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alpiniste De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Claude Kogan, née Claudette Rachel Trouillet (Paris, - Cho Oyu, ) est une alpiniste et écrivaine française.
Nationalité | France |
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Naissance |
, 17e arrondissement de Paris |
Décès |
(à 40 ans), Cho Oyu |
Disciplines | Alpinisme, Himalayisme |
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Ascensions notables | première ascension du Ganesh I |
Découvrant l'alpinisme en 1940 dans le massif des Écrins, à Ailefroide, elle réalise pendant 15 ans de nombreuses ascensions, dont plusieurs premières pour une femme alpiniste, notamment dans le cordillère des Andes et dans le massif de l'Himalaya. En 1957, elle commence à organiser une expédition internationale féminine qui doit gravir le Cho Oyu dans l'Himalaya. Elle meurt ensevelie sous une avalanche lors de cette ascension, le .
Claude Trouillet naît le à Paris[1]. Élevée par sa mère et quittant l'école à 15 ans, elle devient couturière[2].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Claude arrive à Nice après avoir franchi clandestinement la ligne de démarcation. Elle y fait la connaissance d'un groupe d'alpinistes et développe une réelle addiction pour ce sport ; elle adhère en 1940 à un club d'escalade niçois. Elle rencontre alors Georges Kogan qu'elle épouse en 1945[3] ; avec lui, elle s'attaque aux ascensions les plus difficiles de 1944 à 1950, notamment dans le Massif des Écrins, le Massif du Mont-Blanc et, dans les Andes, l'Alpamayo (5 950 mètres) et le Quitaraju (6 040 mètres), une première pour une cordée féminine[4],[5].
Georges Kogan meurt brutalement à Nice le [6]. Claude prend alors la direction de l'entreprise de confection familiale mais, parallèlement, continue ses ascensions à travers les massifs comme au Pérou avec le Salcantay (6 300 mètres) puis au Népal avec le Ganesh I (7 422 mètres) en 1952 et au Cachemire avec le Nun-Kun (7 135 mètres) en 1953. Elle fait partie de l'expédition qui en 1954 tente l'ascension du Cho Oyu dans l'Himalaya ; le groupe d'alpinistes mené entre autres par Raymond Lambert est stoppé à 450 m du sommet mais fait de Claude Kogan « la femme la plus haute de l'époque »[7],[8].
En 1957, elle annonce son intention de monter une expédition internationale entièrement composée de femmes qui doit effectuer l'ascension du Cho Oyu par son versant népalais. Le projet fait l'objet de réserves, voire de dénigrement, dans le milieu de l'alpinisme[9]. L'expédition se compose également de Jeanne Franco, Colette Le Bret et Claudine Van der Stratten (en), qui ont rapporté les évènements[10].
Vidéo externe | |
Exclusif : les dernières images de Claude Kogan sur les archives de l'ina.fr |
La cordée constituée et le matériel rassemblé, les alpinistes installent leur camp de base le . L'ascension, à proprement parler, commence le mais la fin de la mousson rend les conditions climatiques très difficiles, les vents atteignant peut-être 160 km/h au sommet[5]. Claude Kogan meurt probablement le [11] sur le Cho Oyu, à 40 ans, ensevelie par une avalanche dans sa tente à 7 150 m d'altitude, en compagnie de Claudine Van der Stratten et d'un sherpa. L'emplacement du camp, qui a disparu, est atteint le et les corps ne seront jamais retrouvés[12],[13].
Des rues portent le nom de Claude Kogan à Grenoble (Isère), Mérignac (Gironde), Nantes (Loire-Atlantique) et Valence (Drôme).
Le glacier Claude Kogan se trouve sur les pentes de l'Alpamayo et la dalle à Claude est un rocher d'escalade à Saint-Jeannet (Alpes-Maritimes)[14].
Une espèce inconnue de Noctuidae, découverte au Népal lors de l'expédition de 1959, est baptisée Diarsia claudia en l'honneur de Claude Kogan[15].
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