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organisation féministe française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
#NousToutes est un collectif féministe engagé contre les violences sexistes, sexuelles, économiques, psychologiques, verbales et physiques faites aux femmes, aux personnes LGBTI et aux enfants. Il regroupe des personnes physiques, des associations et des organisations syndicales et politiques.
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En , Caroline De Haas demande à Sarah Durieux, directrice de Change.org France, de la mettre en lien avec quatre autres femmes ayant lancé des pétitions contre les violences sexistes et sexuelles. Avec Madeline Da Silva, Fatima Benomar, Laure Salmona et Clémentine Vagne, elle pose les jalons du mouvement #NousToutes[1],[2],[3].
Le collectif, regroupant citoyens et associations, souhaite se décentraliser et rester sans leader pour permettre le maintien d’une participation collective et nationale[4]. La réunion de lancement a lieu le à la Bourse du travail de Paris[5]. Le a lieu une réunion d’associations et de militantes féministes pour créer un événement autour de la défense de la lutte contre les violences. Cette assemblée a rassemblé 600 personnes physiquement, et 7000 à travers les réseaux grâce sa diffusion en direct sur Facebook[6]. À la suite de cette réunion, 1 000 volontaires sont recrutés pour organiser le mouvement, et les coordonnées de 5 000 personnes intéressées par une marche contre les violences sont récupérées[7].
Les événements les plus retentissants réalisés par le collectif sont des marches visant à attirer l’attention des politiques tout en faisant monter le niveau de conscience collective sur ces violences au sein de la société française[8]. Elles sont organisées autour de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
Le , est publiée une enquête sur le consentement sexuel. Une étude dans laquelle 100 000 personnes (96 600 femmes) ont été interrogées à la suite de la diffusion du questionnaire de 30 questions lancé par #NousToutes sur ses réseaux sociaux, entre le 7 et 17 février. Ce n'est cependant pas un sondage basé sur un échantillon représentatif, notamment au niveau de l'âge (les trois quarts des répondantes ont entre 15 et 35 ans)[14].
À la suite de cette enquête, le collectif a lancé une nouvelle campagne #JaiPasDitOui pour inviter les femmes à témoigner[15].
En novembre 2021, Caroline de Haas annonce qu'elle quitte le mouvement[39].
Lors des élections législatives de 2024, l'ancien député Adrien Quatennens, condamné pour violence conjugale, est d'abord réinvesti par La France insoumise (LFI), mais décide finalement de se retirer, pour ne pas nuire au Nouveau Front populaire. Amy Bah, présidente de l’association Nous Toutes Lille, candidate divers gauche dans la 1re circonscription du Nord, décide de se maintenir malgré le retrait d’Adrien Quatennens et l’investiture d’un autre candidat LFI, Aurélien Le Coq, co-animateur des Jeunes insoumis·es[40]. Elle reçoit le soutien de la socialiste Martine Aubry[41],[42].
Le collectif revendique deux objectifs principaux[43] :
#NousToutes combat toutes les violences faites aux femmes et aux enfants : le harcèlement, le viol, les violences physiques, les mutilations sexuelles féminines, les discriminations… et dénonce le cumul des violences en raison du racisme, de l’homophobie, de la grossophobie, de la transphobie, du validisme, de l’appartenance à une religion…
Le collectif exige l'instauration par les pouvoirs publics de mesures puissantes de protection, de prise en charge des victimes, de formation du personnel de police, justice et santé, de tribunaux pour juger ces actes plus rapidement que cela se fait actuellement, ainsi que des campagnes de prévention dans les écoles et les médias. Les mesures en place actuellement sont jugées insuffisantes par le collectif ainsi que les moyens qui y sont alloués[44].
#NousToutes communique via une newsletter et sur les réseaux sociaux.
Le collectif a relayé de 2018 à 2022 le nombre de femmes tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints, en reprenant les chiffres établis par le collectif Féminicides par compagnons ou ex.
En janvier 2022, considérant que ce comptage recensant uniquement des meurtres au sein de couples ou anciens couples ne permet pas d'appréhender les meurtres de personnes trans, et après des échanges ayant donné lieu à des propos transphobes, le collectif décide d'arrêter de répercuter les données des féminicides[45].
À partir de 2022, le collectif a mis en place sa propre cellule de veille pour recenser les féminicides. En 2023, #NousToutes œuvre avec Acceptess-T, Les Dévalideuses, la Fédération Parapluie Rouge et Act-Up Paris, à la création d’une structure plurielle afin de comptabiliser au mieux les victimes de féminicides : l’Inter Orga Féminicide, IOF[46],[47]. À cela s’ajoutent des visuels de sensibilisation à toutes les autres formes de sévices endurées par les femmes : racisme, grossophobie, lesbophobie, validisme, transphobie , etc.[48]
En février 2024, suite à l'Attaque du Hamas contre Israël d'octobre 2023 et dans le contexte de la Guerre entre Israël et le Hamas, Libération révèle dans une enquête que l'organisation est critiquée par des militants pour avoir réagit tièdement aux viols et meurtres subies par les femmes israéliennes et d'être liée à des collectifs accusés d’antisémitisme[49].
En octobre 2024, une enquête du Point révèle d'autres critiques internes, notamment en raison des alliances de Nous Toutes avec des organisations controversées, telles que Lallab ou le collectif Du Pain et des Roses, proches de thèses radicales et accusées d'antisémitisme ou de complaisance envers le terrorisme. L'évolution idéologique du collectif n'est pas surprenante pour certains anciens membres, qui pointent du doigt des dérives idéologiques déjà présentes en 2023. Une militante anonyme relate la volonté de certaines féministes de s'allier à des mouvements antiracistes, parfois au détriment de la lutte contre le sexisme. Cette politisation a conduit à des alliances avec des groupes trotskistes comme Révolution Permanente, qui ont parfois soutenu des actions violentes contre Israël. Le collectif a aussi été critiqué pour son silence après l'agression de militantes féministes juives lors de manifestations. Ces dernières ont été victimes d'insultes antisémites sans que Nous Toutes ne réagisse publiquement, renforçant les accusations d'antisémitisme au sein du mouvement. Par ailleurs, des militantes dénoncent le fait que NousToutes occulte les violences islamistes contre les femmes[50].
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