand nombre de commerces et un collège. Le nom d'Orry-la-Ville est associé à celui de Coye de par l'appellation de la gare partagée par les deux communes, Orry-la-Ville - Coye-la-Forêt, qui se situe à seulement 500 m des dernières maisons de Coye. Chantilly et Coye se rencontrent sur la rive nord des étangs de Commelles, sur une longueur de 1,1 km seulement.
Alors que les trois communes voisines citées se situent toutes dans l'Oise, les trois autres communes limitrophes appartiennent au département du Val-d'Oise. La plus éloignée est Asnières-sur-Oise (dont le centre est à 12 km par la route), et qui présente la majeure partie du Bois de Bonnet sur son territoire. La limite commune entre Coye et Asnières ne dépasse pas 500 m et correspond à la RD 1016 au sud de Lamorlaye. Par contre, Chaumontel et Luzarches arrivent juste derrière les jardins des dernières maisons de Coye, au sud. Ceci concerne toutes les maisons avenue des Tilles, rue de l'Orée-du-Bois, les rues au sud de l'avenue du Bois-Brandin et l'impasse des Sangliers. Comme particularité, Luzarches et Coye partagent une seconde portion de limite commune, le long de la RD 1016 également, mais plus au sud : en effet, le territoire de Luzarches encercle pratiquement celui de Chaumontel. Du fait du rapprochement des communes valdoisiennes de Coye, seulement une petite partie du secteur sud de la forêt de Chantilly incombe au territoire de Coye : premièrement, le triangle délimité par la RD 1016, la RD 118 au nord et la route forestière « Chemin Noir », et deuxièmement, un hexagone au sud-est du village.
La superficie de la commune est de 6,96 km2 ; son altitude varie de 31 à 126 mètres[2].
En 1828, Louis Graves indique que « le village est entouré de tous côtés par des coteaux boisés dépendant de la forêt de Chantilly et de celle d'Hérivaux ; un marais assez large où coule la Thève occupe le territoire à l'Ouest[3], sur Google Books ».
Coye-la-Forêt est une commune forestière d'une superficie relativement modeste dont le relief est assez varié. Au sud, le village est dominé par deux buttes-témoin en dehors du territoire communal, les Côtes d'Orléans et le Pain de Sucre, cumulant respectivement à 122 m et à 109 m. Le plateau au sud-est de Coye, également en dehors de son territoire, atteint 131 m. Le point culminant de Coye, à 126 m, se trouve à la limite de ce plateau et est partagé avec Orry-la-Ville. À titre de comparaison, le centre-bourg ancien est établi à une altitude autour de 40 m, en plaine, tandis que les autres quartiers s'étalent sur les versants des différentes collines. Les points de vue sur Coye ayant jadis existé ont malheureusement disparu.
Au nord-ouest, le territoire communal est marqué par la plaine alluviale de la Thève, qui atteint l'extrémité nord du village, et du ru Saint-Martin. Au niveau du château, la Thève se divise en outre en « Vieille Thève » canalisé et « Nouvelle Thève ». Les prés partiellement humides et inondables servent de pâturage aux chevaux. Plus en amont, la Thève suit un parcours encastré, dont le site a favorisé la création des étangs artificiels de Commelles. Plus en aval, à partir de Lamorlaye, la vallée de la Thève n'est plus perceptible[4].
La forêt de Chantilly sans ses parcelles situées dans le Val-d'Oise est protégée par une ZNIEFF type 1 « Massif forestier de Chantilly / Ermenonville », n° national 220014323[5]. Sur Coye, la forêt de Chantilly sans le hexagone au sud-est du village est en outre concernée par le site naturel classé « Domaine de Chantilly », créé par arrêté du sur la base de la loi du 2 mai 1930 relative à la protection des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque[6]. Finalement, l'ensemble de la commune fait partie du vaste site naturel inscrit de la vallée de la Nonette, créé par arrêté du [7]. Ce site inscrit a préfiguré le parc naturel régional Oise-Pays de France pour sa partie située dans l'Oise, créé par décret du et incorporant l'ensemble de la commune de Coye[8].
La plus importante portion de la forêt de Chantilly sur Coye est le secteur entre le village et les étangs de Commelles, découpé par la voie ferrée[9]. La forêt de Chantilly occupe au total 408 ha soit 59 % du territoire communal.
La commune est drainée par les deux bras de la Thève; le vieille Thève et la nouvelle Thève, qui ont été canalisées pour les besoins du Château de Baillon.
Le Rû Saint-Martin complète ce réseau hydrographique, ainsi que les étangs de Commelles, dans la Forêt de Chantilly.
