Bruay-la-Buissière
commune française du département du Pas-de-Calais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Bruay-la-Buissière est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Elle est née en 1987 de la fusion des communes de Bruay-en-Artois et Labuissière. Ses habitants sont appelés les Bruaysiens.
La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 275 327 habitants en 2021.
De 1850 à 1978, la ville abrite un grand centre d'exploitation charbonnière grâce à la Compagnie des mines de Bruay qui y implante ses fosses nos 1 - 1 bis, 2, 3 - 3 bis - 3 ter, et 4 - 4 bis - 4 ter.
Bruay-la-Buissière se situe, à vol d'oiseau, à 8,7 kilomètres au sud-ouest de Béthune, à 19,8 km de Lens, à 25,4 km d'Arras, à 39 km de Lille et à 71,9 km de Calais.
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de neuf communes. Les communes limitrophes sont Calonne-Ricouart, Divion, Gosnay, Haillicourt, Hesdigneul-lès-Béthune, Houdain, Labeuvrière, Lapugnoy et Marles-les-Mines.
La superficie de la commune est de 16,35 km2 ; son altitude varie de 30 à 106 m[1].
La géologie a joué un rôle important sur le territoire, puisque Bruay se situe au cœur du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Le charbon a longtemps été exploité. En 1987, l'exploitation minière abandonnée le « 5 de Bruay » servait à produire du gaz naturel[2].
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie[3].
Bruay-la-Buissière est arrosée par la Lawe, cours d'eau naturel non navigable de 41 km, qui prend sa source dans la commune de Magnicourt-en-Comte, et se jette dans la Lys, au niveau de la commune de La Gorgue. La rivière, sous-affluent de l'Escaut, est restée à un état archaïque de canalisation[4],[5]. La Biette, cours d'eau naturel non navigable de 8,94 km qui prend sa source dans la commune de Diéval[6] et affluent de la Lawe, rejoint celle-ci à l’ouest du territoire communal. La commune est également arrosée par le Fossé d'Avesnes, cours d'eau d'une longueur de 9,41 km, qui prend sa source dans la commune d'Haillicourt et se jette dans la Blanche au niveau de la commune de Béthune[7].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 795 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 10 km à vol d'oiseau[10], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14].
Dans ce cadre, on trouve sur le territoire de la commune un terrain géré (location, convention de gestion) par le conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France : le bois des dames, d'une superficie de 140 ha[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 2] :
Au , Bruay-la-Buissière est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes, dont elle est ville-centre[Note 4],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bruay-la-Buissière, dont elle est la commune-centre[Note 5],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (62,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (59,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (46 %), forêts (17,9 %), terres arables (16,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12 %), mines, décharges et chantiers (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %), prairies (0,2 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Après la Première Guerre mondiale afflue une forte population immigrante, essentiellement polonaise, et il est nécessaire de construire de nouvelles cités ou corons. De 1855 à 1913, la population passe de 700 à 18 000 habitants, puis à 31 705 habitants en 1946[23]. Depuis plusieurs années s'est engagée une politique de restructuration des quartiers miniers. Dès 1970, la ville cherche à se doter d'un véritable centre, qui prendra la forme de la « ZAC des Provinces ». En 1978, le plan de restructuration de Bruay est cité comme exemple de réhabilitation d'une ville du bassin minier par le Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire. Une deuxième tranche de travaux lancée en 1979 concerne près de 1 000 logements, des bureaux, des commerces et des équipements publics. En 1980 est créé un secteur piétonnier[24].
D'autres quartiers sont concernés par la restructuration urbaine : Le Nouveau Monde, Les Terrasses et le quartier Loubet, avec la création de nouvelles voiries, d'activités ou d'équipements publics, la démolition ou la rénovation de logements anciens[24].
La rénovation urbaine se poursuit avec le lancement par la municipalité en 2009 de la démolition de barres d'immeubles. Les premiers quartiers impliqués sont le quartier de la Gare[25] et le quartier du Stade-Parc[26], travaux finalisés en 2011[27].
En 2020, le nombre total de logements dans la commune était de 10 865, alors qu'il était de 10 631 en 2015 et de 10 937 en 2010[I 6].
Parmi ces logements, 89,8 % étaient des résidences principales, 0,8 % des résidences secondaires et 9,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 77,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 20,1 % des appartements[I 7].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bruay-la-Buissière en 2020 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,8 %) inférieure à celle du département (6,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 34 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (33,4 % en 2015), contre 57,8 % pour le Pas-de-Calais et 57,5 pour la France entière[I 8].
L'écoquartier des Alouettes est également programmé[28]. L'objectif de l'écoquartier est d'assurer une continuité urbaine entre les quartiers sud de la commune et le centre-ville. Redynamiser le centre-ville de Bruay-la-Buissière par la création d'environ 350 logements, d'un village des marques (de 8 000 m2), de commerces en rez-de-chaussée dont une halle alimentaire. Le projet prend place sur deux sites industriels et ferroviaires.
