Cosne-Cours-sur-Loire
commune française du département de la Nièvre De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Cosne-Cours-sur-Loire ([kon kuʁ syʁ lwaʁ]), souvent abrégée en Cosne-sur-Loire ([kon syʁ lwaʁ]), du nom de l'ancienne commune, est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Elle résulte de la fusion au des communes de Cosne-sur-Loire et de Cours.
Cosne-Cours-sur-Loire se situe au sud-est de Montargis (80 km) et de Paris (190 km) et au nord-ouest de la préfecture départementale, Nevers (55 km) ; elle est de plus à 59 km au nord-est de Bourges, et respectivement à 115 km et 215 km au nord de Moulins et de Clermont-Ferrand.
Cosne-Cours-sur-Loire est la deuxième ville de la Nièvre en nombre d'habitants. Elle est située au nord-ouest du département, au confluent de la Loire et du Nohain.
Myennes | La Celle-sur-Loire | Saint-Vérain | ||
Boulleret (Cher) |
N | Saint-Loup-des-Bois Saint-Père | ||
O Cosne-Cours-sur-Loire E | ||||
S | ||||
Bannay (Cher) |
Tracy-sur-Loire | Saint-Martin-sur-Nohain |
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 728 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Léré », sur la commune de Léré à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,3 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,8 | 0,5 | 2,4 | 4,4 | 8,1 | 11,4 | 13 | 12,7 | 9,3 | 7,2 | 3,6 | 1,3 | 6,2 |
Température moyenne (°C) | 4,1 | 4,8 | 7,8 | 10,7 | 14,3 | 18 | 19,8 | 19,6 | 16 | 12,4 | 7,5 | 4,6 | 11,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,4 | 9 | 13,2 | 16,9 | 20,5 | 24,5 | 26,6 | 26,6 | 22,7 | 17,6 | 11,4 | 8 | 17 |
Record de froid (°C) date du record |
−11,9 13.01.03 |
−13,3 09.02.12 |
−12,4 01.03.05 |
−6,4 04.04.22 |
−1,4 03.05.21 |
1,9 12.06.11 |
4,8 21.07.08 |
2,8 30.08.1998 |
−1,2 20.09.12 |
−6,7 19.10.09 |
−10,9 24.11.1998 |
−11,2 19.12.07 |
−13,3 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,5 01.01.23 |
21,7 27.02.19 |
26,3 31.03.21 |
29,3 20.04.18 |
31,5 25.05.09 |
39,8 27.06.19 |
41,9 25.07.19 |
40,4 11.08.03 |
36,4 10.09.23 |
30,7 13.10.23 |
23,4 07.11.15 |
17,9 05.12.06 |
41,9 2019 |
Précipitations (mm) | 55,7 | 48,2 | 49,9 | 58,3 | 67,4 | 55,4 | 61,6 | 59,3 | 58,6 | 65,4 | 66,4 | 64,3 | 710,5 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
7,4 0,8 55,7 | 9 0,5 48,2 | 13,2 2,4 49,9 | 16,9 4,4 58,3 | 20,5 8,1 67,4 | 24,5 11,4 55,4 | 26,6 13 61,6 | 26,6 12,7 59,3 | 22,7 9,3 58,6 | 17,6 7,2 65,4 | 11,4 3,6 66,4 | 8 1,3 64,3 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Cosne-Cours-sur-Loire est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cosne-Cours-sur-Loire[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est la commune-centre[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,8 %), forêts (18,6 %), zones urbanisées (13,7 %), prairies (10 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,2 %), eaux continentales[Note 4] (2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Condate au IIe siècle (Ptolémée) et au IVe siècle (Itinéraire d'Antonin)[14].
Cosne est issu directement de Condate[14], mot celtique (gaulois) signifiant « confluent, confluence (réunion) »[15]. La forme Cosne, au lieu du plus commun Condé (langue d'oïl) attendu, s'explique par un déplacement de l'accent tonique. Cosne est effectivement situé à la confluence du Nohain et de la Loire dans laquelle il se jette à cet endroit.
Cours est attesté sous la forme de Curte en 1147[14]. Il s'agit du gallo-roman *CŌRTE[16] « cour → ferme, domaine » issu du latin vulgaire cōrtem[14] ou curtis. La graphie actuelle cours est fantaisiste, tout comme l'orthographe du français cour que l'on a cru être issu du latin curia, alors qu'il procède de cōrtem / curtis, d'où courtois (ancien français corteis) cf. aussi les toponymes en -court et l'anglais court emprunté au français.