La Thève, d'une longueur de 34 km, prend sa source dans la commune de Dammartin-en-Goële et se jette dans l'Oise en rive gauche à Boran-sur-Oise, après avoir traversé 13 communes[10]. Il s'agit donc d'un sous-affluent du fleuve la Seine.
Quatre plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le plan d'eau de la commune de Coye-la-Forêt (0,7 ha), les étangs de Comelle, d'une superficie totale de 29,7 ha (17,8 ha sur la commune), l'étang de la Loge (9,2 ha) et l'étang Neuf (8,5 ha)[11].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 697 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Creil à 13 km à vol d'oiseau[14], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 662,2 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Au , Coye-la-Forêt est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chantilly[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[19],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (64,9 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,4 %), zones urbanisées (18,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (13,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %), eaux continentales[Note 5] (3,2 %)[20].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Nichée dans une cuvette orientée vers le nord, la commune présente encore des aspects liés à ses origines rurales, et le centre du bourg se compose de rues anciennes bordées de maisons de pays. Les étangs de Commelles, principal lieu d'excursion au sein de la forêt, se situent pour les deux tiers sur le territoire de Coye. La commune est également traversée au nord par la Thève et de multiples rus.
En 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 1 999, alors qu'il était de 1 911 en 2016 et de 1 843 en 2011[I 2].
Parmi ces logements, 89,7 % étaient des résidences principales, 3,3 % des résidences secondaires et 7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 58,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 39,6 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Coye-la-Forêt en 2021 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,3 %) supérieure à celle du département (2,4 %) mais inférieure à celle de la France entière (9,7 %).
Au sens du recensement, Coye-la-Forêt comptait en 2010 202 logements sociaux (12,5 % du parc des résidences principales), nombre qui a cru à 268 (14,9 %) en 2021[I 6]
Coye-la-Forêt n'est pas concernée par le trafic routier de transit et n'est desservie que par une unique route départementale, la RD 118.
Cette route débouche sur la RD 1016 à l'ouest et la RD 1017 à l'est. Ces deux anciennes routes nationales convergent vers la capitale et donnent accès à la RN 104 (sortie 94b : D316 - Chantilly, Luzarches) pour la première, et à l'Autoroute A1 et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle pour la seconde (sortie 7 : Chantilly, Survilliers, Ermenonville, Fosses).
Le centre-ville est situé à 1,5 kilomètre de la gare d'Orry-la-Ville - Coye, localisée au point kilométrique 35 de la ligne de Paris-Nord à Lille et implantée en 1859.
La gare dispose de trois parkings gérés par une structure publique spécifique : le Syndicat intercommunal pour la construction et la gestion des parkings d'Orry-la-Ville (SICGPOV)[21], auquel adhère notamment la commune. Les habitants des communes appartenant au syndicat bénéficient d'une réduction sur l'abonnement[22].
La gare est desservie par :
Le réseau interurbain de l'Oise dessert la commune par le biais des lignes 644, 6205, 6212, 6213, 6223 et 6233[23].
La ligne G2 du réseau La Navette relie Lamorlaye à la gare d'Orry-la-Ville - Coye en desservant la commune.
Le réseau de bus Haut Val-d'Oise possède une ligne scolaire (50), qui relie Viarmes à l'Institut Saint-Dominique situé à Mortefontaine.
Étant située en région Hauts-de-France, la tarification relevant d'Île-de-France Mobilités (IDFM) n'est pas applicable dans la commune et dans la gare.
Le nom de Coye est unique en France. On note successivement les appellations suivantes : Caugia (799)[24], Coie (1138), Couaye (1548), Coye (1667), Coye-la-Forêt (1929)[25].
Caugia est vraisemblablement une graphie de caudia. Ce nom peut s'expliquer soit par l'ancien français coë dérivé du latin cauda « queue » (la forêt de Coye[26] se rattache à la Forêt de Chantilly par une zone boisée qui se resserre entre Coye et Orry-la-Ville)[27], soit par un nom d'homme latin Caudius employé comme adjectif au féminin, villa étant sous-entendu[28].
La dénomination de La Forêt provient de la proximité avec la Forêt de Chantilly.
Il y a 45 millions d'années, le site actuel de Coye-la-Forêt était baigné par la mer Thanétienne, dont il reste le poudingue de Coye, mélange de sable et de galets de silex solidifiés par l'eau.
D'après les trouvailles archéologiques, il est probable que la région a été occupée par l'homme dès le néolithique, mais la première trace écrite que l'on retrouve concernant Coye ne remonte qu'à 797 : il s'agit de la donation de propriétés appartenant au comte Theudaldix, vassal de Charlemagne, à l'abbaye de Saint-Denis.