Le projet s'appuie sur plusieurs éléments de programme fondamentaux :
L'écoquartier se trouve sur l'ancien site industriel PLASTIC OMNIUM et sur les anciennes emprises de la gare ferroviaire. L'écoquartier privilégie le recyclage.
La friche de la cité des électriciens, qui accueillit le tournage d'une scène de Bienvenue chez les Ch'tis en 2007, a fait l'objet d'un ambitieux projet urbain[29]. Le nouveau quartier réhabilité (la cité des électriciens), qui constitue l'un des cinq grands sites de la mémoire minière du Nord-Pas-de-Calais, a été inauguré en mai 2019[30],[31].
Bruay-la-Buissière est située sur la route départementale 941 de Béthune à Saint-Pol-sur-Ternoise. La route départementale 341, ancienne route romaine d'Arras à Thérouanne dite chaussée Brunehaut, passe dans le sud-ouest de la commune.
La route départementale 301, prolongement de l'autoroute A21 ou « rocade minière » qui relie l'A2 au sud de Valenciennes à l'A26 à l'ouest de Lens, passe sud de la commune.
Bruay-la-Buissière est desservie par le réseau de bus Tadao, qui couvre un territoire de 750 km2 peuplé de plus de 610 000 habitants, incluant les agglomérations de Lens et Béthune et s'étendant de Leforest à l'est jusque Cauchy-à-la-Tour à l'ouest. Le réseau, exploité par la société Transdev Artois-Gohelle, transporte plus de 15 millions de voyageurs chaque année[32].
La commune se trouve à 5 km de la gare de Calonne-Ricouart, située sur la ligne de Fives à Abbeville, desservie par des trains TER Hauts-de-France[33].
La commune était située sur la ligne de Bully - Grenay à Brias, une ancienne ligne de chemin de fer qui reliait, de 1875 à 1990, Bully-les-Mines à Brias.
La commune est soumise à des risques d'affaissement minier en cas d'inondation. Le rehaussement de la digue de Bruay a été achevé en 2009, et sera suivi dans le cadre du Plan de prévention des risques miniers animé par la DREAL. Le risque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[34], comme dans la majorité du Pas-de-Calais.
Le nom de la commune trouve son origine en 1987 de la fusion des communes de Bruay-en-Artois et Labuissière[1].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bruhaium (975), Bruai (1000), Bruel (1100), Bruay (1127), Bruacum (1152), Bruiaum (1269), Bruai (1279), Bruaium (1296), Bruyai (1346), Bruais-lès-Buissières (1380), Brouay (1474), Broüay (1720)[35], Bruay (1793), Bruay (1801), Bruay-les-Mines (1919), Bruay-en-Artois (1924) et Bruay-la-Buissière depuis 1987[1].
Le nom « Bruay » viendrait de Brugus, nom d'homme gaulois[36].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Buxeria (1189), Busceria (1220), Bouisseria (1246), Le Boischiere, Le Bousciere et Le Buixière (1274), Le Boissière (1275), Bouxière (1285), Boschéria (XIIIe siècle), La Boesère (1318), Buxière (1332), La Bouchière (1340), Le Bouyssière (1343), Boixière (1360), Le Boussière (1467), Boussières (1469), Le Bouchierre (1530), La Boussire (1554), La Buissière (1720), La Busière (1725)[38], La Bussiere (1793), La Buissière et Labussière (1801)[39] et Bruay-la-Buissière depuis 1987[1].
Du latin Buxaria (buxus + suffixe aria). De l'oïl buissière « ensemble de buis », « lieu couvert de buis »[40].
L'homme de Néandertal occupe la région, à proximité d'Arras[Note 6], il y a 200 000 ans[41]. À partir de 10000 av. J.-C., l'occupation par l'homme moderne autour de Béthune, est attestée par différentes découvertes[36].
Divers vestiges d'époque romaine ont été mis au jour depuis le 19e s. dont deux cimetières à incinération, des puits, des fondations, des amphores et du mobilier céramique[42]. L'ensemble le plus significatif reste un atelier de potiers, l'un des plus grands du nord de la Gaule, où cent cinquante fours de production, treize puits maçonnés, de nombreuses structures liées à la fabrication de céramique et plusieurs édifices ont été découverts[Note 7].
Sous Charlemagne, vers 800 apr. J.-C., le Béthunois compte 4 000 à 5 000 habitants. Cette population est multipliée par 10 dans les 500 années qui suivent[43].
En 1139-40, Baudouin de Bruay, en latin Balduinus de Bruaico, fait partie de l'entourage du seigneur de Lillers[44].
Vers 1250, Bruay fait partie des terres de Béthune[45], possédées durant près de trois siècles par la seigneurie des avoués. Bien que l'agglomération de Béthune ne soit pas au cœur des axes de circulation principaux, il existe un péage au Moyen Âge à Bruay ; mais son rendement s'effondre à chaque guerre[46]. La richesse agronomique des sols entraîne une certaine prospérité du Béthunois vers 1300[43].
