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courant religieux au sein du catholicisme De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le catholicisme traditionaliste (ou traditionalisme) est un courant religieux du catholicisme né en réaction au concile Vatican II. Outre le rejet de la réforme liturgique, les principaux sujets d'opposition doctrinale sont la liberté religieuse, l'œcuménisme et la collégialité.
Les revendications des catholiques traditionalistes sont avant tout liturgiques. Ces derniers sont attachés à la forme du rite romain issue du concile de Trente (1545-1563), connue aussi sous les noms de « messe tridentine » ou de « messe de saint Pie V » par opposition à la messe de Paul VI issue du concile Vatican II[1].
La crise traditionaliste, née du concile Vatican II dans les années 1970, aboutit en 1988 à l'excommunication de Marcel Lefebvre après la consécration illicite de quatre évêques issus de la Fraternité Saint-Pie-X : Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Alfonso de Galarreta et Richard Williamson. Afin de normaliser ses relations avec la frange traditionaliste opposée à ces sacres, le pape Jean-Paul II crée en 1988 la Commission pontificale Ecclesia Dei.
En 2007, par le motu proprio Summorum Pontificum, Benoît XVI libéralise l'usage de la forme tridentine du rite romain. En 2009, il lève l'excommunication des quatre évêques sacrés par Lefebvre en 1988.
Le traditionalisme peut être divisé en plusieurs courants ayant chacun ses caractéristiques. Il y a d'abord les instituts et communautés traditionalistes anciennement Ecclesia Dei, directement rattachés au Saint-Siège, qui acceptent le concile Vatican II.
Ensuite, vient la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X dont les membres rejettent les textes de Vatican II touchant à la liberté religieuse, à l'œcuménisme et à la collégialité. Une scission donne naissance en 2012 à l'Union sacerdotale Marcel-Lefebvre, fondée par Richard Williamson, hostile à tout rapprochement avec le Saint-Siège.
Enfin, le dernier courant est composé des sédévacantistes qui refusent le Concile Vatican II et l'autorité romaine.
Les principaux instituts sont :
En plus de ces communautés dépendant directement de Rome, d'autres congrégations de droit diocésain, c'est-à-dire relevant de l'autorité d'un évêque, pratiquent l'ancienne liturgie.
Plusieurs congrégations religieuses ont obtenu une autorisation particulière d'utiliser la forme tridentine au lendemain de Vatican II ou ont continué d'elles-mêmes de l'utiliser jusqu'à l'indult Quattuor abhinc annos du 3 octobre 1984 du pape Jean-Paul II.
Les sédévacantistes rejettent la validité du clergé ordonné après les réformes de 1969, ainsi que l'autorité des papes depuis 1963, de Paul VI à François avec lesquels ils ne sont pas en union. Ces papes seraient, selon eux, chefs d'une nouvelle Église[4].
De fait, les traditionalistes français comptent parmi leurs rangs de nombreux royalistes[5] ou proches de l'extrême-droite[6].
Des années 1950 aux années 1990, une des revues les plus marquantes dans ce milieu a été Itinéraires, du maurrassien Jean Madiran. Y ont collaboré la plupart des intellectuels catholiques traditionalistes comme l'économiste Louis Salleron, qui dénonça la « nouvelle messe », ou le romancier Michel de Saint-Pierre, qui fonda l'association Credo en 1975[7]. On peut citer aussi le Comité français pour l'unité de l'Église et les Silencieux de l'Église de Pierre Debray, autre maurrassien, à partir de 1969[8].
En France, les laïcs fondent en 1964 l'association Una Voce afin de défendre la messe traditionnelle, le chant grégorien et le latin dans la liturgie catholique romaine. Une organisation internationale voit le jour en 1967, lorsque des sociétés nationales fondent la Fédération Internationale Una Voce, qui regroupe aujourd'hui des associations établies dans plus de quarante pays. La Société pour la messe en latin en Angleterre et au Pays de Galles créée en 1965 au Royaume-Uni fait partie de cette fédération internationale.
Héritier de la Cité catholique de Jean Ousset, Civitas, aussi connu sous le nom de France Jeunesse Civitas ou Institut Civitas, est un institut social et politique français qui se définit lui-même comme un « lobby catholique traditionaliste »[9]. Cet institut est réputé proche des catholiques intégristes et de l'extrême droite[10],[11]. Il est très fortement lié à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X[12].
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