Il faut attendre 1138 pour trouver un second document, relatif à l'attribution de revenus de l'église de Coye, au prieuré de Saint-Nicolas d'Acy.
Du VIIIe au XIIe siècle, Coye est une dépendance du château royal de Lamorlaye, puis des Bouteiller de Senlis. La seigneurie est très modeste ; le sol pauvre comporte autant de landes, de bruyères et de fougères que d'arbres maigrichons trop souvent coupés et peu de terres cultivables.
Sous Louis XIV, Coye a pour seigneur Toussaint Rose (1611-1701), un homme situé au cœur de la monarchie puisqu'il occupait la fonction de « Secrétaire de la main » du roi.
Il fut d'abord secrétaire du cardinal de Mazarin avant de devenir "secrétaire du cabinet" du roi. Celui-ci avait pour fonction d’imiter parfaitement l’écriture royale, signant même “ Louis ”, s’il le fallait. Ainsi, le marquis de Coye exerça cette fonction de "main" du Roi Soleil, quarante ans durant, de à sa mort, en 1701, ce qui interdit d’identifier, avec une totale sûreté, l’auteur véritable des manuscrits attribués à Louis XIV.
« Avoir la plume, écrit Saint-Simon dans ses Mémoires, c’est imiter si exactement l’écriture du roi qu’elle ne se puisse distinguer de celle que la plume contrefait, et écrire en cette sorte toutes les lettres que le roi doit ou veut écrire de sa main, et toutefois n’en veut pas prendre la peine […]. Il n’est pas possible de faire parler un grand roi avec plus de dignité que faisait Rose, ni plus convenablement à chacun, ni sur chaque matière, que les lettres qu’il écrivait ainsi, et que le roi signait toutes de sa main. »
De son côté, l'abbé de Choisy écrit dans ses Mémoires que Rose, "avait de l'esprit, de la capacité, écrivait facilement, et plaisoit à son maître. Il m'a conté qu'il n'avoit jamais signé pour le Roi qu'une fois en sa vie".
Après la mort de Toussaint Rose, Henri-Jules de Bourbon, seigneur de Chantilly, acquiert la seigneurie de Coye en 1701. Pour occuper la population coyenne, particulièrement pauvre, et éviter qu'elle ne passe son temps à braconner dans ses forêts, il fait installer des entreprises industrielles dans le château : impression d'étoffe, puis fabrique de cartes et filature de coton qui comptera jusqu'à 200 ouvriers au début du XIXe siècle[3].
Le XIXe siècle sera le siècle d'or des industries coyennes : après la filature de coton, une usine d'impression sur étoffe emploie jusqu'à 300 ouvriers. La création des margotins (petits fagots de bois) occupe à partir de 1850 une centaine d'ouvriers, de même que la fabrication des liens et cordes en tilles. Une usine de fabrication d'objets en acier poli cesse son activité en 1914, mettant fin à l'activité industrielle de Coye.
Coye-la-Forêt est intégrée depuis 1790 dans le département de l'Oise, au sein de l'arrondissement de Senlis[I 1].
Elle faisait partie depuis 1802 du canton de Creil, supprimé par décret du et Coye est alors rattachée au canton de Chantilly[29],[2]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de Chantilly[I 1].
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de l'Oise.
La commune fait partie depuis 2014 de la communauté de communes de l'Aire Cantilienne[I 1], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1994 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales..