Les Flamands attaquent le secteur durant la guerre de Cent Ans (XIVe siècle - XVe siècle). En 1500, Béthune est sous domination espagnole. En 1645, Béthune est assiégée ; le traité des Pyrénées de 1659 (Louis XIV) confirme le rattachement de ces terres à la France.
En 1603, par lettres données à Bruxelles, la terre et seigneurie de Bruay est érigée en comté au bénéfice de don Gaston Spinola, chevalier de l'ordre de Saint-Jacques, gouverneur de Limbourg, dont la vie entière s'est passée sur les champs de bataille et qui a eu trois frères tués à la guerre. Il obtient ce titre du fait de son épouse Marie de Renty, dame d'Embry et de Bruay[47].
En 1694, Oudart Lamoral de La Buissière obtient le titre de marquis pour deux de ses terres, il est écuyer, seigneur de Luzy (Lugy?), Roquetoire, Lochen. Il est le fils d'Oudart Joseph de La Buissière et de Marguerite le Marchand, fille de Charles, seigneur de Roquetoire, frère de Louis de La Buissière, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, lieutenant-colonel du régiment de Famechon[48].
En 1698, Philippe-Charles-Frédéric Spinola est seigneur de Bruay et gouverneur de Namur. Il vend cette année là les terres de Cœurlu (sur Affringues), Haffringues (Affringues) et Waudringhen (Vaudringhen), pour 46 400 livres de deniers capitaux et 603 de présents et messes[49].
Avant 1850, Bruay-en-Artois était un petit village établi sur les rives de la Lawe, bien moins peuplé que Houdain[50]. C'est avec l'arrivée des exploitations minières que la ville se développe.
À partir de 1850, Bruay est le siège de la Compagnie des mines de Bruay. Plusieurs fosses ouvrent à partir de 1852 et jusqu'en 1909 sur son territoire (six puits numérotés de 1 à 6) ainsi que des usines. À son apogée (dans la première moitié du XXe siècle), la Compagnie des mines de Bruay exploite dix-huit puits de mine répartis sur huit sites de production situés à Bruay-la-Buissière, Haillicourt, Divion et Houdain. Elle possède plus de 80 % du territoire communal[51].
Après la Première Guerre mondiale, pour laquelle 4000 Bruaysiens sont mobilisés, les compagnies font venir des Belges, Italiens, Polonais pour reconstruire un bassin dévasté. Parmi eux, de nombreux « mineurs westphaliens », d'origine polonaise, d'abord installés dans la Ruhr et qui se font ensuite embaucher par les industriels français du charbon, grâce à leur savoir-faire[52]. Bruay devient ainsi une « capitale polonaise » ; en 1939, 90 % des abatteurs sont polonais[53]. C'est à Bruay-en-Artois qu'a été formée la première communauté polonaise où le premier prêtre fut Wincenty Helenowski. Cette communauté se rencontrait dans l’église Sainte-Barbe de Bruay (où maintenant le culte religieux n’existe plus), mais à cette époque les Polonais de toute de la région de Bruay, Divion, Houdain, Haillicourt se rassemblaient pour les offices. Depuis mai 1921, la paroisse polonaise de Bruay devint indépendante avec des registres conformes à la mission. Dix ans après, cette communauté eut sa propre chapelle, celle du Sacré-Cœur, place Guynemer à Bruay[54],[55].
Durant la Seconde Guerre mondiale, des mouvements de résistance s'organisent, alors que les mines sont un lieu stratégique d'approvisionnement en énergie pour les Allemands. Il y a 465 fusillés dans le Pas-de-Calais ; 40 % sont des mineurs, 35 % des étrangers, Polonais pour l'essentiel. Près de 3 000 résistants du département sont déportés, plus de la moitié meurent. En juin 1941, 100 000 mineurs font grève dans tout le bassin minier pour l'amélioration des conditions de travail et contre l'occupant. Arrestations, déportations, surveillance - parfois violente - des corons (et instauration d'un couvre-feu), fermeture des cafés, restaurants, cinémas s'ensuivent, jusqu'à la reprise du travail[56].
En 1956, la fermeture des mines s'organise à l'ouest du bassin minier, du côté de Béthune et Bruay[57]. La plasturgie se développe et emploie 4 000 personnes dans le secteur de Béthune - Bruay ; dans ce domaine, Plastic Omnium s'implante à Bruay[58].
Le nom de la commune a été souvent évoqué depuis 1972 en raison d'une affaire criminelle non élucidée, l'affaire de Bruay-en-Artois, qui connut un grand retentissement dans les médias nationaux.
La commune, constituée par l'association en 1987 de celles de Bruay-en-Artois et de Labuissière, se trouve dans l'arrondissement de Béthune du département du Pas-de-Calais. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1986 de la dixième circonscription du Pas-de-Calais.
