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diplomate algérien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Cherif Guellal (en arabe : شريف ڨلال), né le à Constantine et mort le à Alger, est un homme d'affaires et diplomate algérien et citoyen des États-Unis.
Ambassadeur d'Algérie au Canada | |
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Ambassadeur d'Algérie aux États-Unis | |
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Il est le premier ambassadeur d'Algérie aux États-Unis de 1963 à 1967, et également le premier ambassadeur d'Algérie au Canada de 1964 à 1967.
Sa famille originaire de Sidi Okba commune de la wilaya de Biskra[1] et est natif de Constantine[2]. Son père, Ali, travaillant dans le service de santé et exerce dans cette même ville[2], il avait été nommé par décret pour le poste d’adjoint technique de la santé[Note 1]. Sa mère, Fatima Bougoffa, partisane d'un groupe militant pour l'indépendance, a été emprisonnée et torturée par les forces françaises pendant deux années ainsi que plusieurs membres de sa famille[2].
Après ses études pour obtention d’un baccalauréat et sa graduation à l'université d'Aix-Marseille en 1956 [2],[1], ainsi qu'un long parcours au sein du mouvement national algérien, Cherif Guellal est nommé représentant du FLN à New Delhi [3] et en Égypte[1] et était également un des cadres de l'Union générale des étudiants musulmans algériens (UGÉMA)[4]. Puis, il occupe le poste d' ambassadeur au sein du Gouvernement provisoire de la République algérienne [1], il est ensuite ambassadeur auprès de l'Organisation des Nations unies[5] et désigné en étant le premier ambassadeur envoyé aux États-Unis par l'Algérie indépendante lors du mandat du président John Fitzgerald Kennedy[2].
Le , Cherif Guellal est nommé officiellement ambassadeur d’Algérie aux États-Unis[6]. Après son arrivée et durant une année, Chérif Guellal a cherché à avoir un édifice pour l'Ambassade d'Algérie aux États-Unis et une résidence, ce qui a provoqué d'abord une compagne de dénigrements[7] à l'égard des Algériens à la suite des nouvelles lois de zonage pour les édifices consulaires et les zones résidentielles, ce qui a fait un écho médiatique et certains médias dont The New York Times ont rapporté les faits en 1964[7]. Enfin, il a pu régler et trouver des endroits valables pour établir le lieu de l'ambassade d'Algérie aux États-Unis ainsi que la résidence[7]. Lors de la guerre du Viêt Nam et du mandat du président des États-Unis Lyndon B. Johnson, Cherif Guellal fait le lien consulaire entre Robert Francis Kennedy et le FLN vietnamien[8]. Il fut un des hommes clés dans la négociation pour la libération du mari de Nellie Herz , Gustav Hertz, un civil captif durant la Guerre du Viêt Nam[9]. Le , à la suite des positions des États-Unis dans la guerre des Six Jours, l'Algérie ferme ses bureaux diplomatiques à Washington, mettant un terme à son mandat d'ambassadeur[10].
Le Canada a reconnu l'indépendance de l'Algérie en 1962, leurs relations diplomatiques ont été établies en 1964[11]. Un des premiers représentants diplomatiques côté algérien à établir un pont entre le Canada et l'Algérie fut Cherif Guellal[12].
Après la fermeture de l'ambassade, Cherif Guellal décide de faire une carrière comme consultant pour plusieurs compagnies et pays aux États-Unis[2], il représente la compagnie Sonatrach, lors de l'embargo français des produits énergétique algérien dû à la nationalisation des ressources pétrolières et gazières par l'Algérie[1]. Il joua un rôle à partir de l'année 1971 afin de trouver de nouveaux partenaires jusqu'à la fin des années 70, il était ami à la fois au président John Fitzgerald Kennedy[13] et aux frères Kennedy [13] et avait des contacts avec le président Lyndon B. Johnson et la Maison-Blanche[13], Cherif Guellal a gardé un contact permanent à la fois avec l'administration américaine et aussi au niveau politique avec l'Algérie[1],[13]. Sa compagne Yolande Betbeze est une des héritières de la Twentieth Century-Fox Film Corporation[13], Cherif Guellal était également une figure du Showbiz aux États-Unis [13], il avait disposé d'un carnet d'adresses constituant un important réseau, dont il a fait profiter son pays[13] et Sonatrach avait deux bureaux aux États-Unis, le premier à Washington et le deuxième à Dallas[13]. Il engage l'écrivaine et journaliste Sally Quinn aux affaires sociales [2] et publie des travaux sur l'économie et le développement énergétique liés aux pays d'Afrique entre 1965 et 1976, dont l'Algérie[14]. Chérif Guellal fait également un travail biographique et une recherche approfondie sur la vie de Frantz Fanon[2]. Il a également élaboré un projet pour ensemencer le Sahara algérien[5].
Il meurt à l'hôpital militaire d'Aïn Naadja le [15], des suites d'une longue maladie due à une leucémie[2] et inhumé au Carré des martyrs à El Alia à Alger[15].
En 1964, Adam Bernstein rappelle une déclaration de Cherif Guellal dans son discours sur l'avenir de l’Algérie indépendante, devant plusieurs personnes politiques, scientifiques et acteurs sociaux américains à l’Université de Georgetown sur les relations entre les deux pays : « Nous souhaitons être maîtres dans notre pays et non pas de petits partenaires des grandes puissances »[15]. Sally Quinn, reporter et journaliste au Washington Post, dit dans son livre que Cherif Guellal était une des plus importantes célébrités de la ville de Washington dans les années 1960[16].
Lors de son mandat aux États-Unis, sa compagne est Miss America de 1951, Yolande Fox, basque d'origine[17],[18] et également membre du Mouvement féministe, puis ambassadrice à Paris de l'Association nationale pour la Promotion des Gens de Couleur en Alabama (NAACP v. Alabama), composée des Afro-Américains en Alabama (proche de l'Association nationale pour la Promotion des Gens de Couleur), du CORE (Congrès racial et inégalité) et du SANE Nuclear Policy (organisme de paix (en)) [19]. Cherif Guellal s'investit dans l'éducation de Dolly Fox ainsi que sa petite fille Paris Campbell[2]. Yoland Fox considérait Cherif Guellal comme époux jusqu'à sa mort en 2009 [20], et qu'elle désirait écrire ses mémoires, elle meurt le à l'âge de 87 ans [20].
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