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articles développant la théologie de Jacobus Arminius, écrit par ses disciples De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Les Cinq articles des remontrants ou Remontrance sont des propositions théologiques élaborées en 1610 à La Haye par des disciples de Jacobus Arminius, professeur à l'université de Leyde, en désaccord avec les interprétations de l'enseignement de Jean Calvin en vigueur dans l'Église réformée néerlandaise, Église officielle dans la république des Sept Provinces-Unies des Pays-Bas.
À la suite de la publication de ces Cinq articles, les partisans des doctrines d'Arminius sont appelés les « remontrants ». Leurs adversaires, partisans de Franciscus Gomarus, répondent par une contre-remontrance. La controverse aboutit en quelques années à une crise politique majeure, à la condamnation théologique des Cinq articles lors du synode de Dordrecht (1618-1619).
Peu de temps après la mort d'Arminius (octobre 1609), quarante-trois prédicateurs et théologiens (leur nombre exact est débattu)[1], se réunissent à La Haye le afin de mettre par écrit leurs points de vue sur toutes les doctrines qui, dans les années 1600, ont été l'objet de controverse à l'université de Leyde entre Arminius et son principal adversaire, le professeur Franciscus Gomarus[2][3].
Un texte sous la forme d'une « remontrance » est principalement rédigé par Johannes Wtenbogaert et, après quelques amendements, approuvé et signé par tous les participants. Il est présenté aux États de la province de Hollande la même année[4].
Les remontrants ne rejettent pas la confession et le catéchisme, mais ne les reconnaissent pas comme des canons de foi permanents et immuables. Ils n'attribuent l'autorité qu'à la parole de Dieu dans la Sainte Écriture et sont opposés à tout formalisme. Ils affirment également que les autorités laïques ont le droit de s'immiscer dans les conflits théologiques afin de préserver la paix et de prévenir les schismes au sein de l'Église[5].
Les Cinq articles des remontrants font l'objet d'une réponse, écrite principalement par Festus Hommius, intitulée Contre remontrance (1611)[6][7]. Celle-ci défendit la Confessio Belgica contre les critiques théologiques des disciples de feu Jacobus Arminius, bien qu'Arminius lui-même ait confessé jusqu'à sa mort l'adhésion à la Confessio Belgica et au Catéchisme de Heidelberg[8][9].
Les Cinq articles des remontrants sont soumis à l'examen du synode national tenu à Dordrecht en 1618-1619 (voir Synode de Dordrecht). Les jugements du synode, connus sous le nom de Canons de Dordrecht, répondent à chacun des articles de la remontrance en les réfutant[10].
Cette réponse a donné naissance à ce que l’on appelle depuis lors les cinq points du calvinisme. Ils concernent les conceptions sotériologiques de cette confession, résumant l'essentiel de ce que, à l'époque, les calvinistes croyaient constituer une vision orthodoxe sur les points suivants[11] :
Cet article rejette le fait que l'élection dans le Christ soit inconditionnelle. Cet article affirme plutôt que l'élection est conditionnelle à la foi en Christ et que Dieu choisit de sauver ceux qui, selon sa prescience auront foi en lui[12],[13],[14].
Cet article rejette le principe de l'expiation limitée, qui soutient que Christ n'est mort que pour ceux qu'il a choisi de sauver, et affirme que le salut est destiné à tous mais se limite effectivement à ceux qui croient en Jésus-Christ[15],[13],[16].
Cet article affirme que l'homme est sujet à la dépravation totale, c'est-à-dire incapable de faire la volonté de Dieu et de se sauver par ses propres efforts à moins que le libre arbitre ne soit libéré par la grâce prévenante de Dieu[17],[13],[18].
Cet article rejette l'idée que la grâce justifiante de Dieu soit irrésistible. Il affirme qu'une fois que la grâce prévenante de Dieu a œuvré pour habiliter l'homme à croire, ce dernier peut résister à la grâce de Dieu en faisant usage de son libre arbitre[19],[13],[20].
Cet article, plutôt que de rejeter catégoriquement la notion de persévérance des saints, affirme qu'elle est conditionnelle au fait que le croyant reste en Christ. Les auteurs ont explicitement déclaré qu'ils n'étaient pas sûrs de ce point et qu'une étude plus approfondie était nécessaire[21],[13],[22].
Entre 1610 et la procédure officielle du Synode de Dordrecht (1618), les remontrants furent eux-mêmes pleinement convaincus que les Écritures enseignent que le vrai croyant est capable de se détacher de la foi et de périr éternellement en tant qu'incroyant. Ils formalisèrent leurs points de vue dans l'Opinion des remontrants (1618) qui fut leur position officielle durant le Synode de Dordrecht[23],[24]. Plus tard, ils exprimèrent cette même position dans la Confession de foi des remontrants (1621)[25].
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