Bruay-en-Artois faisait partie de 1793 à 1962 du canton de Houdain, année où elle devient le chef-lieu du canton de Bruay-en-Artois. En 1991, le territoire communal est réparti entre les cantons de canton de Houdain et de canton de Bruay-la-Buissière[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 23 à 70 communes.
La commune faisait partie de la communauté d'agglomération de l'Artois, dite Artois Com, créée fin 2001.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[59], celle-ci fusionne avec les intercommunalités voisines, formant, le , la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane, conformément à l'arrêté préfectoral du [60].
Candidat | Premier tour | Second tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
François Mitterrand (PS) | 7 478 | 49,69 | 11 093 | 73,97 | ||
André Lajoinie (PCF) | 1 670 | 11,10 | ||||
Raymond Barre (UDF) | 1 663 | 11,05 | ||||
Jacques Chirac (RPR) | 1 565 | 10,40 | 3 904 | 26,03 | ||
Jean-Marie Le Pen (FN) | 1 473 | 9,79 | ||||
Arlette Laguiller (LO) | 492 | 3,27 | ||||
Antoine Waechter (LV) | 384 | 2,55 | ||||
Pierre Juquin (NGSEA) | 253 | 1,68 | ||||
Pierre Boussel (MPPT) | 70 | 0,47 | ||||
Inscrits | 19 303 | 100,00 | 19 278 | 100,00 | ||
Abstentions | 3 785 | 19,61 | 3 583 | 18,59 | ||
Votants | 15 518 | 80,39 | 15 695 | 81,41 | ||
Blancs et nuls | 470 | 3,03 | 698 | 4,45 | ||
Exprimés | 15 048 | 96,97 | 14 997 | 95,55 |
Candidat | Premier tour | Second tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
Lionel Jospin (PS) | 4 489 | 34,26 | 8 506 | 68,75 | ||
Jacques Chirac (RPR) | 1 835 | 14,00 | 3 866 | 31,25 | ||
Jean-Marie Le Pen (FN) | 1 801 | 13,75 | ||||
Robert Hue (PCF) | 1 778 | 13,57 | ||||
Édouard Balladur (RPR diss.) | 1 536 | 11,72 | ||||
Arlette Laguiller (LO) | 925 | 7,06 | ||||
Philippe de Villiers (MPF) | 406 | 3,10 | ||||
Dominique Voynet (LV) | 289 | 2,21 | ||||
Jacques Cheminade (FNS) | 43 | 0,33 | ||||
Inscrits | 18 491 | 100,00 | 18 482 | 100,00 | ||
Abstentions | 4 851 | 26,23 | 5 134 | 27,78 | ||
Votants | 13 640 | 73,77 | 13 348 | 72,22 | ||
Blancs et nuls | 538 | 3,94 | 976 | 7,31 | ||
Exprimés | 13 102 | 96,06 | 12 372 | 92,69 |
Candidat | Premier tour | Second tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
Lionel Jospin (PS) | 2 724 | 25,23 | ||||
Jean-Marie Le Pen (FN) | 1 744 | 16,15 | 2 405 | 20,86 | ||
Jacques Chirac (RPR) | 1 527 | 14,14 | 9 125 | 79,14 | ||
Arlette Laguiller (LO) | 1 151 | 10,66 | ||||
Jean-Pierre Chevènement (MDC) | 614 | 5,69 | ||||
Olivier Besancenot (LCR) | 613 | 5,68 | ||||
Robert Hue (PCF) | 583 | 5,40 | ||||
Noël Mamère (LV) | 471 | 4,36 | ||||
François Bayrou (UDF) | 332 | 3,08 | ||||
Jean Saint-Josse (CPNT) | 244 | 2,26 | ||||
Alain Madelin (DL) | 240 | 2,22 | ||||
Bruno Mégret (MNR) | 222 | 2,06 | ||||
Corinne Lepage (Cap21) | 98 | 0,91 | ||||
Christiane Taubira (PRG) | 92 | 0,85 | ||||
Daniel Gluckstein (PT) | 79 | 0,73 | ||||
Christine Boutin (FRS) | 62 | 0,58 | ||||
Inscrits | 16 763 | 100,00 | 16 747 | 100,00 | ||
Abstentions | 5 380 | 32,09 | 4 390 | 26,21 | ||
Votants | 11 383 | 67,91 | 12 357 | 73,79 | ||
Blancs et nuls | 587 | 5,16 | 827 | 6,69 | ||
Exprimés | 10 796 | 94,84 | 11 530 | 93,31 |
Candidat | Premier tour | Second tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
Ségolène Royal (PS) | 3 950 | 31,82 | 7 686 | 63,23 | ||
Nicolas Sarkozy (UMP) | 2 622 | 21,13 | 4 469 | 36,77 | ||
Jean-Marie Le Pen (FN) | 2 074 | 16,71 | ||||
François Bayrou (UDF) | 1 379 | 11,11 | ||||
Olivier Besancenot (LCR) | 904 | 7,28 | ||||
Arlette Laguiller (LO) | 441 | 3,55 | ||||
Marie-George Buffet (PCF) | 412 | 3,32 | ||||
Philippe de Villiers (MPF) | 161 | 1,30 | ||||
Dominique Voynet (LV) | 145 | 1,17 | ||||
José Bové (DVG) | 144 | 1,16 | ||||
Frédéric Nihous (CPNT) | 140 | 1,13 | ||||
Gérard Schivardi (PT) | 40 | 0,32 | ||||
Inscrits | 16 194 | 100,00 | 16 191 | 100,00 | ||
