Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord
homme d'État et diplomate français (1754-1838) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Charles Maurice de Talleyrand?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Vous lisez un « article de qualité » labellisé en 2010.
« Talleyrand » redirige ici. Pour les autres significations, voir Talleyrand (homonymie) et Périgord (homonymie).
Pour les autres membres de la famille, voir Maison de Talleyrand-Périgord.
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, communément appelé Talleyrand[N 1], né le à Paris où il est mort le , est un homme d'Église, un homme d'État et un diplomate français, actif du règne de Louis XVI à celui de Louis-Philippe, particulièrement pendant les périodes de la Révolution, de l'Empire et de la Restauration.
Issu d'une famille de haute noblesse, mais souffrant d'un pied bot, il est orienté vers une carrière ecclésiastique en vue de prendre la succession de son oncle, archevêque de Reims. Ordonné prêtre en 1779, il est nommé en 1788 évêque d'Autun. Sous la Révolution, il adhère d'abord à la Constitution civile du clergé (1790), puis renonce à la prêtrise pour mener une vie laïque.
Talleyrand occupe des postes de pouvoir sous la plupart des régimes qui se succèdent en France : sous l'Ancien Régime, il est agent général du clergé (1780) ; en 1789, il se fait élire député du clergé aux États généraux, est un moment président de l'Assemblée nationale constituante en 1790 et est à l'origine de la Constitution civile du clergé ; en 1792-1793, il est ambassadeur de France au Royaume-Uni ; sous le Directoire, il est ministre des Relations extérieures et le reste sous le Consulat et l'Empire ; en 1814, il est président du gouvernement provisoire ; sous la Restauration, il est ambassadeur, ministre des Affaires étrangères et président du Conseil des ministres ; enfin, sous la monarchie de Juillet, il est ambassadeur.
Il assiste aux couronnements de Louis XVI en 1775, de Napoléon Ier en 1804 et de Charles X en 1825[N 2].
Il intervient fréquemment dans les questions économiques et financières, pour lesquelles son acte le plus fameux est la proposition de nationalisation des biens du clergé en 1789. Toutefois, sa renommée provient surtout de sa carrière diplomatique exceptionnelle, dont l'apogée est le congrès de Vienne. Homme des Lumières, libéral convaincu, tant du point de vue politique et institutionnel que social et économique, Talleyrand théorise et cherche à appliquer un « équilibre européen » entre les grandes puissances.
Réputé pour sa conversation, son esprit et son intelligence, il mène une vie entre l'Ancien Régime et le XIXe siècle. Surnommé le « diable boiteux »[N 3] et décrit comme un traître cynique plein de vices et de corruption ou au contraire comme un dirigeant pragmatique et visionnaire, soucieux d'harmonie et de raison, admiré ou détesté par ses contemporains, il suscite de nombreuses études historiques et artistiques.