Résultats des deuxièmes tours :
Résultats des deuxièmes tours ou du premier tour si dépassement de 50 % :
Résultats des deux meilleurs scores :
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1789[54] | 1792 | Guillaume Mandrou de Villeneuve | ||
1792 | 1800 | Nicolas Graux | ||
1800 | 1804 | Louis-Joseph Convenance | ||
1804 | 1805 | Pierre Puissant | ||
1805 | 1806 | Quentin Devaux | ||
1806 | 1809 | Nicolas-Joseph Mazille | ||
1809 | 1812 | Louis Tansard | ||
1812 | 1812 | Antoine-Laurent Lecerf | ||
1812 | 1814 | Alexandre Sagniel | ||
1814 | 1817 | Louis-Alexandre Benard | ||
1817 | 1826 | Laurent Lecerf | ||
1826 | 1830 | Nicolas Mazille | ||
1830 | 1834 | Denis Lefevre | ||
1834 | 1851 | Alexandre Andryane | ||
1851 | 1877 | Auguste Leclere | ||
1877 | 1885 | Auguste Graux | ||
1885 | 1888 | Henri Renard | ||
1888 | 1892 | Lucien Casse | ||
1892 | 1896 | Georges-Gaston Lescuyer de Savignies | ||
1896 | 1901 | Auguste Caillotin | ||
1901 | 1912 | Arthur Vaast | ||
1912 | 1916 | Jacques Mirabeau[55] | Banquier Mort en fonction de ses blessures à Weingarten (Wurtemberg). Mort pour la France | |
1916 | 1919 | Auguste Caillotin | ||
1919 | 1924 | Arthur Vaast | ||
1924 | 1926 | Louis Pautet | ||
1926 | 1929 | Alexandre Henaut | ||
1929 | 1937 | Paul Deschamps | ||
1937 | 1947 | Léon Gogibus | ||
1947 | 1954 | Marcel Lepinette | ||
1954 | 1965 | André Latrasse | ||
1965 | 1978 | Gérard Robert | ||
1978 | 1982 | Henri Mace | ||
1982 | 1989 | Jean-François Gaillouchet | ||
mars 1989 | juin 1995 | Gilbert Balayn | DVD | |
juin 1995 | mars 2001 | Guy Lafarge | DVD | |
mars 2001 | mars 2014 | Philippe Vernier[56] | DVD | |
mars 2014[57] | En cours (au 25 mars 2022) |
François Deshayes | DVD | Commerçant Président de la CC de l'Aire Cantilienne Réélu pour le mandat 2020-2026[58]. |
La commune relève de l'Académie d'Amiens. Les écoles sont gérées par l’inspection générale de la Direction des services départementaux de l'éducation nationale de Beauvais. La circonscription fait partie du bassin d'éducation et de formation de Clermont-de-l'Oise (Oise centrale)[59].
Deux groupes scolaires sont implantés à Coye-la-Forêt, l'école du Centre[60] et l'école des Bruyères[61]
Les établissements d'enseignement secondaire sont situés à Lamorlaye (collège Françoise Dolto), à Chantilly (lycée Jean Rostand), à Mortefontaine (Institut privé Saint-Dominique) et à Senlis (Lycée privé Saint-Vincent).
Les établissements universitaires sont situés à Paris, Compiègne (école d'ingénieurs), et Amiens.
La ville regroupe plusieurs professionnels de santé et une pharmacie. Elle dispose également d'une maison médicale[62].
Coye-la-Forêt dépend du Groupe Hospitalier Public Sud Oise (GHPSO) situé à Creil.
La vie sportive est très développée, et les installations dont disposent la commune sont conséquentes :
La ville dispose d'une police municipale et d'un système de vidéosurveillance. Elle dépend du groupement de Gendarmerie nationale d'Orry-la-Ville et du centre de secours du SDIS de l'Oise de Lamorlaye (Groupement Sud Oise).
L’organisation juridictionnelle rattache les justiciables de Coye au Tribunal judiciaire de Senlis et au tribunal administratif d'Amiens, tous rattachés à la Cour d'appel d'Amiens[66]. Le tribunal de commerce rattaché est celui de Compiègne.
Les habitants sont appelés les Coyens.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[68].
En 2021, la commune comptait 3 950 habitants[Note 6], en évolution de +1,57 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 861 | 3 976 | 3 950 | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,4 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 896 hommes pour 2 058 femmes, soit un taux de 52,05 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,3 | |
6,5 | 8,2 | |
15,6 | 14,7 | |
24,8 | 21,7 | |
20,2 | 21,2 | |
15,1 | 16,0 | |
17,2 | 16,9 |
L'église catholique Notre-Dame-de-la-Jeunesse de Coye-la-Forêt dépend du Diocèse de Beauvais et fait partie du Groupement paroissial Thève et Nonette, qui est lié au Doyenné du Pays de France.
Les cultes évangélique (Un Cœur pour Chantilly) et anglican (St. Peter's Church) disposent de lieux de pratique à Chantilly, les cultes protestant, juif et musulman peuvent se pratiquer à Creil et une pagode bouddhiste Wat Sisattanak Theravāda est située à Saint-Leu-la-Forêt.
Plusieurs commerces de proximité sont situés à Coye-la-Forêt, notamment en centre-ville, redynamisé en 2019[73]. La commune abrite un marché couvert le mercredi et le samedi matin.
Commune essentiellement résidentielle, Coye-la-Forêt se situe toutefois à proximité de plusieurs bassins d'emplois, notamment à Chantilly, Plailly (Parc Astérix) et Saint-Maximin-Creil (centre commercial). La plateforme aéroportuaire de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle est localisée à 23 kilomètres de Coye (mais n'est pas accessible en transports en commun) et, par le train et l'autoroute, le bassin de l'aire urbaine de Paris est aisément accessible.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 44 251 €, ce qui plaçait Coye-la-Forêt au 1 003e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[74].
Coye-la-Forêt compte deux monuments historiques :
On peut également signaler :
Coye-la-Forêt a inspiré plusieurs peintres ;
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