Abstentions | 3 495 | 21,58 | 3 398 | 20,99 | ||
Votants | 12 699 | 78,42 | 12 793 | 79,01 | ||
Blancs et nuls | 287 | 2,26 | 638 | 4,99 | ||
Exprimés | 12 412 | 97,74 | 12 155 | 95,01 |
Candidat | Premier tour | Second tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
François Hollande (PS) | 4 002 | 35,08 | 7 104 | 66,08 | ||
Marine Le Pen (FN) | 3 122 | 27,36 | ||||
Nicolas Sarkozy (UMP) | 1 782 | 15,62 | 3 646 | 33,92 | ||
Jean-Luc Mélenchon (PG) | 1 349 | 11,82 | ||||
François Bayrou (MoDem) | 565 | 4,95 | ||||
Philippe Poutou (NPA) | 168 | 1,47 | ||||
Nicolas Dupont-Aignan (DLR) | 142 | 1,25 | ||||
Eva Joly (EÉLV) | 141 | 1,24 | ||||
Nathalie Arthaud (LO) | 117 | 1,03 | ||||
Jacques Cheminade (SP) | 21 | 0,18 | ||||
Inscrits | 16 147 | 100,00 | 16 123 | 100,00 | ||
Abstentions | 4 509 | 27,92 | 4 496 | 27,89 | ||
Votants | 11 638 | 72,08 | 11 627 | 72,11 | ||
Blancs et nuls | 229 | 1,97 | 877 | 7,54 | ||
Exprimés | 11 409 | 98,03 | 10 750 | 92,46 |
Candidat | Premier tour | Second tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
Marine Le Pen (FN) | 4 201 | 38,74 | 5 661 | 58,82 | ||
Jean-Luc Mélenchon (LFI) | 2 424 | 22,35 | ||||
Emmanuel Macron (EM) | 1 718 | 15,84 | 3 964 | 41,18 | ||
François Fillon (LR) | 875 | 8,07 | ||||
Benoît Hamon (PS) | 750 | 6,92 | ||||
Nicolas Dupont-Aignan (DLF) | 426 | 3,93 | ||||
Nathalie Arthaud (LO) | 142 | 1,31 | ||||
Philippe Poutou (NPA) | 134 | 1,24 | ||||
Jean Lassalle (RES) | 83 | 0,76 | ||||
François Asselineau (UPR) | 73 | 0,67 | ||||
Jacques Cheminade (SP) | 18 | 0,17 | ||||
Inscrits | 15 842 | 100,00 | 15 842 | 100,00 | ||
Abstentions | 4 693 | 29,63 | 5 004 | 31,59 | ||
Votants | 11 148 | 70,37 | 10 838 | 68,41 | ||
Blancs | 195 | 1,75 | 743 | 6,85 | ||
Nuls | 109 | 0,98 | 470 | 4,34 | ||
Exprimés | 10 844 | 97,27 | 9 625 | 88,81 |
Candidat | Premier tour | Second tour | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | Voix | % | |||
Marine Le Pen (RN) | 5 427 | 52,48 | 6 997 | 69,27 | ||
Emmanuel Macron (LREM) | 1 816 | 17,56 | 3 104 | 30,73 | ||
Jean-Luc Mélenchon (LFI) | 1 604 | 15,51 | ||||
Éric Zemmour (REC) | 377 | 3,64 | ||||
Fabien Roussel (PCF) | 250 | 2,42 | ||||
Yannick Jadot (EÉLV) | 177 | 1,71 | ||||
Jean Lassalle (RES) | 150 | 1,45 | ||||
Nicolas Dupont-Aignan (DLF) | 145 | 1,40 | ||||
Valérie Pécresse (LR) | 141 | 1,36 | ||||
Anne Hidalgo (PS) | 103 | 1,00 | ||||
Philippe Poutou (NPA) | 81 | 0,78 | ||||
Nathalie Arthaud (LO) | 71 | 0,69 | ||||
Inscrits | 15 328 | 100,00 | 15 337 | 100,00 | ||
Abstentions | 4 781 | 31,19 | 4 607 | 30,04 | ||
Votants | 10 547 | 68,81 | 10 730 | 69,96 | ||
Blancs | 130 | 1,23 | 383 | 3,57 | ||
Nuls | 75 | 0,71 | 246 | 2,29 | ||
Exprimés | 10 342 | 98,06 | 10 101 | 94,14 |
Le résultat de l'élection présidentielle de 1988 à Bruay-la-Buissière est le suivant :
Le résultat de l'élection présidentielle de 1995 à Bruay-la-Buissière est le suivant :
Le résultat de l'élection présidentielle de 2002 à Bruay-la-Buissière est le suivant :
Le résultat de l'élection présidentielle de 2007 à Bruay-la-Buissière est le suivant :
Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 à Bruay-la-Buissière est le suivant :
Le résultat de l'élection présidentielle de 2017 à Bruay-la-Buissière est le suivant :
Le résultat de l'élection présidentielle de 2022 à Bruay-la-Buissière est le suivant :
Résultats des seconds tours ou des deux meilleurs scores du premier tour si dépassement de 50 % :
Résultats des deux meilleurs scores :
Résultats des seconds tours :
Résultats des seconds tours :
Résultats des seconds tours ou des deux meilleurs scores du premier tour si dépassement de 50 % :
Résultats des seconds tours ou des deux meilleurs scores du premier tour si dépassement de 50 % :
Compte tenu du nombre d'habitants de la commune, le nombre de membres de son conseil municipal est de 35, y compris le maire et ses adjoints[66].