Le territoire de la commune est peuplé depuis la Préhistoire.
En 596, le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Cosne (Cône) dans les trente principales paroisses du diocèse[17].
Puis le site de Cosne voit plusieurs affrontements à travers l'Histoire, tels que la guerre de Cent Ans et les guerres de religion. Henri V de Lancastre, malade, tente de rejoindre la garnison bourguignonne de Cosne, mais meurt de la dysenterie à Vincennes en 1422.
Vers le XVIIe siècle, la ville commence à se développer grâce à l'industrie métallurgique et à la navigation sur la Loire où sont acheminés les différents objets de cette industrie prospère à l'époque.
Pierre Babaud de La Chaussade (1706-1792) fonde en 1735 les forges de la Chaussade qui deviennent les forges royales de la Chaussade où sont fabriqués des ancres, des canons et d'autres accessoires pour la Marine royale. La production est acheminée par la Loire, fleuve navigable à cette époque. À partir de 1860, les forges commencent à péricliter avec l'arrivée du chemin de fer qui remplace peu à peu les voies navigables. Les forges ferment définitivement en 1872.
Aujourd'hui, il ne reste que la « grille d'entrée des anciennes forges royales de la Chaussade (fin du XVIIe siècle) »[Note 5], avec une plaque citant un extrait d'une lettre de Madame de Sévigné qui visite les lieux le [18].
En 1833, est construit le premier pont sur la Loire, qui est détruit pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'activité industrielle métallurgique a connu une grande importance pour le développement de Cosne jusqu'à aujourd'hui. Les années 1990 et le début de la décennie 2000 ont connu une large crise dans ce secteur qui fut l'activité principale de la ville pendant plusieurs siècles.
La ville est reliée à Paris en voiture par l'« autoroute de l'Arbre » A77 et la RN 7 et en train par la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache qui assure des liaisons entre Clermont-Ferrand et Paris-Bercy.
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, la ville était reliée à Saint-Amand-en-Puisaye par un train en voie métrique appelé le Tacot (locomotive de type Corpet-Louvet) qui servait notamment à acheminer les poteries de Saint-Amand-en-Puisaye et serpentait à travers la campagne via Cours, Villeprevoir (première halte sise de nos jours sur un sentier de randonnée : « le chemin du Tacot » ; la gare est visible et restaurée intacte par ses propriétaires) puis Saint-Loup, Alligny-Cosne et Saint-Vérain (où la gare est aussi visible). La faible rentabilité du transport voyageurs et les 55 passages à niveau non protégés ont conduit au démontage intégral de cette ligne.
Le viaduc de Port-Aubry[Note 6], construit en 1890-1893 sous la direction d'Armand Moisant, se dresse au-dessus de la Loire en amont de la ville. Long de 828 mètres, il relie Port-Aubry (lieu-dit situé au sud de Cosne) à Bannay (Cher). Cet ouvrage de la ligne de Saint-Germain-du-Puy à Cosne-Cours-sur-Loire a été construit par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, d'où le nom qui lui est donné localement de « pont du P.-O. ».
Blasonnement : |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mai 1953 | mars 1971 | Jacques Gadoin | GD | Banquier Sénateur de la Nièvre (1946-1965) Conseiller général (1945-1970) |
mars 1971 | mars 1977 | Robert Nabéris | SE | Chef d'entreprise |
mars 1977 | mars 1989 | Jacques Huyghues des Étages | PS | Médecin Député de la 2e circonscription de la Nièvre (1973-1986 puis 1988-1993) Conseiller général (1970-1982) |
mars 1989 | mars 2008 | Didier Béguin | UDF puis NC | Préparateur en pharmacie Député de la 2e circonscription de la Nièvre (1993-1997) Conseiller général (1985-1994) |
mars 2008 | mars 2014 | Alain Dherbier | PS | Cadre BTP retraité Président de la CC Loire et Nohain (jusqu'en 2017) |
mars 2014 | juin 2020 | Michel Veneau | DVD | Retraité de la viticulture Conseiller général (2001-2015) Conseiller départemental (depuis 2015) |
juin 2020 | En cours | Daniel Gillonnier | SE | Chef d'entreprise à la retraite |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[22],[Note 8].
En 2021, la commune comptait 9 437 habitants[Note 9], en évolution de −9,15 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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9 437 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Une antenne de la chambre de commerce et d'industrie de la Nièvre est située dans la ville.
La ville est, notamment, le siège de :
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