Depuis la création de la commune en 1987, cinq maires se sont succédé[67] :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | |||||||
1879 | 1900 | Alfred Leroy | Républicain | Employé puis directeur général de la compagnie des mines de Bruay Sénateur du Pas-de-Calais (1900 → 1901) Conseiller général d'Houdain (1888 → 1901) | |||
1900 | 1919 | Jules Elby | Républicain | Gendre d'Alfred Leroy Directeur général de la compagnie des mines de Bruay Conseiller général d'Houdain (1901 → 1919) | |||
1919 | 1944 | Henri Cadot[69],[70] | SFIO | Ancien délégué mineur Député du Pas-de-Calais (1914 → 1931 et 1936 → 1942) Sénateur du Pas-de-Calais (1931 → 1936) Démissionnaire | |||
1944 | 1945 | Ernest Wéry[71] | SFIO | Mineur puis délégué mineur | |||
1945 | 1947 | M. Sauvet | PCF | ||||
1947 | 1949 | Ernest Wéry[71] | SFIO | Mineur puis délégué mineur Conseiller général d'Houdain (1945 → 1949) Mort en fonction | |||
1949 | 1959 | Télesphore Caudron[72],[73],[Note 8] | SFIO | Ingénieur des mines Député du Pas-de-Calais (10e circ.) (1958 → 1959) Conseiller général d'Houdain (1958 → 1959) Chevalier de la Légion d'honneur Mort en fonction | |||
1959 | 1965 | Désiré Decats | SFIO | Mineur | |||
1965 | 1987 | Marcel Wacheux[74] | SFIO puis PS |
Professeur de collège Député du Pas-de-Calais (10e circ.) (1981 → 1993) Conseiller général de Bruay-en-Artois (1976 → 1988) | |||
9 février 1987 : fusion des communes de Bruay-en-Artois et de Labuissière | |||||||
1987 | 1988[75] | Marcel Wacheux | PS[76] | Professeur de collège Député du Pas-de-Calais (10e circ.) (1981 → 1993) Conseiller général de Bruay-la-Buissière (1976 → 1988) | |||
1988 | 1999 | Serge Janquin[77] | PS | Professeur certifié de sciences économiques et sociales Député du Pas-de-Calais (10e circ.) (1993 → 2017) Conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais (1992 → 1995) Démissionnaire | |||
1999 | juillet 2017[78] | Alain Wacheux[79] | PS | Fils de Marcel Wacheux Conseiller général d'Houdain (2004 → 2010). Président de la CA de l'Artois (2002 → 2016) Président de la CA Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane (2017 → 2020) Président du Pôle métropolitain de l'Artois (2017 → ) Démissionnaire après son élection comme président de l'intercommunalité | |||
juillet 2017[80] | juillet 2020[81] | Olivier Switaj[82] | PS | Attaché territorial | |||
juillet 2020[83] | En cours (au 27 septembre 2023) |
Ludovic Pajot | RN | Profession libérale Député du Pas-de-Calais (10e circ.) (2017 → 2021) Conseiller régional des Hauts-de-France (2016 → 2021) Conseiller départemental de Bruay-la-Buissière (2021 → ) |
Depuis 1994, un conseil municipal des jeunes est mis en place[84],[85],[86].
La commune est labellisée « Villes et Villages Fleuris » avec trois fleurs attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[88].
Bruay-la-Buissière est située dans l'académie de Lille.
La ville administre huit écoles maternelles et dix écoles élémentaires communales[89].
Le département gère trois[90] collèges et la région trois[91] lycées (le lycée général et technologique Carnot[92], le lycée professionnel Pierre-Mendès-France[93] et le lycée professionnel « des métiers des travaux publics »[94]).
La commune possède un cinéma (Les Étoiles), une médiathèque, un Conservatoire Communautaire de Danse, un Conservatoire Communautaire de Musique, un école de musique et d’arts plastiques, deux salles de spectacle (Le Temple et L’Espace Culturel Grossemy). La Cité des Électriciens propose des expositions et des résidences d'artistes.
Depuis 2024, il n'existe plus de poste d’adjoint à la culture à la mairie. Le service des affaires culturelles a été remplacé par un « pôle événementiel »[95].
Le groupe hospitalier privé d'Artois possède une clinique médico-chirurgicale à Bruay-la-Buissière[96]. Au sein de cet hôpital, le centre hospitalier Germon-et-Gauthier de Béthune dispose d'une unité de soins palliatifs Amélie-Loutre[97]. Par suite des orientations décidées par l'agence régionale de santé, cette clinique doit fermer en 2015 pour être regroupée avec la clinique Anne-d'Artois de Béthune[98].
Par ailleurs, un centre de diagnostic et de cure Françoise-Dolto est installé à Bruay-La-Buissière.
La commune dépend du tribunal judiciaire de Béthune, du conseil de prud'hommes de Béthune, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai et du tribunal pour enfants de Béthune[99].
Les habitants sont appelés les Bruaysiens[100].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[101],[Note 9].
En 2021, la commune comptait 21 827 habitants[Note 10], en évolution de −1,32 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2021 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
21 827 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 10 371 hommes pour 11 480 femmes, soit un taux de 52,54 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 2,0 | |
5,6 | 10,9 | |
14,7 | 16,6 | |
20,1 | 18,7 | |
17,6 | 17,2 | |
20,9 | 17,1 | |
20,6 | 17,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 1,6 | |
5,6 | 8,9 | |
16,7 | 18,1 | |
20,2 | 19,2 | |
18,9 | 18,1 | |
18,2 | 16,2 | |
19,9 | 17,9 |
Depuis 1994, la ville organise chaque année en avril, un ensemble de courses pédestres appelé « Les Foulées du Bruaysis »[105]. Les Foulées du Bruaysis se divisent en plusieurs courses à pied et en randonnées[106].
Depuis mai 1958, chaque année sont organisées « Les Floralies », prestigieuse manifestation florale[107].
Depuis 1975, se déroule, les et , la fête de la moto[108].
Fin août, a lieu depuis 2002 le « festival western »[109].
En septembre, a lieu depuis 2009, une « fête vénitienne » au parc de la Lawe[110].
En décembre, la commune organise les « Trophées du Sport »[111].
Plus de 50 clubs sportifs œuvrent à Bruay-la-Buissière. La ville met à leur disposition des équipements dans tous les quartiers : 12 salles, 13 terrains, 6 courts de tennis, 1 piscine avec 2 bassins de 33 m chacun et 2 plongeoirs plates-formes de hauteurs 3 m et 5 m, 10 boulodromes[111]...
Le complexe sportif Léo-Lagrange a accueilli en décembre 2009 des épreuves du championnat de France de boxe[112].
Les Bruaysiens disposent de lieux de culte catholique et protestant.
Les lieux de culte catholique sont les trois clochers (église Saint-Joseph, église Saint-Éloi-et-Saint-Martin, inscrite aux monuments historiques, et l'église Saint-Martin) de la paroisse Saints-Pierre-et-Paul en Bruaysis du doyenné de Béthune-Bruay, au sein du diocèse d'Arras[113], ainsi que la chapelle du Sacré-Cœur (bénie en 1930) et la chapelle de la Divine-Providence (inaugurée en 1984), administrées par la Mission polonaise. En 1930, la population de Bruay était composée à 70 % de Polonais presque tous catholiques pratiquants[114]. Bruay-en-Artois était appelée « la petite Rome polonaise ».
Une église évangélique baptiste, membre de la fédération des Églises évangéliques baptistes de France dispose d'un lieu de culte à Bruay-la-Buissière[115], de même que la communauté issue du courant des Assemblées de frères darbystes[116].
Le quotidien régional La Voix du Nord publie une édition locale pour Béthune-Bruay.
L'hebdomadaire local L'Avenir de l'Artois publie une édition locale pour Bruay-la-Buissière et le Bruaysis, chaque mercredi.
En 2016, l'hebdo L'Abeille de la Ternoise lance une édition « Bruaysis », la troisième après celles du Ternois et du Doulennais.
La ville est couverte par les programmes de France 3 Nord-Pas-de-Calais et les chaînes nationales de la TNT. Elle reçoit également la chaîne régionale Wéo.
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 13 201 €, ce qui plaçait Bruay-la-Buissière au 30 312e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[117].
En 2008, la population active totale de la commune s'élève à 8 324 personnes[118]. La répartition en fonction du secteur d'activité est assez différente de la répartition au niveau national, compte tenu d'une forte proportion de la population travaillant dans les secteurs de l'administration publique et assimilés.
Répartition des emplois par secteur d'activité économique
Quant à la répartition par domaine d'activité, elle montre une proportion d'employés nettement plus importante que la répartition nationale.
Répartition des emplois par domaine d'activité
.
En 2008, la population active parmi les Bruaysiens s'élève à 9 475 personnes[123] dont 1 783 chômeurs, soit un taux de chômage de 18,8 %, largement supérieur au taux national de 11,6 %[124].
Depuis la fermeture des mines de charbon en 1976, la ville a entrepris sa reconversion économique, grâce notamment à la plasturgie et à la recherche-développement[125]. En 2011 les principaux employeurs de Bruay-la-Buissière sont une fabrique de pièces plastiques du groupe Plastic Omnium, l'entreprise de travaux publics Dezellus, une usine de fabrication de la société « Cheminées Philippe »[126], l'hypermarché Cora, ainsi que d'autres commerces (Intermarché, Brico-Dépôt, Conforama) et les entrepôts frigorifiques ITM du groupe Intermarché[127].
La recherche-développement est représentée par le laboratoire LCPA commun à l'université des sciences et techniques de Lille et à l'université d'Artois (physicochimie des processus de combustion et de l'atmosphère)[128], le centre de recherche et d'études sur les procédés d'ignifugation des matériaux (Crepim)[129] et le centre de recherche, d'innovation technique et technologique en moteurs et acoustique automobile (CRITT M2A)[130].
La commune dispose de deux parcs d'activités : le « parc de la Porte Nord », créé à l'emplacement d'un ancien terril, qui accueillait en 2006 une centaine d'entreprises commerciales, artisanales et de services, et la « Z.A.L. du no 3 » dans le quartier des Terrasses à l'ouest, qui accueillait une douzaine d'entreprises en 2007. La zone industrielle de Ruitz, sur la commune voisine du même nom, accueillait en 2006 50 entreprises qui employaient environ 2 600 salariés[125].
Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no 93 de Bruay-la-Buissière est formé par le terril conique no 10, 3 de Bruay Ouest, issu de l'exploitation de la fosse no 3 - 3 bis - 3 ter des mines de Bruay à Bruay-la-Buissière ; le site no 94 est constitué de la cité pavillonnaire des musiciens, et de la cité pavillonnaire des musiciens bis à Bruay-la-Buissière et Divion, des cités de la fosse no 5 - 5 bis des mines de Bruay ; le site no 95 est formé par l'hôtel de ville de Bruay-la-Buissière ; le site no 96 est formé par la cité pavillonnaire Anatole France et la cité de corons des électriciens, près de la fosse no 1 - 1 bis des mines de Bruay ; le site no 97 est organisé autour des cités des fosses nos 4 - 4 bis - 4 ter et 6 - 6 bis - 6 ter des mines de Bruay à Bruay-la-Buissière et Haillicourt. Elle comprend les cités de corons 16-1 et 16-3, les écoles des cités 16-1 et 16-3, l'église Saint-Joseph, ces éléments étant tous situés à Bruay-la-Buissière ; le site no 98 est formé par le stade parc, et sa piscine art-déco de plein air[131],[132].
Bruay-la-Buissière dispose d'un riche patrimoine[133] inscrit à l'inventaire des monuments historiques.
L'éco-musée de la mine retrace l'histoire de 1855 à 1979 d'une ancienne mine-école reconstituée. Huit années ont été nécessaires à cinq anciens mineurs, aidés de quelques jeunes, pour reconstituer l'univers du fond de la mine. Le visiteur peut y entendre le bruit du roulement des machines et les éclats de voix des mineurs. Il peut également visionner deux films : l'un sur l'exploitation du charbon ; l'autre sur la descente du Général de Gaulle au puits no 6 en 1959[149].
Le musée du calcul et de l'écriture (musée de J.F. Willecoq) est un musée privé, unique en France. Il retrace l'histoire de l'écriture et du calcul à travers des machines d'une grande rareté et très anciennes telles que la machine à chiffre Enigma (machine allemande de codage ayant servi pendant la Seconde Guerre mondiale). Près de 600 pièces anciennes acquises au fil des années sont exposées : des machines à écrire et à calculer du XIVe au XXe siècle, des productions manuelles ayant trait aux livres anciens, aux lettres, aux écritoires, à la gravure, et des écrits d'hommes célèbres.
La Cité des Électriciens est la plus ancienne cité minière du Pas-de-Calais, inscrite aux Monuments Historiques depuis 2009.
Après avoir bénéficié d’une importante réhabilitation, elle est devenue en 2019 un site culturel (centre d’interprétation consacré à l’urbanisme, au paysage et à l’habitat miniers / résidences d’artistes, salles d’expositions) et un lieu touristique (gîtes, espace de restauration).
Blason | D'or à deux pics de mineurs d'argent passés en sautoir, soutenus d'une lampe de mineur du même; à la bordure de gueules à cinq bandes d'argent[155].
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Détails | * Ces armes emploient le terme « cousu » dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs : elles sont fautives : argent sur or. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
Ouvrages consultables aux archives départementales du Pas-de-Calais[157] :
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